Notre-Dame-des-Landes : « Maintenant nous accusons »
Devant le silence assourdissant des responsables face à nos arguments contre le « transfert » de l’aéroport de Nantes-Atlantique à Notre Dame des Landes, devant la poursuite implacable d’un projet inutile, coûteux et destructeur, devant les annonces réitérées de reprise imminente des travaux, nous sommes contraints de dénoncer les comportements irresponsables et condamnables qui ont mené à cette impasse
Nous accusons de rétention d’informations capitales :
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la Direction Générale de l’Aviation civile (DGAC) pour n’avoir toujours pas transmis, malgré l’avis de la Commission d’Accès aux Documents Administratifs (CADA) l’étude complète du cabinet JLR conseil sur les gains de temps pour les passagers, étude qui a permis de justifier économiquement le transfert et donc fondé la Déclaration d’Utilité Publique en 2007 ;
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la même DGAC pour n’avoir jamais répondu aux questions techniques du CéDpa posées à la fois par l’intermédiaire de la commission du dialogue et en direct lors des réunions de l’automne 2013 ;
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l’État qui, même après la signature du contrat de concession avec Aéroport du Grand Ouest, n’a jamais transmis le cahier des charges initial qu’il avait proposé aux candidats à la construction d’un nouvel aéroport.
Nous accusons de manipulations et mensonges :
L’HOMME EST UN MIGRANT. Communiqué du MRAP
Le 18 décembre est la journée internationale des migrants. A cette occasion, le MRAP rend d’abord hommage aux milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui chaque année trouvent la mort au cours de cette périlleuse entreprise qu’est dans notre monde la tentative d’aller chercher dans un autre pays refuge ou vie meilleure. Ses militants apportent tout leur soutien et leur aide à ceux qui doivent surmonter les pires épreuves, physiques ou administratives, pour trouver la paix et un avenir dans notre pays.
Les 230 M de migrants dans le monde ne sont que 3% de la population, mais ils usent d’un droit naturel et éternel de l’homme à se déplacer sur la planète. Quelquefois volontaires, ces changements de pays sont le plus souvent dus à la nécessité de fuir des guerres, des oppressions ou une misère devenues insupportables. Les changements climatiques vont encore engendrer de nouvelles migrations.
Les États ne sont pas prêts à enclencher la «révolution climatique», par Maxime COMBES (ATTAC)
L’accord de Paris franchit les « lignes rouges » fixées par la société civile ! Dans des moments difficiles, on attend d’une conférence internationale qu’elle prenne des décisions courageuses et visionnaires. Ce n’est pas le cas à la COP 21, avec un accord très en dessous du changement de cap requis.
A l’État d’urgence climatique, l’accord de Paris oppose un bricolage constitué de la somme des égoïsmes nationaux, aussi bien en matière de financements que d’objectifs de réduction des émissions. Il ne faut pas oublier l’essentiel : l’accord de Paris entérine un réchauffement climatique supérieur à 3°C, sans se doter des dispositifs pour revenir sur une trajectoire inférieure à 1,5°C ou même 2°C.
François Hollande souhaitait qu’on se souvienne de la COP21 comme du moment déclenchant une « révolution climatique »(1). Par bien des points, l’accord de Paris tranche en faveur des options les plus conservatrices et les moins ambitieuses qui étaient présentes dans le texte de négociation.
L’accord de Paris valide une chose positive : les 195 États de la planète sont d’accord pour maintenir un cadre international et multilatéral – bien que très affaibli – de « gouvernance du climat » : pour véritablement changer la donne, il devient urgent que les règles et principes d’organisation de l’économie mondiale et du commerce international soient soumises à l’objectif climatique.
Face au désastre, par Stathis Kouvélakis
Inévitablement, l’image d’une carte de l’hexagone qui « noircit » à mesure de la progression du vote FN fait surgir la question de savoir si, à l’instar de l’Italie ou de l’Allemagne de l’entre-deux guerres, la France ne serait pas à la veille d’un basculement vers une forme d’ « État d’exception », en d’autres termes vers le fascisme. D’autant que dans les pays en question, la mise en place de cet État a débuté par une prise du pouvoir par la voie électorale et que, en matière d’ « état d’exception », le chemin semble avoir déjà été pris, avec l’instauration de l’ « état d’urgence » à la suite des attentats du 13 novembre.
Le fascisme comme révolte dévoyée
Comparaison n’est pourtant pas raison. La France de 2015 n’est ni l’Italie de 1920 ni l’Allemagne de Weimar: l’horizon n’est pas celui d’une guerre mondiale, le régime parlementaire n’est pas sur le point de s’effondrer, l’extrême-droite est pour l’essentiel une machine électorale et non une milice armée, les organisations ouvrières sont tellement faibles que leur destruction n’est aucunement une condition de survie de la domination bourgeoise.
Il manque à la fois la condition d’une crise générale de l’Etat et celle d’une compétition militaire inter-impérialiste qui constituent la base du « procès de fascisation » comme l’analysait Nicos Poulantzas dans son ouvrage classique Fascisme et dictature (1970).
Même si le FN vient au pouvoir par la « voie électorale », ce ne sera pas une « dictature fasciste » qui s’ensuivra mais un considérable durcissement du processus déjà en cours de verrouillage autoritaire de l’Etat et des mécanismes d’exclusion racialisante, qui pourront alors prendre une forme s’approchant d’un état d’apartheid, de séparation institutionnalisé entre groupes qui sont pour l’essentiel des groupes de nationaux, totalement endogènes à la société française, mais qui constituent la cible de mécanismes puissants de discrimination.
Il y a près de 70 ans, le 10 décembre 1948, la Déclaration des Droits de l’homme était signée. Rendez vous, samedi 12 décembre 2015, sur le marché de Mazamet quai de l’Arnette de 10h30 à 11h30.
Qu’avons-nous fait de l’esprit et du respect des droits de l’homme ? Où est la fraternité promise, quand nous fermons nos portes à ceux qui sont en danger ? Où est la garantie de la « sûreté », lorsque la France et l’Europe renvoient vers des pays figurant sur une liste de pays soi-disant « sûrs » des hommes, des femmes des enfants qui, pourtant, y risquent leur vie ? Présupposer que certaines demandes sont frauduleuses, en vertu du pays d’origine du demandeur d’asile, est une négation du droit à chacun de protéger sa vie. Aujourd’hui partout en Europe les ACAT et leur fédération internationale (Fiacat) s’unissent pour demander un traitement digne et humain des migrants.
L’asile est un droit. Le besoin de protection d’une personne n’est pas écrit sur son passeport. Tous les demandeurs d’asile ont droit à un égal examen de leur demande.
La France est-elle encore la patrie des Droits de l’Homme ou n’est-elle plus que le pays de la Déclaration des Droits de l’homme ?
L’ACAT, le MRAP et de nombreuses associations nous disent aujourd’hui 10 décembre (Journée Internationale des Droits de l’Homme) que nous devons continuer à agir pour que les Droits de l’Homme soient appliqués en France.
C’est ce que nous faisons chaque 2ème samedi, au cours du Cercle de Silence, en demandant le respect des droits de tous les hommes par nos contemporains et nos représentants dans les institutions françaises et européennes.
Rendez vous donc sur le marché de Mazamet quai de l’Arnette samedi 12 décembre de 10h30 à 11h30. Nous comptons sur vous.
Pour les citoyens participant au Cercle de Mazamet,
Eric Vergniol
de même dans les autres Cercles de silence
Albi 2ème mardi place du Vigan à 18h 06 75 85 32 63
Castres dernier vendredi place Jean Jaurès à 18h 05 63 77 63 98
Lavaur 1er samedi à 10h 05 63 70 66 37
Nous manifesterons pendant l’état d’urgence. . . Appel des 58
L’interdiction de manifester met en cause la liberté d’expression, d’opinion, et fait le jeu des ennemis de la démocratie et de la liberté.
Suite à la manifestation de solidarité avec les migrantEs de dimanche 22 novembre à Paris, 58 personnes ont été identifiées par la police. Il leur est reproché « la violation de l’arrêté d’interdiction de manifester ». Moins de 48H plus tard, des forces de police ont été mobilisées pour amener à leur domicile des convocations et mener les auditions. Les poursuites sont lancées.
Notre meilleure arme face aux terroristes et aux désordres du monde c’est de nous réunir, nous parler, nous rassembler et manifester nos opinions. Voilà ce que Daesh et d’autres veulent interdire. Voilà ce que nous défendons.
Nous déclarons que nous avons manifesté ou que nous manifesterons pendant l’état d’urgence.
S’opposer à l’état d’urgence, par Laurent Lévy et Marie-Pierre Toubhans (Ensemble !)
Mercredi 24 novembre, Bernard Cazeneuve, s’est engagé à envoyer une circulaire aux préfets « pour que ces perquisitions se fassent, même si on est dans un état d’urgence, dans le respect du droit ».
Cet engagement du ministre de l’intérieur pourrait sembler surprenant : les préfets ont-ils besoin d’une circulaire particulière pour leur rappeler qu’ils doivent respecter la loi ? Doit-on penser qu’ils ont coutume d’outrepasser leurs droits ? Mais au delà de cet aspect comique, le sens de cette annonce est toutefois autre, et s’il vise à rassurer l’opinion publique sur le fait que l’état d’urgence n’est pas le contraire de l’état de droit, il masque une autre réalité : le fait que pour l’essentiel, les perquisitions administratives arbitraires sont désormais parfaitement légales. Les excès auxquels elles ont déjà donné lieu ne sont pas des violations de la loi mais de simples mises en œuvre par les préfets des pouvoirs que leur confère l’état d’urgence. Le problème des perquisitions administratives arbitraires, contrairement à ce que semble dire Bernard Cazeneuve, ce n’est pas leur illégalité.
C’est au contraire leur légalité.
LES « LOUPS » SONT ENTRES DANS PARIS. . . Coup de gueule de Patrick MIGNARD
Je n’aime pas Paris ! … sauf la « Commune de Paris »
Je n’aime pas la vie parisienne !…. sauf celle d’Offenbach !
Je n’aime pas cette ville qui en impose, qui se montre, s’affiche, domine, toise les autres,… et se prend pour « la plus belle ». « On monte à Paris,… on descend en province ».
Je ne suis pas allé à Paris depuis des années,….
Je n’aime pas m’attabler aux bistrots, déambuler dans les rues, flâner dans les magasins, pas plus que les concerts, les expositions,… et encore moins les matchs quelle que soit la forme du ballon.
Je ne suis qu’un « pauvre con de provincial »… certains diront « pauvre con » simplement. Possible, j’assume et ça me convient ! ! !
Bon, Ok me direz vous… et alors !… On n’en a rien à foutre ! ! ! !
C’est vrai, j’ai gardé ça pour moi depuis des années,…je n’ai emmerdé personne avec cette opinion, sauf quelques « copains parisiens »… je ne l’ai pas refoulée dans mon inconscient. Je vis bien avec !
Et pourtant !