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Nov 11

La transition énergétique, nécessite-t-elle de changer le système économique ?

Publié le mercredi, 11 novembre 2015 dans Construire des alternatives

climatQu’est-ce que la transition ? Trop souvent on la réduit à une transformation du produit. On parle alors de « la voiture à 2 l aux 100 », ou de la voiture électrique, d’éoliennes et autres innovations technologiques.

Mais une véritable transition énergétique, une véritable conversion écologique nécessitent d’agir à trois niveaux :

  1. Changer les produits et leur mode de fabrication, bien sûr.

  2. Changer les modes de consommation et le système des échanges.

  3. Changer l’organisation du territoire.

 

  1. Changer les produits et leur mode de fabrication

Cela consiste :

– à faire de nouveaux produits économes en matières premières, en consommation d’énergie et à durée de vie plus longue

– à diminuer l’usage de matières premières notamment organiques dans le procès de fabrication

– à développer l’économie circulaire permettant de réutiliser les rebuts et les déchets

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Nov 9

Etat espagnol/Catalogne: « Droit de décider, maintenant », face au «front anti-sécessionniste», par Jaime Pastor

Publié le lundi, 9 novembre 2015 dans Langues Régionales et minoritaires, Libertés

Junts pel Si [Ensemble pour le Oui] et la CUP [Candidature d’Unité Populaire] ont présenté au Parlement de Catalogne une proposition de déclaration pour aller « vers un État indépendant ayant une forme de république » moyennant un «processus de déconnexion démocratique, soutenu et pacifique avec l’État espagnol», accompagné d’un « processus constituant citoyen, participatif, ouvert, intégrateur et actif pour préparer les bases de la future Constitution catalane ». Cette proposition de déclaration a suscité de virulentes diatribes de la part de la majorité des forces politiques et des médias proches de l’État.

Parmi les dénonciations, celles accusant la déclaration de constituer un «coup d’État» (Alfonso Guerra – membre du PSOE et vice-président du gouvernement de décembre 1982 à janvier 1991 – dixit) ou un « coup porté à l’État » (El Pais) sont parmi les plus clémentes. Nous avons rapidement constaté une brutale réactivation de ce qu’il y a de pire dans le nationalisme espagnol face à ce qu’ils considèrent comme une menace à «l’unité de l’Espagne». Il y a même eu des appels à la suspension immédiate de l’autonomie catalane et, comme on pouvait s’y attendre, une diabolisation de la CUP à cause de son anticapitalisme.

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Nov 8

La jeunesse palestinienne à couteaux tirés avec Israël. MICHEL WARSCHAWSKI

Publié le dimanche, 8 novembre 2015 dans International

Michel-Warschawski-c-Yann-Levy-1b128Comment en est-on arrivé à ce que des dizaines de Palestiniennes et de Palestiniens se mettent à attaquer des Israéliens juifs à l’arme blanche ? Ceux que Benyamin Nétanyahou appelle « terroristes » sont pour la plupart nés après les accords d’Oslo, ont grandi avec l’échec désormais avéré du « processus de paix », dans la frustration, la peur et l’humiliation permanentes, sans perspective d’avenir. Las des idéologies, de la diplomatie et des slogans inopérants, ils sont passés à la reconquête d’une dignité bafouée. Quel qu’en soit le prix.

«  Est-ce une troisième intifada  ?  », se demandent commentateurs et politiciens en Israël. Une question dont la pertinence me semble douteuse et à laquelle il est de toute façon beaucoup trop tôt pour répondre. Il est plus intéressant de comprendre comment nous en sommes arrivés à ce que des dizaines de Palestiniennes et de Palestiniens, des jeunes pour la plupart, en sont venus à attaquer le premier Israélien venu avec un couteau, un cutter ou un tournevis hâtivement ramassés sur la table de la maison familiale. Car il s’agit bel et bien d’initiatives individuelles et spontanées, derrière lesquelles ne se trouvent aucune consigne en provenance d’une quelconque organisation.

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Nov 8

Opinion 11-1 « Autopsie d’une présidentielle » Tribune Libre Michel COSTADAU

Publié le dimanche, 8 novembre 2015 dans Point de vue

urne-de-vote-voltaire-13693701-300x300Quand on dit qu’ils ne pensent qu’à ça c’est un euphémisme car c’est en fait la seule chose qu’ils savent faire. La présidentielle de 2017 est leur horizon, leur Juliette et leur drogue, parce que toute la vie politique est basée sur cette échéance. Ces « ils »  ce n’est ni vous ni moi bien sûr, c’est la classe politique et d’abord les candidats passés, présents, futurs et à venir de cette présidentielle. Comme vous êtes, je le suppose, assez perplexe devant cette psychose je vais essayer d’analyser avec vous les choses assez simplement.
En termes de candidats il y a deux candidats et demi auxquels s’ajoutent trois ou quatre pseudo- candidats ainsi que plusieurs petits non-candidats.
Les deux candidats sont Hollande et Sarkozy, le demi-candidat est Le Pen, les pseudo- candidats sont, Juppé, Fillon, Duflot, peut être Bayrou, Lagarde, les petits non-candidats sont tous les autres du style Mélenchon, Poudou, de Villiers et autres Eva.
Donc, la situation se simplifie déjà pas mal, puisque comme il n’y a que deux candidats, ce sera l’un d’eux le président. Lequel, c’est ce qu’on va essayer de déterminer.

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Nov 5

Appel d’Unité Populaire à la grève générale le 12 novembre, en GRECE .

Publié le jeudi, 5 novembre 2015 dans Libertés, Non classé

CONTRE L’AUSTÉRITÉ ET LES MEMORANDA ORGANISONS DES LUTTES UNITAIRES DE MASSE 

laikienotitaLe gouvernement SYRIZA-ANEL, avec l’application des mesures du 3e mémorandum et le vote des pré requis, poursuit maintenant dans l’application d’une tornade de mesures contre la classe ouvrière et les couches populaires les plus pauvres. 

Le rapport de la Commission des « Sages » pour le système de couverture sociale constitue un véritable manifeste thatchériste au caractère antisocial virulent, prônant le démantèlement intégral de la couverture sociale, la suppression des retraites et la paupérisation extrême des retraités. 

Le gouvernement réserve à la Commission des « Sages » le rôle du « lièvre » pour la destruction des retraites et des droits de couverture sociale, promue par cette commission et convenue avec la Troïka dans le cadre du 3e mémorandum. 

Le hold-up fiscal continu, à des niveaux jamais atteints auparavant, les baisses de salaires et de retraites induites par la nouvelle grille, la suppression des conventions collectives et la nouvelle attaque à venir pour réduire à néant les droits des travailleurs et les droits syndicaux, voilà la réalité et le futur qu’ils préparent. 

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Nov 5

Code du travail : un nouveau cadeau au MEDEF, réactions de la CGT et de Solidaires

Publié le jeudi, 5 novembre 2015 dans Social, TRAVAIL

Droit-du-travail_optCode du travail : qu’on lui coupe la tête !, par Solidaires

Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté le 4 novembre les pistes retenues par le gouvernement pour réformer le code du travail, le « révolutionner » même aux dires de Manuel VALLS. Ces orientations s’inscrivent en toute logique dans le plan de communication du gouvernement avec d’abord le petit livre opportun des duettistes BADINTER/LYON-CAEN, suivi du rapport COMBREXELLE. Il s’agit donc de simplifier, de libérer, de sécuriser… au seul profit des entreprises et des patrons..

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement met en place une commission des sages présidée par le dit BADINTER plus connu pour ses compétences en droit pénal qu’en droit social et dont les derniers écrits n’augurent rien de bon sur les futures conclusions de cette commission à laquelle aucun-e syndicaliste n’est invité-e à participer. 

Cette commission devra définir d’ici le début de l’année 2016 les grands principes du nouveau Code du travail, articulé autour de trois piliers : ce qui relèvera des droits fondamentaux garantis à tous, des dispositions relevant des accords de branche ou d’entreprise et enfin des règles applicables sans accord. 

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Nov 3

OPINION 11 « Que faire ? » Tribune libre Michel COSTADAU

Publié le mardi, 3 novembre 2015 dans Non classé

ob_1895f8_truqueAu printemps 2017, lorsque Hollande sera réélu, les trois quarts des français seront consternés mais ne pourront s’en prendre qu’à eux-mêmes devant ce fiasco de la démocratie. Les uns complètement déçus du mandat précédent, les autres parce que ça n’a jamais été leur candidat. Cependant soyons clairs, il n’y a strictement aucun moyen d’empêcher sa réélection : c’est écrit dans le marbre de nos institutions et de notre vie politique.

La seule chose que nous pouvons faire c’est essayer de lui enlever le plus de légitimité possible. La légitimité c’est l’arme atomique de nos gouvernants. Sous prétexte que les Français dans un grand élan patriotique se sont déplacés pour voter, que les candidats ont eu des voix et qu’il y en a un qui en a eu un peu plus que les autres, voilà notre monarque élu légitimement.

Que demander de plus ? Le président est adoubé par la population ou tout au moins par une grande partie, parce que c’est ça le piège diabolique, c’est que plus de la moitié des électeurs se déplacent pour voter.

C’est ça leur légitimité, c’est à dire le droit pour eux de faire exactement ce qu’ils veulent. Au résultat, la légitimité vient non pas du fait qu’il aura eu plus voix que les autres. Non la légitimité vient exclusivement du nombre de gens qui se déplacent pour aller voter au premier tour.

Les votants du premier tour sont donc les apôtres, les remparts, les thuriféraires, les piliers, les garants de notre démocratie en lambeaux. C’est eux qui par leur coupable élan permettent à de sinistres individus de régner sur notre pays comme des seigneurs moyen-âgeux.

Mais attention, ça ne marche que si plus de la moitié des électeurs se déplacent au premier tour. Alors oui, on peut enlever sa légitimité à notre Président, c’est à dire ce label que tous les médias affublent du nom de soutien populaire.

La perte de légitimité ce n’est, bien sûr, pas encore le retour à la démocratie, mais ça constitue une importante étape. Si, au soir du premier tour, moins de 50 % des électeurs se sont déplacés, ça veut dire que nous considérons que la farce électorale ne peut pas tenir lieu de garant des valeurs de notre vie en société.

On va développer un peu tout ça.

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Nov 3

Langues dominées : « Comment les langues du peuple ont été rendues illégitimes. . . » Marie-Jeanne VERNY*

Publié le mardi, 3 novembre 2015 dans Langues Régionales et minoritaires

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Après la triste farce cogérée par le PS et la Droite à propos de la Charte européenne, un ancien article de l’Huma, toujours  actuel :

En juin 1794, on ne parle exclusivement le français que dans 15 départements, sur 83. Il a donc fallu une volonté politique implacable pour l’imposer dans toute la France. Mais en éradiquant quasiment l’usage des langues régionales, c’est une part du patrimoine culturel qui a été effacée. 

Faire comme si deux langues ne pouvaient pas cohabiter a constitué le fondement de la politique linguistique en France depuis la Révolution. L’Ancien Régime refusant l’accès des classes subalternes à l’instruction au motif que cela créerait des déclassés et mettrait en péril l’ordre social, l’acquisition du français – celui des élites – devint une sorte de bastille à prendre, de sésame pour avoir droit à la parole. 

La Révolution de 1789 est une révolution bourgeoise, et les républiques qui l’ont suivie le sont tout autant. Ainsi, c’est la multiplication, dans le Sud-Ouest, au printemps 1790, de révoltes paysannes dont les autorités locales affirment qu’elles n’ont pu les empêcher du fait que les émeutiers ne comprennent pas le français qui amène l’abbé Grégoire, prêtre rallié au tiers état et devenu député de la Convention, à préparer un « Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir le “patois” et d’universaliser l’usage de la langue française ». 

Supprimer le « patois », c’est ôter un écran entre les masses et la parole normative des nouveaux maîtres. Non sans naïveté, ceux-ci se disent : quand ils parleront comme nous, ils penseront comme nous et ne bougeront que dans les limites que nous leur fixerons. 

Les langues autres que le français n’ont jamais été ressenties comme une menace pour l’unité territoriale de la France. Ce qui est en jeu est fondamentalement d’ordre social. Et ce n’est pas la peur mais un grand mépris qui accompagne l’illégitimation de toute pratique langagière non conforme à celle des dominants. 

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Nov 2

Pourquoi un collectif Juives et Juifs Révolutionnaires ? TRIBUNE LIBRE

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans A Gauche. . . toute !, No Pasaran !

Pourquoi un collectif Juives et Juifs Révolutionnaires ?

indexParce que le passé ne s’est envolé nulle part.

Parce que l’antisémitisme est un produit de l’Europe impérialiste et coloniale et qu’il le reste, même s’il s’est diffusé partout dans le monde.

Parce que c’est un outil de la bourgeoisie pour se protéger en dirigeant la colère populaire sur une minorité présentée frauduleusement comme une classe dominante.

Parce que de l’Algérie coloniale à la gestion coloniale actuelle des quartiers populaires, le pouvoir désigne les Juifs pour protéger le système raciste en divisant les oppriméEs et en déviant contre la minorité juive la colère des autres minorités raciséEs.

Parce que l’antisémitisme est un élément structurant du roman national français, lié à la définition de la « majorité nationale » comme blanche et de culture chrétienne.

Parce que l’histoire de nos familles, c’est l’oppression subie, mais c’est aussi la résistance et la lutte.

Parce que l’histoire de la minorité nationale juive, c’est aussi une histoire de lutteJJR-625x268 pour la révolution sociale, d’autodéfense face à l’antisémitisme, au sein des différentes tendances du mouvement ouvrier juif.

Parce que cette histoire de lutte n’est pas finie, qu’elle n’appartient pas au « passé », tant que nous la portons.

Parce que non, l’antisémitisme n’est pas mort avec la défaite du nazisme, que c’est une réalité vécue par les membres de la minorité nationale juive, c’est à dire celles et ceux qui sont assignéEs, racialiséEs à partir d’une filiation, d’une culture, qu’ils soient religieusement juifs ou non.

Parce que l’antisémitisme explose, comme tous les racismes, et développe son influence idéologique y compris dans les mouvements ouvriers et progressistes.

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Nov 2

D’une société coloniale à une société barbare, par Michel Warschawski

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans International, Non classé

Où sont les opposants israéliens à la politique sanguinaire de Benyamin Netanyahou ?, interroge Michel Warschawski. Article paru dans Politis n° 1375 

Michel-Warschawski-c-Yann-Levy-1b128Une confession. Il y a exactement quinze ans, le 13 octobre 2000, j’ai eu un moment de doute au sujet de mon engagement dans le combat pour les droits des Palestiniens. Des centaines de Palestiniens en colère venaient de lyncher et de tuer deux soldats israéliens égarés dans les Territoires. Le lynchage, que ce soit dans l’Oklahoma ou à Ramallah, a toujours été à mes yeux l’expression de la barbarie qui anéantit notre humanité.

La barbarie de l’occupation coloniale israélienne avait-elle déteint sur les victimes palestiniennes au point de leur faire perdre à elles aussi toute humanité ? Le conflit colonial peut-il ainsi se dégrader jusqu’à sombrer dans la barbarie la plus insupportable ? Et si tel est le cas, puis-je encore avoir une place dans ce conflit ? 

Mais, après un certain temps, la raison l’emporte sur les sentiments : l’occupation coloniale d’Israël demeure la mère de toutes les barbaries tandis que le comportement sauvage des victimes est tout simplement un effet secondaire.

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