La transition énergétique, nécessite-t-elle de changer le système économique ?
Qu’est-ce que la transition ? Trop souvent on la réduit à une transformation du produit. On parle alors de « la voiture à 2 l aux 100 », ou de la voiture électrique, d’éoliennes et autres innovations technologiques.
Mais une véritable transition énergétique, une véritable conversion écologique nécessitent d’agir à trois niveaux :
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Changer les produits et leur mode de fabrication, bien sûr.
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Changer les modes de consommation et le système des échanges.
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Changer l’organisation du territoire.
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Changer les produits et leur mode de fabrication
Cela consiste :
– à faire de nouveaux produits économes en matières premières, en consommation d’énergie et à durée de vie plus longue
– à diminuer l’usage de matières premières notamment organiques dans le procès de fabrication
– à développer l’économie circulaire permettant de réutiliser les rebuts et les déchets
Etat espagnol/Catalogne: « Droit de décider, maintenant », face au «front anti-sécessionniste», par Jaime Pastor
La jeunesse palestinienne à couteaux tirés avec Israël. MICHEL WARSCHAWSKI
Comment en est-on arrivé à ce que des dizaines de Palestiniennes et de Palestiniens se mettent à attaquer des Israéliens juifs à l’arme blanche ? Ceux que Benyamin Nétanyahou appelle « terroristes » sont pour la plupart nés après les accords d’Oslo, ont grandi avec l’échec désormais avéré du « processus de paix », dans la frustration, la peur et l’humiliation permanentes, sans perspective d’avenir. Las des idéologies, de la diplomatie et des slogans inopérants, ils sont passés à la reconquête d’une dignité bafouée. Quel qu’en soit le prix.
« Est-ce une troisième intifada ? », se demandent commentateurs et politiciens en Israël. Une question dont la pertinence me semble douteuse et à laquelle il est de toute façon beaucoup trop tôt pour répondre. Il est plus intéressant de comprendre comment nous en sommes arrivés à ce que des dizaines de Palestiniennes et de Palestiniens, des jeunes pour la plupart, en sont venus à attaquer le premier Israélien venu avec un couteau, un cutter ou un tournevis hâtivement ramassés sur la table de la maison familiale. Car il s’agit bel et bien d’initiatives individuelles et spontanées, derrière lesquelles ne se trouvent aucune consigne en provenance d’une quelconque organisation.
Opinion 11-1 « Autopsie d’une présidentielle » Tribune Libre Michel COSTADAU
Quand on dit qu’ils ne pensent qu’à ça c’est un euphémisme car c’est en fait la seule chose qu’ils savent faire. La présidentielle de 2017 est leur horizon, leur Juliette et leur drogue, parce que toute la vie politique est basée sur cette échéance. Ces « ils » ce n’est ni vous ni moi bien sûr, c’est la classe politique et d’abord les candidats passés, présents, futurs et à venir de cette présidentielle. Comme vous êtes, je le suppose, assez perplexe devant cette psychose je vais essayer d’analyser avec vous les choses assez simplement.
En termes de candidats il y a deux candidats et demi auxquels s’ajoutent trois ou quatre pseudo- candidats ainsi que plusieurs petits non-candidats.
Les deux candidats sont Hollande et Sarkozy, le demi-candidat est Le Pen, les pseudo- candidats sont, Juppé, Fillon, Duflot, peut être Bayrou, Lagarde, les petits non-candidats sont tous les autres du style Mélenchon, Poudou, de Villiers et autres Eva.
Donc, la situation se simplifie déjà pas mal, puisque comme il n’y a que deux candidats, ce sera l’un d’eux le président. Lequel, c’est ce qu’on va essayer de déterminer.
Appel d’Unité Populaire à la grève générale le 12 novembre, en GRECE .
CONTRE L’AUSTÉRITÉ ET LES MEMORANDA ORGANISONS DES LUTTES UNITAIRES DE MASSE
Le gouvernement SYRIZA-ANEL, avec l’application des mesures du 3e mémorandum et le vote des pré requis, poursuit maintenant dans l’application d’une tornade de mesures contre la classe ouvrière et les couches populaires les plus pauvres.
Le rapport de la Commission des « Sages » pour le système de couverture sociale constitue un véritable manifeste thatchériste au caractère antisocial virulent, prônant le démantèlement intégral de la couverture sociale, la suppression des retraites et la paupérisation extrême des retraités.
Le gouvernement réserve à la Commission des « Sages » le rôle du « lièvre » pour la destruction des retraites et des droits de couverture sociale, promue par cette commission et convenue avec la Troïka dans le cadre du 3e mémorandum.
Le hold-up fiscal continu, à des niveaux jamais atteints auparavant, les baisses de salaires et de retraites induites par la nouvelle grille, la suppression des conventions collectives et la nouvelle attaque à venir pour réduire à néant les droits des travailleurs et les droits syndicaux, voilà la réalité et le futur qu’ils préparent.
Code du travail : un nouveau cadeau au MEDEF, réactions de la CGT et de Solidaires
Code du travail : qu’on lui coupe la tête !, par Solidaires
Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté le 4 novembre les pistes retenues par le gouvernement pour réformer le code du travail, le « révolutionner » même aux dires de Manuel VALLS. Ces orientations s’inscrivent en toute logique dans le plan de communication du gouvernement avec d’abord le petit livre opportun des duettistes BADINTER/LYON-CAEN, suivi du rapport COMBREXELLE. Il s’agit donc de simplifier, de libérer, de sécuriser… au seul profit des entreprises et des patrons..
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement met en place une commission des sages présidée par le dit BADINTER plus connu pour ses compétences en droit pénal qu’en droit social et dont les derniers écrits n’augurent rien de bon sur les futures conclusions de cette commission à laquelle aucun-e syndicaliste n’est invité-e à participer.
Cette commission devra définir d’ici le début de l’année 2016 les grands principes du nouveau Code du travail, articulé autour de trois piliers : ce qui relèvera des droits fondamentaux garantis à tous, des dispositions relevant des accords de branche ou d’entreprise et enfin des règles applicables sans accord.
OPINION 11 « Que faire ? » Tribune libre Michel COSTADAU
Au printemps 2017, lorsque Hollande sera réélu, les trois quarts des français seront consternés mais ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes devant ce fiasco de la démocratie. Les uns complètement déçus du mandat précédent, les autres parce que ça n’a jamais été leur candidat. Cependant soyons clairs, il n’y a strictement aucun moyen d’empêcher sa réélection : c’est écrit dans le marbre de nos institutions et de notre vie politique.
La seule chose que nous pouvons faire c’est essayer de lui enlever le plus de légitimité possible. La légitimité c’est l’arme atomique de nos gouvernants. Sous prétexte que les Français dans un grand élan patriotique se sont déplacés pour voter, que les candidats ont eu des voix et qu’il y en a un qui en a eu un peu plus que les autres, voilà notre monarque élu légitimement.
Que demander de plus ? Le président est adoubé par la population ou tout au moins par une grande partie, parce que c’est ça le piège diabolique, c’est que plus de la moitié des électeurs se déplacent pour voter.
C’est ça leur légitimité, c’est à dire le droit pour eux de faire exactement ce qu’ils veulent. Au résultat, la légitimité vient non pas du fait qu’il aura eu plus voix que les autres. Non la légitimité vient exclusivement du nombre de gens qui se déplacent pour aller voter au premier tour.
Les votants du premier tour sont donc les apôtres, les remparts, les thuriféraires, les piliers, les garants de notre démocratie en lambeaux. C’est eux qui par leur coupable élan permettent à de sinistres individus de régner sur notre pays comme des seigneurs moyen-âgeux.
Mais attention, ça ne marche que si plus de la moitié des électeurs se déplacent au premier tour. Alors oui, on peut enlever sa légitimité à notre Président, c’est à dire ce label que tous les médias affublent du nom de soutien populaire.
La perte de légitimité ce n’est, bien sûr, pas encore le retour à la démocratie, mais ça constitue une importante étape. Si, au soir du premier tour, moins de 50 % des électeurs se sont déplacés, ça veut dire que nous considérons que la farce électorale ne peut pas tenir lieu de garant des valeurs de notre vie en société.
On va développer un peu tout ça.
Langues dominées : « Comment les langues du peuple ont été rendues illégitimes. . . » Marie-Jeanne VERNY*
Après la triste farce cogérée par le PS et la Droite à propos de la Charte européenne, un ancien article de l’Huma, toujours actuel :
En juin 1794, on ne parle exclusivement le français que dans 15 départements, sur 83. Il a donc fallu une volonté politique implacable pour l’imposer dans toute la France. Mais en éradiquant quasiment l’usage des langues régionales, c’est une part du patrimoine culturel qui a été effacée.
Faire comme si deux langues ne pouvaient pas cohabiter a constitué le fondement de la politique linguistique en France depuis la Révolution. L’Ancien Régime refusant l’accès des classes subalternes à l’instruction au motif que cela créerait des déclassés et mettrait en péril l’ordre social, l’acquisition du français – celui des élites – devint une sorte de bastille à prendre, de sésame pour avoir droit à la parole.
La Révolution de 1789 est une révolution bourgeoise, et les républiques qui l’ont suivie le sont tout autant. Ainsi, c’est la multiplication, dans le Sud-Ouest, au printemps 1790, de révoltes paysannes dont les autorités locales affirment qu’elles n’ont pu les empêcher du fait que les émeutiers ne comprennent pas le français qui amène l’abbé Grégoire, prêtre rallié au tiers état et devenu député de la Convention, à préparer un « Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir le “patois” et d’universaliser l’usage de la langue française ».
Supprimer le « patois », c’est ôter un écran entre les masses et la parole normative des nouveaux maîtres. Non sans naïveté, ceux-ci se disent : quand ils parleront comme nous, ils penseront comme nous et ne bougeront que dans les limites que nous leur fixerons.
Les langues autres que le français n’ont jamais été ressenties comme une menace pour l’unité territoriale de la France. Ce qui est en jeu est fondamentalement d’ordre social. Et ce n’est pas la peur mais un grand mépris qui accompagne l’illégitimation de toute pratique langagière non conforme à celle des dominants.