29 novembre 2015, PARIS Place de la République
Des dizaines de personnes interpellées. . .
La place de la République sous les gaz
Libération immédiate de toutes les personnes interpellées ce soir, 29 novembre à PARIS
Non à l’état d’urgence,
Organisons la résistance !
S’opposer à l’état d’urgence, par Laurent Lévy et Marie-Pierre Toubhans (Ensemble !)
Mercredi 24 novembre, Bernard Cazeneuve, s’est engagé à envoyer une circulaire aux préfets « pour que ces perquisitions se fassent, même si on est dans un état d’urgence, dans le respect du droit ».
Cet engagement du ministre de l’intérieur pourrait sembler surprenant : les préfets ont-ils besoin d’une circulaire particulière pour leur rappeler qu’ils doivent respecter la loi ? Doit-on penser qu’ils ont coutume d’outrepasser leurs droits ? Mais au delà de cet aspect comique, le sens de cette annonce est toutefois autre, et s’il vise à rassurer l’opinion publique sur le fait que l’état d’urgence n’est pas le contraire de l’état de droit, il masque une autre réalité : le fait que pour l’essentiel, les perquisitions administratives arbitraires sont désormais parfaitement légales. Les excès auxquels elles ont déjà donné lieu ne sont pas des violations de la loi mais de simples mises en œuvre par les préfets des pouvoirs que leur confère l’état d’urgence. Le problème des perquisitions administratives arbitraires, contrairement à ce que semble dire Bernard Cazeneuve, ce n’est pas leur illégalité.
C’est au contraire leur légalité.
Et le risque d’attentat contre une centrale nucléaire? Par Alain_Dubois (Médiapart) tribune libre .
http://blogs.mediapart.fr/blog/alaindubois/201115/et-le-risque-dattentat-contre-une-centrale-nucleaire
Les attentats abjects du 13 novembre sont d’une nature différente de ceux de janvier à Paris ou même de ceux du 11 septembre à New York. Dans les deux derniers cas (et dans bien d’autres dans le monde), le message porté par ces attentats était surtout de nature symbolique: frapper les symboles de l’État américain à New York, ceux de la liberté d’expression et de conscience (et singulièrement mais pas exclusivement du judaïsme) à Paris. Dans aucun de ces cas, malgré tout ce qui a été dit et écrit, le but n’était de « faire le plus de victimes possible », car si cela avait été le cas d’autres cibles auraient été choisies, par exemple des stades sportifs ou d’autres rassemblements populaires, ou des cibles industrielles de type Sévéso (et le 11 septembre nul n’aurait pu s’y opposer car nul n’avait semble-t-il prévu les détournements d’avions). Mais vendredi dernier il y a eu un « changement de paradigme ». Les cibles choisies, avant tout le Stade de France et le Bataclan, avaient certes une charge symbolique: attaquer la jeunesse, les loisirs, et plus généralement un « mode de vie », dans une société qui reste encore perçue dans le monde entier comme porteuse historique de l’universalisme des Lumières et des Droits de l’Homme, même si depuis belle lurette ces idéaux sont en fait souvent battus en brêche dans notre pays.. Mais au-delà ce cet aspect symbolique, ces attentats avaient bien pour but de « faire le plus de victimes possible ». Et il est légitime de suspecter que les « prochains » attentats risquent bien d’avoir le même objectif.
Pas de justice ? Pas de paix ! Déclaration d’Alternatives et Autogestion.
Les massacres commis vendredi 13 novembre 2015 à Paris nous saisissent d’horreur. Nous adressons nos pensées solidaires et fraternelles aux victimes, à leurs familles et à leurs proches,
Nous condamnons toute forme de violence. Aucune cause ne saurait justifier la suppression de la vie d’un être humain. Ces assassinats sont des plus lâches.
Nous n’oublions pas les victimes des attentats de Beyrouth jeudi matin. Nous n’oublions pas les victimes à Ankara, à Suruq et au musée du Bardo. Nous n’oublions pas les victimes quotidiennes en Syrie et au Niger et partout ailleurs.
Après la compassion, le recueillement et le deuil, il nous faudra nous interroger sur les causes. Contrairement à ce que les donneurs de leçon d’hier et d’aujourd’hui nous assènent, s’interroger n’est pas excuser !
Oui il faut s’interroger sur le fait que des jeunes gens éduqués dans les valeurs de paix et de respect prennent les armes pour aller assassiner en Syrie, en France ou au Liban. Oui il faut s’interroger sur le fait que l’enfermement dans la religion devienne un refuge pour les blessés de la vie et une réponse aux questions de la jeunesse.
Nous avons tant de réponses alternatives à discuter ensemble. Nous avons tant de refuges à leur proposer. Pourquoi la réponse politique a-t-elle failli à accueillir leurs révoltes ?
Pour un droit de travail protecteur des salariés : non au rapport Combrexelle !
La construction du Code du travail en France est issue d’un siècle entier de grèves et de négociations. Les lois et les conventions internationales concernant les durées légales, le Smic, les conditions de travail, les institutions représentatives du personnel, la santé, l’hygiène, la sécurité, et les droits attachés aux licenciements sont le fruit des combats passés. Il en est de même de la construction du statut de la fonction publique.
À peine les lois Macron et Rebsamen votées, le gouvernement compte engager, en suivant les préconisations du rapport Combrexelle, une réforme qui peut changer la nature du Code du travail et transformer la fonction de la négociation collective.
La volonté affichée de simplification dissimule un projet de déréglementation qui vise à affaiblir les droits des salarié-e-s en élargissant les possibilités pour la négociation d’entreprises de déroger au Code du travail en défaveur des salarié-e-s. Ne nous y trompons pas. L’ensemble des salarié-e-s est visé.
Ne signez pas l’accord sur les retraites complémentaires !
Osez le féminisme !, le Planning familial, la Fondation Copernic, Attac et les Effronté-e-s, etc (1) interpellent les organisations syndicales qui se sont prononcées en faveur de la réforme des retraites complémentaires pour qu’elles ne signent pas cet accord.
« Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes. »
Lettre ouverte à Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT; Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC; Philippe Louis, président confédéral de la CFTC
Vos organisations défendent les intérêts des salarié-e-s, femmes et hommes, et se sont toujours déclarées attachées à faire de l’égalité professionnelle une réalité. Or vous vous apprêtez à signer un accord sur les retraites complémentaires Agirc et Arrco qui, s’il était mis en oeuvre, aboutirait à pénaliser encore plus fortement les femmes.
Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes.
Comme vous le savez, malgré 8 lois successives, les femmes en France gagnent toujours 27% de moins que les hommes, tout temps de travail confondu. Or qui dit inégalités salariales, dit faibles pensions de retraites : les femmes ont ainsi des pensions inférieures de 40% à celles des hommes. Elles ont encore aujourd’hui des carrières plus courtes que les hommes, elles partent en retraite en moyenne plus tard que les hommes (à 62,6 ans dans le régime de base contre 61,9 ans pour les hommes).
Toute augmentation de la durée de cotisation exigée pour avoir une pension à taux plein les pénalise donc plus fortement.
« Israël a choisi l’occupation et non la paix », » Le dernier jour de l’occupation sera le premier jour de paix ». Marwan BARGHOUTI
L’escalade de violence actuelle n’a pas commencé lorsque deux colons israéliens ont été tués le 3 octobre. Cette escalade a commencé il y a bien longtemps et a continué durant des années. Chaque jour, des Palestiniens sont tués, blessés et arrêtés. Chaque jour, la colonisation avance, le siège de notre peuple à Gaza se prolonge, l’oppression persiste.
Alors que beaucoup veulent que nous nous sentions écrasés par les conséquences potentielles d’une nouvelle spirale de violence, je demande – comme je le plaidais en 2002 – de nous occuper des causes fondamentales de cette situation: la négation de la liberté des Palestiniens.
Quelques-uns ont suggéré que la raison pour laquelle un accord de paix n’avait pu être atteint résidait dans le manque de volonté du président Yasser Arafat [mort en novembre 2004] ou l’incapacité du président Mahmoud Abbas [élu en janvier 2005]. Or, les deux étaient prêts et capables de signer un accord de paix.
Le problème réel est qu’Israël a choisi l’occupation et non la paix, a utilisé les négociations comme un écran de fumée pour camoufler l’avance de son projet colonial.
Climat : Le projet d’accord doit-être rejeté ! Non aux crimes climatiques !, par Maxime Combes
Un nouveau texte, pouvant préfigurer ce que pourrait être l’accord de Paris lors de la COP21, a été rendu public par l’ONU. Il est inacceptable. En endossant ce texte, les négociateurs des Etats accepteraient que le chaos climatique devienne l’horizon indépassable de l’humanité. Nous devons le rejeter. Un éventuel sursaut politique et citoyen est à ce prix. Version provisoire au 7 octobre 2015.
Les deux présidents et facilitateurs de la négociation, Ahmed Djoghlaf et Dan Reifsnyder, ont rendu public un nouveau texte lundi 5 octobre, à moins de quinze jours de la dernière session de négociations intermédiaires à Bonn (19 oct – 24 oct). A la grande satisfaction de nombreux commentateurs et journalistes, ce texte ne fait qu’une vingtaines de pages, contre plus de quatrevingt pour les textes qui l’ont précédé. Pour certains, c’est une « avancée » sur un texte « plus court, plus lisible (…) plus facile à manier » qui « permettra de faire avancer les négociations ».