Liberté pour Koltchenko, Sentsov et Afanassiev
Le pouvoir russe qui tient la justice de ce pays en laisse leur reproche d’avoir commis des attentats contre les locaux d’officines favorables au régime de Poutine comme Russie unie, d’avoir fait sauter des monuments comme la statue de Lénine à Simféropol (Crimée) ou encore d’être impliqués dans la préparation d’attentats contre des infrastructures économiques… pour le compte de l’organisation d’extrême droite ukrainienne Pravy Sektor (Secteur droit).
État d’urgence ? Principes et réalités de 1955 à nos jours, par Paul Alliés
Une des premières et principales annonces gouvernementales après les attentats de vendredi concerne l’instauration de l’Etat d’urgence. Une mesure peu ou mal commentée. Quelle est sa nature, sa portée ? Est-elle adaptée à la situation ?
L’État d’urgence a été conçu et défini par une loi du 3 avril 1955 portée par le gouvernement Edgar Faure (qui venait de succéder à Pierre Mendes-France) pour renforcer la guerre en Algérie sans pour autant abandonner les pouvoirs aux militaires (ce que fera Guy Mollet un an plus tard). Les communistes et les socialistes de l’époque avaient voté contre.
Appliquée après le coup du 13 mai 1958 en Métropole (où l’on craint l’opposition de la gauche), elle a été actualisée par une ordonnance du 15 avril 1960 visant à contenir les partisans de « l’Algérie Française » (barricades à Alger en février) se mobilisant contre le tournant du Général de Gaulle devenu favorable à une négociation avec le FLN ; mais elle n’empêchera pas le « putsch des généraux » le 21 avril 1961.
Laurent Fabius en fit usage pour la Nouvelle-Calédonie en décembre 1984. Saisi par la droite, le Conseil constitutionnel la juge alors conforme à la Constitution.
Elle a été « ressuscitée » par Dominique de Villepin le 8 novembre 2005 pour répondre aux manifestations dans les banlieues et ce pour les seuls territoires de 31 communes et de 8 Départements de la Région parisienne. Bien au-delà des 12 jours prévus par le texte, elle restera en vigueur jusqu’au 4 janvier 2006 malgré la saisine du Conseil d’État par 75 universitaires.
Pour la première fois dans son histoire, l’application de cette loi ce 13 novembre 2015 vaut pour tout le territoire de la République sans exception. Cela participe donc de l’extension désordonnée des « pouvoirs de crise » de l’Exécutif.
Le terrorisme n’a ni religion ni frontières !, par Front populaire (Tunisie)
La France a été la cible d’une vague d’attentats terroristes qui a frappé plusieurs sites commerciaux et culturels de Paris et sa banlieue, vendredi 13 novembre, et a fait près de 130 morts et des dizaines de blessés en état grave.
A cette douloureuse occasion, le Front Populaire de Tunisie :
– présente ses sincères condoléances au peuple français et l’assure de son soutien total dans cette pénible épreuve ;
– condamne avec la plus grande fermeté ces lâches actes terroristes qui ne font que dévoiler, encore une fois, le vrai visage de ces groupes terroristes ennemis de l’humanité et de la civilisation ;
– considère que les agissements barbares de ces groupes takfiristes n’ont de but que de s’attaquer aux idéaux des lumières, de la liberté et de la coexistence entre les religions, les cultures et les idées ;
– appelle les forces progressistes en France à faire preuve de vigilance afin que l’état d’urgence décrété par les autorités françaises ne soit pas un prétexte pour porter atteinte aux libertés et exacerber les sentiments racistes à l’encontre des millions d’étrangers résidant en France, et en particulier à l’égard de la communauté arabe et musulmane qui n’a aucun rapport avec le terrorisme mené par des groupes terroristes takfiristes, soutenus par des milieux réactionnaires et ennemis des peuples ;
La Confédération Paysanne et Via Campesina nous invitent à nous mobiliser pour l’Agriculture Paysanne et la Souveraineté Alimentaire
Programme des manifestations :
La Confédération Paysanne avec la Via Campesina est impliquée et suit depuis le début la coalition climat 21 qui vise à organiser et faire converger les mobilisations de la société civile et des mouvements sociaux pour les renforcer.
■ 28 et 29 novembre, grandes marches à Paris et dans toutes les grandes villes du monde. En particulier à Toulouse le 28.
■ week-end des 5 et 6 décembre Sommet Citoyen pour le Climat à Montreuil. La Confédération paysanne et la Via Campesina y participerons par le biais de conférences, ateliers, etc. Les Amis de la Confédération paysanne y organisent un grand marché paysan.
■ La Confédération Paysanne et la Via Campesina feront du mercredi 9 décembre la « Journée de l’Agriculture Paysanne et de la souveraineté alimentaire ». Cette journée sera aussi l’occasion de dénoncer les fausses solutions et les fossoyeurs du climat !
■ 12 décembre, convergence des mouvements sociaux et des actions de désobéissance civile. Nous appelons les paysans et paysannes à se mobiliser en masse sur cette journée afin de renforcer la résistance contre les fausses solutions et défendre la souveraineté alimentaire !
La mobilisation des paysan-ne-s du monde vise à porter le projet de souveraineté alimentaire à même de faire face au défi du changement climatique. Pour cela la lutte contre les fausses solutions qui font disparaître paysans et paysannes est une nécessité
La transition énergétique, nécessite-t-elle de changer le système économique ?
Qu’est-ce que la transition ? Trop souvent on la réduit à une transformation du produit. On parle alors de « la voiture à 2 l aux 100 », ou de la voiture électrique, d’éoliennes et autres innovations technologiques.
Mais une véritable transition énergétique, une véritable conversion écologique nécessitent d’agir à trois niveaux :
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Changer les produits et leur mode de fabrication, bien sûr.
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Changer les modes de consommation et le système des échanges.
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Changer l’organisation du territoire.
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Changer les produits et leur mode de fabrication
Cela consiste :
– à faire de nouveaux produits économes en matières premières, en consommation d’énergie et à durée de vie plus longue
– à diminuer l’usage de matières premières notamment organiques dans le procès de fabrication
– à développer l’économie circulaire permettant de réutiliser les rebuts et les déchets
Appel d’Unité Populaire à la grève générale le 12 novembre, en GRECE .
CONTRE L’AUSTÉRITÉ ET LES MEMORANDA ORGANISONS DES LUTTES UNITAIRES DE MASSE
Le gouvernement SYRIZA-ANEL, avec l’application des mesures du 3e mémorandum et le vote des pré requis, poursuit maintenant dans l’application d’une tornade de mesures contre la classe ouvrière et les couches populaires les plus pauvres.
Le rapport de la Commission des « Sages » pour le système de couverture sociale constitue un véritable manifeste thatchériste au caractère antisocial virulent, prônant le démantèlement intégral de la couverture sociale, la suppression des retraites et la paupérisation extrême des retraités.
Le gouvernement réserve à la Commission des « Sages » le rôle du « lièvre » pour la destruction des retraites et des droits de couverture sociale, promue par cette commission et convenue avec la Troïka dans le cadre du 3e mémorandum.
Le hold-up fiscal continu, à des niveaux jamais atteints auparavant, les baisses de salaires et de retraites induites par la nouvelle grille, la suppression des conventions collectives et la nouvelle attaque à venir pour réduire à néant les droits des travailleurs et les droits syndicaux, voilà la réalité et le futur qu’ils préparent.
Code du travail : un nouveau cadeau au MEDEF, réactions de la CGT et de Solidaires
Code du travail : qu’on lui coupe la tête !, par Solidaires
Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté le 4 novembre les pistes retenues par le gouvernement pour réformer le code du travail, le « révolutionner » même aux dires de Manuel VALLS. Ces orientations s’inscrivent en toute logique dans le plan de communication du gouvernement avec d’abord le petit livre opportun des duettistes BADINTER/LYON-CAEN, suivi du rapport COMBREXELLE. Il s’agit donc de simplifier, de libérer, de sécuriser… au seul profit des entreprises et des patrons..
Pour atteindre cet objectif, le gouvernement met en place une commission des sages présidée par le dit BADINTER plus connu pour ses compétences en droit pénal qu’en droit social et dont les derniers écrits n’augurent rien de bon sur les futures conclusions de cette commission à laquelle aucun-e syndicaliste n’est invité-e à participer.
Cette commission devra définir d’ici le début de l’année 2016 les grands principes du nouveau Code du travail, articulé autour de trois piliers : ce qui relèvera des droits fondamentaux garantis à tous, des dispositions relevant des accords de branche ou d’entreprise et enfin des règles applicables sans accord.