GRECE : Déclaration du Conseil Politique de l’Unité Populaire.
1. Le Conseil Politique de l’Unité Populaire s’est réuni pour faire une première évaluation du résultat électoral et élaborer le programme d’action jusqu’à la fin de l’année.
Le Conseil Politique adresse ses chaleureux remerciements aux 155 000 citoyens qui ont soutenu par leur vote l’Unité Populaire, rejetant ainsi le chantage politique et affectif et dépassant la tentative d’imposition de la terreur sur le corps électoral. Il salue les membres et amis de l’Unité Populaire, qui ont livré la bataille électorale avec abnégation et altruisme. Cette contribution à la lutte nous charge de responsabilités et renforce notre détermination à poursuivre l’effort que nous venons d’amorcer.
2. Le résultat électoral reflète la désillusion et la confusion qu’a suscitées dans une grande partie des couches populaires l’imposition du troisième Mémorandum. Le fait que cette gravissime défaite soit survenue tout de suite après le grand … du « OXI » et ait été conclue par des dirigeants qui parlent au nom de la Gauche, a donné plus encore de force à la logique du « il n’existe pas d’alternative ».
FÊTE PAYSANNE à Castres les 2 et 3 octobre.
La CONFÉDÉRATION PAYSANNE et l’ADEART* invitent les citoyens et les paysans à la
FÊTE PAYSANNE à Castres les 2 et 3 octobre.
Vendredi 2 octobre à 20h00 à l’ISIS, École d’ingénieurs
Rue Firmin Oulès – Zone La Borde Basse
CONFÉRENCE-DÉBAT:
« La souveraineté alimentaire : Agriculture paysanne, agriculture industrielle ? »
Michel Buisson, ingénieur agronome
Jean-Emile Sanchez, paysan, ancien Porte-parole Confédération Paysanne Nationale
Entrée libre
Le fil conducteur des débats :
A l’heure de la crise de l’élevage et de l’offensive généralisée d’une agriculture productiviste à vocation exportatrice de produits standardisés, destructrice de l’emploi paysan, de la ruralité et des ressources naturelles, lourdement dépendantes des énergies fossiles, organisée par tous les gouvernements et instances internationales (OMC, Accords de Libre Échange) et à la veille de la COP 21, il est urgent d’agir.
Du global au local, , « consommacteurs » et paysans, comment se réapproprier une Agriculture Paysanne de qualité, de proximité, pourvoyeuse d’emplois, autonome et respectueuse de l’environnement.
Samedi 3 octobre au lieu-dit Puech St Jamme (route entre la Chartreuse et les Farguettes) sur la ferme de Bruno CAVALIE
À partir de 10h00 : Visite de la ferme
Projection de film de la Conf.
13h00 PLATEAUX GRILLADES
Premières réflexions sur les élections grecques, par Panagiotis Sotiris
Le pari cynique de Tsipras a été de placer les élections sur le terrain du débat de quel parti (et quel Premier Ministre) allait être le mieux à même de mettre en œuvre le memorandum qui avait déjà approuvé par Syriza et les partis du système le 14 août. Sa stratégie a été de présenter le mémorandum comme inévitable, inéluctable. Il a évité presque toutes les références à l’accord, en ne présentant que le choix entre lui et Vangelis Meimarakis, le leader du parti de centre droit Nouvelle Démocratie. Finalement, les Grecs ont choisi de donner une seconde chance à Syriza plutôt qu’aux autres partis systémiques, pro-mémorandum. Il ne s’agit pas d’un vote d’espoir, mais d’un vote pour le « moindre mal ».
La crise mondiale des réfugiés et la crise de l’Union européenne, par Pierre Rousset (tribune libre)
Jamais, depuis la Seconde Guerre mondiale, les déplacements forcés de population n’avaient connu une telle ampleur et n’avaient été aussi meurtriers – aussi aléatoires et dangereux, imposant à tant d’enfants, de femmes et d’hommes des conditions d’existence aussi inhumaines, des souffrances aussi intolérables. Une véritable tragédie qui met à nu la vérité du nouvel ordre international instauré par la mondialisation capitaliste, comme en témoignent la multiplicité et l’universalité croissante des flux migratoires.
Les migrations ont une histoire. Dans la période précédente, nous vivions déjà une migration sans espoir, incarnée par cette institutrice philippine devenue domestique en Italie, précaire, clandestine. Nous vivons aujourd’hui à l’heure des migrations de survie. Les Européens n’en sont pas là, mais, signe des temps, dans des pays comme l’Espagne ou la Grèce de véritables mouvements migratoires sont à nouveau à l’œuvre tant l’avenir de la jeunesse est bouché. On n’avait pas vu cela depuis des décennies.
Pollution automobile : le mensonge est dans le logiciel des constructeurs, par Jérôme Latta
Le scandale Volkswagen, pris en flagrant délit de bidonnage électronique de ses voitures, révèle jusqu’au peuvent aller des industriels pour mettre impunément en danger la santé publique. La France, patrie du diesel, peut s’alarmer.
Le dossier de la pollution atmosphérique offre une illustration saisissante du retard avec lequel les « scandales » sanitaires finissent par éclater dans l’espace public. Un retard qui n’a rien d’accidentel, tant il est maximisé par les industriels potentiellement menacés, en lutte contre l’application pleine et entière du principe de précaution (lire « Des racines et diesel : le tardif scandale des particules fines« ). Pour cela, tous les moyens sont bons, depuis le lobbying intensif auprès des autorités nationales ou européennes, jusqu’aux trucages les plus grossiers.
En quelques jours, les constructeurs ont toutefois encaissé deux revers majeurs qui révèlent précisément à quelles stratégies de manipulation directe ils ne craignent pas d’avoir recours.
Le mythe du « diesel propre »
En début de mois, l’association Transport & Environment publiait un rapport révélant que douze voitures diesel européennes sur treize (modèles récents) ne respectaient pas la norme Euro 6 sur les émissions d’oxyde d’azote (ou NOx). Un modèle Audi atteint ainsi 22 fois ce seuil, tous les constructeurs étant concernés.
L’obscurantisme dans le viseur des féministes – Marche Mondiale des Femmes : étape marseillaise
La Marche mondiale des femmes a fait escale à Marseille ce week-end. Plusieurs centaines de militants, de tous genres, ont uni leurs voix contre les diverses formes d’extrémisme.
Moment fort samedi en début d’après-midi à la faculté Saint-Charles. Pour l’étape marseillaise de la 4e Marche mondiale des femmes, plusieurs centaines de personnes ont répondu présentes. Dans un amphithéâtre surchauffé, les débats ricochent entre religions, paix et sécurité. En point de mire, chaque thème interroge les droits des femmes confrontés à toutes les formes d’extrémisme.
A la tribune, la sociologue Chahla Chafiq évoque un retour des obscurantismes et des traditionalismes qui s’opère actuellement en Europe, et ailleurs dans le monde. « Daesh est spectaculaire, parce que sanglant », prévient l’universitaire. « Mais cela cache un tableau général. Il ne faut pas s’étonner du retour du voile dans les quartiers. Certains y travaillent… » à son tour, Lilian Halls-French, co-présidente de la plate-forme Initiative féministe euroméditerranéenne (IFE), dénonce « une vague sans précédent de discours réactionnaires et d’extrémismes religieux ». Islam et christianisme sont notamment pointés du doigt. Hélas, Latifa Ibn Ziaten, musulmane et mère d’une des victimes de Mohammed Merah en 2012 à Toulouse, n’est pas à la tribune pour apporter son point de vue*.
UNE PREMIÈRE VICTOIRE « SYMBOLE », communiqué de la SCOP TI
La SCOP TI sera présente samedi 26 juillet à GRAULHET, pour la journée « Se passer de patron? Chiche ! »
Pendant 1336 jours, les Fralibs ont mené une lutte sans pareil pour conserver un fleuron de l’industrie sur le territoire français depuis plus d’un siècle, une usine de + de 12 000m2 située à Gémenos depuis 1989 et dans laquelle sont fabriqués thés et infusions.
Pendant 1336 jours, des femmes et des hommes se sont relayés pour faire peser leur droit face aux dérives d’un capitalisme obsédé par les chiffres et peu considérant des conditions de travail et de la qualité du produit vendu au consommateur.
Pendant 1336 jours, médias et citoyens de tous horizons sont venus apporter leur soutien pour que les 182 salariés de Fralibs continuent de faire ronronner les machines sur le territoire français.
Et le 26 Mai 2014, la détermination et le courage de ces salariés ont été récompensés par la signature d’un protocole d’accord avec le géant Unilever.
C’est une victoire exemplaire de grande portée.
Grèce : l’analyse de Yanis Varoufakis
Alexis Tsipras a arraché une victoire retentissante après la défaite humiliante de Juillet devant la Troïka des créanciers de la Grèce. Défiant les partis d’opposition, les sondeurs d’opinion et les critiques dans ses rangs (y compris de moi-même), il a obtenu une majorité réduite mais réelle. La question est de savoir s’il peut à la fois rester à son poste et exercer le pouvoir.
Les plus grands perdants ont été les petits partis représentant les extrêmes du débat après le référendum. Unité Populaire n’est pas parvenu à exploiter la souffrance ressentie par une majorité des électeurs du « Non » après que Tsipras eut adopté un accord qui réduit la souveraineté nationale et accroît le niveau déjà terrible de l’austérité. Potami, un parti réformiste chéri de la Troïka, a également échoué à rallier le plus petit vote «Oui». Avec Tsipras conquérant d’un nouveau genre, maintenant fermement la barre du programme de la Troïka, les partis pro-Troïka n’avaient rien à offrir.
Le plus grand gagnant est la Troïka elle-même. Au cours des cinq dernières années, les projets de loi de la Troïka sont passés par le parlement avec des majorités ultra-minces, procurant des nuits blanches à leurs auteurs. Maintenant, les projets de loi nécessaires au troisième Mémorandum passent avec de confortables majorités, car Syriza s’y est engagé. Presque tous les députés de l’opposition (à l’exception des communistes du KKE et les nazis de l’Aube dorée) votent pour eux.