Devoir de vacances n° 22 : André GORZ : L’idéologie sociale de la bagnole, 1973
Un texte fondamental à (re)découvrir . . .
A lire jusqu’au dernier paragraphe !
Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villas sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. A la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas. C’est que, par sa conception comme par sa destination originelle, la bagnole est un bien de luxe. Et le luxe, par essence, cela ne se démocratise pas : si tout le monde accède au luxe, plus personne n’en tire d’avantages ; au contraire : tout le monde roule, frustre et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux.
La chose est assez communément admise, s’agissant des villas sur la côte. Aucun démagogue n’a encore osé prétendre que démocratiser le droit aux vacances, c’était appliquer le principe : Une villa avec plage privée pour chaque famille française. Chacun comprend que si chacune des treize ou quatorze millions de familles devait disposer ne serait-ce que 10m de côte, il faudrait 140 000 km de plages pour que tout le monde soit servi ! En attribuer à chacun sa portion, c’est découper les plages en bandes si petites – ou serrer les villas si près les unes contre les autres – que leur valeur d’usage en devient nulle et que disparaît leur avantage par rapport à un complexe hôtelier. Bref, la démocratisation de l’accès aux plages n’admet qu’une seule solution : la solution collectiviste. Et cette solution passe obligatoirement par la guerre au luxe que constituent les plages privées, privilèges qu’une petite minorité s’arroge aux dépens de tous.
La liberté d’expression sur le travail, un enjeu de santé publique
Face à cette fièvre manifeste, la réponse des organisations patronales, en partie reprise par le gouvernement, entend surtout casser le thermomètre en voulant supprimer le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), l’un des plus efficaces moteurs de prévention.
Retour sur la Loi Macron, par Henri Sterdyniak et Olivier Passet (Regards)
Deux économistes, Henri Sterdyniak et Olivier Passet, viennent de faire le bilan de la loi Macron. Instructif, alors qu’après son passage au Sénat, celle-ci fera bientôt retour à l’Assemblée nationale pour adoption définitive.
« C’est en nous battant jusqu’au dernier quart d’heure que nous gagnerons ! En 2017 on aura changé le pays », a déclaré Emmanuel Macron tenant meeting à Fresnes, quelques jours avant le premier tour des élections départementales. Le moins que l’on puisse dire est que la formule, inventée par le ministre socialiste résidant Robert Lacoste durant la guerre d’Algérie, a laissé un mauvais souvenir [1]. Le ministre de François Hollande l’a-t-il remise au gout du jour par provocation, par ignorance, ou par lapsus ? En tout cas il ne l’a pas fait par hasard. Alors que la défaite du PS aux élections départementales devrait, logiquement, rouvrir le débat sur la politique du gouvernement, Emmanuel Macron s’affiche par avance en chef de file de ceux qui ne se contentent pas de refuser un changement de trajectoire à gauche, mais réclament au contraire une nouvelle accentuation des réformes libérales.
Solidarité internationale avec les travailleurs de VIOME
Les travailleurs de VIOME à Thessalonique, en Grèce, se sont levés contre la pauvreté et le chômage. Ils ont entamé une longue lutte pour l’autogestion de l’usine et ce dans un contexte hostile. Cela fait deux ans qu’ils produisent et commercialisent des produits de nettoyage écologique dans l’usine occupée, ce qui leur garanti un revenu modeste pour leur famille. Ils ont travaillé dans des conditions d’égalité les uns par rapport aux autres, prenant les décisions collectivement en assemblée. Ce faisant, ils ont reçu une grande vague de solidarité en la Grèce mais aussi de l’étranger, convertissant leur lutte en une lutte emblématique pour la dignité humaine en Grèce en temps de crise.
Les anciens propriétaires de l’usine – la famille Fillipou – n’ont eu de cesse d’obstruer le processus, en utilisant des obstacles légaux à chacune des étapes de leur parcours. Cela fait quatre ans qu’ils ont abandonné l’usine, s’appropriant tous les bénéfices et laissant derrière eux une dette de cent millions d’euros qui s’abat maintenant sur les travailleurs, en maintenant leur familles dans la pauvreté et la misère. Aujourd’hui ils refont surface, conspirant avec les syndics et le système judiciaire afin de liquider l’entreprise.
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Tribune libre : « Un Syriza à la française est-il possible ? », par Guillaume Liégard (Regards)
La « révolution » politique qu’incarne Syriza depuis sa prise de pouvoir suscite un espoir qui se confronte, en France, au constat de tout ce qui nous sépare d’un tel scénario. Que faudrait-il pour qu’il advienne ici, fût-ce sous une forme différente ?
La victoire de Syriza, les premiers pas du gouvernement Tsipras ont soulevé un immense espoir qui dépasse largement les frontières grecques. Pour la première fois, un parti authentiquement de gauche a remporté les élections dans un pays de la zone euro et entend, dans un contexte ô combien difficile, appliquer son programme.
Des marges de manœuvres, il y en a !
Élu depuis près d’un mois, le gouvernement grec a d’abord fait sensation sur la scène européenne en entendant (incroyable !) respecter la volonté populaire. Les premières mesures, sur le terrain de l’immigration, le montant du salaire minimum ou le rétablissement de la législation du travail, ont démontré une rupture avec tous les gouvernements précédents.
Notre Dame des Landes : un inadmissible dessaisissement de l’inspecteur du travail.
« Dès le début, nous nous sommes inquiétés des menaces graves que faisait peser le projet de réforme du ministère sur l’indépendance d’action de l’inspection du travail. Nous avons très tôt dénoncé l’un des objectifs principaux de la réforme qui est la mise au pas de l’inspection du travail, trop indépendante et trop peu aux ordres du pouvoir politique. Nous constatons aujourd’hui que nous avions raison. Pression de la Préfecture ou anticipation des desiderata d’un pouvoir politique gêné aux entournures par le projet de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, toujours est-il que le responsable de l’unité territoriale de Loire-Atlantique a pris la décision de retirer le chantier de construction de l’aéroport de Notre Dame des landes du champ de compétence de l’agent de contrôle pour être confié à un membre de la direction.
Lors de la procédure d’affectation des agents de contrôle dans le cadre de la mise en œuvre de la réforme, il n’a jamais été fait état d’un traitement particulier du chantier de construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Il n’en a jamais été non plus question dans les réunions collectives de présentation des nouveaux secteurs aux agents.
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« Marinaleda, le village modèle communiste d’Espagne (The Observer) » pour « Le Grand Soir »
Il fut un temps où, dans une Andalousie déshéritée, Marinaleda, devait traverser de terribles épreuves. Sous la direction d’un maire charismatique, le village s’est auto-proclamé utopie communiste, et s’est emparé de terres arables, afin de subvenir aux besoins de chacun. Pourrait-il apporter la réponse à la faillite du capitalisme moderne ?
En 2004, en feuilletant un guide de voyage sur l’Andalousie, alors que je passais mes vacances à Séville, je tombai sur une brève allusion à un petit village perdu, appelé Marinaleda – une « utopie communiste » d’ouvriers agricoles révolutionnaires, tels étaient les termes employés. Ma fascination fut immédiate, (suite…)
CAFE-REPAIRE JEUDI 7 NOVEMBRE à 20H30 à ALBAN, AU CAFE » CHEZ MARCO » : « LA RETRAITE »
Café repaire animé par Nadine Verdier, militante associative.
Notre sujet de réflexion : » la RETRAITE «
Quatre axes de réflexion pour ouvrir le débat :
1) Retraites : il y aurait une problème démographique ?
Nous vivons plus longtemps, Pourquoi ?! Ces années gagnées sont une conséquence du progrès des conditions de vie et du progrès social dont la retraite à 60 ans. Mais les inégalités d’espérance de vie ont-elles disparu ?
2) Retraites : il y aurait un problème de financement ?



La Bretagne souffre du fait de sa situation économique et sociale. Les pans industriels de la région sont mis à mal par des restructurations et des suppressions massives d’emplois dans tous les secteurs.