La démocratie est en danger en Espagne ! Réaction de Jean ORTIZ au « Coup d’État » en Catalogne
Publié le mercredi, 20 septembre 2017 dans Libertés, No Pasaran !
La démocratie est en danger en Espagne
Menacée non par les « indépendantistes » catalans, mais par le comportement brutal, répressif, néo-franquiste, du Parti populaire.
Nous devons condamner avec la plus grande énergie, et colère, le véritable coup d’Etat de Rajoy en Catalogne. Des sièges officiels de la Generalitat, de partis politiques « indépendantistes » ont été perquisitionnés, des documents et du matériel électoral saisis, des responsables politiques arrêtés. Cela nous ramène aux heures noires du franquisme.
Le gouvernement du Parti populaire, élu par la fraude et la corruption, doit laisser les Catalans décider librement de leur avenir. Le « modèle » issu de la « Transition » a fait naufrage. Quelles que soient nos positions respectives sur le « problème catalan », nous ne pouvons tolérer ce coup de force du PP contre le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.
Seul un dialogue véritable, dans le respect des prérogatives et propositions des différentes institutions, des élus, des choix populaires, pourra éviter l’irréparable. La stratégie de la tension du gouvernement Rajoy, délibérée, instrumentalisée, peut déboucher sur un bain de sang. Le calcul des néo-franquistes est revanchard, politique et politicien. La démocratie espagnole, certes bancale, traverse sans doute sa plus grave crise depuis le « Tejerazo ». Les classes dominantes s’accrochent à la défense du « modèle » pour préserver leur statut et les profits capitalistes.
Ne nous taisons pas ! La situation en Catalogne concerne tous les démocrates. Oui à une Espagne de toutes les Espagne !
Jean Ortiz
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omunicat de premsa / Communiqué de presse
Catalogne : avec son coup de force,
Madrid prend le risque d’une escalade dangereuse.
Le 20 septembre, la Guardia Civil, sur l’ordre du gouvernement de Madrid, est entrée dans les bâtiments de différentes institutions du gouvernement autonome de Catalogne. Une douzaine de personnes ont été interpelées.
Depuis plusieurs jours la tension est forte en Catalogne. Les maires favorables au référendum sont convoqués devant la Justice. Des perquisitions sont menées afin de saisir tout document qui puisse promouvoir le référendum (10 millions de bulletins de vote d’après les médias). De son côté le gouvernement de Catalogne, démocratiquement élu, confirme toute sa volonté d’organiser le référendum sur l’indépendance du 1er d’octobre.
Au coup de force de Madrid, répondent pour le moment des manifestations pacifiques de milliers de catalans qui en appellent à la défense de la démocratie et qui affirment en disant « Votarem ! » qu’ils sont déterminés à voter le 1er d’octobre.
Le Partit Occitan salue les principaux responsables des organisations citoyennes et des partis politiques catalans favorables au référendum en raison de leur appel à une mobilisation pacifique des citoyens de Catalogne.
Par contre, le Partit Occitan estime que les décisions du premier ministre Mariano Rajoy et de son gouvernement sont de nature à mettre en péril la démocratie en provoquant une escalade dangereuse.
Catalonha : amb son còp de fòrça,
Madrid pren lo risc d’una escalada dangièrosa
Lo 20 de setembre, la Guardia Civil, sus òrdi del govèrn de Madrid, es dintrada dins los bastiments de diferentas institucions del govèrnament autonòme de Catalonha. Interpelèron un dotzenat de personas.
Dempuèi maites jorns la tension es fòrta en Catalonha. Los conses favorables al referèndum son convocats davant la justícia. Perquisicions son menadas per sasir tot document que pòsque promòure lo referèndum (10 milions de butletins de votason d’après los mediàs). Del son costat lo govèrn de Catalonha, democraticament elegit, confirma tota la seuna volontat d’organisar lo referèndum sus l’independéncia lo 1er d’octobre.
Al còp de fòrça de Madrid, per l’ora respondon manifestacions pacificas de milierats de catalans qu’apèlan a la defensa de la democracia e qu’afirman en disant « Votarem ! » que son determinats a votar lo 1er d’octobre.
Lo Partit Occitan saluda los responsables màgers dels partits e de las organisacions catalanas favorablas au referèndum perque contunhan d’apelar a la mobilisacion pacifica dels ciutadans de Catalonha.
Per contre lo Partit Occitan estima que las decisions del primièr ministre Mariano Rajoy e del son govèrn son de natura a metre en perilh la democracia en provocant una escalada perilhosa.
Danièl Rifà, porte parole du comitat Tarnés (Albigés) del Partit Occitan
Le Partit Occitan (POc) est un parti progressiste qui revendique l’autonomie pour les pays occitans afin de pouvoir réellement décider de notre avenir. Le Partit Occitan est fédéré au sein de Régions et Peuples Solidaires (R&PS) avec les autres partis régionalistes et autonomistes de l’état français et de l’Alliance Libre Européenne (ALE) avec les autres peuples européens
Régions et Peuples Solidaires (R&PS), fédération des partis politiques autonomistes progressistes, réunit le Partit Occitan (Occitanie), l’Union Démocratique Bretonne (Bretagne), le Partitu di a Nazione Corsa (Corse), Convergence Démocratique de Catalogne et Esquerra Republicana de Catalunya (Catalogne), le Parti Nationaliste Basque et Eusko Alkartasuna (Pays Basque), le Mouvement Région Savoie (Savoie) et Unser Land (Alsace). Abertzaleen Batasuna (Pays Basque) a le statut d’observateur. Le Congrès Mondial Amazigh (Berbère) est membre associé.
Que l’on sympathise ou pas avec les ‘ »indépendantistes », la situation en
Catalogne met en cause la démocratie, le droit des peuples à
l »autodétermination, à voter, à décider.
Je ne me fais quant à moi aucune illusion sur ceux qui instrumentalisent
« l’indépendance… » et sur leurs objectifs, mais les Catalans doivent
pouvoir voter librement.
L’heure est lourde de périls et il faut sans tarder exprimer notre
condamnation du coup de force néo-franquiste en marche.
Nos associations ne doivent pas servir qu’à « commémorer » (ce point de
vue n’engage que moi), mais je commence à en avoir assez de la mémoire
victimaire, passéiste, entre soi, et au fond, alibi. La mémoire, c’est
aussi aujourd’hui.
Jean Ortiz, universitaire.