Chaque jour, nous constatons la pitrerie venant d’en haut. Des déclarations insidieuses sont divulguées avec la certitude que seule une voix mérite d’être entendue, puisque c’est une grande chance d’être la voix d’un Tout-Puissant (quoique corrompu) Allemand, d’un vénérable (mais heureux de vivre dans un paradis fiscal) Luxembourgeois, d’un respectable (même si mou et oublieux) Français ou un filou des Pays-Bas habile à se mettre à genoux devant le Tout-Puissant. Regardez à quoi ressemblent l’Europe et ces « institutions » !
Mais qu’en est-il de nous ? Qu’allons-nous faire ? Que veut faire le peuple grec ? Allons-nous rester passivement à la maison, à regarder la télévision, en espérant que la catastrophe qui affecte l’ensemble du pays restera loin de notre propre porte ?
Je regrette que cette fois-ci, je suis loin de la Grèce. Mais je vais me sentir encore plus désolé si je ne vois pas demain les gens descendre dans la rue avec toute leur colère de dignité transformée en une action politique dirigée contre ceux qui planifient leur anéantissement.
Nous devons aux générations à venir de dire à ces requins qui apparaissent comme créanciers que nous n’avons plus de sang à donner. Prenons la rue pour dire à notre gouvernement que nous sommes de ton côté, mais seulement si tu ne fais pas marche arrière.
Au milieu du Ier siècle de notre ère, quelqu’un dont le nom n’a pas été retenu par l’histoire disait : « Tant que la mémoire de la liberté est vivante dans l’esprit du peuple asservi, il va la chercher et il va résister. Mais quand le mal prévaudra, le peuple ne croira plus qu’il peut s’en débarrasser, il essayera seulement de s’y accommoder. La destruction est alors parachevée. »
Compatriotes Grecs, c’est maintenant le temps de montrer à tout le monde que nous avons conservé la mémoire de la liberté, l’idéologie de la résistance.
Bruxelles, le 22 mai 2015
D’après une traduction anglaise par Stathis Kouvelakis.
Traduction française par Rafik Khalfaoui.
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