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Nov 9

Etat espagnol/Catalogne: « Droit de décider, maintenant », face au «front anti-sécessionniste», par Jaime Pastor

Publié le lundi, 9 novembre 2015 dans Langues Régionales et minoritaires, Libertés

Junts pel Si [Ensemble pour le Oui] et la CUP [Candidature d’Unité Populaire] ont présenté au Parlement de Catalogne une proposition de déclaration pour aller « vers un État indépendant ayant une forme de république » moyennant un «processus de déconnexion démocratique, soutenu et pacifique avec l’État espagnol», accompagné d’un « processus constituant citoyen, participatif, ouvert, intégrateur et actif pour préparer les bases de la future Constitution catalane ». Cette proposition de déclaration a suscité de virulentes diatribes de la part de la majorité des forces politiques et des médias proches de l’État.

Parmi les dénonciations, celles accusant la déclaration de constituer un «coup d’État» (Alfonso Guerra – membre du PSOE et vice-président du gouvernement de décembre 1982 à janvier 1991 – dixit) ou un « coup porté à l’État » (El Pais) sont parmi les plus clémentes. Nous avons rapidement constaté une brutale réactivation de ce qu’il y a de pire dans le nationalisme espagnol face à ce qu’ils considèrent comme une menace à «l’unité de l’Espagne». Il y a même eu des appels à la suspension immédiate de l’autonomie catalane et, comme on pouvait s’y attendre, une diabolisation de la CUP à cause de son anticapitalisme.

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Nov 5

Appel d’Unité Populaire à la grève générale le 12 novembre, en GRECE .

Publié le jeudi, 5 novembre 2015 dans Libertés, Non classé

CONTRE L’AUSTÉRITÉ ET LES MEMORANDA ORGANISONS DES LUTTES UNITAIRES DE MASSE 

laikienotitaLe gouvernement SYRIZA-ANEL, avec l’application des mesures du 3e mémorandum et le vote des pré requis, poursuit maintenant dans l’application d’une tornade de mesures contre la classe ouvrière et les couches populaires les plus pauvres. 

Le rapport de la Commission des « Sages » pour le système de couverture sociale constitue un véritable manifeste thatchériste au caractère antisocial virulent, prônant le démantèlement intégral de la couverture sociale, la suppression des retraites et la paupérisation extrême des retraités. 

Le gouvernement réserve à la Commission des « Sages » le rôle du « lièvre » pour la destruction des retraites et des droits de couverture sociale, promue par cette commission et convenue avec la Troïka dans le cadre du 3e mémorandum. 

Le hold-up fiscal continu, à des niveaux jamais atteints auparavant, les baisses de salaires et de retraites induites par la nouvelle grille, la suppression des conventions collectives et la nouvelle attaque à venir pour réduire à néant les droits des travailleurs et les droits syndicaux, voilà la réalité et le futur qu’ils préparent. 

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Nov 3

Langues dominées : « Comment les langues du peuple ont été rendues illégitimes. . . » Marie-Jeanne VERNY*

Publié le mardi, 3 novembre 2015 dans Langues Régionales et minoritaires

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Après la triste farce cogérée par le PS et la Droite à propos de la Charte européenne, un ancien article de l’Huma, toujours  actuel :

En juin 1794, on ne parle exclusivement le français que dans 15 départements, sur 83. Il a donc fallu une volonté politique implacable pour l’imposer dans toute la France. Mais en éradiquant quasiment l’usage des langues régionales, c’est une part du patrimoine culturel qui a été effacée. 

Faire comme si deux langues ne pouvaient pas cohabiter a constitué le fondement de la politique linguistique en France depuis la Révolution. L’Ancien Régime refusant l’accès des classes subalternes à l’instruction au motif que cela créerait des déclassés et mettrait en péril l’ordre social, l’acquisition du français – celui des élites – devint une sorte de bastille à prendre, de sésame pour avoir droit à la parole. 

La Révolution de 1789 est une révolution bourgeoise, et les républiques qui l’ont suivie le sont tout autant. Ainsi, c’est la multiplication, dans le Sud-Ouest, au printemps 1790, de révoltes paysannes dont les autorités locales affirment qu’elles n’ont pu les empêcher du fait que les émeutiers ne comprennent pas le français qui amène l’abbé Grégoire, prêtre rallié au tiers état et devenu député de la Convention, à préparer un « Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir le “patois” et d’universaliser l’usage de la langue française ». 

Supprimer le « patois », c’est ôter un écran entre les masses et la parole normative des nouveaux maîtres. Non sans naïveté, ceux-ci se disent : quand ils parleront comme nous, ils penseront comme nous et ne bougeront que dans les limites que nous leur fixerons. 

Les langues autres que le français n’ont jamais été ressenties comme une menace pour l’unité territoriale de la France. Ce qui est en jeu est fondamentalement d’ordre social. Et ce n’est pas la peur mais un grand mépris qui accompagne l’illégitimation de toute pratique langagière non conforme à celle des dominants. 

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Nov 2

Pourquoi un collectif Juives et Juifs Révolutionnaires ? TRIBUNE LIBRE

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans A Gauche. . . toute !, No Pasaran !

Pourquoi un collectif Juives et Juifs Révolutionnaires ?

indexParce que le passé ne s’est envolé nulle part.

Parce que l’antisémitisme est un produit de l’Europe impérialiste et coloniale et qu’il le reste, même s’il s’est diffusé partout dans le monde.

Parce que c’est un outil de la bourgeoisie pour se protéger en dirigeant la colère populaire sur une minorité présentée frauduleusement comme une classe dominante.

Parce que de l’Algérie coloniale à la gestion coloniale actuelle des quartiers populaires, le pouvoir désigne les Juifs pour protéger le système raciste en divisant les oppriméEs et en déviant contre la minorité juive la colère des autres minorités raciséEs.

Parce que l’antisémitisme est un élément structurant du roman national français, lié à la définition de la « majorité nationale » comme blanche et de culture chrétienne.

Parce que l’histoire de nos familles, c’est l’oppression subie, mais c’est aussi la résistance et la lutte.

Parce que l’histoire de la minorité nationale juive, c’est aussi une histoire de lutteJJR-625x268 pour la révolution sociale, d’autodéfense face à l’antisémitisme, au sein des différentes tendances du mouvement ouvrier juif.

Parce que cette histoire de lutte n’est pas finie, qu’elle n’appartient pas au « passé », tant que nous la portons.

Parce que non, l’antisémitisme n’est pas mort avec la défaite du nazisme, que c’est une réalité vécue par les membres de la minorité nationale juive, c’est à dire celles et ceux qui sont assignéEs, racialiséEs à partir d’une filiation, d’une culture, qu’ils soient religieusement juifs ou non.

Parce que l’antisémitisme explose, comme tous les racismes, et développe son influence idéologique y compris dans les mouvements ouvriers et progressistes.

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Nov 2

D’une société coloniale à une société barbare, par Michel Warschawski

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans International, Non classé

Où sont les opposants israéliens à la politique sanguinaire de Benyamin Netanyahou ?, interroge Michel Warschawski. Article paru dans Politis n° 1375 

Michel-Warschawski-c-Yann-Levy-1b128Une confession. Il y a exactement quinze ans, le 13 octobre 2000, j’ai eu un moment de doute au sujet de mon engagement dans le combat pour les droits des Palestiniens. Des centaines de Palestiniens en colère venaient de lyncher et de tuer deux soldats israéliens égarés dans les Territoires. Le lynchage, que ce soit dans l’Oklahoma ou à Ramallah, a toujours été à mes yeux l’expression de la barbarie qui anéantit notre humanité.

La barbarie de l’occupation coloniale israélienne avait-elle déteint sur les victimes palestiniennes au point de leur faire perdre à elles aussi toute humanité ? Le conflit colonial peut-il ainsi se dégrader jusqu’à sombrer dans la barbarie la plus insupportable ? Et si tel est le cas, puis-je encore avoir une place dans ce conflit ? 

Mais, après un certain temps, la raison l’emporte sur les sentiments : l’occupation coloniale d’Israël demeure la mère de toutes les barbaries tandis que le comportement sauvage des victimes est tout simplement un effet secondaire.

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Nov 2

Déclaration Chine-France sur le climat : rien de contraignant, rien de bien nouveau !, par Maxime Combes (ATTAC)

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Ecologie

climat-286x300La déclaration commune des présidents chinois et français, ce lundi 2 novembre, a été saluée par François Hollande comme un « pas majeur » vers un accord « désormais possible ». La lecture du texte, et des formulations utilisées, incite à beaucoup plus de prudence.
 
La presse salue déjà une déclaration en faveur d’un « accord contraignant » à la COP21 (lire la déclaration ici). Pour Ségolène Royal, du voyage en Chine, la déclaration franco-chinoise est « un engagement solide, ambitieux & porteur d’espoir ». A moins de quatre semaine de l’ouverture de la COP21, les superlatifs sont de sortie comme en témoigne Laurence Tubiana, en charge des négociations pour la France, qui salue rien de moins qu’un « moment historique » et « un coup d’accélérateur » en vue de la Conférence de décembre. Qu’en est-il ?

Rappelons tout d’abord que ce texte n’est qu’une déclaration conjointe, entre deux présidents, comme il en existe de très nombreuses, sur de très nombreux sujets, et qu’elles n’ont pas de statut contraignant. Les engagements énoncés n’ont guère plus de valeur que des déclarations politiques traditionnelles. Qui se souvient qu’il existe « un partenariat bilatéral » entre la France et la Chine qui a été établi dans une Déclaration commune datant de 2007 ? S’il ne faut pas minorer la portée d’une telle déclaration – ce n’est pas tous les matins que nous avons des déclarations présidentielles conjointes portant sur le défi climatique – il est important de ne pas la surestimer non plus.

Contraignant ?

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Nov 2

Notre-Dame-des-Landes : « reprise des travaux » ou opération de com ?, par l’ACIPA

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Ecologie

acipaLe 30 octobre 2015 en fin de journée, la préfecture de Loire Atlantique publiait un communiqué annonçant que l’État engageait la « reprise des travaux » du projet d’aéroport. 

L’ACIPA rappelle que les travaux à Notre-Dame-des-Landes n’ont jamais commencé. Elle dénonce l’ambiguïté de ce communiqué : il s’agit d’une opération de communication autour d’un simple appel d’offres pour d’éventuels travaux.

Cet appel d’offre vient dans la continuité des procédures administratives que les porteurs du projet (État et Vinci) sont obligés de respecter. Les porteurs du projet auront aussi besoin des autorisations de travaux pour le défrichement et l’effacement des réseaux (eau et électricité). Il leur faudra également réactiver la demande de permis de construire avec les études et les enquêtes publiques attenantes, qui sont du ressort de Vinci. 

Enfin, l’ACIPA relève que l’État n’a toujours pas déposé de demande de permis de construire pour les installations qui sont de sa responsabilité, comme la tour de contrôle. 

Une fois de plus, Manuel Valls veut imposer le démarrage des travaux alors que le Président de la République, seul décideur, a dernièrement réaffirmé son respect des procédures juridiques jusqu’à leur épuisement. Les associations ont fait appel des recours  « loi sur l’eau » et « espèces protégées » le 17 septembre 2015. Le temps juridique évoqué par François Hollande est donc loin d’être épuisé. 

Le Premier ministre prend le risque, pour une telle annonce, d’activer un vent de révolte citoyenne à la veille de la COP21, où la France veut se montrer exemplaire vis-à-vis des autres nations. En pleine campagne électorale régionale, il bafoue la démocratie et toutes les lois environnementales nationales et européennes.

Nov 2

Pour un droit de travail protecteur des salariés : non au rapport Combrexelle !

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Social, TRAVAIL

Droit-du-travail_optLa construction du Code du travail en France est issue d’un siècle entier de grèves et de négociations. Les lois et les conventions internationales concernant les durées légales, le Smic, les conditions de travail, les institutions représentatives du personnel, la santé, l’hygiène, la sécurité, et les droits attachés aux licenciements sont le fruit des combats passés. Il en est de même de la construction du statut de la fonction publique. 

À peine les lois Macron et Rebsamen votées, le gouvernement compte engager, en suivant les préconisations du rapport Combrexelle, une réforme qui peut changer la nature du Code du travail et transformer la fonction de la négociation collective.

La volonté affichée de simplification dissimule un projet de déréglementation qui vise à affaiblir les droits des salarié-e-s en élargissant les possibilités pour la négociation d’entreprises de déroger au Code du travail en défaveur des salarié-e-s. Ne nous y trompons pas. L’ensemble des salarié-e-s est visé.  

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Nov 2

Uruguay : un processus historique de récupération d’entreprises par les travailleur-se-s, par Richard Neuville

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Autogestion

« Une partie des mouvements sociaux ne se limitent pas à la défense de l’emploi et à l’augmentation des salaires ou bien à la consommation mais ils essaient d’aller au-delà et cherchent, soit par conviction ou par nécessité, à dépasser le lien de subordination que leur a assigné la société  » (Zibechi, 2010).

Le mouvement des entreprises récupérées par les travailleurs uruguayens s’inscrit dans une tradition de luttes pour « l’émancipation économique et sociale »1. Il puise ses racines dans l’histoire du mouvement ouvrier qui, à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, a su articuler la formation de syndicats et la constitution d’un mouvement coopératif puissant. Tout au long de son existence, le mouvement coopératif a su conserver une indépendance vis-à-vis des pouvoirs publics. Il existe près de 300 coopératives de travail en Uruguay2 (Guerra, 2013 : 28).

La récupération d’entreprises par les travailleur-e-s (ERT) sous la forme coopérative n’est pas une nouveauté dans l’histoire économique uruguayenne. En remontant dans l’histoire des coopératives, nous trouvons des antécédents qui remontent au milieu du XXe siècle. Il est donc possible de parler de processus historique dans ce pays, même s’il intervient principalement dans des périodes de crise.

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Nov 1

Notre-Dame-des-Landes : « Face au coup de force annoncé, nous résisterons ensemble dans toute notre diversité! »

Publié le dimanche, 1 novembre 2015 dans No Pasaran !

nddl r-almont 045Suite à l’annonce publiée ce jour par le gouvernement d’un nouvel appel d’offre pour la construction d’un aéroport à Notre Dame des landes, nous tenons à rappeler notre détermination à empêcher toute tentative de démarrage des travaux ou d’expulsion de la ZAD. Il nous apparaît par ailleurs nécessaire de mettre en avant l’hypocrisie flagrante du gouvernement quant à ses préoccupations environnementales à la veille de la COP 21.

– Trahison des engagements du gouvernement

L’appel d’offre lancé par le gouvernement quant aux travaux de la desserte aéroportuaire est un signe de plus de sa volonté de passer en force et de trahir ses engagements publics de 2014 à ne pas « débuter les travaux avant l’épuisement de tous les recours juridiques actuellement déposés ». Cet épuisement était censé inclure l’ensemble des appels et pas seulement le passage en premier instance. Ces appels lancé par les associations , notamment ceux concernant la loi sur l’eau et les questions environnementales, n’ont toujours pas été jugés. Cette nouvelle annonce s’ajoute à la reprise des procédures d’expropriation et d’expulsion des locataires et paysans « historiques », ainsi qu’à sa campagne d’attaque médiatique contre le mouvement anti-aéroport et les habitants de la zad.

– Nouvelles mobilisations et convoi commun vers la COP 21

Dans ce contexte nous lançons une série de nouvelles mobilisations avec l’ensemble du mouvement anti-aéroport : occupants, paysans, associations,

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