ALTERNATIVE . . . Philippe ZARIFIAN
D’entrée de jeu, il convient de dire que la notion d’alternative se distingue radicalement de celle d’alternance.
Il s’agit de sortir du jeu, privilégié par la démocratie représentative, aboutissant à ce que des pouvoirs, proches quant à leur mode d’exercice et quant à leur fond, se succèdent sans provoquer aucun changement majeur et occupent l’essentiel de l’espace dit « politique ». On en a un exemple flagrant avec la situation actuelle.
L’alternative apporte une rupture sur les deux aspects, qui sont d’ailleurs très liés.
Rupture quant au mode d’exercice du pouvoir politique. Afin de retrouver ce qu’il y a d’essentiel dans l’idéal de démocratie, l’alternative vise à privilégier le pouvoir du peuple, par lui-même et pour lui-même.
Échelle du monde, crise de civilisation, peuple et luttes. Philippe ZARIFIAN
Crise de civilisation ?
Nous avons l’impression – mais nous sommes loin de pouvoir entièrement le rationaliser – que nous vivons une crise d’une profondeur considérable. Nous risquons bien davantage de la sous-estimer que de la surestimer. Quelque chose meurt, dans la trajectoire de la civilisation occidentale, elle-même devenue beaucoup trop influente pour ne pas entraîner dans son sillage les autres espaces civilisationnels. Meurt d’abord, mais selon d’incessants soubresauts, à la manière d’un dragon blessé, tout le systémisme économique, toute l’énorme machinerie fonctionnelle que le capitalisme, comme rapport social, a engendré. Ce que Deleuze qualifiait d’axiomatique, régulant des flux sans codes et sans territoires, est aussi un vaste mécanisme fonctionnalisant la vie humaine, lui assignant place, rôle, résultats, finalités, et rejetant tout ce qui n’est pas fonctionnellement utile à l’économique dans une période donnée.
Depuis le 11 septembre, la guerre contre le terrorisme. . . Philippe ZARIFIAN (22 mai 2002)
Un texte écrit en 2002, que Philippe ZARIFIAN nous propose de relire, en regard aux évènements actuels. . .
Le terrorisme global et le régime de guerre.
Formellement, nous sommes entrés dans un régime de guerre. Une nouvelle guerre, de facture inédite (à moins de remonter aux temps des croisades et de l’inquisition qui sont probablement les références les plus pertinentes pour penser la période actuelle), est ouverte de manière on ne peut plus officielle. Elle a été énoncée comme telle par Bush.Lorsque le Président Bush a déclaré, au lendemain du 11 septembre 2001, la guerre au terrorisme, guerre qui serait menée jusqu’au bout, qui prendrait de nombreuses années, il fallait prendre son expression tout à fait au sérieux. Nous commençons d’ailleurs à le mesurer : augmentation du budget militaire américain, forte pression sur les Etats européens pour qu’ils en fassent de même et se placent au sein du dispositif militaire américain, réorganisation de l’OTAN.
Il n’existe pas nécessairement de lien factuel entre le front externe, mondial, et le front interne. Ce dernier ne se limite pas à la chasse aux membres des réseaux terroristes de type Al-Qaïda. C’est plutôt la mise en avant d’une atmosphère globale d’insécurité, saisie, non dans ses causes, mais dans ses effets, qui autorise tout à la fois de composer une idéologie sécuritaire et de mettre en place un dispositif technique répressif qui pratique l’amalgame, du jeune des banlieues, jusqu’aux terroristes « politiques » mondialement organisés, en passant par les attaques armées de bijouteries. La multiplicité des fronts possibles fait partie du paysage, en étant fictivement regroupés en une guerre globale. Dans ce nouveau régime de guerre, l’idéologie joue manifestement un rôle structurant. De même que jouent les passerelles entre les moyens policiers, les moyens de renseignements et les moyens militaires, ainsi que l’usage intense des médias, entre les fronts internes et les fronts externes.
Droits des femmes et choix réels dont elles disposent – L’influence de la religion sur le statut des femmes, par Jacqueline Heinen*
La place occupée par la religion dans le champ politique n’a cessé de s’affirmer ces dernières décennies. Certes, les pratiques religieuses ont régressé dans plus d’un pays (notamment en Europe occidentale), mais elles ont tendu à s’amplifier à l’échelle mondiale, en lien direct avec la victoire du modèle néolibéral.
En effet, si la sortie de la guerre froide a suscité davantage d’attention vis-à-vis de la démocratie, des droits humains et des droits des femmes en particulier, on a assisté dans le même temps à un accroissement des inégalités économiques et sociales, qu’il s’agisse des écarts de revenus ou des taux de pauvreté.
Dans ce cadre, et alors que le recours aux arguments religieux restait une pratique courante chez les acteurs politiques de tous bords, nombre de mouvements religieux – en partie grâce au soutien de réseaux transnationaux de la finance et de diverses diaspora – ont vu leur assise et leur influence consolidées.
Cercle de silence, samedi 13 août 2016 de 10h30 à 11h 30, rue de Verdun à MAZAMET
Réfugiés, en danger de mort dans leur pays, ils n’ont pas d’autres choix que l’exil et espèrent une protection.
Ne laissons pas les mouvements xénophobes européens et leurs idéologies populistes s’emparer de la question de l’immigration.
La qualité de notre accueil est le marqueur de notre démocratie. Nous croyons en l’hospitalité.
Nous croyons en la richesse de tout être humain.
Défendez la dignité des migrants,des demandeurs d’asile et des réfugiés !
Voilà pourquoi, comme chaque deuxième samedi du mois nous serons présent sur le marché de Mazamet de 10h30 à 11h30, en silence.
A la demande de la municipalité de Mazamet, nous déplaçons notre Cercle de Silence, pour ne pas déranger les producteurs du quai de l’Arnette, et nous devrons nous installer rue de Verdun cours Rene Reilles … à suivre …
Et comme depuis 6 ans nous continuerons à dénoncer l’inacceptable, le non-respect des femmes et des hommes qui sont aujourd’hui en France.
Pour les personnes présentes et invitantes au Cercle de Silence
Eric Vergniol
KANAKY : l’USTKE appelle à la grève générale le mercredi 3 août 2016
A la veille de 2018 : le rééquilibrage n’est pas au rendez-vous ! La problématique du rééquilibrage est vraiment en panne ! Le Medef, le Gouvernement, le Congrès, l’État sont dans le viseur de l’exécutif confédéral.
L’objectif affiché de cette mobilisation : sensibiliser au maximum la population sur l’accès des Kanak aux postes à responsabilité, et quels sont les dispositifs à mettre en place pour déjouer ce déséquilibre numéraire, et hautement politique sur le fond.
Les politiques de formation existantes depuis plus de 20 ans ne sont pas au rendez-vous, à l’aube du référendum d’autodétermination, et les chiffres le démontrent.
L’EPREUVE. Tribune libre Patrick MIGNARD
C’est incontestablement à une épreuve que nous sommes, en France, mais pas que, confrontés. Une épreuve redoutable aux multiples facettes – quatre exactement – à l’issue incertaine mais déterminante et fondamentale pour notre avenir.
Ce qu’il est convenu d’appeler le terrorisme nous a incontestablement dans le collimateur. C’est ce nous qui est important ! Tout le monde est visé,… ce qui est le propre du terrorisme : semer la terreur dans l’objectif d’une déstabilisation sociale.
Cette déstabilisation sociale peut répondre à plusieurs logiques qui s’imbriquent et rendent la perception de la situation à la fois complexe et imprévisible.
L’offensive de Daesh.
La France constitue certainement pour ces « fous de Dieu » une victime de choix car elle vise explicitement la laïcité, autrement dit la tolérance, fondement de notre République,. Déstabiliser ce modèle social est, pour Daesh, pousser à l’affrontement interreligieux et de susciter une forme de guerre de religions, voire de guerre civile.
La stratégie du Front National 
Comme toute organisation néo fasciste, le FN compte sur la crise économique, sociale, politique et idéologique pour marginaliser les partis traditionnels et remporter les prochaines élections. En ce sens, la stratégie de Daesh, même s’il ne peut évidemment pas le reconnaître, lui sert parfaitement. C’est en manipulant la peur et la colère, provoquées par le terrorisme, qu’il gagnera des voix (processus politique classique !).
Après les attentats. . . tenter l’analyse ?
Nous avons regroupé ici une dizaine d’articles parus dans divers médias (Politis, Médiapart, Arrêt sur info, . . .) depuis l’attentat de Nice, ceci afin d’affiner la compréhension et d’aider à l’analyse
Après Saint-Etienne-du Rouvray : vivre en sécurité ?, par l’UJFP
Hier, 26 juillet, le prêtre de l’église de Saint-Etienne-du Rouvray a été assassiné pendant la messe du matin. Un des paroissiens de l’église, gravement blessé. L’Union juive Française pour La Paix (UJFP) tient à rendre hommage aux victimes de cet attentat et assure leurs proches et tous les habitants de Saint-Etienne-du-Rouvray de toute sa solidarité.
Le groupe Daesh a déclaré la guerre au monde entier : aux musulmans, aux juifs, aux chrétiens, aux occidentaux, aux kurdes, aux yézidis… L’horreur qu’inspire ce type de mise à mort étudié, dans un lieu de culte devant des fidèles , si elle nous conforte dans la nécessité de combattre activement toutes les formes de haine ne doit pas nous empêcher de réfléchir aux moyens d’endiguer cette violence.
L’Occitan, ça ne sert à rien !
Publié dans Confluences 81 n°114. Mai 2015