Mai 27
Légitime défense ! (communiqué de presse)
Publié le vendredi, 27 mai 2016 dans TRAVAIL
Loin de « s’essouffler », le mouvement contre la « Loi-Travail » prend une autre dimension : raffineries bloqués ou arrêtées grèves reconductibles à la Sncf et à la Ratp, centrales nucléaires à l’arrêt. Le MEDEF s’entête. Ses valets du gouvernement s’embourbent. La droite s’empêtre dans ses contradictions. La majorité parlementaire est sérieusement ébranlée et continue à se disloquer.
L’heure est à renforcer la mobilisation.
L’heure est à faire face aux menaces de passage en force, de répression contre le mouvement social.
Mai 7
CADTM devient… le réseau mondial CADTM “Comité pour l’Abolition des Dettes illégiTiMes” !
Publié le samedi, 7 mai 2016 dans Notre Economie et la leur
Mai 4
Analyse du dernier projet de LOI TRAVAIL soumis au Parlement : aucun « rééquilibrage », c’est pire que les moutures précédentes. Richard ABAUZIT
Publié le mercredi, 4 mai 2016 dans TRAVAIL
Texte/analyse de Richard Abauzit, ancien inspecteur du travail, ancien instit, retraité actif comme conseiller des salariés (Solidaires) auteur de ce livre:
http://www.editionsleventseleve.com/produit/comment-resister-aux-lois-macron-et-cie-richard-abauzit-et-gerard-filoche/
Rééquilibrage ? Face aux professionnels du mensonge d’Etat, il faut toujours vérifier :
1/ « Les principes essentiels du droit du travail, dégagés par le comité présidé par Robert Badinter, serviront de base à une réécriture du code ». Cette phrase de l’avant-dernier projet de loi, essentielle, a disparu du texte soumis au Parlement, mais ce n’est qu’une ruse car la réécriture du code (partie législative) prévue sur deux ans se fera bien sur cette base comme en atteste la partie réécrite par le projet où l’ordre public est de plus en plus souvent vide, les dispositions concrètes étant déterminées par accord d’entreprise ou, à défaut, par accord de branche. La phrase du projet censée assurer qu’il n’y aurait pas inversion de la hiérarchie des normes (« Les dispositions supplétives en l’absence d’accord collectif doivent correspondre à des règles légales en vigueur à la date de promulgation de la présente loi ») dit exactement l’inverse : un accord collectif pourra donc bien être plus défavorable que la loi. En outre, l’analyse attentive du projet de loi montre que cette « assurance » temporaire en l’absence d’accord n’est elle-même pas avérée dans le projet de loi !
Mar 12
TRAVAIL, TEMPS DE TRAVAIL, SALAIRE
Publié le samedi, 12 mars 2016 dans TRAVAIL
Temps de travail et salaire paraissent intimement liés… il n’en est pourtant rien et l’exacerbation actuelle de la crise entre employeurs et salariés nous fait redécouvrir une réalité qui, au fil des décennies, avait été masquée par les conquêtes sociales. Le mythe du lien entre temps de travail et rémunération du salarié est en train de voler en éclat.
La mondialisation du capital et la dynamique de libéralisation qui en découle, c’est-à-dire une déréglementation de tous les marchés et en particulier celui de la force de travail, amènent les employeurs à revenir aux principes du système capitaliste.
Quand, au 19e siècle, l’employeur paie le salarié, ce n’est pas le travail effectué qu’il lui achète, mais il lui donne, en échange de son activité, l’équivalent monétaire de ce dont il a besoin pour vivre, autrement dit la valeur de sa force de travail. Ceci explique l’extrême misère de la classe ouvrière qui ne reçoit que le minimum pour vivre et travailler.
Mar 11
Réforme du code du travail-Le projet de réforme à la loupe. Rachida El Azzouzi et Mathilde Goanec (Mediapart)
Publié le vendredi, 11 mars 2016 dans TRAVAIL
Référendum d’entreprise, médecine du travail, décision unilatérale de l’employeur, apprentis pressés, repos fractionné… Mediapart passe en revue quelques-unes des mesures les plus conflictuelles qui figurent dans le projet de réforme du code du travail, leurs enjeux et leurs conséquences.
La décision unilatérale de l’employeur
C’est du juridisme, aux conséquences très concrètes, et qui fait bondir jusqu’à la CFDT, pourtant plutôt favorable à la philosophie générale d’une réforme du code du travail. Que craignent les syndicats et la société civile dans ces fameuses « décisions unilatérales de l’employeur » ? Pour comprendre, il faut se pencher sur la nouvelle architecture du code, qui repose sur trois niveaux :
-
D’abord l’ordre public, se référant aux grands principes fondamentaux énumérés par la commission Badinter, 61 règles de base intangibles, a minima. Par exemple le fait que « le salaire minimum est prévu par la loi » ou encore que « les salariés à temps partiel bénéficient des mêmes droits dans l’entreprise que les autres salariés ».
Mar 7
RETOUR AU 19e SIÈCLE ? Tribune libre Patrick MIGNARD
La formule a de plus en plus de succès vu les performances politiques du gouvernement sur le plan social et les régressions sociales actuelles et à venir. Elle n’est cependant pas exagérée.
Le monde actuel n’est plus celui du 19e siècle et en Histoire on ne revient pas en arrière, mais des similitudes existent ne serait-ce que parce que nous sommes toujours dans le même système économique avec les mêmes principes fondamentaux qui le régissent.
LE 19e SIECLE…
C’est le siècle de la montée en puissance du capitalisme, de l’émergence de ce que l’on appellera les nations industrialisées : France, « Allemagne », Angleterre, USA,… Ce système se développe à l’« état brut » : démantèlement des anciennes structures économiques de production, création d’entreprises « modernes », embauche massive de « force de travail » pour lequel le salaire octroyé n’est que le moyen de se reproduire. La possession de colonies démultiplie la puissance politique, et économique des empires coloniaux naissants tout en exacerbant leurs conflits.
Fév 15
Élevage : quelles perspectives ? tribune libre Michel BUISSON
Publié le lundi, 15 février 2016 dans Agriculture
Les grandes manifestations de fin août et de septembre (sur le terrain, à Paris, Bruxelles), ont débouché sur quelques décisions inefficaces, voire contreproductives. Après une période de résignation, les manifestations d’éleveurs ont repris en France. En effet, les graves difficultés[1] que rencontrent depuis un an les producteurs de porcs, de lait et de viande bovine continuent et surtout risquent de perdurer encore longtemps[2].
En partie d’ordre conjoncturel[3] et spécifique à chaque production (voir encadré en fin), la crise résulte principalement de conditions générales et permanentes : libéralisme grandissant (le pire peut encore advenir avec TAFTA), dumping social au sein des pays d’UE et poids de la grande distribution.
Le libéralisme grandissant c’est d’abord la suppression des quotas laitiers depuis avril 2014 qui favorisaient un certain équilibre entre production et débouchés et donc une certaine stabilité des prix. Cette suppression des quotas déstabilise le marché européen et amplifie les disparités des conditions de production.
Fév 13
Sur la question agricole : de l’industrialisme à l’écologie. Philippe ZARIFIAN
Publié le samedi, 13 février 2016 dans Agriculture
J’ai, dans un texte précédent*, indiqué l’importance de la révolte actuelle de la paysannerie. Mais sans entrer dans les questions de fond qui la sous-tendent. C’est quelques propositions à ce sujet que je voudrais faire, en particulier à partir de mon expérience de chercheur à l’INRA et de mes nombreux voyages.
- http://alternatifs81.fr/?p=17043
Philippe ZARIFIAN
1. La question agraire et agricole dans la tradition socialiste.
Dès le départ, c’est-à-dire dès la création du premier grand parti politique se référant explicitement au socialisme d’inspiration marxiste, le parti social-démocrate allemand, à la fin du 19ème siècle, la vision industrialiste de l’agriculture a été clairement privilégiée. On trouve cette conception pleinement développée et argumentée dans le livre de Karl Kautsky, publié en 1899, et intitulé « La question agraire. Etude sur les tendances de l’agriculture moderne ». Kautsky pose l’industrialisation de l’agriculture et la prolétarisation des paysans comme inévitable, base à partir de laquelle une option socialiste pourra être posée : « Une chose est certaine. Dans un grand nombre de domaines, la production agricole a été transformée en production industrielle; dans beaucoup d’autres domaines, cette transformation est prochaine; nul domaine de l’activité agricole n’est entièrement assuré contre cette prise de possession ».
L’agriculture moderne est mal partie… Il a existé et existe toujours une erreur théorique. Peu importe de savoir si cette « erreur » était en réalité commandée par des intérêts de classe, et donc volontaire, ou pas. La théorie a elle-même ses propres exigences de vérité.
Considérer la terre, son rapport aux plantes et aux animaux comme à des matières premières, assimilables à celles qu’exploite l’industrie, et considérer le paysan comme l’équivalent d’un ouvrier représentent une même erreur. C’est tout simplement faux.
Fév 10
« L’année 2016 va être marquée par le conflit agricole » , entretien avec Aurélie Trouvé dans REGARDS
Publié le mercredi, 10 février 2016 dans Agriculture
La France est agitée par la mobilisation croissante des agriculteurs. Surproduction, dérégulation, concurrence intra-européenne, dumping social et fiscal : économiste et spécialiste de l’agriculture, Aurélie Trouvé explique les impasses du modèle actuel. Ingénieur agronome et co-présidente du conseil scientifique d’Attac France, Aurélie Trouvé est maître de conférence en économie, auteure de Le business est dans le pré (Fayard, 2015).
Regards. De quoi les manifestations des agriculteurs sont-elles le nom ?
Aurélie Trouvé. Ce sont les plus grandes exploitations, les plus endettées, qui sont les premières touchées par la crise. Il s’agit d’une crise de surproduction en élevage, notamment de porcs, de bovins, de lait, liée à la dérégulation du marché. En effet, les prix ont été progressivement dérégulés et les quotas laitiers ont été supprimés il y a quelques mois. La volatilité des prix est devenue très forte : sur une année, ils peuvent maintenant varier de quasiment une moitié.
L’incertitude pour les producteurs s’avère ingérable, dans un secteur où les exploitations sont souvent familiales et déjà très endettées. Le lait est en chute libre depuis deux ans et ne permet plus de couvrir les coûts de production. Aujourd’hui, un producteur de lait moyen produit à perte. Une grande partie des exploitations en porcs, lait et bovins sont au bord du dépôt de bilan. Ce sont des milliers d’exploitations qui risquent de cesser leur activité. Depuis vingt ans, on perd déjà 20.000 emplois agricoles chaque année. La crise va donc s’accélérer.
Quels facteurs ont précipité cette crise ?
Jan 28
Espaces pastoraux: les éleveurs de montagne menacés par la réforme de la PAC. JL HERVE pour Confluences 81 n° 118
Publié le jeudi, 28 janvier 2016 dans Agriculture