Notre-Dame-des-Landes : un Premier ministre sous influence et/ou dans l’ignorance ?, par l’ACIPA
Lors des questions au gouvernement au Sénat jeudi 15 octobre 2015, Manuel Valls a réaffirmé sa volonté de poursuivre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Pour justifier ses propos, il a répété comme des mantras des « arguments » dont l’inexactitude a été maintes fois démontrée.
Il est incompréhensible que le Premier ministre ne soit pas en mesure de baser une décision qui engage les finances publiques sur la base d’éléments factuels, détaillés à nombreuses reprises (notamment par les travaux de l’Atelier citoyen ou des Naturalistes en lutte), plutôt que sur les affirmations péremptoires de groupes d’influence ayant un intérêt purement financier et spéculatif à voir le projet se réaliser.
Nous sommes aujourd’hui même au troisième anniversaire du début de la calamiteuse opération « César » qui devait faire « place nette » à Notre-Dame-des-Landes. Après tant de temps passé, les services de l’État n’ont-ils donc pas été en mesure d’ouvrir une réflexion de fond sur les arguments de l’opposition, ni même seulement d’en prendre connaissance ?
Non, Monsieur Valls, les nuisances aériennes n’augmentent pas sur Nantes, le trafic en mouvements ne croît presque pas et les avions sont de moins en moins bruyants.
Climat : Le projet d’accord doit-être rejeté ! Non aux crimes climatiques !, par Maxime Combes
Un nouveau texte, pouvant préfigurer ce que pourrait être l’accord de Paris lors de la COP21, a été rendu public par l’ONU. Il est inacceptable. En endossant ce texte, les négociateurs des Etats accepteraient que le chaos climatique devienne l’horizon indépassable de l’humanité. Nous devons le rejeter. Un éventuel sursaut politique et citoyen est à ce prix. Version provisoire au 7 octobre 2015.
Les deux présidents et facilitateurs de la négociation, Ahmed Djoghlaf et Dan Reifsnyder, ont rendu public un nouveau texte lundi 5 octobre, à moins de quinze jours de la dernière session de négociations intermédiaires à Bonn (19 oct – 24 oct). A la grande satisfaction de nombreux commentateurs et journalistes, ce texte ne fait qu’une vingtaines de pages, contre plus de quatrevingt pour les textes qui l’ont précédé. Pour certains, c’est une « avancée » sur un texte « plus court, plus lisible (…) plus facile à manier » qui « permettra de faire avancer les négociations ».
Pourtant, ce texte n’est pas acceptable. Voilà pourquoi. En 10 points.
FÊTE PAYSANNE à Castres les 2 et 3 octobre.
La CONFÉDÉRATION PAYSANNE et l’ADEART* invitent les citoyens et les paysans à la
FÊTE PAYSANNE à Castres les 2 et 3 octobre.
Vendredi 2 octobre à 20h00 à l’ISIS, École d’ingénieurs
Rue Firmin Oulès – Zone La Borde Basse
CONFÉRENCE-DÉBAT:
« La souveraineté alimentaire : Agriculture paysanne, agriculture industrielle ? »
Michel Buisson, ingénieur agronome
Jean-Emile Sanchez, paysan, ancien Porte-parole Confédération Paysanne Nationale
Entrée libre
Le fil conducteur des débats :
A l’heure de la crise de l’élevage et de l’offensive généralisée d’une agriculture productiviste à vocation exportatrice de produits standardisés, destructrice de l’emploi paysan, de la ruralité et des ressources naturelles, lourdement dépendantes des énergies fossiles, organisée par tous les gouvernements et instances internationales (OMC, Accords de Libre Échange) et à la veille de la COP 21, il est urgent d’agir.
Du global au local, , « consommacteurs » et paysans, comment se réapproprier une Agriculture Paysanne de qualité, de proximité, pourvoyeuse d’emplois, autonome et respectueuse de l’environnement.
Samedi 3 octobre au lieu-dit Puech St Jamme (route entre la Chartreuse et les Farguettes) sur la ferme de Bruno CAVALIE
À partir de 10h00 : Visite de la ferme
Projection de film de la Conf.
13h00 PLATEAUX GRILLADES
Pollution automobile : le mensonge est dans le logiciel des constructeurs, par Jérôme Latta
Le scandale Volkswagen, pris en flagrant délit de bidonnage électronique de ses voitures, révèle jusqu’au peuvent aller des industriels pour mettre impunément en danger la santé publique. La France, patrie du diesel, peut s’alarmer.
Le dossier de la pollution atmosphérique offre une illustration saisissante du retard avec lequel les « scandales » sanitaires finissent par éclater dans l’espace public. Un retard qui n’a rien d’accidentel, tant il est maximisé par les industriels potentiellement menacés, en lutte contre l’application pleine et entière du principe de précaution (lire « Des racines et diesel : le tardif scandale des particules fines« ). Pour cela, tous les moyens sont bons, depuis le lobbying intensif auprès des autorités nationales ou européennes, jusqu’aux trucages les plus grossiers.
En quelques jours, les constructeurs ont toutefois encaissé deux revers majeurs qui révèlent précisément à quelles stratégies de manipulation directe ils ne craignent pas d’avoir recours.
Le mythe du « diesel propre »
En début de mois, l’association Transport & Environment publiait un rapport révélant que douze voitures diesel européennes sur treize (modèles récents) ne respectaient pas la norme Euro 6 sur les émissions d’oxyde d’azote (ou NOx). Un modèle Audi atteint ainsi 22 fois ce seuil, tous les constructeurs étant concernés.
L’agriculture paysanne est une vraie solution à la crise climatique. Appel à l’action de la Via Campesina pour la COP21 à Paris.
Les perturbations climatiques ont, une fois de plus cette année, causé des famines importantes, des migrations et une dégradation des conditions de vies pour des millions de familles des zones rurales, spécialement des femmes et des jeunes. Alors que les petits paysan-ne-s partout dans le monde produisent la nourriture consommée par une grande majorité de la population, les glaciers fondent à une vitesse alarmante, de nombreuses espèces animales et végétales disparaissent chaque jour, les îles et les nations sont petit à petit envahies par les océans, les sols s’érodent, les forêts brûlent et les catastrophes comme les ouragans, les tornades, les tremblements de terre et les tsunamis deviennent presque des faits divers. Pendant ce temps, le système alimentaire mondial imposé aux peuples par les compagnies multinationales est non seulement un échec total mais aussi une des principales causes de la crise climatique induite par l’humain. La dépendance des combustibles fossiles pour produire, transformer et transporter est responsable selon les estimations de 44 à 57% des émissions à effet de serre au niveau mondial1. Au lieu de produire une alimentation nutritive pour les peuples du monde, les entreprises multinationales ont généré de la faim et de l’obésité, de l’accaparement des terres et un exode rural, et une crise climatique qu’ils espèrent résoudre par de fausses solutions vendues aux Nations unies.
Chine. « Accidents industriels » et désastre écologique, par Richard Smith
Le mercredi 13 août 2015, aux alentours de 23h30 (heure locale), de puissantes déflagrations sont survenues dans la zone portuaire de Tianjin, un des dix plus grands ports du monde. Il semble qu’un incendie dans un entrepôt propriété de la firme Tianjin Dongjiang Port Ruihai International Logistics – qui était autorisée à stocker des «produits dangereux» malgré ses manquements en matière de sécurité – soit à l’origine des explosions. Les autorités ont, de suite, arrêté des «cadres» de cette firme. Ce qui s’inscrit dans la politique traditionnelle comme l’explique un responsable de l’ONG China Labour Bulletin, basée à Hong Kong: «En général, dans ce type de cas, les autorités trouvent des boucs émissaires, certains responsables vont être licenciés ou rétrogradés, mais les choses vont finalement très peu changer, en dépit de la grande publicité qui entoure cette tragédie.»
En date du 16 août, le pouvoir se devait aussi de reconnaître la mort de 114 personnes et l’hospitalisation de 722 blessés et la disparition de 85. Le funeste décompte n’est pas terminé. Le même jour, le général Shi Luze, chef d’état-major de la région militaire de Pékin – la capitale se trouve à quelque 140 kilomètres de cette ville de 14 millions d’habitants –, était contraint de reconnaître que plusieurs centaines de tonnes de matériau hautement toxique se trouvaient entreposées en deux points du site. La presse chinoise, pourtant étroitement contrôlée, avait déjà indiqué la présence de 700 tonnes de cyanure de sodium. Les médias internationaux suivent cet «accident industriel» difficile à camoufler. D’autant plus que dans cette zone sont installées Toyota et Renault. Les parcs de voitures qui flambent en témoignent.
Changer la vie : RTT et égalité des sexes
Les 11 et 12 avril dernier s’est tenu, à Paris et à l’initiative d’Ensemble !, un séminaire sur la réduction du Temps de Travail (RTT). Les actes de ces deux journées seront publiés en juin prochain. Mais d’ores et déjà nous vous invitons à lire la contribution de notre camarade Aline. Nous partageons, depuis des années, avec Aline de nombreux combats. Celui-ci en est un, toujours partagé.
Sur le blog « Pour l’Alternative et l’Autogestion 44« : http://www.alternatifs44.com/
Les 11 et 12 avril dernier s’est tenu, à Paris et à l’initiative d’Ensemble !, un séminaire sur la réduction du Temps de Travail. Les actes de ces deux journées seront publiés en juin prochain. Mais d’ores et déjà nous vous invitons à lire la contribution de notre camarade Aline Chitelman.
» Mon entrée est celle d’une autre société dans une perspective sexuée
La réduction du temps de travail induit-elle à elle seule la réduction des inégalités femmes/hommes dans la société actuelle? Ou ne constitue- t’elle qu’un levier parmi d’autres ? Et dans ce cas, quelles pistes de solutions devons-nous envisager?
Retour sur la partie historique : les acquis successifs, la journée de 8h, la semaine de 40h puis de 35h, les congés payés, la retraite à 60 ans, aucun de ces acquis n’a remis en cause la division sexuée du travail, ni la prise en charge des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées par les femmes. Ils n’ont pas remis en cause les rôles sociaux. L’essentiel des tâches ménagères, l’essentiel du souci d’organisation de la vie familiale et du lien intergénérationnel repose sur elles.
Pourquoi en irait-il autrement avec une nouvelle phase de réduction du temps de travail ?
Devoir de vacances n° 22 : André GORZ : L’idéologie sociale de la bagnole, 1973
Un texte fondamental à (re)découvrir . . .
A lire jusqu’au dernier paragraphe !
Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villas sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. A la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas. C’est que, par sa conception comme par sa destination originelle, la bagnole est un bien de luxe. Et le luxe, par essence, cela ne se démocratise pas : si tout le monde accède au luxe, plus personne n’en tire d’avantages ; au contraire : tout le monde roule, frustre et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux.
La chose est assez communément admise, s’agissant des villas sur la côte. Aucun démagogue n’a encore osé prétendre que démocratiser le droit aux vacances, c’était appliquer le principe : Une villa avec plage privée pour chaque famille française. Chacun comprend que si chacune des treize ou quatorze millions de familles devait disposer ne serait-ce que 10m de côte, il faudrait 140 000 km de plages pour que tout le monde soit servi ! En attribuer à chacun sa portion, c’est découper les plages en bandes si petites – ou serrer les villas si près les unes contre les autres – que leur valeur d’usage en devient nulle et que disparaît leur avantage par rapport à un complexe hôtelier. Bref, la démocratisation de l’accès aux plages n’admet qu’une seule solution : la solution collectiviste. Et cette solution passe obligatoirement par la guerre au luxe que constituent les plages privées, privilèges qu’une petite minorité s’arroge aux dépens de tous.
élections départementales (5)
Les Alternatifs 81-12 ont participé aux listes suivantes :