RÉGIONALES – Opinion 13 Michel COSTADAU . Tribune libre
Bravo, encore bravo. Et ce n’est pas du tout une blague. Oui on n’a que des raisons de se réjouir de cette journée électorale du 6 décembre 2015. Vraiment vous avez bien voté, je veux dire que vous n’avez pas voté et c’est ça qui est bien. Ce n’est pas le record de 2010, mais la tendance est dans le bon sens, puisqu’il y deux fois de suite moins de votants que de non-votants.
Ensuite, la minorité qui a tenu à se déplacer a fait les bons choix. C’est à dire ni pour la majorité ni pour l’opposition qui sont un seul et même parti. Ca aussi c’est très important.
De plus, vous avez marqué le coup et évité de voter pour les petits arrivistes avec des labels gauchistes, écologistes, souverainistes voire régionalistes ou divers. C’est vrai qu’on ne peut pas faire plus nul dans une élection régionale que de présenter des listes régionalistes
. A cela s’ajoute l’importance du vote protestataire qui arrive en tête dans beaucoup de régions et est conséquent presque partout. Si donc on ajoute l’abstention qui est le vrai vote contestataire et le vote protestataire on arrive à plus de 80 % des électeurs.Ce qui veut dire que 80 % des Français rejettent notre représentation dite nationale et ceux qui nous gouvernent, qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition
Vous allez me dire que ça ne change pas grand-chose.
Grèce : vers une « grande coalition » ?, par Romaric Godin (La tribune)
Alexis Tsipras a appelé à une réunion des leaders politiques grecs. Il pourrait chercher à élargir une majorité affaiblie par les mesures demandées par les créanciers.
Alexis Tsipras s’apprête-t-il à élargir sa majorité parlementaire pour faire adopter la prochaine série de mesures demandée par les créanciers ? La rumeur en est forte à Athènes, et les indices se multiplient. Ce jeudi 26 novembre, le premier ministre hellénique a convenu avec le président de la République Prokopis Pavlopoulos d’organiser une réunion des dirigeants politiques du pays dès que ce dernier sera revenu d’un voyage officiel de deux jours à Rome. Cette réunion devra donc avoir lieu vendredi 27 novembre.
Trois défections et une majorité réduite de deux députés
Cette réunion pourrait être l’occasion pour Alexis Tsipras d’obtenir l’appui d’autres partis politiques pour la prochaine série de réformes que son gouvernement prépare, notamment celle des retraites. Le 19 novembre, lors du vote du paquet législatif permettant d’obtenir les 12 milliards d’euros du Mécanisme européen de stabilité (MES), la majorité du premier ministre s’est réduite de quatre à deux voix. Un député de Syriza, Stathis Panagoutis, s’est en effet abstenu lors du vote, et un autre, Nikos Nikopoulos, a voté contre. Tous deux ont été exclus immédiatement de Syriza. La veille, l’ancien porte-parole du premier gouvernement Tsipras, Gabriel Sakellaridis, avait démissionné de ses mandats, ce qui avait permis de préserver la majorité puisqu’il avait été remplacé par un député fidèle à Alexis Tsipras.
La question des expulsions
De Bagdad à Paris : pas de paix sans justice !, par Zahra Ali
Fille d’une famille d’exilés politiques irakiens, née en France, musulmane et militante antiraciste et féministe, Zahra Ali analyse les attentats du 13 novembre. Et nous aide à la réflexion.
« Pendant une soirée, Paris a été Bagdad » et conclut : « Plus que jamais, on a besoin d’un mouvement contre la guerre, le racisme et de solidarité avec les réfugiés. » Le matin du 14 novembre 2015, je reçois des messages de ma famille de Bagdad, et d’amis de Syrie et du Liban : « Tout va bien ? », « Es-tu en sécurité ? ».
Je vois apparaître sur ma page Facebook un statut indiquant qu’une centaine de mes « amis » sont « en sécurité ». Je consulte les informations, et comprends qu’il est arrivé un drame et je prends peu à peu connaissance, depuis Londres où je vis, de l’ampleur du massacre. La peur et la tristesse m’envahissent, j’en ai des sueurs froides, et mon cœur se fend : 130 morts et plus de 300 blessés, à Paris, ville où je suis née. Spontanément, mon esprit pense aussi à Bagdad où j’ai vécu et où vit ma famille, et où presque chaque semaine se produit ce drame, cette peur, cette tristesse qui fend le cœur mille fois.
Régionales des 6 et 13 décembre : voter ? Communiqué de la fédération Alternatives et Autogestion 81-12
Les élections régionales des 6 et 13 décembre 2015 vont se dérouler dans un climat qui ne permettra pas aux électeurs de juger sereinement des enjeux essentiels de ce scrutin.
En effet « l’état d’urgence » déclaré par notre gouvernement a déplacé sur le terrain de la sécurité l’intérêt que les citoyenNEs auraient dû porter à leurs problèmes dans les domaines comme la santé, l’emploi, l’éducation, l’écologie, le bien vivre ensemble.
Nous avons condamné, en son temps, les terribles attentats du 13 novembre et demandé des mesures adaptées à cette situation. Mais cela ne doit pas occulter l’avenir : il est plus important encore de construire une société solidaire.
La liste « Nouveau Monde en commun » porte sur sa profession de foi des valeurs que nous partageons et que nous souhaitons faire partager au plus grand nombre.
Une fusion au second tour avec la liste du Parti socialiste serait un renoncement aux valeurs annoncées. Cela serait de nature à compromettre la confiance que nous accordons à « Nouveau Monde ». En effet la politique gouvernementale, soutenue par le P.S. n’est pas une politique « à gauche » et ne peut faire avancer notre société vers plus de solidarité.
C’est en prenant en compte l’ensemble de ces considérations que nous déterminerons notre vote.
Nous vous invitons à faire de même
Alternatives et Autogestion du Tarn
Peinture de KALIE
Nous manifesterons pendant l’état d’urgence. . . Appel des 58
L’interdiction de manifester met en cause la liberté d’expression, d’opinion, et fait le jeu des ennemis de la démocratie et de la liberté.
Suite à la manifestation de solidarité avec les migrantEs de dimanche 22 novembre à Paris, 58 personnes ont été identifiées par la police. Il leur est reproché « la violation de l’arrêté d’interdiction de manifester ». Moins de 48H plus tard, des forces de police ont été mobilisées pour amener à leur domicile des convocations et mener les auditions. Les poursuites sont lancées.
Notre meilleure arme face aux terroristes et aux désordres du monde c’est de nous réunir, nous parler, nous rassembler et manifester nos opinions. Voilà ce que Daesh et d’autres veulent interdire. Voilà ce que nous défendons.
Nous déclarons que nous avons manifesté ou que nous manifesterons pendant l’état d’urgence.
29 novembre 2015, PARIS Place de la République
Des dizaines de personnes interpellées. . .
La place de la République sous les gaz
Libération immédiate de toutes les personnes interpellées ce soir, 29 novembre à PARIS
Non à l’état d’urgence,
Organisons la résistance !
S’opposer à l’état d’urgence, par Laurent Lévy et Marie-Pierre Toubhans (Ensemble !)
Mercredi 24 novembre, Bernard Cazeneuve, s’est engagé à envoyer une circulaire aux préfets « pour que ces perquisitions se fassent, même si on est dans un état d’urgence, dans le respect du droit ».
Cet engagement du ministre de l’intérieur pourrait sembler surprenant : les préfets ont-ils besoin d’une circulaire particulière pour leur rappeler qu’ils doivent respecter la loi ? Doit-on penser qu’ils ont coutume d’outrepasser leurs droits ? Mais au delà de cet aspect comique, le sens de cette annonce est toutefois autre, et s’il vise à rassurer l’opinion publique sur le fait que l’état d’urgence n’est pas le contraire de l’état de droit, il masque une autre réalité : le fait que pour l’essentiel, les perquisitions administratives arbitraires sont désormais parfaitement légales. Les excès auxquels elles ont déjà donné lieu ne sont pas des violations de la loi mais de simples mises en œuvre par les préfets des pouvoirs que leur confère l’état d’urgence. Le problème des perquisitions administratives arbitraires, contrairement à ce que semble dire Bernard Cazeneuve, ce n’est pas leur illégalité.
C’est au contraire leur légalité.
LES « LOUPS » SONT ENTRES DANS PARIS. . . Coup de gueule de Patrick MIGNARD
Je n’aime pas Paris ! … sauf la « Commune de Paris »
Je n’aime pas la vie parisienne !…. sauf celle d’Offenbach !
Je n’aime pas cette ville qui en impose, qui se montre, s’affiche, domine, toise les autres,… et se prend pour « la plus belle ». « On monte à Paris,… on descend en province ».
Je ne suis pas allé à Paris depuis des années,….
Je n’aime pas m’attabler aux bistrots, déambuler dans les rues, flâner dans les magasins, pas plus que les concerts, les expositions,… et encore moins les matchs quelle que soit la forme du ballon.
Je ne suis qu’un « pauvre con de provincial »… certains diront « pauvre con » simplement. Possible, j’assume et ça me convient ! ! !
Bon, Ok me direz vous… et alors !… On n’en a rien à foutre ! ! ! !
C’est vrai, j’ai gardé ça pour moi depuis des années,…je n’ai emmerdé personne avec cette opinion, sauf quelques « copains parisiens »… je ne l’ai pas refoulée dans mon inconscient. Je vis bien avec !
Et pourtant !
Ce vendredi 13 novembre 2015, et au cours des jours qui ont suivi,… quelque chose s’est passée. Cette insouciance, ce détachement,… je dirais même ce relatif mépris que j’avais pour tout ce qui « est parisien » a, d’une certaine manière, volé en éclats. Ce n’est pas que j’ai subitement aimé tout ce que je n’aimais pas. Non !… Ce n’est pas ça, c’est beaucoup plus profond, beaucoup plus essentiel.
Cette manière de frapper, de tuer dans Paris, dans des endroits aussi anodins, aussi populaires, aussi banals, qu’un concert, des terrasses de café, l’entrée d’un stade,… a quelque chose d’insupportable au sens moral et physique du terme. Les attaques dont a été victime, ce soir-là, Paris sont une atteinte tout simplement à la vie, à la vie sociale, au choix que chacune et chacun d’entre nous a le droit de faire pour mener sa vie.
Va-t-en-guerre, par Sébastien BUDGEN. Tribune libre
Il est peut-être temps de prendre suffisamment de recul pour admirer le génie de la stratégie antiterroriste occidentale, évidemment marquée par sa grande cohérence stratégique et tactique.
1) Combattre les assassinats aveugles et les tirs contre des civils par des assassinats aveugles et des tirs contre des civils ;
2) Combattre les atteintes aux droits démocratiques et aux libertés publiques par des atteintes aux droits démocratiques et aux libertés publiques ;
3) Combattre les tentatives des djihadistes de promouvoir une vision de deux camps opposés et irréconciliables – l’Islam, d’un côté, et l’Occident, de l’autre – en faisant la promotion d’une vision qui présente deux camps opposés et irréconciliables – en l’occurrence l’Islam et l’Occident ;
4) Combattre le discours des djihadistes sur l’islamophobie maladive de l’Occident en nourrissant l’islamophobie maladive en Occident ;
MRAP Face aux attentats, agissons pour un monde plus juste
Le MRAP a condamné dès samedi matin les horribles attentats de vendredi dernier, revendiqués par Daesh, qui ont fait au moins 129 morts et 200 blessés. Il réaffirme son entière solidarité avec les familles et les amis des victimes si durement éprouvés et, comme des millions de Français et Françaises, partage leur douleur.
Au delà de la colère et de l’émotion, il nous faut réaffirmer un certain nombre d’idées.
Nous devons refuser tout amalgame, toute stigmatisation et rejeter avec force toute utilisation de cette tragédie à des fins racistes ou xénophobes.
Des mesures sont nécessaires pour assurer la sécurité des populations. Elles ne doivent en aucun cas permettre des atteintes aux libertés individuelles et publiques, à la liberté de réunions ou de manifestations.
Dès maintenant nous devons, dans la sérénité, réfléchir sur les causes de telles monstruosités.