Pas de nouveau Rwanda au Burundi ! – Communiqué du MRAP
Le MRAP exprime sa plus vive inquiétude sur la situation au Burundi, pays d’Afrique de dix millions d’habitant-e-s, qui risque de basculer dangereusement. Passant outre les avertissements que lui avaient adressés l’Eglise catholique de son pays, l’Union européenne, et les Etats-Unis, le président Pierre Nkurunzinza a déclaré qu’il entend briguer encore une fois le pouvoir.
La constitution et les accords internationaux d’Arusha, intervenus pour clore la guerre civile des années 1993 à 2005/06, interdisent au chef de l’Etat d’effectuer plus de deux mandats. Mais un porte-parole du pouvoir avait déclaré, en mars dernier, que les accords d’Arusha n’étaient « pas une bible, pas un évangile », faisant fi de l’accord négocié pour instaurer la paix après 300.000 morts.
Le président Pierre Nkurunziza adopte une interprétation particulière des dispositions qui limitent les mandats présidentiels : en 2005, il avait été élu par un parlement provisoire (mis en place au moment de la sortie de guerre civile), alors qu’en 2010, c’est le peuple qui avait été appelé aux urnes. Le président défend maintenant l’idée que le premier mandat ne compterait pas, et qu’il peut donc se représenter.
Un New Deal pour la Grèce, par Yanis VAROUFAKIS (Ministre des Finances du gouvernement grec) , 24 avril 2015
Cent ans après… Les enjeux de la reconnaissance du génocide arménien, par Jean Batou
Le 24 avril 2015 marque le 100e anniversaire du début du génocide arménien. Face au déni de l’État turc, les historiens ont mené une bataille pour faire triompher une vérité aujourd’hui indiscutable : la destruction des Arméniens d’Anatolie a été conçue, planifiée et exécutée méthodiquement. Cet article tente de cerner les causes de ce génocide et les enjeux actuels de sa reconnaissance.
Le 22 août 1939, Hitler confiait aux chefs de ses armées qu’il entendait semer la mort parmi les populations civiles polonaises, avant d’ajouter : « Après tout, qui parle aujourd’hui de l’anéantissement des Arméniens ? ». En effet, après les procès intentés par Istanbul aux principaux responsables des politiques d’extermination, dans l’immédiat après-guerre, en 1919-1922, sous pression des puissances victorieuses, le génocide arménien est vite tombé dans l’oubli. Depuis la fondation de la Turquie kémaliste, en 1923, la version officielle d’Ankara n’a en effet pas varié : les Arméniens sont tombés victimes des rigueurs de la guerre, d’épidémies fatales et d’actes de violence isolés. L’Etat ottoman n’aurait donc eu aucune responsabilité dans cette hécatombe.
La mécanique du génocide
Le Forum social mondial se tiendra au Canada, en août 2016
Pour la première fois, le principal rendez-vous altermondialiste aura lieu, en août 2016, dans le « Nord » géographique. Montréal (Québec) espère accueillir des milliers de participant-e-s, convoquer plus de 5000 organisations et assurer la tenue de 1500 activités. Au-delà de l’aspect quantitatif, sont en jeu d’autres objectifs conceptuels et politiques, explique Carminda Mac Lorin, 32 ans, membre du Collectif FSM 2016 à Montréal. « Il est important de renforcer le rôle joué jusqu’ici par le FSM, en y incorporant la rénovation des pratiques de contestation surgies depuis 2011 », souligne la jeune militante. « Nous avons impérieusement besoin d’espace où puissent dialoguer les diverses cultures politiques ».
Q: Comment avez-vous accueilli la décision prise fin mars par le Conseil international (instance facilitatrice du Forum social mondial), chargeant votre Collectif d’organiser la prochaine session en août 2016 ?
Carminda Mac Lorin (CML) : Avec surprise et joie. Nous constations une certaine indécision de la part du Conseil international. Comme candidats, nous avons déjà engagé, il y a deux ans, un processus très actif et très motivant. Je suis très fière que nous ayons obtenu cette confirmation. Bien qu’ayant reçu un grand appui de nombreuses organisations, nous sommes conscients que l’accès au Canada constitue un problème très sérieux. Mais nous voulons mener cette lutte frontalement et assurer que tous ceux qui voudront participer au prochain FSM puissent le faire…
Noam Chomsky : l’interview qui dénonce l’Occident. Entretien avec Isabelle Kumar, Euronews :
Nous reproduisons ici cet entretien de Noam CHOMSKY avec Isabelle KUMAR, d’Euronews
http://fr.euronews.com/2015/04/17/noam-chomsky-l-interview-qui-denonce-l-occident/
« L’Europe est la servante des États-Unis »
Il est l’un des plus grands intellectuels du monde, auteur prolifique et anarchiste autoproclamé. A 86 ans l‘âge ne semble pas le ralentir.
Il combat toute une série d’injustices, avec l’Occident en général dans sa ligne de mire.
Noam Chomsky : une vie de militant
- Noam Chomsky est né le 7 Décembre 1928 à Philadelphie, Etats-Unis
- Il a commencé à travailler à l’Institut de Technologie du Massachusetts en 1955
- Il est un éminent linguiste, philosophe et militant politique
- Son travail dans les années 50 a révolutionné le domaine de la linguistique
- Il se fait connaître pour son activisme contre la guerre du Vietnam
- Il s’oppose aux élites dirigeantes et est devenu une critique acerbe de la politique étrangère américaine et occidentale
- Il a écrit des centaines de livres
Noam Chomsky nous a reçus dans son bureau à l’Institut de Technologie du Massachusetts.
Isabelle Kumar, euronews :
Noam Chomsky merci d‘être avec nous. Le monde en 2015 semble très instable, mais d’une façon générale, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste ?
Noam Chomsky :
Au niveau mondial, nous courons vers un précipice : nous ne pouvons que chuter dans l’abîme, ce qui réduit fortement nos chances d’une survie décente.
Isabelle Kumar, euronews :
De quel précipice s’agit-il?
Noam Chomsky :
Il y en a deux en fait : le premier est environnemental. Une catastrophe écologique est imminente, et nous n’avons que très peu de temps pour en la limiter. Nous n’allons pas dans le bon sens. L’autre date de 70 ans, c’est la menace d’une guerre nucléaire, qui est en fait toujours croissante. Si vous regardez bien ce dossier, c’est un miracle que nous ayons survécu.
Salah Hamouri reçu au Quai d’Orsay, Communiqué de Taoufiq Tahani et Jean-Claude Lefort, jeudi 16 avril 201
A la demande de l’AFPS, Salah Hamouri a été reçu hier au Quai d’Orsay par M. Martin Briens, directeur-adjoint du cabinet du Ministre, et de M. Aurélien Chauvier, en charge de Jérusalem et des Territoires palestiniens. Il était accompagné de Taoufiq Tahani, président de l’association et de Jean-Claude Lefort, coordinateur du Comité de soutien.
Salah Hamouri a expliqué concrètement les éléments effarants devant lesquels il se trouve, à savoir une interdiction formelle de six mois, signifiée par un ordre militaire totalement arbitraire, d’entrer dans les Territoires au nom de la « sécurité d’Israël » ceci sans aucun élément à lui reprocher et alors que, résident de Jérusalem-Est annexée, il suit des cours de Droit dans une université située à Ramallah, cours qui doivent se terminer en juillet avec son examen pour devenir avocat. Cet « ordre » le prive de cette possibilité et, plus généralement de sa liberté de circulation. Tout ceci après avoir fait 7 ans de prison et alors qu’il reconstruit courageusement sa vie.
Sa situation a fait l’objet d’un large soutien dans notre pays pour que les autorités françaises n’acceptent pas cette situation et agissent pour que soit purement et simplement levé cet acte illégal et arbitraire inacceptable.
Voix du temps. Hommage à Eduardo Galeano
« Quel livre offrir à Barack Obama pour l’éclairer sur les rapports entre les Etats-Unis et l’Amérique du Sud ? », s’interrogea Hugo Chávez en 2009. Son choix se porta finalement sur « Les Veines ouvertes de l’Amérique latine ». Son auteur, l’écrivain uruguayen Eduardo Galeano, s’est éteint le 13 avril 2015. Journaliste et poète, conteur et historien, il a écrit plusieurs textes pour Le Monde diplomatique sur les affres du monde, de son pays et singulièrement du sport. Dans ces « Voix du temps », recueil de saynètes d’un ordinaire oublié, il rappelle qu’une petite histoire en dit parfois autant qu’une longue analyse.
(Repris du site du Monde Diplomatique)
Voix du temps
Tout faire pour que la Grèce de 2015 ne soit pas laissée seule comme l’a été la République Espagnole en 1936 !, par Yorgos Mitralias
Comme on pouvait le prévoir, « ceux d’en haut » qui dirigent l’UE mènent déjà une guerre sans merci contre le gouvernement Tsipras dont ils souhaitent la « neutralisation », sinon le renversement pur et simple! La raison est évidente : un tel gouvernement anti-austérité doit disparaitre car il risque à tout moment de faire des émules de par l’Europe, ce qui mettrait en danger de mort la -fragile et de plus en plus contestée- domination des politiques néolibérales et de leurs inspirateurs presque partout sur notre vieux continent… En effet, de jour en jour se multiplient les indices, sinon les preuves, d’un plan en cours de réalisation qui vise à rendre le nouveau gouvernement grec inopérant. Comment ? En le condamnant d’avance à l’échec.
D’un cote, les « partenaires européens » font tout pour étrangler financièrement le gouvernement Tsipras mais aussi la Grèce toute entière. Comme le répète à satiété Mr. Schäuble (qui fait penser de plus en plus à un Dr. Folamour de nos jours), « pas un euro ne sera débloqué à la Grèce » tant que son gouvernement persiste à ne pas appliquer scrupuleusement les mesures imposées par le Mémorandum précédent !
(suite…)
Bilan des élections andalouses : une étape du processus Podemos.
Teresa RODRIGUEZ [tête de liste de Podemos en Andalousie, membre du courant Anticapitalistas], une fois que les résultats des élections furent connus hier soir, fit une déclaration qui à la fois est un bilan politique de la campagne électorale et anticipe son projet politique immédiat comme opposition au gouvernement social-libéral de Susana DIAZ : « Après les élections, tous les partis chantent victoire. Ce n’est pas notre cas. Nous avons obtenu 15 sièges au Parlement d’Andalousie, mais nous n’avons pas atteint notre objectif parce que demain on continuera d’expulser de leur logement 40 personnes tous les jours, il y aura encore 1 million de chômeurs et chômeuses ainsi qu’un million d’enfants vivant au-dessous du seuil de pauvreté en Andalousie. Notre objectif est de gagner une majorité politique pour gouverner en faveur du peuple et avec le peuple comme sujet actif de son gouvernement. Jusque-là, nous ne pourrons pas chanter victoire ». 

