MALI : Il est indispensable de sortir de la spirale du conflit
La réaction à l’intervention des forces françaises n’a pas fait consensus au sein des Alternatifs : pour certains, il s’agissait de stopper l’avancée d’une colonne jihadiste en direction de Bamako ; pour d’autres, il s’agissait d’une intervention impérialiste pour défendre les intérêts de la France et de l’Union européenne.
En revanche, ceux ci se retrouvent pour :
– condamner avec la plus grande fermeté l’agression dont est victime le Mali depuis plusieurs années de la part de groupes islamistes liés à la mouvance jihadiste de al-Qaïda. Il condamnent avec la même vigueur les enlèvements d’étrangers, les exactions de ces groupes islamistes contre la population civile (lapidations, amputations, mutilations…) qui ont entraîné le départ d’un quart de la population du Nord Mali de ses foyers (plus de 400 000 personnes)
– défendre les droits des peuples enfermés dans des frontières héritées de la période coloniale, et notamment l’autonomie du peuple touareg dont (suite…)
NOTRE DAME DES LANDES : L’ELAN POUR UNE LUTTE PROLONGEE
Malgré la répression, la mobilisation ne faiblit pas :
– sur place, où se conjuguent l’opposition des paysan-e-s et des habitant-e-s à l’expropriation, des alternatives portées par plusieurs centaines de d’opposant-e-s, la colère de toute une population contre la collusion entre pouvoirs politiques et économiques ;
– dans toute la France, où plusieurs centaines de collectifs de solidarité se sont créés, alors que de multiples initiatives et réunions témoignent d’un large soutien militant dont les Alternatifs sont partie prenante.
La lutte à Notre Dame des Landes est un point d’ancrage et une référence pour de nombreux combats contre un capitalisme et un modèle de développement destructeurs, un motif d’engagement pour de nombreux (suite…)
Notre Dame des Landes : le point sur l’action des paysans à la ferme de Bellevue
Il y a bientôt trois semaines que nous, paysans du Copain 44 et autres, avons sauvé la Ferme de Bellevue d’une destruction programmée imminente, en l’entourant des tracteurs vigilants. Une semaine plus tard, après quelques travaux d’aménagement, plusieurs d’entre nous ont amené des bêtes pour que la ferme vive et pour la maintenir opérationnelle. Six vaches, une dizaine de moutons, une douzaine de poules, un cochon, provenant d’une dizaine d’élevages différents ont ainsi investi la ferme. Un veau est né depuis, et d’autres animaux viendront agrandir le troupeau.
Depuis trois semaines, paysans, membres des comités de soutiens et zadistes s’affairent pour nettoyer, reconstruire, pour partie, et faire vivre la ferme. Pourquoi occuper cette ferme? C’est la première ferme en production, dont le corps de ferme et la quasi totalité des 130ha se situe sur la ZAD, qui cesse son activité sans (suite…)
Nantes : un chômeur s’est immolé devant le centre de Pôle Emploi est
Pour les Alternatifs, un tel drame a des responsables. Et ce ne sont pas les salarié-e-s de Pôle emploi, confrontés à l’explosion du chômage et à des règles de plus en plus drastiques pour renforcer le contrôle des sans-emplois et accroître les radiations et les fins de droit. Les vrais coupables sont ceux qui licencient et ceux refusent d’interdire les licenciements dans toutes les entreprises qui font de bénéfices et de garantir aux femmes et aux hommes sans emplois un revenu minimum d’existence décent c’est-à-dire au moins égal au seuil de pauvreté (1000 euros/mois).
La violence extrême de ce suicide annoncé est terrifiante. Mais elle n’est que le sommet d’un iceberg de misère qui ne cesse de croître. Et qui chaque jour, le plus souvent dans le silence et l’indifférence, broie des êtres humains.
Vigilance et mobilisation pour la défense de nos droits démocratiques à manifester et à circuler librement
« La colère sociale, avec les conséquences de la crise économique et financière, la précarité, le chômage, les plans de licenciements, elle est là, elle gronde depuis des années« , a reconnu, mardi dernier 5 février, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls, ajoutant « aujourd’hui on assiste moins à des mouvements sociaux, qu’à des implosions ou explosions sociales«
. Pour le premier flic de France, ces risques d’explosion sociale, « il faut les comprendre, mais on ne peut pas les admettre. On peut essayer de comprendre les raisons qui poussent des hommes et des femmes au désespoir mais on ne peut pas casser l’outil de travail« . Vous avez bien lu : « casser l’outil de travail« , et c’est un ministre d’un gouvernement soi-disant de gauche qui caractérise ainsi les (suite…)
POUR UNE AUTRE REFONDATION DE L’ECOLE
Après le bluff de la concertation estivale dont ont été exclus les élèves, les parents d’élèves à la base et les personnels de l’Education Nationale, le gouvernement laisse tomber le masque : une loi d’orientation très vague qui sera précisée au fur et à mesure par décret, donc sans aucun débat, comme viennent d’être signés les décrets sur les rythmes scolaires, le transfert aux régions de la carte de la formation professionnelle et de l’orientation qui démantèlent de fait l’Education Nationale.
Des postes sont certes créés mais ces créations sont insuffisantes pour combler les suppressions opérées sous le quinquennat de Sarkozy , compenser les départs en retraite à venir, tenir compte de la démographie scolaire . Une lutte résolue contre l’échec scolaire nécessite d’autres moyens matériels et d’autres mesures autrement plus ambitieuses.
Une autre refondation est nécessaire
Refonder l’école c’est lui donner d’autres bases et une autre orientation (suite…)
Le MEDEF en rêvait : vont-ils le faire ? par Jean-Jacques Boislaroussie
Le gouvernement veut transcrire dans la loi le nouvel accord dit de « sécurisation de l’emploi » signé par trois syndicats (la CFDT, la CGC et la CFTC) et le patronat. Une telle loi favoriserait des accords d’entreprises permettant d’augmenter le temps de travail ou de baisser les salaires afin de « maintenir l’emploi ». Des accords de ce type ont déjà été signés dans quelques usines, mais une loi permettrait de généraliser les reculs sociaux. En d’autres temps, la social-démocratie allemande, avec Schröder, avait porté un projet cohérent de régression sociale : elle n’a pas fini d’en payer le prix.
Le tir de barrage des experts et éditorialistes porte-voix du MEDEF contre le syndicat CGT de l’usine Goodyear d’Amiens Nord illustre bien l’enjeu. Gaëtan de Capèle dans le Figaro : « la fermeture de l’usine d’Amiens résume ce que le syndicalisme radical, retranché derrière une lutte des classes d’un autre temps, peut produire de pire. Parce que, pour s’être opposée à (suite…)
Une refondation de l’éducation pour le 21e siècle, par Gilbert DALGALIAN
Mercredi 6 février, Gilbert DALGALIAN tiendra une Conférence débat à CASTRES, (20h 30 Bourse du Travail) sur le thème « Démocratie, Souverainetés, Autogestion ». http://alternatifs81.fr/?p=7299
Nous publions sa dernière contribution, écrite en prévision du prochain Furum Social Mondial de Tunis
Une refondation de l’éducation pour le 21e siècle doit prendre en compte les critères suivants :
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– les enfants issus aujourd’hui ou demain des systèmes éducatifs devront affronter les défis tout au long du siècle : l’éducation doit les préparer pour les 80 prochaines années ;
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– ces défis de taille – écologique, social et économique, alimentaire, énergétique et la crise démocratique – concernent lourdement les pays du Sud, mais aussi les populations pauvres du Nord et des pays émergents ; ce qui rend urgente une éducation de tous à la solidarité, à la créativité et à l’autonomie ;
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– l’éducation à la citoyenneté ne peut plus se contenter désormais des cours traditionnels d’éducation civique : la citoyenneté doit se construire dans un vécu quotidien et une pratique permanente à (suite…)