Grèce : intervention d’Éric Toussaint à la présentation du rapport préliminaire de la Commission de la vérité
https://www.youtube.com/watch?t=39&v=x_Y3CUZUIN4
« Le gouvernement grec se prépare au défaut de paiement » par Athanase Contargyris
Le gouvernement d’Alexis Tsipras se prépare au défaut de paiement sur sa dette publique, annonce l’économiste grec Athanase Contargyris. Pour lui, l’échec des négociations et les prochaines échéances ne laissent aucune autre hypothèse de sortie de crise.
Membre de la commission pour la vérité sur la dette publique mise en place par le Parlement grec, qui doit rendre son rapport préliminaire dans quelques jours, l’économiste Athanase Contargyris explique les raisons qui poussent le gouvernement d’Alexis Tsipras à envisager dans les prochaines semaines le défaut de paiement sur sa dette publique.
Les négociations sur les mesures d’économies exigées de la Grèce en contrepartie du versement d’une tranche de prêt de 7,2 milliards d’euros ont encore échoué. A-t-on envisagé le défaut de paiement en Grèce ?
Athanase Contargyris : Oui la Grèce va très probablement faire défaut sur sa dette publique le 30 juin : plus exactement elle ne paiera pas le Fonds monétaire international (FMI) le 30 juin et aura 30 jours pour rembourser le FMI avant d’être déclarée en défaut. En revanche, elle pourrait faire défaut le 20 juillet pour ce qui concerne les remboursements à la Banque centrale européenne (BCE), dans le cas d’un échec des négociations avant cette échéance.
A. Tsipras au Comité central de SYRIZA: Passer le cap des négociations sans décevoir le peuple
Un jour après le Sommet de Riga, le Premier ministre et Président de SYRIZA, Alexis Tsipras, a prononcé à l’ouverture du Comité central du parti un discours à l’adresse de plusieurs destinataires à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Au peuple grec et aux membres de SYRIZA
La ligne de notre conduite est fixée par notre devoir de ne pas décevoir le peuple, a déclaré A. Tsipras : « ne pas oublier que le peuple pour la première fois a donné sa confiance à la gauche et nous ne devons pas le décevoir. »
Confiant pour l’issue des négociations mettant « fin à une période douloureuse », il a reformulé les quatre conditions de base pour un bon compromis: faibles excédents primaires, pas de nouvelles coupes dans les salaires et les pensions, restructuration de la dette et un sérieux paquet d’investissement.
Il a aussi consacré une grande partie de son discours à l’analyse de l’œuvre du gouvernement qui a déjà eu des résultats bénéfiques pour le peuple malgré la courte période de son exercice et le contexte difficile des négociations : l’acceptation par les créanciers des excédents primaires inférieurs signifie concrètement la fin de la période mémorandaire avec une réduction significative (de 10 milliards) des mesures de recouvrement à la charge des citoyens.
« Nous devons aux générations à venir de prendre la rue maintenant ! », appel au peuple grec par Manolis Glezos
Chaque jour, nous constatons la pitrerie venant d’en haut. Des déclarations insidieuses sont divulguées avec la certitude que seule une voix mérite d’être entendue, puisque c’est une grande chance d’être la voix d’un Tout-Puissant (quoique corrompu) Allemand, d’un vénérable (mais heureux de vivre dans un paradis fiscal) Luxembourgeois, d’un respectable (même si mou et oublieux) Français ou un filou des Pays-Bas habile à se mettre à genoux devant le Tout-Puissant. Regardez à quoi ressemblent l’Europe et ces « institutions » !
(suite…)