Oct 8
Face à la nouvelle loi sur l’immigration liberticide et sans précédent :
Publié le dimanche, 8 octobre 2017 dans Libertés, SOLIDARITE
Cercle de Silence samedi 14 octobre 10h30 Marché de Mazamet
Première version de la nouvelle loi sur l’immigration : « liberticide et sans précédent »
La Cimade est consternée par des dispositions qui, selon des médias français ayant obtenu une copie du texte, seraient contenues dans un avant-projet de loi sur l’immigration, notamment celles de doubler la durée maximale d’enfermement en rétention administrative, ou de priver de liberté des demandeurs d’asile relevant de la procédure Dublin, dans l’hypothèse de leur renvoi vers un autre pays européen.
Si ces choix politiques étaient confirmés, il s’agirait de la plus importante régression pour les droits des personnes étrangères depuis la loi de 2011 du funeste ministère de l’immigration et de l’identité nationale. A l’époque, le gouvernement avait augmenté la durée de rétention de 32 à 45 jours.
La Cimade appelle solennellement le président Emmanuel Macron à revenir sur ces premiers choix en ce qui concerne la rétention ou encore sur la possibilité pour l’OFPRA de juger irrecevable les demandes d’asile de personnes « pouvant être réadmises dans un pays tiers sûr ».
« Pour un gouvernement qui prône le renouveau, il est surprenant de recourir une fois encore aux vieilles recettes des politiques migratoires sécuritaires qui ont prouvé au fil des années leur inefficacité. Faire notamment de la rétention l’alpha et l’omega de la politique migratoire est stupéfiant. Nous attendons du gouvernement qu’il revoit sa copie entièrement après avoir sérieusement consulté les acteurs de terrain », a réagi Jean-Claude Mas, secrétaire général de La Cimade.*
Oct 7
CAPRICIEUSE, ANTIGONE ?
Publié le samedi, 7 octobre 2017 dans Point de vue
Tremblement de terre à Thèbes ! Antigone a désobéi. Faisant fi des vœux de Créon, auteur et protecteur des lois de la cité, Antigone a rendu – tâché de rendre, pauvre Antigone – à la dépouille de son frère Polynice le triste hommage que l’on doit aux défunts. Il ne fallait pas. La loi l’avait interdit. Et voici Antigone traduite devant Créon. Créon tempête. Antigone résiste.
Capricieuse, Antigone ? L’inverse de cela… Obéissante. Très obéissante Antigone. Mais à des principes supérieurs. Antigone sait, sent, qu’au-delà des lois de circonstances, des promulgations rageuses, des jupitériennes fulminations, qui dureront ce qu’elles dureront, changeantes, contingentes, dérisoires, auxquelles obéir serait faire de soi un être changeant, contingent, dérisoire, il existe un ordre du monde auquel nul ne peut déroger. On doit rendre aux défunts, quels qu’ils soient, et quelles que soient leurs fautes (Polynice a fauté), l’hommage que la nature impose. La nature qui n’est pas un législateur comme les autres, mais un législateur dont le Code de référence n’est rien d’autre qu’un code de conduite. Ni Dalloz, ni Litec, ni Journal Officiel, ses prescriptions s’inscrivent au plus profond de ceux qui les respectent simplement parce qu’ils les respectent. Parfois sans même savoir pourquoi. Parce qu’il y a des principes qui vont de soi, qui vont d’eux-mêmes. Et qu’il faut, parce qu’on ne peut pas faire autrement, devant ceux-ci, qu’aucune plume n’a jamais tracés, et la vigueur de leur évidence, baisser la tête en toute humilité (s’humilier n’est pas infamant) et dire, pour se grandir soi-même : « oui ».
Oct 6
Quand la liberté s’éteint en silence, par Edwy Plenel (Mediapart.fr)
Publié le vendredi, 6 octobre 2017 dans Libertés
L’Assemblée nationale a adopté, mardi 3 octobre, le projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. En faisant entrer dans le droit commun l’état d’urgence, une majorité de députés, socialistes compris, a ainsi choisi de sortir la France de l’État de droit.
Un État de droit est celui dont le droit protège n’importe lequel de ses résidents de l’arbitraire de l’État. C’est un État mis à l’abri de l’absolutisme administratif ou policier. C’est un État où l’État est subordonné à des règles de droit qui lui sont supérieures et qui s’imposent à son action. C’est un État dont les citoyens sont en sûreté parce qu’ils sont assurés de ne pas être livrés aux abus de pouvoir étatiques. C’est en somme un État où l’État ne fait pas la loi.
À cette aune, la France, depuis ce 3 octobre 2017, n’est plus un État de droit. Avec l’entrée dans le droit commun des principales dispositions dérogatoires aux droits fondamentaux et aux libertés essentielles qui caractérisaient l’état d’urgence, l’exception y est devenue la règle.
Désormais, l’État, autrement dit ses préfets, son administration, (suite…)
Oct 6
ADEU SABADELL… Billet d’humeur de Jérôme VIALARET
Publié le vendredi, 6 octobre 2017 dans Point de vue
Sabadell, la Caixa… les banques sont parties les premières. Indépendance ou pas, d’autres suivront. Si savoureux. Si triste, hélas. Mais si symptomatique. Charles Péguy, fils d’une rempailleuse de chaise, disait déjà, avant de se faire faucher par une balle prussienne aux premiers jours de la Grande Guerre : « les patries sont toujours défendues par les gueux, et livrées par les riches ». Les vérités sont éternelles. Celle qui prévalait autrefois, quand les capitaux Krupp se réfugiaient hors d’Allemagne qu’elle avait surarmée, vaut encore aujourd’hui. Ce sont les les peuples qui se battent. Ce sont ses fils qui meurent. Ce sont sont ses filles qui accouchent, pour alimenter les fronts à venir. L’Histoire se nourrit de leur chair. L’Histoire a l’odeur de leur sang.
Les capitaux, eux, n’ont pas d’odeur.
Alors Sabadell déménage. Et la Caixa s’en va ailleurs. Pensez… De grosses – d’énormes- banques d’affaires, faire corps avec le peuple dont elle ne connaissent rien, dont elles n’utilisent la langue, comme enseigne publicitaire, que pour grossir le nombre de leurs clients et feindre, vis-à-vis d’eux, une fraternité hypocrite, mais duquel elles assistent aujourd’hui, stupéfaites, à la révolte furieuse et pacifique, au refus immémorial de subir, une fois encore, le knout immémorial… Que voulez-vous qu’elles fassent ? Ce que font les banques depuis toujours : fuir, se cacher, se protéger… Au détriment de tout. Au détriment de tous. Si ce n’est de ses actionnaires. Au mépris de toute cause. Si ce n’est de la sienne.
Oct 5
Majesté. . . adresse au roi d’Espagne par Jérôme VIALARET
Publié le jeudi, 5 octobre 2017 dans International, Libertés
Majesté. . .
Il fut un temps où la monarchie espagnole avait la cote. Comme pour faire oublier les lointaines accointances de la famille royale avec la dictature de Primo de Rivera, le “23 février” lava plus blanc que blanc et rendit à la monarchie la virginité dont elle avait besoin.
Ce jour-là, l’intervention télévisée du roi Juan Carlos renvoya dans leurs foyers les militaires félons qui, sous la houlette un tantinet désuète du colonel Tejero, tentaient de rétablir les beaux principes du régime franquiste six ans après la mort du dictateur (qu’il repose en paix). Les Bourbons d’Espagne enlevèrent ce jour-là leur brevet de démocratie. Le monde, la larme à l’oeil, assista stupéfait au discours du roi démocrate, fondit en sanglots et applaudit à grands cris.
Las, comme dit la sagesse populaire, “chassez le naturel, il revient au galop”.
Oct 4
Comprendre la situation en Catalogne, par Miguel Ortiz Lombardía. Publié dans « Les Crises »
Publié le mercredi, 4 octobre 2017 dans International, Libertés
https://www.les-crises.fr/comprendre-la-situation-en-catalogne-par-miguel-ortiz-lombardia/
Cette lettre naît d’un désarroi, celui de voir le peu d’intérêt des médias “alternatifs” français, au moins la longue liste de ceux que je suis couramment, pour ce qui est en train de se passer en Catalogne. Elle cherche aussi à renseigner mes amis et à partager avec eux mon point de vue sur ce sujet. Parce qu’évidemment, je peux seulement vous faire partie de mon interprétation des faits que je connais. Je vous invite fortement à aller en trouver d’autres.
Nous avons appris l’importance d’être informés sur ce qui se passe ailleurs, autant par vrai souci pour la vie d’autrui que pour mieux comprendre ce qui nous arrive, ici et maintenant. Nous savons aussi que les grands médias nous offrent une vision du monde qui correspond, presque exclusivement, aux points de vue culturels et aux intérêts matériels et symboliques de la classe que les possède. C’est pourquoi les gens qui ne partageons pas ces points de vue, ces intérêts, cherchons à prendre des nouvelles du monde aussi, quoique souvent avec difficulté, par d’autres moyens. On réussit ainsi à trouver des informations sur les vies et les parcours des migrants qui arrivent ou tentent d’arriver aux portes de notre forteresse, sur les résistances kurdes, palestiniennes, sahraouis et autres, sur les luttes des peuples africains et amérindiens contre les fléaux combinés des inégalités, de l’oppression, de l’extractivisme, sur celles en Grèce contre l’asphyxie économique et culturelle programmée par les technocrates de l’UE.
Sep 22
L’heure est à l’autogestion, par Yvan Craipeau (1977)
Publié le vendredi, 22 septembre 2017 dans Autogestion
Publié dans « Tribune socialiste » n° 739, du 1er mai 1977, ce texte d’ Yvan CRAIPEAU* se montre, 40 ans plus tard, d’une actualité brûlante .
Il éclaire particulièrement comment ce thème, désormais au cœur des débats du mouvement ouvrier, s’est construit dans les luttes comme au sein du courant dont nous sommes « continuateurs ».
La référence à l’autogestion symbolise en mai 1968 les aspirations des travailleurs à prendre en main leurs propres affaires. Dans l’entreprise et la production, mais aussi dans la vie quotidienne. Elle recoupe des aspirations semblables à l’Université, à l’école et dans tous les secteurs d’activité.
C’est sans doute à Nantes que l’alliance des ouvriers, des étudiants et des paysans travailleurs s’affirme alors avec le plus de force et préfigure, pendant quelques jours, le pouvoir des travailleurs.
Sep 22
(Re)CONSTRUIRE, (Re)FONDER la GAUCHE ?
Publié le vendredi, 22 septembre 2017 dans A Gauche. . . toute !, Alternatives et Autogestion