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Nov 2

Ne signez pas l’accord sur les retraites complémentaires !

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Féminisme, TRAVAIL

Osez le féminisme !, le Planning familial, la Fondation Copernic, Attac et les Effronté-e-s, etc (1) interpellent les organisations syndicales qui se sont prononcées en faveur de la réforme des retraites complémentaires pour qu’elles ne signent pas cet accord. 

« Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes. »

Lettre ouverte à Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT; Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC; Philippe Louis, président confédéral de la CFTC 

FMINIS15Vos organisations défendent les intérêts des salarié-e-s, femmes et hommes, et se sont toujours déclarées attachées à faire de l’égalité professionnelle une réalité. Or vous vous apprêtez à signer un accord sur les retraites complémentaires Agirc et Arrco qui, s’il était mis en oeuvre, aboutirait à pénaliser encore plus fortement les femmes. 

Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes. 

Comme vous le savez, malgré 8 lois successives, les femmes en France gagnent toujours 27% de moins que les hommes, tout temps de travail confondu. Or qui dit inégalités salariales, dit faibles pensions de retraites : les femmes ont ainsi des pensions inférieures de 40% à celles des hommes. Elles ont encore aujourd’hui des carrières plus courtes que les hommes, elles partent en retraite en moyenne plus tard que les hommes (à 62,6 ans dans le régime de base contre 61,9 ans pour les hommes). 

Toute augmentation de la durée de cotisation exigée pour avoir une pension à taux plein les pénalise donc plus fortement. 

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Oct 18

Grèce, le bras de fer européen. L’économiste James Galbraith raconte les coulisses du plan B grec. Mediapart.

Publié le dimanche, 18 octobre 2015 dans Non classé, Notre Economie et la leur

Capture_decran_2015-10-17_a_19.31.38De février à juillet, l’économiste James Galbraith a été à Athènes pour travailler aux côtés de « son ami » Yanis Varoufakis, alors ministre des finances. Il raconte les débats autour d’un éventuel plan B et la sortie de l’euro. « On s’est exagéré les difficultés. Pour la prochaine fois, on saura comment faire », dit-il. L’économiste en est persuadé : il y aura une prochaine fois en Grèce ou ailleurs.

Deux mots lui viennent spontanément pour résumer la situation actuelle de la Grèce après le nouveau plan d’austérité. Deux mots dont l’économiste américain James Galbraith assume la violence pour expliquer, ce vendredi 16 octobre, à l’institut Veblen, devant ses collègues français l’ampleur du désastre grec : colonisation et liquidation. « C’est ce à quoi nous assistons aujourd’hui. Une perte d’indépendance totale et une liquidation de l’État grec. La Grèce est un pays qui n’est plus indépendant. Le gouvernement a perdu toute marge de manœuvre. Il lui est interdit d’introduire la moindre loi sans l’accord préalable de ses créanciers », dit l’économiste américain.

Alors que le parlement grec vient d’adopter la première salve des réformes imposées dans le cadre du nouveau plan européen de juillet, James Galbraith explique l’envers du décor. « Ces 48 projets de loi prioritaires sont dictés à Bruxelles et traduits ensuite en grec », dit-il. « Ce ne sont pas des réformes pour améliorer les conditions économiques de la Grèce. Ce sont des réformes construites par les lobbies », poursuit-il.

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Oct 16

Le budget 2016 est régressif, et illusoire, par Thomas Coutrot et Pierre Khalfa

Publié le vendredi, 16 octobre 2015 dans Notre Economie et la leur

budgetEn pariant sur le retour de la croissance et des investissements, le gouvernement ignore la perpétuation des causes de la crise : une demande insuffisante, la financiarisation des entreprises, les limites de notre modèle de développement. 

Le projet de loi de finances pour l’année 2016 est à la fois régressif et illusoire. Régressif quand il prévoit 16 milliards d’euros de nouvelles coupes budgétaires, frappant la Sécurité sociale, les collectivités territoriales et l’Etat lui-même. Illusoire quand il est construit sur une prévision imprudente de croissance (1,5 % en 2016).

Il prolonge le budget précédent qui programmait sur trois ans un cadeau de 41 milliards d’euros aux employeurs et un plan d’économies de 50 milliards d’euros. Les économies supplémentaires sur la Sécurité sociale donneront donc lieu à de nouvelles attaques contre l’hôpital public, les remboursements de médicaments et de soins. Et cela alors que, selon la Cour des comptes (rapport de septembre 2014), la fraude des employeurs au paiement des cotisations sociales serait comprise entre 20 et 25 milliards d’euros, plus de deux fois le déficit prévu en 2015.

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Oct 9

Budget 2016 : des engagements à géométrie variable, par Philippe LEGE

Publié le vendredi, 9 octobre 2015 dans Notre Economie et la leur

budgetPour le ministre de l’Économie, Michel Sapin, le budget 2016 est « celui des engagements tenus ». Mais auprès de qui le pouvoir actuel estime-t-il devoir rendre des comptes ? François Hollande n’avait-il pas promis, le 9 septembre 2012, « d’inverser la courbe du chômage d’ici un an » ? 

Depuis lors, elle n’a cessé de s’élever. On compte désormais 5,4 millions d’inscrits à Pôle Emploi (cat. A, B et C). Le niveau du chômage de longue durée est particulièrement préoccupant : 2,4 millions de personnes sont privées d’emploi depuis plus d’un an ; 1,3 million depuis plus de deux ans. Le projet de loi de finances (PLF) 2016 n’est absolument pas conçu pour y remédier[1]. 

En revanche, il alloue d’énormes cadeaux fiscaux aux entreprises alors que rien de tel ne figurait dans le programme du candidat Hollande. Ce dernier avait renié en quelques mois ses engagements électoraux et se présentait dès le 15 septembre 2013 comme « le président des entreprises » garant de la restauration de confortables profits. C’est surtout cet engagement-là qu’il s’évertue à tenir. 

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Sep 27

MIGRATIONS ET CHANGEMENT : Et si les mouvements migratoires actuels étaient un facteur de changement ! Patrick MIGNARD

Publié le dimanche, 27 septembre 2015 dans Non classé, Point de vue

ob_2806ea_migrationL’Histoire est essentiellement faite de mouvements migratoires, déplacements de populations, mélanges de peuples. Leur importance et spécificités ont toujours provoqué des craintes, des interrogations, des rejets, des conflits suivis dans la plupart des cas d’intégration, voire d’assimilation. Tous ces mouvements ont entraîné des changements dont nous sommes toutes et tous les produits.

Nos sociétés « occidentales développées », ne font pas exception. De manière indirecte ressurgissent des questions auxquelles nous n’avons pas de réponse, ou plutôt, auxquelles nous ne voulons pas donner de réponse. La pression du changement nous oblige à nous interroger sur nous-mêmes.

Deux exemples :

Le logement

Depuis des dizaines d’années, le problème du logement est récurrent. Tous les Pouvoirs, quelque soit leur couleur politique, qui se sont succédé à la tête de l’État, ont assuré pouvoir résoudre ce problème. Il n’a jamais été résolu. Il est de notoriété publique que des milliers de sans-logis dorment dans nos rues alors que des milliers de mètres carrés de logement sont inoccupés. La démonstration en a été maintes fois faite par des associations comme le DAL (Droit Au Logement). Jamais les politiciens en situation de décider n’ont pris au sérieux – sinon pour les dénoncer – les actions d’occupation de locaux vides. Jamais ils n’ont utilisé de manière appropriée la loi de réquisition qui existe depuis plus de soixante ans… rejetant dans l’illégalité les squatteurs.

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Sep 22

Grèce : l’analyse de Yanis Varoufakis

Publié le mardi, 22 septembre 2015 dans Non classé

Alexis Tsipras a arraché une  victoire retentissante après la défaite humiliante de Juillet devant la Troïka des créanciers de la Grèce. Défiant les partis d’opposition, les sondeurs d’opinion et les critiques dans ses rangs (y compris de moi-même), il a obtenu une majorité réduite mais réelle.  La question est de savoir s’il peut à la fois rester à son poste et exercer le  pouvoir.

Les plus grands perdants ont été  les petits partis représentant les extrêmes du débat après le référendum. Unité Populaire n’est pas parvenu à exploiter la souffrance ressentie par une majorité des électeurs du « Non » après que Tsipras  eut adopté un accord qui réduit la souveraineté nationale et accroît le niveau déjà terrible  de l’austérité. Potami, un  parti réformiste chéri de la Troïka, a également échoué à rallier le plus petit vote «Oui». Avec Tsipras conquérant d’un nouveau genre, maintenant fermement la barre du programme de la Troïka, les partis pro-Troïka n’avaient rien à offrir. 

Le plus grand gagnant est la Troïka elle-même. Au cours des cinq dernières années, les projets de loi de la  Troïka sont passés par le parlement avec des majorités ultra-minces,  procurant des nuits blanches à leurs auteurs. Maintenant, les projets de loi nécessaires au troisième Mémorandum passent avec de confortables majorités, car Syriza s’y est engagé. Presque tous les députés de l’opposition (à l’exception des communistes du KKE et les nazis de l’Aube dorée) votent pour eux.

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Sep 20

L’agriculture paysanne est une vraie solution à la crise climatique. Appel à l’action de la Via Campesina pour la COP21 à Paris.

Publié le dimanche, 20 septembre 2015 dans Agriculture

Les perturbations climatiques ont, une fois de plus cette année, causé des famines importantes, des migrations et une dégradation des conditions de vies pour des millions de familles des zones rurales, spécialement des femmes et des jeunes. Alors que les petits paysan-ne-s partout dans le monde produisent la nourriture consommée par une grande majorité de la population, les glaciers fondent à une vitesse alarmante, de nombreuses espèces animales et végétales disparaissent chaque jour, les îles et les nations sont petit à petit envahies par les océans, les sols s’érodent, les forêts brûlent et les catastrophes comme les ouragans, les tornades, les tremblements de terre et les tsunamis deviennent presque des faits divers. Pendant ce temps, le système alimentaire mondial imposé aux peuples par les compagnies multinationales est non seulement un échec total mais aussi une des principales causes de la crise climatique induite par l’humain. La dépendance des combustibles fossiles pour produire, transformer et transporter est responsable selon les estimations de 44 à 57% des émissions à effet de serre au niveau mondial1. Au lieu de produire une alimentation nutritive pour les peuples du monde, les entreprises multinationales ont généré de la faim et de l’obésité, de l’accaparement des terres et un exode rural, et une crise climatique qu’ils espèrent résoudre par de fausses solutions vendues aux Nations unies.

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Sep 9

Grèce : pourquoi la capitulation ? Une autre voie est possible. . .par Eric Toussaint

Publié le mercredi, 9 septembre 2015 dans Notre Economie et la leur

Éric Toussaint analyse de manière critique l’attitude de Syriza en ce qui concerne la dette depuis 2010, pour expliquer comment le gouvernement grec en est venu à signer l’accord funeste du 13 juillet 2015. Une des explications fondamentales est la non prise en compte de l’audit de la dette qui aurait pourtant permis, en suspendant son paiement, de ne pas se soumettre aux diktats des créanciers. Éric Toussaint présente un plan B portant sur la dette, les banques, l’austérité, la monnaie et la fiscalité.
Drapeau grecLa question de la dette grecque est absolument centrale. A partir de mai 2010 et du premier mémorandum et du moment où se constitue la Troïka entre le Fonds monétaire international, la Banque centrale européenne et l’Union européenne, cette question reste absolument centrale au cours des années à venir.

La Commission d’audit citoyen de 2011

En décembre 2010, la députée Sofia Sakorafa intervient au Parlement en disant qu’il faudrait créer une Commission d’audit de la dette grecque s’inspirant de l’Equateur qui en avait constitué une en 2007-08. Cette députée fait référence à ma participation à cette expérience et dit qu’on pourrait faire appel à mon aide. Il était clair que ce Parlement qui était dominé par le PASOK et Nouvelle Démocratie n’avait aucun intérêt à faire la clarté sur la dette et cette proposition a donc été rejetée. Avec toute une série de mouvements sociaux et cette députée Sofia Sakorafa on a décidé de créer une initiative d’audit citoyen de la dette. Ça a pris quelques mois pour être lancé.

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Sep 7

Pour une conférence européenne de la résistance sociale et politique, par Olivier Besancenot, Antonis Ntavanellos et Miguel Urban

Publié le lundi, 7 septembre 2015 dans Gauche de combat

Les derniers mois qui se sont écoulés ont été riches en commentaires à propos du bras de fer qui oppose la troïka au peuple grec. Certains économistes se sont donné beaucoup de peine, ne ménageant pas les efforts, s’époumonant parfois, pour propager la bonne parole, l’officielle s’entend, aux quatre coins de l’Europe. Ces avocats des créanciers de l’Union Européenne ont saturé nos écrans télé de données comptables afin de ne pas laisser de doutes possibles quant à l’idée que les plans d’austérité étaient l’unique option envisageable pour remettre l’économie grecque d’aplomb. D’abord avec l’air navré de ceux qui s’en veulent un peu de réclamer des sacrifices supplémentaires aux classes populaires, ils nous ont dit que ces nouveaux tours de vis étaient tragiquement nécessaires. 

Une sorte de mal pour notre bien. Puis, agacés par notre tenace manque de compréhension, voire notre franche hostilité, ils sont allés jusqu’à prétendre que le régime de l’expertise prévalait, dans certains cas, sur celui des consultations démocratiques, et ont péroré, par là même, sur l’immaturité du peuple grec. 

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Août 31

La bataille de Grèce, un épisode d’une guerre mondiale prolongée, par Gustave Massiah.

Publié le lundi, 31 août 2015 dans International

Les débats sur la crise grecque et sur la crise ouverte de l’Union Européenne ont suscité de très nombreux commentaires et de très nombreuses analyses. Ce débat va se prolonger d’autant que l’évolution, en Grèce et en Europe, est loin d’être achevée. Voici dix pistes de réflexions lapidaires sur le débat en cours.

gustave-Massiah1. La bataille de Grèce s’est terminée par une défaite de ceux qui refusaient les plans austéritaires.

Une défaite et une reddition pour Syriza qui avait défendu cette position. Une défaite qui va peser lourd, d’abord pour le peuple grec.

Cette bataille a donné lieu à une démonstration de force du pouvoir financier. Elle lui a permis de montrer sa puissance et sa capacité à humilier tous ceux qui lui résistent. C’est un avertissement pour tous ceux qui pensent pouvoir passer outre aux oukases.

Pour autant, la guerre n’est pas terminée, ni en Grèce, ni ailleurs. Que peut-on déjà apprendre de cette bataille.

La question de la dette est la question cruciale. C’est à partir de là que se différencient les choix possibles. Faut-il ou non suspendre unilatéralement le remboursement de la dette. La question s’est posée deux fois, à des moments décisifs ; il est possible qu’elle se repose à nouveau.

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