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Juin 1

Services Publics : un Patrimoine à défendre et à transformer. Contribution d’Alternatives et Autogestion

Publié le lundi, 1 juin 2015 dans Notre Projet, Services Publics

Une  journée de mobilisation pour les Services Publics à Guéret le 13  juin et une contribution d’Alternatives et Autogestion ci-dessous :

arton929-91938-biencommun-spLes services publics, qui tiennent une place spécifique en France, sont restés pendant très longtemps une sphère distincte du marché, fonctionnant selon des règles d’utilité publique. La nécessité pour le capitalisme d’étendre le domaine du marché entraîne un changement radical dans cette conception, des services publics vers « les services au public ».

La bataille menée par les forces du capital contre les services publics prend des formes diverses :
– imposer les règles de gestion comptable et des calculs de rentabilité à court terme
– opposer l’ »équité » à l’égalité et à la solidarité,
– combiner privatisations et marchandisation à outrance avec une once de capitalisme compassionnel en faveur des plus pauvres,
– asphyxier les services publics en comprimant les budgets et en supprimant des emplois, puis tirer argument de la dégradation du service rendu pour dégrader encore plus, et amplifier le processus de privatisation.Après les années de diète du quinquennat Hollande, le programme de la Droite pour 2017 annonce une offensive frontale. Car nous vivons ce que les institutions financières et les ultra-libéraux caractérisent comme une « fenêtre d’opportunité », un moment historique pour imposer politiquement aux peuples des mesures radicalement antisociales. Les services publics, le système de protection sociale sont directement menacés par cette offensive.

Celle ci est menée au niveau mondial : les directives européennes, les politiques de démantèlement menées en France vont dans le même sens.

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Mai 25

A. Tsipras au Comité central de SYRIZA: Passer le cap des négociations sans décevoir le peuple

Publié le lundi, 25 mai 2015 dans Gauche de combat

Un jour après le Sommet de Riga, le Premier ministre et Président de SYRIZA, Alexis Tsipras, a prononcé à l’ouverture du Comité central du parti un discours à l’adresse de plusieurs destinataires à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

tsipras_syrizaAu peuple grec et aux membres de SYRIZA

La ligne de notre conduite est fixée par notre devoir de ne pas décevoir le peuple, a déclaré A. Tsipras : « ne pas oublier que le peuple pour la première fois a donné sa confiance à la gauche et nous ne devons pas le décevoir. »

Confiant pour l’issue des négociations mettant « fin à une période douloureuse », il a reformulé les quatre conditions de base pour un bon compromis: faibles excédents primaires, pas de nouvelles coupes dans les salaires et les pensions, restructuration de la dette et un sérieux paquet d’investissement.

Il a aussi consacré une grande partie de son discours à l’analyse de l’œuvre du gouvernement qui a déjà eu des résultats bénéfiques pour le peuple malgré la courte période de son exercice et le contexte difficile des négociations : l’acceptation par les créanciers des excédents primaires inférieurs signifie concrètement la fin de la période mémorandaire avec une réduction significative (de 10 milliards) des mesures de recouvrement à la charge des citoyens. 

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Mai 19

Construire le soutien à la Grèce

Publié le mardi, 19 mai 2015 dans International, Non classé

Il faut lire cet appel du gouvernement grec.
C’est la première fois que la solidarité des peuples d’Europe est explicitement demandée.
Il faudrait réfléchir et inventer partout des formes d’action pour soutenir le peuple grec dans sa lutte contre les politiques d’austérité, car leur combat est le notre.

Moment de vérité pour l’Europe

Drapeau grecChers amis,

Après presque quatre mois de négociations intensives, nous avons atteint un moment de vérité pour notre projet européen commun. Le gouvernement dirigé par SYRIZA fait de son mieux pour parvenir à un accord honorable avec ses partenaires européens et internationaux respectant à la fois les obligations de la Grèce en tant qu’État membre-européen, mais aussi le mandat électoral du peuple grec.
Le gouvernement dirigé par Syriza a déjà entamé une série de réformes qui s’en prennent à la
corruption et à l’évasion fiscale généralisée. Les dépenses sont freinées et les recettes fiscales
collectées dépassent les attentes, permettant d’atteindre un excédent budgétaire primaire de
2,16 milliards (janvier-avril 2015), bien supérieur à l’estimation initiale d’un déficit de 287
millions. Parallèlement, la Grèce a honoré toutes les obligations de sa dette avec ses
ressources propres – cas unique parmi les Nations européennes – puisque tout versement de
fonds a été coupé depuis août 2014.

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Mai 16

Grèce : pourquoi Yanis VAROUFAKIS est-il insupportable aux Européens ?, par Romaric GODIN (la Tribune)

Publié le samedi, 16 mai 2015 dans International

La volonté de l’Eurogroupe de se débarrasser du ministre grec des Finances ne repose pas sur un « style », mais bien plutôt sur des divergences plus profondes. 

yanis-varoufakis-9Il semble que l’exercice soit devenu le passage obligé de tout journaliste travaillant sur les questions européennes. Depuis quelques semaines, les colonnes des journaux s’emplissent d’articles à charge contre le ministre hellénique des Finances, Yanis Varoufakis. Le dernier en date est celui publié par le journal français de référence, Le Monde, qui titre, avec appel de une, sur « l’exaspérant Monsieur Varoufakis. »

L’agacement européen

Le schéma de ces articles est souvent le même : l’homme est jugé évidemment compétent (il est difficile de lui contester cette qualité, sauf à contester celle des habituels « clients » des journaux économiques), mais insupportable et absolument nul en négociations.

De nombreuses citations issues de Bruxelles suivent pour montrer combien, en effet, cet économiste grec est « agaçant » aux yeux des fonctionnaires et officiels européens, avec ses chemises bariolées, son ton docte et son « fort ego ».

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Mai 10

Grèce : l’heure de la rupture, par Stathis Kouvelakis

Publié le dimanche, 10 mai 2015 dans Gauche de combat

Nous publions ici un article de Stathis Kouvelakis, paru le 5 mai sur le site de la revue américaine « Jacobin », dans lequel il met en lumière les difficultés nées de l’accord du 20 février et la nécessité de trouver les voies de la mobilisation.

unknownLa peur du Grexit ne doit plus nous paralyser. La décision du gouvernement de Syriza de transférer la totalité des réserves disponibles du secteur public à la Banque de Grèce marque un tournant politique. Ce mouvement à haut risque démontre le plus clairement possible la nature de la situation telle qu’elle a évolué en deux mois et demi, depuis l’accord du 20 février.  L’argument qui avait été avancé en faveur de cet accord était qu’il permettait « de gagner du temps », malgré son prix élevé, en vue de préparer le terrain pour les négociations clés de l’été. On nous affirmait que, pour une période de quatre mois, la Banque Centrale Européenne allait mettre un terme à la torture qu’elle imposait à l’économie grecque depuis le 5 février, quand elle avait décidé de mettre fin au principal mécanisme d’approvisionnement en liquidités des banques grecques.  Comme on le reconnaît généralement aujourd’hui, le gouvernement grec avait été contraint de signer cet accord inéquitable sous la pression d’un retrait accéléré des dépôts des banques et la menace de leur effondrement.  Et maintenant, avec l’épuisement des fonds publics, désormais insuffisants pour assurer à la fois le service de la dette et les obligations incompressibles de l’Etat, il est évident que le seul temps gagné a été à l’avantage des institutions européennes et que la partie grecque est exposée à l’intensification du chantage tant ses positions se détériorent.  Le climat belliqueux, sans précédent, de la réunion de l’Eurogroupe de Riga, au cours de laquelle le Ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, a été cloué au pilori par ses homologues ( y compris ceux de pays pesant d’un aussi faible poids que la Slovaquie et la Slovénie) montre suffisamment clairement de combien d’humiliations le gouvernement grec a eu à souffrir au cours des deux derniers mois. 

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Mai 9

Un plan d’action pour le redressement de la Grèce, par Yanis Varoufakis

Publié le samedi, 9 mai 2015 dans International

ATHENES – Plusieurs mois de négociations entre notre gouvernement et le Fonds monétaire international, l’Union européenne et la Banque centrale européenne n’ont produit que peu de progrès. Une des raisons est que l’ensemble des parties se concentrent trop sur les conditions de la prochaine injection de liquidité et pas assez sur une stratégie visant un redressement et un développement durable de la Grèce.

Si nous voulons sortir de l’impasse actuelle, nous devons envisager une économie grecque en bonne santé. Un redressement durable nécessite des réformes synergiques pour libérer le potentiel considérable du pays en supprimant les goulets d’étranglement dans plusieurs domaines : l’investissement productif, la fourniture de crédit, l’innovation, la concurrence, la sécurité sociale, l’administration publique, le système judiciaire, le marché du travail, la production culturelle et, enfin et surtout, la gouvernance démocratique. 

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Mai 6

Communiqué du Secrétariat politique de SYRIZA : « Non aux chantages – Le mandant du peuple grec est une valeur non négociable »

Publié le mercredi, 6 mai 2015 dans International

syrizaLe Secrétariat politique de SYRIZA s’est réuni aujourd’hui et les participants ont, à l’unanimité, souligné que «les lignes rouges du gouvernement sont aussi les lignes rouges du peuple grec. Elles sont indispensables pour sortir de la crise en termes de justice sociale et de développement».

Dans la réunion le Secrétariat politique de SYRIZA est parvenu unanimement aux conclusions suivantes:

1. Le gouvernement, fidèle au mandat populaire du 25 janvier d’abolir la politique mémorandaire et austéritaire, défend les intérêts du pays, la souveraineté populaire et la démocratie.

Il défend le droit inaliénable du peuple grec de décider de son propre destin.

2. Depuis l’accord du 20 février, les prêteurs, soutenus par certains médias nationaux et internationaux ont essayé de désintégrer le difficile compromis obtenu et de faire chanter le nouveau gouvernement afin de mettre en œuvre ceux pour lesquels le gouvernement Samaras a été rejeté par les électeurs.

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Mai 5

La Grèce, une chance pour l’Europe – Appel à signer

Publié le mardi, 5 mai 2015 dans Notre Economie et la leur

 dettesnon-300x241Le 25 janvier 2015, le peuple grec a pris son destin en main. Il a décidé d’en finir avec les politiques d’austérité qui l’ont humilié et plongé dans la misère. Dans les pays victimes de la Troïka et dans bien d’autres pays européens, la victoire de Syriza a été perçue comme un espoir d’en finir avec ces politiques profitables aux puissances financières, désastreuses pour le monde du travail et la société dans son ensemble.Mais les institutions et les dirigeants européens refusent que le nouveau gouvernement applique ses engagements électoraux, comme le rétablissement du salaire minimum et des conventions collectives. Ils menacent d’interrompre le refinancement de la dette grecque, ce qui impliquerait le défaut de la Grèce et sa possible expulsion de l’euro. La Banque centrale européenne, outrepassant son mandat, a déjà coupé sa principale ligne de financement aux banques grecques. À l’évidence, il s’agit de faire un exemple pour montrer qu’il n’y a pas d’alternative possible.Les grands médias ont relayé un discours de discorde entre peuples européens : les Grecs irresponsables voudraient continuer leurs excès et les faire payer aux contribuables des autres pays.  (suite…)
Mai 4

L’audit de la dette grecque, une idée qui a fini par percer, par Amélie Poinssot (Médiapart)

Publié le lundi, 4 mai 2015 dans Notre Economie et la leur

L’idée a mis du temps à faire son chemin au sein de Syriza. Elle a finalement été portée par la présidente du parlement, Zoi Konstantopoulou : pour négocier une restructuration de la dette grecque avec les créanciers, il faut d’abord déterminer dans quelles proportions elle est légale, légitime, et soutenable. Début avril, une « commission pour la vérité sur la dette grecque » a été mise sur pied ; elle commence ses travaux en ce début mai.

Athènes, de notre envoyée spéciale.- Quand il rencontre pour la première fois les responsables économiques de Syriza, en 2010, pour leur parler audit de la dette, l’accueil est plutôt froid. Yorgos Mitralias, militant depuis toujours, membre grec du CADTM (« Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde ») se trouve alors à Berlin, pour la préparation du forum social européen. Cet ancien journaliste économique en est convaincu : la totalité de la dette grecque n’est pas légitime, et elle est insoutenable à long terme. Yannis Dragasakis – aujourd’hui n° 2 du gouvernement – et Gabriel Sakellaridis – porte-parole de l’exécutif – l’écoutent poliment. Sa proposition ne sera pas retenue par le parti, qui siège alors à Athènes sur les bancs de l’opposition. 

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Mai 2

Grèce : « Il est urgent de se préparer à une rupture envers les créanciers internationaux et nationaux… »

Publié le samedi, 2 mai 2015 dans Gauche de combat

Editorial du 29 avril 2015 du quinzomadaire La gauche ouvrière, organe de DEA, composante de Syriza.

L’attitude des créanciers – qui mettent à profit la « tradition » de la désastreuse coalition gouvernementale de Samaras-Venizelos (juin 2012-janvier 2015) et des erreurs grossières qui entachent l’accord du 20 février accepté par le gouvernement dirigé par Syriza – conduit le pays vers un piège mortel. Celui d’une « obligation de payer complètement et à temps » les intérêts découlant de la dette publique, mais aussi celle conduisant l’Etat à faire face à ses devoirs envers la société (salaires, retraites, etc.) en mobilisant strictement ses ressources « internes », alors que nous faisons face à des restrictions strictes de la part du système bancaire pour ce qui a trait aux emprunts intérieurs.

Or, ce système bancaire a été « recapitalisé » grâce à des milliards d’euros par l’Etat, qui les a donc pris en charge par la dette publique et, par conséquent, a participé de manière fort importante à mettre en place la machine qui menace de nous garrotter aujourd’hui.
La récente loi adoptée par le Parlement [1] visant à rassembler les dernières ressources financières de l’ensemble du secteur public (municipalités, régions, hôpitaux…) et à les faire passer sous contrôle de la Banque nationale de Grèce – qui est toujours administrée, depuis juin 2014, par Yannis Stournaras, ancien ministre des Finances du gouvernement Samaras – prouve que le temps approche où le piège va se refermer [2].

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