Fév 25
Benjamin Netanyahou n’a aucune légitimité à appeler les juifs à s’exiler en Israël Par Michel Tubiana, Président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme
Publié le mercredi, 25 février 2015 dans Point de vue
Je suis juif. Aussi loin que ma mémoire remonte je n’ai jamais ignoré ce fait. En aurais-je été tenté d’ailleurs que la mémoire familiale qui n’a pas oublié la perte de la nationalité française et l’application du statut des juifs en Algérie m’en aurait dissuadé. Et mes premières années de lycée en France ont renforcé cette réalité : mes oreilles résonnent encore de quelques « sales juifs » ou de la rhétorique d’un individu que je retrouverai plus tard au service des étrangers de la préfecture de police de Paris (!) qui trouvait que les juifs étaient largement responsables de leur propre destruction.
Les assassinats de ces deux dernières années rappellent que le pire est toujours possible. Mais je suis un Français juif et, à ce titre, je n’ai pas d’autres fidélités que celles qui me lient à une certaine France, à une culture dans laquelle j’ai été éduqué. Et ces références, alliées aux valeurs familiales, ne sont pas pour rien dans ma prise de conscience politique et philosophique qui déterminera plus tard mon engagement dans plusieurs organisations telle la Ligue des droits de l’Homme.
Fév 8
Lettre au Préfet du Tarn (Collectif TESTET)
Publié le dimanche, 8 février 2015 dans Point de vue
Monsieur le Préfet,
Dimanche dernier 1er février, un blocage de la Zad et des actions violentes ont été menées par des « riverains » de Sivens afin de « mettre une gifle à la journée mondiale des zones humides » (selon leur web http://www.testet-sivens.com/diamnche-1-fevrier-les-riverains-bloquent-la-zad/) .
Ce week-end, ils recommencent et sont déjà sur place :
http://www.testet-sivens.com/aidez-nous-venez-a-barat-ce-week-end/
Des gendarmes sont également sur place. Le Collectif Testet vous demande de poursuivre la politique d’apaisement, que vous avez engagée en ouvrant un dialogue avec les zadistes, en assurant la sécurité des biens et des personnes opposées au barrage de Sivens.
Fév 3
Un barrage? Pas n’importe où et pas à n’importe quel prix. Tribune libre de Patrick ROSSIGNOL
Publié le mardi, 3 février 2015 dans Point de vue
Cet article a été publié voici quelques semaines dans « La lettre des élus alternatifs ». Nous la publions dans une version réactualisée par l’auteur, élu d’une (petite) commune rurale.
Les derniers évènements du dimanche 1er février 2015 auxquels j’ai assisté et au cours: desquels j’ai subi menaces et actes de vandalisme, m’incitent à m’exprimer, non pour régler des comptes, mais pour clarifier ma position au regard de chacun.
Le projet de retenue de Sivens, à l’origine ordinaire projet départemental, a pris une ampleur nationale. Ces derniers mois j’ai eu à prendre position quant à l’évolution politique donnée à ce projet. Ma réaction repose sur mes fonctions de maire, d’agriculteur et de citoyen.
Ma vision a évolué depuis la fin août concernant la retenue de Sivens. Auparavant je regardais la contestation de ce projet de barrage avec un certain recul, affirmant que l’agriculture avait besoin de retenues d’eau. J’imaginais les opposants, un peu trop pinailleurs et radicaux dans leur prise de position, refusant systématiquement tout projet de barrages. Pour un grand nombre il n’en est rien. Avant tout, à Sivens, c’est le lieu et l’importance donnée au projet qui sont contestés. Avec raison me semble-t-il, surtout après avoir lu le rapport des experts du mois d’octobre.
Fin août, de par mes fonctions de maire, j’ai été choqué par la violence qui s’est
Jan 28
» hier ist kein warum » (ici il n’y pas de pourquoi) Lettre à Najat Vallaud-Belkacem
Publié le mercredi, 28 janvier 2015 dans Libertés, Point de vue
« Je crois qu’il est fondamental que ces génocides ne soient pas occultés pour montrer jusqu’où peut amener la haine, les discriminations… alors ça commence très doucement en général, par de simples discriminations pour des postes, des fonctions, la carte d’identité des choses comme ça, et puis de montées en montées on convainc la population qu’il faut s’en débarrasser : s’en débarrasser c’est d’abord dans des camps simplement, et puis ensuite c’est de tuer. » Simone Veil [1]
« Attendez un peu et l’impensable devient inéluctable, l’impossible devient ordinaire. » Edward Bond [2].
Madame la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche,
Vous avez déclaré :
« L’école est en première ligne aussi pour répondre à une autre question car même là où il n’y a pas eu d’incidents il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves, et nous avons tous entendu les “oui je soutiens Charlie, mais…”, Les deux poids deux mesures. Pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ? Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école qui est chargée de transmettre des valeurs. » [3]
Depuis que j’ai eu connaissance de cette déclaration, je n’arrive plus à respirer correctement, je n’arrive pas à dormir, je suis comme alourdie par une envie de vomir qui ne se déclarerait pas. Et comme je n’ai pas tout de suite trouvé ce qui me malmenait autant, aussi violemment l’esprit et les tripes, vos mots n’ont cessé de tourner en boucle, de taper dans mes tempes. Je n’arrêtais pas de me les répéter pour tenter de les exorciser. Et puis, hier soir, j’ai retrouvé.
Jan 27
De quoi le zadisme est-il le nom ? Tribune libre d’Alain VERONESE
Publié le mardi, 27 janvier 2015 dans Point de vue
A Sivens, Notre-Dame-des-Landes, Roybon… les zadistes construisent des cabanes baroques contre les grands projets loufoques. Contre la globalisation marchande, les z’anars, z’indignés, nouveaux babas cool, écolos radicaux, s’enracinent dans la glaise du terroir, jouent la carte du vernaculaire contre la mondialisation totalitaire.
De quoi le zadisme est-il le nom? De la résistance encore balbutiante à l’artificialisation du monde.
Roybon, c’est pas bon. Un paradis tropical en Isère, à quoi ça sert ? A qui?
Aux 5628 touristes dé-paysés, dé-localisés, «tropicalisés», qui vont s’ébattre et patauger sous bulle. Dans «l’Aquamundo» climatisé à 29°. L’édification de ce paradis artificiel «nécessite» la destruction de 200 ha de forêt pour une reproduction améliorée d’une nature réellement détruite.
Climatisation – re-production – re-présentation. Le monde réel est devenu réellement asphyxiant, il est vrai.
Nous attendons un situationnisme réincarné pour décrypter l’envers du décor.
Jan 27
Avec la victoire de Syriza, une nouvelle page se tourne en Europe. Communiqué d’ATTAC
Publié le mardi, 27 janvier 2015 dans Point de vue