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Nov 27

Liberté pour Koltchenko, Sentsov et Afanassiev

Publié le vendredi, 27 novembre 2015 dans No Pasaran !

02-02-2011-8--295x300Mardi 24 novembre s’ouvrira le procès en appel d’Alexandr Koltchenko et Oleg Sentsov à Rostov-sur-le-Don (Russie). Ce sont deux citoyens ukrainiens qui se sont mobilisés contre l’annexion de la Crimée par la Russie en 2014 et l’ont payé de leur liberté. A l’issue du procès en première instance en août dernier, Sentsov a écopé d’une peine de 20 ans de détention en colonie pénitentiaire et Koltchenko s’est vu infliger 10 ans de prison sous le même régime. 

Le pouvoir russe qui tient la justice de ce pays en laisse leur reproche d’avoir commis des attentats contre les locaux d’officines favorables au régime de Poutine comme Russie unie, d’avoir fait sauter des monuments comme la statue de Lénine à Simféropol (Crimée) ou encore d’être impliqués dans la préparation d’attentats contre des infrastructures économiques… pour le compte de l’organisation d’extrême droite ukrainienne Pravy Sektor (Secteur droit).

Non seulement Koltchenko et Sentsov nient en bloc ces accusations mensongères, mais elles sont d’autant plus grotesques que Koltchenko, syndicaliste étudiant, militant anarchiste et écologiste est connu pour son engagement antifasciste et pour avoir été déjà agressé lui-même par des nervis d’extrême droite précisément pour cette raison. 

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Nov 27

Etat d’urgence : ils ne sont que six députés à s’être opposés à sa prolongation

Publié le vendredi, 27 novembre 2015 dans Libertés, Non classé

Ils ne sont que six députés, Pouria Amirshahi, Barbara Romagnan, Gérard Sebaoun, Isabelle Atard, Sergio Coronado et Noel Mamere à avoir refusé de voter la prolongation de l’état d’urgence. 

Ils ne sont que six sur 558 à avoir refusé un état d’exception aussi inutile pour protéger du terrorisme qu’attentatoire aux libertés démocratiques. 

Nous vous invitons à lire ci-dessous les explications de vote de Pouria Amirshahi et de Sergio Coronado.

Pourquoi je voterai contre la prolongation à 3 mois d’un état d’urgence

Par Pouria Amirshahi

il est persuadéÉnième sursaut ? Régressions démocratiques ? Réveil des consciences ? 

Comment empêcher d’autres morts, d’autres destins brisés par des esprits aussi manipulés que résolus à tuer ? Ce qui se joue depuis janvier 2014 et novembre 2015, c’est-à-dire l’avenir de notre société, se dessine en ce moment. Sur le front extérieur comme intérieur, le président de la République a déclaré la France « en guerre ».

La source de cette « guerre » prend racine d’abord dans la géopolitique : la faillite des Etats, les corruptions et les bouleversements qui font le terreau de croissance des monstres tels Daech. Interroger cette géopolitique, c’est nous interroger nous-mêmes, Français, sur les désordres du monde. C’est à cette échelle qu’il convient d’assécher immédiatement les sources de financement du groupe « Etat Islamique ». C’est à ce niveau que nous devrons réviser nos alliances – y compris de commerce d’armes – avec des États pour le moins ambigus si ce n’est directement impliqués dans les troubles actuels.

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Nov 23

Alternatiba en état d’urgence climatique : ON LÂCHE RIEN ! Communiqué de presse de la Coordination européenne des Alternatiba

Publié le lundi, 23 novembre 2015 dans Ecologie

DSCN1931--6---Small-La 9ème Coordination européenne des Alternatiba s’est tenue ce samedi 21 novembre 2015 à Bagnolet en présence de 97 délégués de 30 groupes locaux différents*.

La matinée de travail a été consacrée à l’analyse des négociations internationales sur le climat et au contenu possible de l’Accord de Paris. Les discussions serviront à approfondir la position d’Alternatiba à ce sujet et à adapter la stratégie et les décisions d’Alternatiba concernant la mobilisation pendant la COP21 et les suites de son action à partir de 2016.

Cette analyse fonde d’ailleurs le refus d’entériner les interdictions formulées par le gouvernement au sujet des marches du 29 novembre, actions du 11 décembre et chaînes humaines et rassemblement du 12 décembre.

Etat d’urgence climatique

Si l’Accord de Paris ne garantit pas le maintien de l’augmentation de la température moyenne du globe terrestre au dessous de + 2°C et au contraire fait foncer le monde vers les +3°C ou plus, il nous condamne à franchir des seuils d’emballement irréversible et incontrôlable du climat. Dans ce cas là, ce sera un devoir, une responsabilité historique de manifester publiquement, dans la rue, notre refus d’entériner cette fuite en avant vers le chaos climatique. Nous aurons le devoir d’alerter les populations du monde entier que rien n’est réglé et qu’il faut au contraire plus que jamais se mobiliser, rejoindre et renforcer les alternatives au changement climatique.

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Nov 22

Après le 13 novembre, communiqué de l’équipe du Festival « off » d’AVIGNON.

Publié le dimanche, 22 novembre 2015 dans CULTURE 0, Non classé

Logo2015Profondément affectée par les attentats commis vendredi 13 novembre, l’équipe du festival OFF d’Avignon tient à exprimer sa solidarité aux familles des victimes devant cette effroyable tragédie qui endeuille notre pays.

Ces événements dramatiques démontrent plus que jamais le besoin de culture, de toutes les cultures et de tous les imaginaires, dans un esprit de partage, de générosité et d’échange qui est au fondement du mieux vivre ensemble et dont notre pays doit rester le vivant flambeau.

 

Avignon Festival & Compagnies
64, rue Thiers – Bâtiment A – 84000 Avignon – France
Tél. : | Fax : 04 90 85 13 26
www.avignonleoff.com | contact@avignonleoff.com

Nov 22

Et le risque d’attentat contre une centrale nucléaire? Par Alain_Dubois (Médiapart) tribune libre .

Publié le dimanche, 22 novembre 2015 dans Nucléaire

http://blogs.mediapart.fr/blog/alaindubois/201115/et-le-risque-dattentat-contre-une-centrale-nucleaire

NUCLAI1Les attentats abjects du 13 novembre sont d’une nature différente de ceux de janvier à Paris ou même de ceux du 11 septembre à New York. Dans les deux derniers cas (et dans bien d’autres dans le monde), le message porté par ces attentats était surtout de nature symbolique: frapper les symboles de l’État américain à New York, ceux de la liberté d’expression et de conscience (et singulièrement mais pas exclusivement du judaïsme) à Paris. Dans aucun de ces cas, malgré tout ce qui a été dit et écrit, le but n’était de « faire le plus de victimes possible », car si cela avait été le cas d’autres cibles auraient été choisies, par exemple des stades sportifs ou d’autres rassemblements populaires, ou des cibles industrielles de type Sévéso (et le 11 septembre nul n’aurait pu s’y opposer car nul n’avait semble-t-il prévu les détournements d’avions). Mais vendredi dernier il y a eu un « changement de paradigme ».  Les cibles choisies, avant tout le Stade de France et le Bataclan, avaient certes une charge symbolique: attaquer la jeunesse, les loisirs, et plus généralement un « mode de vie », dans une société qui reste encore perçue dans le monde entier comme porteuse historique de l’universalisme des Lumières et des Droits de l’Homme, même si depuis belle lurette ces idéaux sont en fait souvent battus en brêche dans notre pays.. Mais au-delà ce cet aspect symbolique, ces attentats avaient bien pour but de « faire le plus de victimes possible ». Et il est légitime de suspecter que les « prochains » attentats risquent bien d’avoir le même objectif.

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Nov 22

La démocratie n’est pas la guerre, par Edwy Plenel

Publié le dimanche, 22 novembre 2015 dans Libertés

Le débat sur l’état d’urgence est une question d’efficacité : quelle est la bonne riposte au défi totalitaire de l’État islamique ? La surenchère sécuritaire de la présidence Hollande est une réponse de court terme, inspirée par l’immédiateté politicienne plutôt que par le souci de solutions durables. Concédant à l’adversaire une victoire symbolique, elle désarme notre société autant qu’elle la protège, mettant en péril nos libertés individuelles et nos droits collectifs. 

Il n’y a pas, d’un côté, des gouvernants responsables et, de l’autre, des commentateurs irresponsables, des hommes d’État versus des enfants de chœur, des impliqués face à des indifférents. Les six députés – trois socialistes, trois écologistes – qui, jeudi 19 novembre, ont voté contre la prolongation pour trois mois de l’état d’urgence, alors même que, légalement, il pouvait encore durer six jours, ne sont pas moins soucieux de leurs concitoyens et sensibles à leur sécurité que les promoteurs de cette fuite en avant vers l’état d’exception et, par conséquent, la mise en suspens de la démocratie. 

Car la démocratie, ce n’est pas simplement le fait de voter, qui n’en est qu’un des instruments. C’est une culture concrète, une pratique vivante, un écosystème complexe qui suppose la participation des citoyens, l’équilibre de pouvoirs et de contre-pouvoirs, l’indépendance de la justice, des libertés d’expression et d’information, de réunion et de manifestation, une société mobilisée, un contrôle des gouvernants par les gouvernés… Sans compter le respect des opposants. 

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Nov 21

NÉOFASCISME : GLISSEMENT PROGRESSIF VERS LA CATASTROPHE

Publié le samedi, 21 novembre 2015 dans No Pasaran !

ob_d3ed25_droit-dans-le-murEst-il encore besoin d’analyser le lien qui existe entre crise économique et sociale et montée du fascisme ? Apparemment oui !… L’évolution des évènements politiques et leurs échéances à court terme sont, dans ce domaine, on ne peut plus inquiétantes.

La montée du néofascisme, aujourd’hui, en France et de manière générale en Europe est un fait incontestable. Appelons-le néofascisme pour ne pas tomber dans l’erreur qui consisterait à plaquer sur la réalité contemporaine des schémas du siècle dernier.

QUELQUES RAPPELS UTILES

Le fascisme

C’est un mouvement politique qui naît dans une société en crise économique, morale et politique.

C’est un mouvement politique qui surfe sur les angoisses, les peurs, les fantasmes et qui affirme pouvoir apporter des solutions, là où toutes les organisations politiques traditionnelles ont échoué.

C’est un mouvement politique qui affabule – en créant par exemple des « boucs émissaires » chargés de tous les maux, mais ne remet absolument pas en question les fondements du système en cause et en crise.

C’est un mouvement qui fait dans le simplisme, propose des images, des slogans, martelés jusqu’à saturation et permettant de créer un monde mythique coupé de la réalité.

C’est finalement un mouvement qui sauvegarde les intérêts du système capitaliste en détruisant momentanément le tissu social et les acquis sociaux.

AU BORD DU GOUFFRE

La configuration économique, politique et morale dans laquelle nous sommes correspond aux prémices de la dérive néofasciste.

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Nov 20

Attentats: « De quelle guerre s’agit-il ? », par Étienne BALIBAR (tribune libre)

Publié le vendredi, 20 novembre 2015 dans Non classé, Point de vue

maxresdefaultNous sommes en guerre. Ou plutôt nous sommes tous désormais dans la guerre. Nous portons des coups, nous en recevons. Après d’autres, avant d’autres, hélas, prévisibles, nous en payons le prix et nous en portons le deuil. Car chaque mort est irremplaçable. Mais de quelle guerre s’agit-il? 

Il n’est pas simple de la définir, car elle est faite de plusieurs types, accumulés avec le temps, et qui paraissent inextricables. Guerres d’État à État (voire à pseudo-État, comme Daech). Guerres civiles nationales et transnationales. Guerre de «civilisations», ou du moins se pensant comme telle. Guerre d’intérêts et de clientèles impérialistes. Guerre de religions et de sectes ou justifiées comme telles. 

C’est la grande stasis [1] du XXIe siècle, qu’on comparera plus tard – si on en sort – à ses lointains modèles: la guerre du Péloponnèse, la guerre de Trente Ans, ou la «guerre civile européenne» de 1914-1945…

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Nov 20

Nous ne céderons pas ! Déclaration de 40 associations et syndicats

Publié le vendredi, 20 novembre 2015 dans Libertés

DSCN0161 -Medium-Ceux qui ont fait subir à Paris et à Saint Denis un moment d’inhumanité absolue ne nous feront pas céder. Rien ne peut justifier ces assassinats. Chacune des victimes vit en nous parce que nous appartenons à la même humanité. Notre solidarité à leur égard et à l’égard de leurs familles est totale. Ce crime est immense mais nous refusons qu’il devienne un prétexte pour changer nos vies.
Nous ne sommes pas naïfs : nous savons que ces actes de terrorisme appellent des réponses à la mesure du danger qu’ils représentent. Comme nous savons que le rôle des forces de l’ordre et de la justice est essentiel pour protéger nos libertés.
Ceci ne justifie pas la direction prise par le président de la République et le gouvernement.
C’est la démocratie qui ne fonctionne plus qu’en apparence quand le Parlement est appelé à délibérer d’un jour à l’autre sous la pression de l’émotion et les assauts de démagogie de responsables politiques qui cultivent la peur.

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Nov 18

État d’urgence ? Principes et réalités de 1955 à nos jours, par Paul Alliés

Publié le mercredi, 18 novembre 2015 dans Libertés

Une des premières et principales annonces gouvernementales après les attentats de vendredi concerne l’instauration de l’Etat d’urgence. Une mesure peu ou mal commentée. Quelle est sa nature, sa portée ? Est-elle adaptée à la situation ?

L’État d’urgence a été conçu et défini par une loi du 3 avril 1955 portée par le gouvernement Edgar Faure (qui venait de succéder à Pierre Mendes-France) pour renforcer la guerre en Algérie sans pour autant abandonner les pouvoirs aux militaires (ce que fera Guy Mollet un an plus tard). Les communistes et les socialistes de l’époque avaient voté contre. 

Appliquée après le coup du 13 mai 1958 en Métropole (où l’on craint l’opposition de la gauche), elle a été actualisée par une ordonnance du 15 avril 1960 visant à contenir les partisans de « l’Algérie Française » (barricades à Alger en février) se mobilisant contre le tournant du Général de Gaulle devenu favorable à une négociation avec le FLN ; mais elle n’empêchera pas le « putsch des généraux » le 21 avril 1961. 

Laurent Fabius en fit usage pour la Nouvelle-Calédonie en décembre 1984. Saisi par la droite, le Conseil constitutionnel la juge alors conforme à la Constitution. 

Elle a été « ressuscitée » par Dominique de Villepin le 8 novembre 2005 pour répondre aux manifestations dans les banlieues et ce pour les seuls territoires de 31 communes et de 8 Départements de la Région parisienne. Bien au-delà des 12 jours prévus par le texte, elle restera en vigueur jusqu’au 4 janvier 2006 malgré la saisine du Conseil d’État par 75 universitaires. 

Pour la première fois dans son histoire, l’application de cette loi ce 13 novembre 2015 vaut pour tout le territoire de la République sans exception. Cela participe donc de l’extension désordonnée des « pouvoirs de crise » de l’Exécutif. 

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