Le soir même de l’attentat contre l’équipe de Charlie Hebdo, dans toute la France, ont eu lieu des rassemblements spontanées ou à l’appel d’associations, syndicats, partis de gauche. Il fallait prendre la rue pour la liberté d’expression, et ne pas la laisser aux manipulateurs racistes. Le samedi 10 et le dimanche 11 janvier des cortèges massifs partout, et dans la plupart des cas sans manipulations politicardes.
La situation à Paris était différente. Des appels à l’ « union nationale » et la présence de dirigeants aussi reluisants que Rajoy, Orban, Netanyaou, mais d’abord, et surtout, une formidable émotion collective, une émergence démocratique. Ce qui s’est traduit par la présence d’un million de personnes dans les rues de la capitale, de millions dans toute la France.
L’avenir n’est pas écrit, l’affrontement se poursuit entre les réponses autoritaires et racistes au fanatisme, et les perspectives émancipatrices. Et l’action des forces et courants syndicaux, culturels, associatifs , politiques, pour l »émancipation ne se fera pas au nom de l’union nationale, mais de l’unité populaire.