Etat espagnol : Un débat «national» sous le syndrome de Podemos, par Jaime Pastor
« L’autogestion est le verrou de la situation actuelle », entretien avec Pierre ZARKA
Pierre ZARKA : L’autogestion n’est ni un mot creux, ni un mot vague, ni un mot vide. C’est un mot avec deux sens, deux significations intimement liées. Chacun ne peut prendre sa part dans une lutte pour un projet de société que s’il participe et maîtrise l’élaboration du projet qui le concerne. Que si sa conception qu’il a de son propre rôle est une part de ce projet et du désir collectif. Pour reprendre la question « projet de société ou stratégie de lutte » l’autogestion c’est les deux à la fois. Car on ne change pas le cours d’un processus une fois qu’il est lancé. Ou on part du bon pied, ou on ne part pas du tout. Si on ne se voit pas soi-même comme une part décisive de ce désir collectif, on n’y adhère pas. On n’adhère pas (ou plus) à un projet pensé en dehors de soi.
Si l’autogestion peut être le fait d’un atelier, d’une usine, d’un bureau, d’une entreprise, d’un groupe de citoyens, dans quelles situations cette idée peut-elle naître et se développer ?
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La Grèce résiste au rouleau-compresseur de l’Union européenne, par Gérard Filoche
La réunion de l’Eurogroupe (les 19 ministres des Finances des pays de la zone euro), le 20 février, s’est terminée par un accord qui fixait les modalités pour que puisse se poursuivre l’aide de l’Union européenne à la Grèce.
Cette aide était conditionnée à l’acceptation d’une liste de « réformes » que le gouvernement grec devait s’engager à mettre en œuvre. Cette liste devait, dans un premier temps, recevoir l’aval (par téléconférence) de l’Eurogroupe. Elle devait, ensuite, être acceptée par les différents parlements des États de la zone euro qui seront consultés, notamment le Bundestag. Elle devait, enfin, être acceptée, fin avril, par les différentes institutions européennes concernées : Commission, BCE, Conseil des chefs d’États et de gouvernements.
résultats des élections départementales (4)
Les Alternatifs 81-12 ont participé aux listes suivantes :
– Mazamet 2 – Vallée du Thoré avec Pascale Charmeil (liste « Pour un Tarn vraiment à gauche ») : 6,4 %
– Plaine de l’Agout avec Françoise Cherbourg (titulaire) sur une liste « A.C.T.E.S. » (voir nos informations précédentes) : 10,9 %
Ils ont également soutenu :
– Le Pastel liste soutenue par PCF, Front de Gauche, EELV et Alternatifs : 15,3 %
– Gaillac liste « A.C.T.E.S. » : 12,5 %
– Les Portes du Tarn (Saint Sulpice) liste « A.C.T.E.S. » : 13,3 %
– Vignobles et Bastides (Lisle – Rabastens) liste « A.C.T.E.S. » : 11,96 %
– Castres canton 1 liste « A.C.T.E.S. » : 9,9 %
– Castres canton 3 liste « A.C.T.E.S. » : 7 %
L’appel de Manille est sans ambition et régressif ! Analyse Par Maxime Combes
Beaucoup ont parlé de l’appel de Manille lu par Marion Cotillard lors du voyage présidentiel de François Hollande aux Philippines. Peu l’ont analysé avec précision, sauf à dire qu’il ne contenait rien de spectaculaire. Ce n’est pas vrai. Il est spectaculairement sans ambition et régressif. Analyse.
Lu avec difficulté par Marion Cotillard, l’appel de Manille a finalement été peu commenté sur son contenu. Il est pourtant exemplaire. Exemplaire d’une machinerie diplomatique française qui tourne à vide et qui ne semble avoir aucune vision globale de ce qu’implique une lutte déterminée contre les causes des dérèglements climatiques.
Une ambition édulcorée
En septembre 2013, lors de la réception des travaux du GIEC, Laurent Fabius avait fixé le cap. En 2015, à Paris, il s’agissait d’aboutir à « un accord applicable à tous, juridiquement contraignant et ambitieux, c’est-à-dire permettant de respecter la limite des 2 °C ». Dans l’appel de Manille, il n’y a plus aucune référence à l’objectif des 2°C. Les négociateurs français n’ont-ils pas déjà averti que l’accord (éventuel) de Paris ne serait pas « en capacité d’être dans un scénario de limitation du réchauffement à 2 °C » ? Jugé inatteignable, cet objectif chiffré que la communauté internationale s’est elle-même fixée, est donc tout simplement passé sous silence.
Confluences 81 c’est quoi ?
http://confluences81.fr/
Confluences 81 : évolution et circonstances !
Confluences 81 est un petit « journal d’expression libre partagé par Les Alternatifs du Tarn » (c’est le sous-titre !). Il a commencé en mai 2014 sa 19ème année de parution ininterrompue !
Bref historique
Au mois d’avril 1996 paraît le n°1 de Confluences 81. Il est créé par le groupe politique Tarnais « Convention pour une Alternative Progressiste », lui-même issu des Comités Juquin. Avec la création des Alternatifs en 1998, la CAP adhère à ce nouveau mouvement et le groupe Tarnais continue à publier 6 fois par an un numéro allant de 4 à 8 pages. Progressivement le journal passe à 16 pages avec un dossier central de 4 pages, toujours sur un rythme bimestriel.
Les rédactrices et rédacteurs se diversifient au fil des numéros : actuellement près des 2/3 des articles sont écrits par des personnes non membres des Alternatifs et tous par des « non professionnel-le-s ». Tous les contributeurs sont bénévoles, y compris N’Marc dont le métier est dessinateur de B.D.
Les rubriques elles-mêmes changent d’intitulé au fil des ans, voire disparaissent, faute d’animateur-trice. Mais la ligne éditoriale du 1er numéro « Profondément de gauche, pour l’écologie, pour transformer demain la société » reste immuable.
La Crise vers une euroguerre mondiale , comme d’habitude ? Alain JOXE (tribune libre)
Il est temps de faire le point sur un problème sans solution facile mais qui mérite d’être bien posé. L’Europe sent monter la guerre, en Méditerranée, moyen-orientale, en Afrique sahelienne , en Mer Noire ukraino-russo- caucasienne. Dans la mesure ou nous sommes au milieu du gué, en matière de crise financière, économique, politique et religieuse, ces quatre types de crises, qui nous bouchent l’horizon, étant inégalement mixées sur le terrain des guerres , ce contexte n’est pas loin de ressembler à une guerre mondiale rampante.
1°) On peut bien dire que le système des Nations unies ne fonctionne plus, pour arrêter le massacre de Gaza , la guerre de Libye du Mali et du Nigeria , le démocide syrien par la dictature d’Assad, la guerre offensive barbare de Daech, en Iraq et en Syrie On peut dire aussi que le système de sécurité internationale de l’Union Européenne, surcodé par l’OTAN, est en échec en Ukraine.
« Il faut stimuler les processus d’auto-organisation » – entretien avec Teresa Rodríguez, candidate de Podemos à la Junte d’Andalousie
Provoquée par le PSOE, qui à la tête de la region, à cause d’un désaccord avec son partenaire IU, l’élection de la région Andalousie a lieu le 22 mars. Teresa Rodriguez y conduit la liste de PODEMOS (lire aussi le portrait de Teresa Rodriguez sur notre blog http://alternatifs81.fr/?p=14410 )
Pablo Elorduy : Pourquoi penses-tu que le changement soit nécessaire en Andalousie ?
Teresa Rodríguez : La situation de vulnérabilité réside dans le fait que la crise et les effets de l’ajustement néolibéral ont eu en Andalousie des conséquences plus dures que dans d’autres régions. Actuellement l’Andalousie est la Communauté autonome qui a le plus de pauvre en Espagne, un million de personnes se trouvent en situation de pauvreté sévère. C’est la région qui a le chômage le plus élevé de l’Union européenne. Ce que nous vivons au cours de ces mois, c’est la possibilité imminente d’un changement réel.
Grèce : réponse aux sophistes, par Stathis Kouvélakis
Premier sophisme: Syriza n’avait « pas de mandat de sortir de l’euro« .S’il était sur cette position, il n’aurait pas gagné les élections. Dit sous cette forme le raisonnement est absurde. Certes, mais il n’avait pas de « mandat de sortir de l’euro« . Mais il n’avait certainement pas de mandat d’abandonner l’essentiel de son programme pour rester dans l’euro! Et il n’y a aucun doute que s’il s’était présenté aux électeurs en disant « voilà mon programme, mais si on voit que son application n’est pas compatible avec le maintien dans l’euro alors oubliοns-le » il n’aurait obtenu le moindre succès électoral. Et pour cause: le maintient dans l’euro A TOUT PRIX est exactement l’argument de base des partis pro-Mémorandum qui ont gouverné la Grèce pendant toutes ces années. Et Syriza, s’il n’avait jamais clarifié sa position sur l’euro avait toujours refusé la logique de « l’euro à tout prix ».
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