Notre Dame des Landes 11 et 12 juillet 2015 : chauffe la lutte, pas le climat !
Une nouvelle fois, la Coordination des Opposants s’adresse à toute la population de la région, comme à tous les militants, toutes les organisations locales, nationales… et au-delà, engagés avec elle dans la lutte contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle les invite à partager ce grand moment de démonstration de vigueur, de détermination et de convivialité qu’est notre rassemblement estival.
Un de plus ?
Non, car si nous n’avons pas encore réussi à arracher l’abandon du projet, abandon qui serait attesté par l’abrogation de la DUP ou le début du réaménagement de Nantes-Atlantique, la période actuelle, marquée par l’attente des rendus des recours, n’a rien de passive, et nous n’avons rien lâché sur le fond. Nous ne sommes en rien dans la répétition rituelle d’une gentille kermesse estivale, mais dans la volonté de renforcer encore et encore notre solidarité et le rapport de force pour arracher cet abandon. Chauffe la lutte !
Un de trop ?
Oui, un de trop, car le projet aurait dû être abandonné depuis longtemps, si l’on s’en tient aux magnifiques discours selon lesquels la France (et ses institutions, aux différents niveaux…) serait responsable et exemplaire dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ses politiques sont en contradiction avec sa prétention à être motrice de l’accord qui doit sortir de la COP211 début décembre à Paris. Il est plus que temps que les actes se conforment enfin aux discours ! Nous l’exigerons ensemble, et notre rassemblement sera l’un des jalons importants sur le chemin de la COP21 : il n’y a pas de planète B ! Freinons le réchauffement climatique !
La Zad de Notre-Dame-des-Landes, grenier de la révolte, reportage d’Allens et Lucile Leclair (Reporterre)
Dans les bocages humides de Notre-Dame-des-Landes, la lutte conte la construction de l’aéroport s’est subtilement enracinée. Les militants ont braqué le droit d’usage des terres. Cultiver pour mieux résister, cultiver pour se réapproprier les lieux. Aux 100 Noms, on s’adonne à la permaculture. A Saint-Jean-du-Tertre, le moulin tourne et les ruches bourdonnent dans l’illégalité. Aux Fosses noires, les oignons clandestins ont germé et les tomates grimpent sans permis. Quant à la ferme de Bellevue, le Collectif des trayeur/euse-s y tire le lait et fabrique le fromage.
Notre Dame des Landes : un référendum, c’est mieux que la guerre mais…
Nous apprécions que Madame la Ministre ne soit pas, comme d’autres, sur une position guerrière de démarrage des travaux et d’expulsion de la ZAD. Mais nous voulons lui rappeler d’abord qu’un entretien lui est demandé par le collectif d’élu-e-s depuis juin 2013 sans réponse à ce jour. Ce serait pourtant l’occasion de l’informer de divers aspects du dossier dont elle n’a pas forcément eu connaissance.
Nous voulons aussi lui dire qu’un référendum ne pourra régler le problème du dossier de Notre Dame des Landes parce que ce dossier est basé sur des mensonges et des manipulations. Le choix du site est contraire à la loi sur l‘Eau et à la protection des espèces protégées et des recours sont toujours en attente de jugement sur ce sujet. La réponse de la France aux questions posées par la Direction Générale de l’Environnement de Bruxelles n’a pas été apportée à ce jour.
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Notre Dame des Landes : nous plantons, ils se plantent !
Le gouvernement s’est engagé l’an dernier à ne pas « débuter les travaux avant l’épuisement de tous les recours juridiques déposés ». Son premier ministre préjuge depuis plusieurs semaines que ces recours seront perdus : il avance de manière répétée que les travaux démarreront quoi qu’il arrive au second semestre 2015. Il revient ainsi sur les engagements pris en laissant entendre qu’il n’attendra pas effectivement l’épuisement des recours, qui est pourtant censé inclure l’ensemble des appels et pas seulement le passage en premier instance.
De plus des pressions continuent sur certain-e-s des plus anciens habitant-e-s de la zone comme en témoigne la nouvelle assignation au tribunal pour demander l’expulsion de la famille HERBIN
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Notre Dame des Landes : un inadmissible dessaisissement de l’inspecteur du travail.
Pression de la Préfecture ou anticipation des desiderata d’un pouvoir politique gêné aux entournures par le projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, toujours est-il que le responsable de l’unité territoriale de Loire-Atlantique a pris la décision de retirer le chantier de construction de l’aéroport de Notre Dame des landes du champ de compétence de l’agent de contrôle pour être confié à un membre de la direction.
Lors de la procédure d’affectation des agents de contrôle dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme, il n’a jamais été fait état d’un traitement particulier du chantier de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il n’en a jamais été non plus question dans les réunions collectives de présentation des nouveaux secteurs aux agents.
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De quoi le zadisme est-il le nom ? Tribune libre d’Alain VERONESE
A Sivens, Notre-Dame-des-Landes, Roybon… les zadistes construisent des cabanes baroques contre les grands projets loufoques. Contre la globalisation marchande, les z’anars, z’indignés, nouveaux babas cool, écolos radicaux, s’enracinent dans la glaise du terroir, jouent la carte du vernaculaire contre la mondialisation totalitaire.
De quoi le zadisme est-il le nom? De la résistance encore balbutiante à l’artificialisation du monde.
Roybon, c’est pas bon. Un paradis tropical en Isère, à quoi ça sert ? A qui?
Aux 5628 touristes dé-paysés, dé-localisés, «tropicalisés», qui vont s’ébattre et patauger sous bulle. Dans «l’Aquamundo» climatisé à 29°. L’édification de ce paradis artificiel «nécessite» la destruction de 200 ha de forêt pour une reproduction améliorée d’une nature réellement détruite.
Climatisation – re-production – re-présentation. Le monde réel est devenu réellement asphyxiant, il est vrai.
Nous attendons un situationnisme réincarné pour décrypter l’envers du décor.
« Notre Dame des Landes : comme un roman policier », par Marcel, paysan à Notre Dame suivi du communiqué de presse des « Naturalistes en lutte » ainsi que de la déclaration commune ACIPA, ADECA, CÉDPA . . .
Marcel et Sylvie au Liminbout |