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Mai 2

Grèce : « Il est urgent de se préparer à une rupture envers les créanciers internationaux et nationaux… »

Publié le samedi, 2 mai 2015 dans Gauche de combat

Editorial du 29 avril 2015 du quinzomadaire La gauche ouvrière, organe de DEA, composante de Syriza.

L’attitude des créanciers – qui mettent à profit la « tradition » de la désastreuse coalition gouvernementale de Samaras-Venizelos (juin 2012-janvier 2015) et des erreurs grossières qui entachent l’accord du 20 février accepté par le gouvernement dirigé par Syriza – conduit le pays vers un piège mortel. Celui d’une « obligation de payer complètement et à temps » les intérêts découlant de la dette publique, mais aussi celle conduisant l’Etat à faire face à ses devoirs envers la société (salaires, retraites, etc.) en mobilisant strictement ses ressources « internes », alors que nous faisons face à des restrictions strictes de la part du système bancaire pour ce qui a trait aux emprunts intérieurs.

Or, ce système bancaire a été « recapitalisé » grâce à des milliards d’euros par l’Etat, qui les a donc pris en charge par la dette publique et, par conséquent, a participé de manière fort importante à mettre en place la machine qui menace de nous garrotter aujourd’hui.
La récente loi adoptée par le Parlement [1] visant à rassembler les dernières ressources financières de l’ensemble du secteur public (municipalités, régions, hôpitaux…) et à les faire passer sous contrôle de la Banque nationale de Grèce – qui est toujours administrée, depuis juin 2014, par Yannis Stournaras, ancien ministre des Finances du gouvernement Samaras – prouve que le temps approche où le piège va se refermer [2].

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Mai 1

Devoir de vacances n° 22 : André GORZ : L’idéologie sociale de la bagnole, 1973

Publié le vendredi, 1 mai 2015 dans Ecologie

Un texte fondamental à (re)découvrir . . .

A lire jusqu’au  dernier paragraphe !

arton112-150x150Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villas sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. A la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas. C’est que, par sa conception comme par sa destination originelle, la bagnole est un bien de luxe. Et le luxe, par essence, cela ne se démocratise pas : si tout le monde accède au luxe, plus personne n’en tire d’avantages ; au contraire : tout le monde roule, frustre et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux.

La chose est assez communément admise, s’agissant des villas sur la côte. Aucun démagogue n’a encore osé prétendre que démocratiser le droit aux vacances, c’était appliquer le principe : Une villa avec plage privée pour chaque famille française. Chacun comprend que si chacune des treize ou quatorze millions de familles devait disposer ne serait-ce que 10m de côte, il faudrait 140 000 km de plages pour que tout le monde soit servi ! En attribuer à chacun sa portion, c’est découper les plages en bandes si petites – ou serrer les villas si près les unes contre les autres – que leur valeur d’usage en devient nulle et que disparaît leur avantage par rapport à un complexe hôtelier. Bref, la démocratisation de l’accès aux plages n’admet qu’une seule solution : la solution collectiviste. Et cette solution passe obligatoirement par la guerre au luxe que constituent les plages privées, privilèges qu’une petite minorité s’arroge aux dépens de tous.

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Avr 28

La liberté d’expression sur le travail, un enjeu de santé publique

Publié le mardi, 28 avril 2015 dans Santé, TRAVAIL

Dans le cadre des débats sur le projet de loi sur le dialogue social (à l’Assemblée nationale le mois prochain), plusieurs actrices et acteurs de la santé au travail (syndicalistes, médecins, experts, associations, chercheuses, etc.) signent un appel pour la défense des CHSCT qui restent pour eux « l’un des plus efficaces moteurs de prévention ». 

Le travail peut nuire à la santé. Les organisations du travail créent des risques, que les employeurs tolèrent et banalisent, quand ils ne les posent pas dans la balance du chantage à l’emploi. Les signaux d’alerte sont multiples, de la médiatisation des suicides sur le lieu de travail au constat d’une « épidémie » de troubles musculo-squelettiques, en passant par le chiffrage terrible des dizaines de milliers de victimes de l’amiante, ou encore les enquêtes indiquant une accélération des rythmes de travail et une réduction des marges de manœuvre des salariés… 

Face à cette fièvre manifeste, la réponse des organisations patronales, en partie reprise par le gouvernement, entend surtout casser le thermomètre en voulant supprimer le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), l’un des plus efficaces moteurs de prévention.

C’est en 1982 que les lois Auroux instituent les CHSCT dans les entreprises. C’est à la fois l’aboutissement et le point de départ de combats nouveaux.

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Avr 27

SYMBOLE. . .dessin d’actualité de Patrick MIGNARD

Publié le lundi, 27 avril 2015 dans Point de vue

SYMBOLE

Avr 26

Massacres du 8 mai 1945 en Algérie : des crimes d’Etat qui doivent être reconnus + vidéos

Publié le dimanche, 26 avril 2015 dans Point de vue

DSCN1931-6-Small--300x298Dimanche 19  avril 2015. Jean-Marc Todeschini, le secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants et à la Mémoire a déposé une gerbe devant le mausolée de Saal Bouzid, jeune scout algérien assassiné le 8 mai 1945 par un policier français dans la rue principale de Sétif en Algérie. De quoi était-il coupable ? D’avoir osé manifester pacifiquement, en portant le drapeau de l’Algérie indépendante, avec plusieurs milliers d’autres « indigènes » pour exiger la libération du leader nationaliste Messali Hadj et pour défendre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Dans les jours et les semaines qui suivent, les émeutes, qui ont gagné tout le Constantinois, sont écrasées dans le sang par les forces armées françaises et de nombreuses milices composées de civils d’origine européenne. Bilan : Entre 20 000 et 30 000 victimes, arrêtées, torturées et exécutées sommairement pour rétablir l’ordre colonial imposé par la métropole et terroriser de façon durable les autochtones. « Agir vite et puissamment pour juguler le mouvement » ; tels étaient, le 15 mai 1945, les ordres du général Raymond Duval qui commandait les troupes dans cette région. Ils ont été appliqués à la lettre car la France libre était prête à tout pour défendre l’intégrité de son empire jugée indispensable à son statut de grande puissance.

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Avr 26

Un New Deal pour la Grèce, par Yanis VAROUFAKIS (Ministre des Finances du gouvernement grec) , 24 avril 2015

Publié le dimanche, 26 avril 2015 dans International

ATHENES – Trois mois de négociations entre le gouvernement grec et nos partenaires européens et internationaux ont permis une grande convergence concernant les étapes nécessaires pour surmonter des années de crise économique et permettre une reprise durable en Grèce. Mais cela n’a pas encore abouti à un accord. Pourquoi ? Que faut-il de plus pour aboutir à un consensus sur un programme de réformes viable ? 

Nous et nos partenaires sommes déjà d’accord sur bien des points. Il faut remanier le régime fiscal grec et affranchir les autorités responsables des recettes de toute influence des politiques et des entreprises. Le système de retraite est malade. Les circuits de crédit de l’économie sont brisés. Le marché du travail est dévasté par la crise et profondément segmenté, avec une croissance de la productivité au point mort. L’administration publique a un besoin urgent de modernisation et il faut utiliser plus efficacement les ressources publiques. D’énormes obstacles bloquent la création de nouvelles entreprises. La compétitivité des marchés productifs est beaucoup trop limitée. Les inégalités ont atteint des niveaux scandaleux, et empêchent la société de se rassembler derrière des réformes essentielles. 

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Avr 25

Cent ans après… Les enjeux de la reconnaissance du génocide arménien, par Jean Batou

Publié le samedi, 25 avril 2015 dans International, No Pasaran !

Le 24 avril 2015 marque le 100e anniversaire du début du génocide arménien. Face au déni de l’État turc, les historiens ont mené une bataille pour faire triompher une vérité aujourd’hui indiscutable : la destruction des Arméniens d’Anatolie a été conçue, planifiée et exécutée méthodiquement. Cet article tente de cerner les causes de ce génocide et les enjeux actuels de sa reconnaissance. 
Le 22 août 1939, Hitler confiait aux chefs de ses armées qu’il entendait semer la mort parmi les populations civiles polonaises, avant d’ajouter : « Après tout, qui parle aujourd’hui de l’anéantissement des Arméniens ? ». En effet, après les procès intentés par Istanbul aux principaux responsables des politiques d’extermination, dans l’immédiat après-guerre, en 1919-1922, sous pression des puissances victorieuses, le génocide arménien est vite tombé dans l’oubli.  Depuis la fondation de la Turquie kémaliste, en 1923, la version officielle d’Ankara n’a en effet pas varié : les Arméniens sont tombés victimes des rigueurs de la guerre, d’épidémies fatales et d’actes de violence isolés. L’Etat ottoman n’aurait donc eu aucune responsabilité dans cette hécatombe. 

La mécanique du génocide 

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Avr 25

 Morts en Méditerranée : le déshonneur du Conseil européen

Publié le samedi, 25 avril 2015 dans Libertés

Dailleurs-bandeaunet-2En ce mauvais jour du 23 avril 2015, le Conseil européen qui devait enfin « agir » sur une situation « dramatique » en Méditerranée, s’est contenté de tenter de mettre l’Union européenne et ses États membres à l’abri des migrants en renforçant la protection de ses frontières. 

A ces milliers d’êtres humains, femmes, hommes et enfants qui risquent la mort, et souvent la trouvent, en tentant de rejoindre des lieux pour se reconstruire et vivre, les chefs de gouvernement européens, réunis à grand bruit, n’ont eu qu’un seul message à leur envoyer : « Sécurité ! ». Ils n’ont pas cherché à sortir d’une concurrence entre les Etats membres, essayant chacun de prendre le moins possible des migrants après avoir rejeté tous les autres. Quant au mot « accueil », il ne fait pas partie du vocabulaire des chefs de gouvernement.

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Avr 24

François Hollande fait ses adieux à la gauche, tribune libre, par Clémentine Autain

Publié le vendredi, 24 avril 2015 dans Gauche de combat, Point de vue

Ce n’est pas un dérapage mais le symbole d’une stratégie politique. La comparaison de François Hollande entre le Parti communiste français (PCF) d’hier et le Front national (FN) d’aujourd’hui signe ses adieux à la gauche. En assimilant un tract communiste des années 1970 à la propagande d’extrême droite de notre époque, le président de la République joue du désordre idéologique actuel pour mieux asseoir son projet démocrate à l’américaine. Et tirer un trait sur les catégories populaires.


Je n’ai jamais été membre du PCF, mais je sais que cette attaque vise en réalité tous les tenants d’une gauche de transformation sociale, ici traités comme des paillassons. François Hollande n’ignore pas l’antagonisme des filiations politiques : d’un côté, celles et ceux qui ont résisté à l’Occupation et combattu le fascisme ; de l’autre, celles et ceux qui ont collaboré avec le régime de Vichy et soutenu Franco en Espagne.

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