Juil 12
Tsipras sur un volcan : (Yannis Youlountas)
Publié le dimanche, 12 juillet 2015 dans Gauche de combat
Vendredi 10 juillet 2015 au petit matin. Alexis Tsipras vient de faire un choix cornélien qui peut mettre en péril son parti à tous les niveaux : groupe parlementaire, comité central, militants, sympathisants, électeurs et popularité, cinq mois seulement après la victoire du 25 janvier. Il est difficile d’en mesurer toutes les conséquences. La journée qui commence sera cruciale, dans le parlement comme à l’extérieur.
TSIPRAS SUR UN VOLCAN : LE GOUVERNEMENT VIENT D’ACCEPTER LA FEUILLE DE ROUTE DE LA TROÏKA ET DEMANDE 50 MILLIARDS SUR TROIS ANS EN ÉCHANGE.
Bien qu’appuyé par plusieurs des dirigeants politiques d’opposition, qu’il a lui-même réunis ce lundi au lendemain du référendum, Alexis Tsipras risque un séisme politique dont l’onde de choc pourrait largement dépasser les frontières de la Grèce.
VOICI TOUT D’ABORD LE DOSSIER TEL QU’IL A ÉTÉ TRANSMIS AUX DÉPUTÉS GRECS. C’est-à-dire en anglais et sans clarté ni confort de lecture. Un texte qui, selon de nombreuses sources, a été réalisé AVEC LA PARTICIPATION D’EXPERTS FRANÇAIS, proches collaborateurs du gouvernement socialiste :
http://www.hellenicparliament.gr/UserFiles/c8827c35-4399-4fbb-8ea6-aebdc768f4f7/9292390.pdf
CÔTÉ DEMANDES :
aide de 50 milliards d’euros sur trois ans dont plan d’investissement urgent de 35 milliards d’euros (principalement le déblocage de tous les fonds structurels bloqués) + restructuration de la dette pour la rendre soutenable après 2022 (décote, étalement, etc.).
CÔTÉ PROPOSITIONS :
économies à hauteur de 13 milliards d’euros sur deux ans. Quelques détails :
Juil 5
PREMIÈRE VICTOIRE CONTRE LA TROÏKA, AMPLIFIONS LE SOUTIEN AU PEUPLE GREC
Publié le dimanche, 5 juillet 2015 dans Gauche de combat
ευχαριστώ*
* Merci !
Malgré les pressions de la Troïka et des États européens, et une campagne de peur des principaux media en Grèce, le peuple n’a pas cédé . Le NON au référendum l’emporte.
Nous saluons ce résultat avec une grande joie.
Le combat continue pour que cette victoire ne soit pas trahie, volée, comme le fut en France celle du NON au Traité Constitutionnel Européen en 2005;
Il faut désormais renforcer le combat contre une dette inique, contre une austérité sans issue. Renforcer aussi le soutien politique au peuple grec, et la solidarité avec toutes les initiatives populaires et autogestionnaires qui se développent dans le pays, notamment dans le domaine de la santé.
Après les succès de Podemos en Espagne, l’espoir grandit au sud de l’Europe.
Juin 20
Grèce : intervention d’Éric Toussaint à la présentation du rapport préliminaire de la Commission de la vérité
Publié le samedi, 20 juin 2015 dans Gauche de combat
https://www.youtube.com/watch?t=39&v=x_Y3CUZUIN4
Mai 25
A. Tsipras au Comité central de SYRIZA: Passer le cap des négociations sans décevoir le peuple
Publié le lundi, 25 mai 2015 dans Gauche de combat
Un jour après le Sommet de Riga, le Premier ministre et Président de SYRIZA, Alexis Tsipras, a prononcé à l’ouverture du Comité central du parti un discours à l’adresse de plusieurs destinataires à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
Au peuple grec et aux membres de SYRIZA
La ligne de notre conduite est fixée par notre devoir de ne pas décevoir le peuple, a déclaré A. Tsipras : « ne pas oublier que le peuple pour la première fois a donné sa confiance à la gauche et nous ne devons pas le décevoir. »
Confiant pour l’issue des négociations mettant « fin à une période douloureuse », il a reformulé les quatre conditions de base pour un bon compromis: faibles excédents primaires, pas de nouvelles coupes dans les salaires et les pensions, restructuration de la dette et un sérieux paquet d’investissement.
Il a aussi consacré une grande partie de son discours à l’analyse de l’œuvre du gouvernement qui a déjà eu des résultats bénéfiques pour le peuple malgré la courte période de son exercice et le contexte difficile des négociations : l’acceptation par les créanciers des excédents primaires inférieurs signifie concrètement la fin de la période mémorandaire avec une réduction significative (de 10 milliards) des mesures de recouvrement à la charge des citoyens.
Mai 10
Grèce : l’heure de la rupture, par Stathis Kouvelakis
Publié le dimanche, 10 mai 2015 dans Gauche de combat
Nous publions ici un article de Stathis Kouvelakis, paru le 5 mai sur le site de la revue américaine « Jacobin », dans lequel il met en lumière les difficultés nées de l’accord du 20 février et la nécessité de trouver les voies de la mobilisation.
La peur du Grexit ne doit plus nous paralyser. La décision du gouvernement de Syriza de transférer la totalité des réserves disponibles du secteur public à la Banque de Grèce marque un tournant politique. Ce mouvement à haut risque démontre le plus clairement possible la nature de la situation telle qu’elle a évolué en deux mois et demi, depuis l’accord du 20 février. L’argument qui avait été avancé en faveur de cet accord était qu’il permettait « de gagner du temps », malgré son prix élevé, en vue de préparer le terrain pour les négociations clés de l’été. On nous affirmait que, pour une période de quatre mois, la Banque Centrale Européenne allait mettre un terme à la torture qu’elle imposait à l’économie grecque depuis le 5 février, quand elle avait décidé de mettre fin au principal mécanisme d’approvisionnement en liquidités des banques grecques. Comme on le reconnaît généralement aujourd’hui, le gouvernement grec avait été contraint de signer cet accord inéquitable sous la pression d’un retrait accéléré des dépôts des banques et la menace de leur effondrement. Et maintenant, avec l’épuisement des fonds publics, désormais insuffisants pour assurer à la fois le service de la dette et les obligations incompressibles de l’Etat, il est évident que le seul temps gagné a été à l’avantage des institutions européennes et que la partie grecque est exposée à l’intensification du chantage tant ses positions se détériorent. Le climat belliqueux, sans précédent, de la réunion de l’Eurogroupe de Riga, au cours de laquelle le Ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a été cloué au pilori par ses homologues ( y compris ceux de pays pesant d’un aussi faible poids que la Slovaquie et la Slovénie) montre suffisamment clairement de combien d’humiliations le gouvernement grec a eu à souffrir au cours des deux derniers mois.
(suite…)
Mai 2
Grèce : « Il est urgent de se préparer à une rupture envers les créanciers internationaux et nationaux… »
Publié le samedi, 2 mai 2015 dans Gauche de combat
Editorial du 29 avril 2015 du quinzomadaire La gauche ouvrière, organe de DEA, composante de Syriza.
L’attitude des créanciers – qui mettent à profit la « tradition » de la désastreuse coalition gouvernementale de Samaras-Venizelos (juin 2012-janvier 2015) et des erreurs grossières qui entachent l’accord du 20 février accepté par le gouvernement dirigé par Syriza – conduit le pays vers un piège mortel. Celui d’une « obligation de payer complètement et à temps » les intérêts découlant de la dette publique, mais aussi celle conduisant l’Etat à faire face à ses devoirs envers la société (salaires, retraites, etc.) en mobilisant strictement ses ressources « internes », alors que nous faisons face à des restrictions strictes de la part du système bancaire pour ce qui a trait aux emprunts intérieurs.
Or, ce système bancaire a été « recapitalisé » grâce à des milliards d’euros par l’Etat, qui les a donc pris en charge par la dette publique et, par conséquent, a participé de manière fort importante à mettre en place la machine qui menace de nous garrotter aujourd’hui.
La récente loi adoptée par le Parlement [1] visant à rassembler les dernières ressources financières de l’ensemble du secteur public (municipalités, régions, hôpitaux…) et à les faire passer sous contrôle de la Banque nationale de Grèce – qui est toujours administrée, depuis juin 2014, par Yannis Stournaras, ancien ministre des Finances du gouvernement Samaras – prouve que le temps approche où le piège va se refermer [2].
Avr 24
François Hollande fait ses adieux à la gauche, tribune libre, par Clémentine Autain
Publié le vendredi, 24 avril 2015 dans Gauche de combat, Point de vue
Ce n’est pas un dérapage mais le symbole d’une stratégie politique. La comparaison de François Hollande entre le Parti communiste français (PCF) d’hier et le Front national (FN) d’aujourd’hui signe ses adieux à la gauche. En assimilant un tract communiste des années 1970 à la propagande d’extrême droite de notre époque, le président de la République joue du désordre idéologique actuel pour mieux asseoir son projet démocrate à l’américaine. Et tirer un trait sur les catégories populaires.
Je n’ai jamais été membre du PCF, mais je sais que cette attaque vise en réalité tous les tenants d’une gauche de transformation sociale, ici traités comme des paillassons. François Hollande n’ignore pas l’antagonisme des filiations politiques : d’un côté, celles et ceux qui ont résisté à l’Occupation et combattu le fascisme ; de l’autre, celles et ceux qui ont collaboré avec le régime de Vichy et soutenu Franco en Espagne.
Avr 17
Faire cause commune avec la Grèce, par Cédric Durand, Razmig Keucheyan, Stathis Kouvélakis
Publié le vendredi, 17 avril 2015 dans Gauche de combat
sur le blog « Pour l’Alternative et l’Autogestion 44 » http://www.alternatifs44.com/
Avec l’arrivée au pouvoir, fin janvier, de Syriza en Grèce, une hypothèse aura été définitivement invalidée : il serait possible de mettre en œuvre des politiques alternatives au néolibéralisme dans le cadre de l’Union européenne (UE).
L’ADN des traités européens est néolibéral. Depuis l’Acte unique européen (AUE) de 1986 au moins, cet ADN n’a cessé de se confirmer, et même de se renforcer. Jusqu’à présent, l’hégémonie sans partage du néolibéralisme pouvait éventuellement être mise sur le dos de tel ou tel gouvernement nouvellement élu.
Si les politiques d’austérité règnent en Europe, c’est parce que François Hollande, Matteo Renzi ou tel autre social-libéral manque de courage, ou parce qu’il a trahi l’engagement électoral de réorienter les politiques européennes.
Cet argument tombe avec Syriza. Car chacun voit avec quel acharnement Aléxis Tsípras et Yánis Varoufákis œuvrent en faveur du changement à l’échelle continentale. En vain.
Avr 13
Hommage à François MASPERO, « homme livre, homme libre ». Edwy PLENEL
Publié le lundi, 13 avril 2015 dans Gauche de combat
Merci à cet immense combattant de la liberté. Comment dire ce que nous lui devons ?
Alternatives et Autogestion, le 13 avril 2015
C’est par un billet sur son blog que Marcel-Francis Kahn vient d’annoncer la mort de François Maspero, son meilleur ami :
« François Maspero est mort chez lui, samedi 11 avril. Alerté par une fuite d’eau, on l’a découvert dimanche mort dans sa baignoire. Il avait passé la journée du vendredi 10 avec moi, qui l’avait amené dans une clinique de banlieue où il a subi un examen radiologique demandé par le spécialiste qui le suivait. Il avait 83 ans. Hier, on honorait la libération de Buchenwald où est mort son père. Je connaissais François depui près de quarante ans et, au fil des ans, il était devenu mon meilleur ami. Il y a environ quinze jours, il assistait à la maison des syndicats à la projection du film que ses amis lyonnais lui ont consacré. Une nombreuse assistance était là et a pu dialoguer avec lui. Nous n’imaginions pas que ce serait sa dernière apparition. Sa fille Julia était au Québec mais a pu être prévenue par téléphone. Comme tous ceux qui l’ont connu sa disparition me cause une douleur difficile à surmonter. Marcel-Francis Kahn »
En hommage à François Maspero, mais aussi pour aider celles et ceux qui n’ont pas eu la chance de le connaître ni de le rencontrer, nous vous invitons à lire (ou relire) ci-après un long billet rédigé en 2009 sur son blog de Médiapart par Edwy Plenel.
François Maspero, homme livre, homme libre
Mar 19
PODEMOS : TEXTE DE REFERENCE
Publié le jeudi, 19 mars 2015 dans Gauche de combat