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Nov 2

Déclaration Chine-France sur le climat : rien de contraignant, rien de bien nouveau !, par Maxime Combes (ATTAC)

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Ecologie

climat-286x300La déclaration commune des présidents chinois et français, ce lundi 2 novembre, a été saluée par François Hollande comme un « pas majeur » vers un accord « désormais possible ». La lecture du texte, et des formulations utilisées, incite à beaucoup plus de prudence.
 
La presse salue déjà une déclaration en faveur d’un « accord contraignant » à la COP21 (lire la déclaration ici). Pour Ségolène Royal, du voyage en Chine, la déclaration franco-chinoise est « un engagement solide, ambitieux & porteur d’espoir ». A moins de quatre semaine de l’ouverture de la COP21, les superlatifs sont de sortie comme en témoigne Laurence Tubiana, en charge des négociations pour la France, qui salue rien de moins qu’un « moment historique » et « un coup d’accélérateur » en vue de la Conférence de décembre. Qu’en est-il ?

Rappelons tout d’abord que ce texte n’est qu’une déclaration conjointe, entre deux présidents, comme il en existe de très nombreuses, sur de très nombreux sujets, et qu’elles n’ont pas de statut contraignant. Les engagements énoncés n’ont guère plus de valeur que des déclarations politiques traditionnelles. Qui se souvient qu’il existe « un partenariat bilatéral » entre la France et la Chine qui a été établi dans une Déclaration commune datant de 2007 ? S’il ne faut pas minorer la portée d’une telle déclaration – ce n’est pas tous les matins que nous avons des déclarations présidentielles conjointes portant sur le défi climatique – il est important de ne pas la surestimer non plus.

Contraignant ?

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Nov 2

Notre-Dame-des-Landes : « reprise des travaux » ou opération de com ?, par l’ACIPA

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Ecologie

acipaLe 30 octobre 2015 en fin de journée, la préfecture de Loire Atlantique publiait un communiqué annonçant que l’État engageait la « reprise des travaux » du projet d’aéroport. 

L’ACIPA rappelle que les travaux à Notre-Dame-des-Landes n’ont jamais commencé. Elle dénonce l’ambiguïté de ce communiqué : il s’agit d’une opération de communication autour d’un simple appel d’offres pour d’éventuels travaux.

Cet appel d’offre vient dans la continuité des procédures administratives que les porteurs du projet (État et Vinci) sont obligés de respecter. Les porteurs du projet auront aussi besoin des autorisations de travaux pour le défrichement et l’effacement des réseaux (eau et électricité). Il leur faudra également réactiver la demande de permis de construire avec les études et les enquêtes publiques attenantes, qui sont du ressort de Vinci. 

Enfin, l’ACIPA relève que l’État n’a toujours pas déposé de demande de permis de construire pour les installations qui sont de sa responsabilité, comme la tour de contrôle. 

Une fois de plus, Manuel Valls veut imposer le démarrage des travaux alors que le Président de la République, seul décideur, a dernièrement réaffirmé son respect des procédures juridiques jusqu’à leur épuisement. Les associations ont fait appel des recours  « loi sur l’eau » et « espèces protégées » le 17 septembre 2015. Le temps juridique évoqué par François Hollande est donc loin d’être épuisé. 

Le Premier ministre prend le risque, pour une telle annonce, d’activer un vent de révolte citoyenne à la veille de la COP21, où la France veut se montrer exemplaire vis-à-vis des autres nations. En pleine campagne électorale régionale, il bafoue la démocratie et toutes les lois environnementales nationales et européennes.

Oct 10

Pour une marche à Sivens le 25 octobre 2015, en mémoire de Rémi, afin que l’espoir revive, et que cessent les violences de l’État et des milices

Publié le samedi, 10 octobre 2015 dans Ecologie

sivens_fleur_r_fraisse_ok_5cmLa lutte contre le projet de barrage à SIVENS n’a pas été vaine : elle a révélé comment certains
– détruisent l’environnement, les ressources naturelles et la biodiversité,
– favorisent une agriculture mortifère,
– bafouent la démocratie,
– gaspillent l’argent public,
– recourent à la violence de l’Etat,
– s’appuient sur des milices pour faire régner la terreur.

A l’automne 2014, une vaste mobilisation populaire, l’avis négatif de la Commission européenne, le rapport critique d’experts gouvernementaux et la mort d’un jeune manifestant ont interrompu le chantier.

Mais cette lutte légitime demeure inachevée  et la mobilisation reste d’actualité : un projet de barrage à Sivens est toujours à l’ordre du jour

Pour réaffirmer la justesse de notre engagement, pour exiger le respect de nos droits fondamentaux, pour rendre hommage à Rémi et redonner vie à l’espoir, participons à une grande marche populaire, unitaire, apaisée et résolue, le 25 octobre à Sivens,
en reprenant la renoncule, la fleur de Rémi, comme symbole visuel de cette journée


« Nous entendons pérenniser cette date anniversaire, pour la défense de l’environnement comme condition nécessaire à la survie de l’humanité, et contre l’individualisme, facteur d’inégalités. »

Soutenu par la famille de Rémi,
Avec le soutien de :

AADUR (Association albigeoise pour un développement urbain respectueux) / ADECR 81 (Association des élus communistes et républicains du Tarn) / Alternatives et Autogestion / A&A 81 (Alternative et Autogestion du Tarn) / Albi vert Demain / Attac Tarn /ATTAC 31 / CGT PEP du Tarn (privés d’emploi et précaires) / CLAC (Collectif local d’action citoyenne) / Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet / Collectif tant qu’il y aura des Bouilles / Collectif Testet 46 / Ensemble 46 / EELV Tarn /FSU 81 / Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées / Greenpeace Toulouse / Mouvement Utopia / Confédération Paysanne du Tarn / NPA 81 / Parti de Gauche 81 / Solidaires 31 / Solidaires 81 / Sud Educ 81 / Sud  PTT 31 / Sud Rail Midi-Pyrénées

contact  : testet25octobre@riseup.net
(à utiliser pour signer l’appel par exemple)

Oct 9

Climat : Le projet d’accord doit-être rejeté ! Non aux crimes climatiques !, par Maxime Combes

Publié le vendredi, 9 octobre 2015 dans Ecologie

 
maximecombesUn nouveau texte, pouvant préfigurer ce que pourrait être l’accord de Paris lors de la COP21, a été rendu public par l’ONU. Il est inacceptable. En endossant ce texte, les négociateurs des Etats accepteraient que le chaos climatique devienne l’horizon indépassable de l’humanité. Nous devons le rejeter. Un éventuel sursaut politique et citoyen est à ce prix. Version provisoire au 7 octobre 2015. 

Les deux présidents et facilitateurs de la négociation, Ahmed Djoghlaf et Dan Reifsnyder, ont rendu public un nouveau texte lundi 5 octobre, à moins de quinze jours de la dernière session de négociations intermédiaires à Bonn (19 oct – 24 oct). A la grande satisfaction de nombreux commentateurs et journalistes, ce texte ne fait qu’une vingtaines de pages, contre plus de quatrevingt pour les textes qui l’ont précédé. Pour certains, c’est une « avancée » sur un texte « plus court, plus lisible (…) plus facile à manier » qui « permettra de faire avancer les négociations ».

Pourtant, ce texte n’est pas acceptable. Voilà pourquoi. En 10 points.

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Sep 23

Pollution automobile : le mensonge est dans le logiciel des constructeurs, par Jérôme Latta

Publié le mercredi, 23 septembre 2015 dans Ecologie, Non classé

arton112-150x150Le scandale Volkswagen, pris en flagrant délit de bidonnage électronique de ses voitures, révèle jusqu’au peuvent aller des industriels pour mettre impunément en danger la santé publique. La France, patrie du diesel, peut s’alarmer. 

Le dossier de la pollution atmosphérique offre une illustration saisissante du retard avec lequel les « scandales » sanitaires finissent par éclater dans l’espace public. Un retard qui n’a rien d’accidentel, tant il est maximisé par les industriels potentiellement menacés, en lutte contre l’application pleine et entière du principe de précaution (lire « Des racines et diesel : le tardif scandale des particules fines« ). Pour cela, tous les moyens sont bons, depuis le lobbying intensif auprès des autorités nationales ou européennes, jusqu’aux trucages les plus grossiers. 

En quelques jours, les constructeurs ont toutefois encaissé deux revers majeurs qui révèlent précisément à quelles stratégies de manipulation directe ils ne craignent pas d’avoir recours. 

Le mythe du « diesel propre » 

En début de mois, l’association Transport & Environment publiait un rapport révélant que douze voitures diesel européennes sur treize (modèles récents) ne respectaient pas la norme Euro 6 sur les émissions d’oxyde d’azote (ou NOx). Un modèle Audi atteint ainsi 22 fois ce seuil, tous les constructeurs étant concernés.

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Sep 21

Notre-Dame-des-Landes : la Cour administrative d’appel est saisie et l’État continue de violer le droit européen

Publié le lundi, 21 septembre 2015 dans Ecologie

L’ACIPA, le CéDpa et l’ADECA ont saisi la Cour administrative d’appel de Nantes de plusieurs requêtes contre les jugements rendus le 17 juillet dernier par le Tribunal administratif de Nantes sur les arrêtés loi sur l’eau et espèces protégées et sur la déclaration d’utilité publique du programme viaire. 

Nos associations estiment que les jugements occultent certaines questions centrales (atteinte à l’état de conservation des espèces protégées, pérennité des mesures de compensation, suffisance des dossiers soumis, indépendance de l’autorité environnementale, absence réelle d’examen des alternatives…). 

Mais le plus incompréhensible est encore que ces jugements consistent dans une validation technique des mesures compensatoires et des « fonctionnalités écologiques » alors que ces deux sujets ont été invalidés par un collège d’experts internationaux en écologie et par le CNPN (Conseil National de la Protection de la Nature) . 

Les associations comptent désormais sur un procès plus équitable en appel avec un examen moins orienté (pro-aéroport) des règles environnementales et des alternatives à la destruction irréversible du bocage de Notre-Dame-des-Landes et des espèces s’y trouvant. 

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Août 21

Chine. « Accidents industriels » et désastre écologique, par Richard Smith

Publié le vendredi, 21 août 2015 dans Ecologie

150812_7i8ia_tianjin-chine-voitures_sn635Le mercredi 13 août 2015, aux alentours de 23h30 (heure locale), de puissantes déflagrations sont survenues dans la zone portuaire de Tianjin, un des dix plus grands ports du monde. Il semble qu’un incendie dans un entrepôt propriété de la firme Tianjin Dongjiang Port Ruihai International Logistics – qui était autorisée à stocker des «produits dangereux» malgré ses manquements en matière de sécurité –  soit à l’origine des explosions. Les autorités ont, de suite, arrêté des «cadres» de cette firme. Ce qui s’inscrit dans la politique traditionnelle comme l’explique un responsable de l’ONG China Labour Bulletin, basée à Hong Kong: «En général, dans ce type de cas, les autorités trouvent des boucs émissaires, certains responsables vont être licenciés ou rétrogradés, mais les choses vont finalement très peu changer, en dépit de la grande publicité qui entoure cette tragédie.» 
 
En date du 16 août, le pouvoir se devait aussi de reconnaître la mort de 114 personnes et l’hospitalisation de 722 blessés et la disparition de 85. Le funeste décompte n’est pas terminé. Le même jour, le général Shi Luze, chef d’état-major de la région militaire de Pékin – la capitale se trouve à quelque 140 kilomètres de cette ville de 14 millions d’habitants –, était contraint de reconnaître que plusieurs centaines de tonnes de matériau hautement toxique se trouvaient entreposées en deux points du site. La presse chinoise, pourtant étroitement contrôlée, avait déjà indiqué la présence de 700 tonnes de cyanure de sodium. Les médias internationaux suivent cet «accident industriel» difficile à camoufler. D’autant plus que dans cette zone sont installées Toyota et Renault. Les parcs de voitures qui flambent en témoignent.  

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Juil 21

Recours Loi sur l’eau et espèces protégées : les opposants font appel des décisions du Tribunal administratif

Publié le mardi, 21 juillet 2015 dans Agriculture, Ecologie

C’est avec déception que l’Acipa et le CéDpa ont pris connaissance des décisions du Tribunal administratif de rejeter tous les recours loi sur l’eau, espèces protégées et DUP programme viaire. 

Il est paradoxal que ces décisions soient à l’opposé de celles rendues la veille par le Tribunal administratif de Grenoble pour Roybon, alors que les problématiques loi sur l’eau sont similaires et que les compensations ne sont pas définies à Notre-Dame-des-Landes. 

Dans les décisions du Tribunal administratif de Nantes, les avis des experts sont écartés, les alternatives ne sont pas sérieusement étudiées, l’efficacité des mesures compensatoires est ignorée. 

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Juin 25

L’influence du transport aérien sur le changement climatique, par René Durand

Publié le jeudi, 25 juin 2015 dans Ecologie

Le Réseau Action Climat – France qui regroupe plusieurs organisations nationales de défense de l’environnement, de promotion d’alternatives énergétiques et de solidarité internationale et qui est le représentant français de Climate Action Network International (CAN-I) a publié ce 17 juin, à l’occasion du salon du Bourget, une étude sur le poids du transport aérien dans nos émissions de gaz à effet de serre. 

L’objectif de ce travail était d’inciter le gouvernement et les citoyens à prendre des mesures pour limiter cet impact. Le transport aérien avec ses 700 millions de tonnes de CO2 émises dans le monde est responsable d’au moins 2 % des émissions de CO2 de la planète. Si le transport aérien était un pays, il serait le 7ème plus grand pollueur au monde. 

Si l’on prend en compte les autres pollutions, en plus du CO2, le transport aérien est responsable de 5 % des changements climatiques liés aux activités humaines en raison de ses émissions d’oxydes d’azote (NOx), de dioxyde de soufre (SOx) et des trainées de condensation qui réchauffent la surface de la Terre.  

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Mai 1

Devoir de vacances n° 22 : André GORZ : L’idéologie sociale de la bagnole, 1973

Publié le vendredi, 1 mai 2015 dans Ecologie

Un texte fondamental à (re)découvrir . . .

A lire jusqu’au  dernier paragraphe !

arton112-150x150Le vice profond des bagnoles, c’est qu’elles sont comme les châteaux ou les villas sur la Côte : des biens de luxe inventés pour le plaisir exclusif d’une minorité de très riches et que rien, dans leur conception et leur nature, ne destinait au peuple. A la différence de l’aspirateur, de l’appareil de T.S.F. ou de la bicyclette, qui gardent toute leur valeur d’usage quand tout le monde en dispose, la bagnole, comme la villa sur la côte, n’a d’intérêt et d’avantages que dans la mesure où la masse n’en dispose pas. C’est que, par sa conception comme par sa destination originelle, la bagnole est un bien de luxe. Et le luxe, par essence, cela ne se démocratise pas : si tout le monde accède au luxe, plus personne n’en tire d’avantages ; au contraire : tout le monde roule, frustre et dépossède les autres et est roulé, frustré et dépossédé par eux.

La chose est assez communément admise, s’agissant des villas sur la côte. Aucun démagogue n’a encore osé prétendre que démocratiser le droit aux vacances, c’était appliquer le principe : Une villa avec plage privée pour chaque famille française. Chacun comprend que si chacune des treize ou quatorze millions de familles devait disposer ne serait-ce que 10m de côte, il faudrait 140 000 km de plages pour que tout le monde soit servi ! En attribuer à chacun sa portion, c’est découper les plages en bandes si petites – ou serrer les villas si près les unes contre les autres – que leur valeur d’usage en devient nulle et que disparaît leur avantage par rapport à un complexe hôtelier. Bref, la démocratisation de l’accès aux plages n’admet qu’une seule solution : la solution collectiviste. Et cette solution passe obligatoirement par la guerre au luxe que constituent les plages privées, privilèges qu’une petite minorité s’arroge aux dépens de tous.

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