Cercle de Silence, VENDREDI 29 MAI, Place Jean Jaurès à Castres, de 18 h à 19 h
La situation des migrants est catastrophique en Méditerranée.
La réponse des autorités qu’elles soient européennes ou nationales n’est absolument pas à la hauteur des enjeux et des problématiques que les phénomènes migratoires posent malgré la régularisation de quelques migrants à Calais.
tout espoir de faire bouger les choses n’est pas perdu.Nous ne pouvons rester muets devant cette carence des pouvoirs publics : c’est pourquoi nous vous invitons à rejoindre le Cercle de Silence du VENDREDI 29 MAI, place Jean Jaurès à Castres, de 18 h à 19 h Ce sera un CRI SILENCIEUX destiné aussi bien à nos élus qu’à nos concitoyens.
Ce Cercle sera particulièrement dédié aux migrants disparus en merVenez nous rejoindre pour 10 minutes ou pour une heure…
MINEURS ISOLES ÉTRANGERS : LES APPARENCES POUR PREUVE.
À un adolescent malien seul en France, porteur d’un acte de naissance et d’une carte d’identité établissant sa minorité, la cour d’appel de Paris rétorque que « son allure et son attitude ne corroborent pas sa minorité » (décision ci-jointe). Une affirmation lourde de conséquence puisque la cour laisse ce jeune à la rue en refusant sa prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Pour rendre cette invraisemblable décision, la cour n’a pas seulement renié toute humanité, elle a dû, aussi, tordre le droit. C’est l’article 47 du Code civil qui a fait les frais de l’opération.
L’article prévoit que tout acte d’état civil étranger fait foi sauf si d’autres éléments établissent qu’il est irrégulier ou falsifié. En l’espèce, aucune preuve ni aucun indice d’irrégularité ou de falsification des actes d’état civil du mineur n’étaient joints au dossier : au contraire, le service chargé de traquer la fraude documentaire les avait jugés authentiques ! Peu importe : le récit qu’il a fait de sa vie leur ayant semblé peu cohérent, les magistrats ont imaginé de soumettre cet enfant à une expertise osseuse.
Non contents de lui infliger cette épreuve injustifiée, ils ont prévu qu’il devrait être assisté de son avocat ou « d’un professionnel » d’une association d’aide aux mineurs. Peu importe, encore, que l’ADJIE (Accompagnement et défense des jeunes étrangers isolés qui est en fait un collectif d’associations) ait toujours refusé de cautionner ces examens osseux dont la fiabilité est déniée par les plus hautes autorités médicales. L’enfant s’étant rendu chez le médecin muni d’un courrier de l’ADJIE disant ne pouvoir être présente, les examens n’ont pas été réalisés. Les juges en ont pris prétexte pour le rendre responsable du « défaut d’exécution » de l’expertise.
Cercle de Silence : samedi 9 mai à 10h30 sur le marché de Mazamet, quai de l’Arnette
24 avril 2015 | Morts en Méditerranée : le déshonneur du Conseil européen
En ce mauvais jour du 23 avril 2015, le Conseil européen qui devait enfin « agir » sur une situation « dramatique » en Méditerranée, s’est contenté de tenter de mettre l’Union européenne et ses États membres à l’abri des migrants en renforçant la protection de ses frontières.
À ces milliers d’êtres humains, femmes, hommes et enfants qui risquent la mort, et souvent la trouvent, en tentant de rejoindre des lieux pour se reconstruire et vivre, les chefs de gouvernement européens, réunis à grand bruit, n’ont eu qu’un seul message à leur envoyer : « Sécurité ! ». Ils n’ont pas cherché à sortir d’une concurrence entre les États membres, essayant chacun de prendre le moins possible des migrants après avoir rejeté tous les autres. Quant au mot « accueil », il ne fait pas partie du vocabulaire des chefs de gouvernement.
Michel COSTADAU : « opinions 6 » Justice (tribune libre)
Il faut s’unir pour abolir injustice et pauvreté » chante Graeme Allwrigt dans « Le jour de clarté ».
La pauvreté est un état dans lequel l’homme mais aussi la nature jouent un rôle. L’injustice, au contraire, n’existe pas dans la nature et c’est une notion dont l’homme est le seul et unique acteur car c’est lui qui l’a inventée (dans le sens de découvrir). Nous allons donc parler de l’injustice c’est-à-dire plutôt de la justice. Pour être tout à fait clair, le récent procès du cafetier de Lavaur a fortement contribué à me faire aborder ce sujet. Nous y reviendrons donc. Dans ce texte on découvrira que l’injustice est devenue le fondement de nos démocraties, que la Justice est une institution qui ne fonctionne plus du tout correctement, et qu’il convient de considérer, voire d’adopter, de nouveaux comportements consistant à ignorer les lois, à se regrouper pour résister, tout en se débrouillant pour échapper à la Justice (ce qui est, déjà, une pratique assez répandue chez les dominants). Accessoirement on constatera que l’humanité ne fait aucun effort pour créer un monde plus juste.
Alors au travail. On va d’abord déminer un peu le terrain en éliminant quelques faux amis.
Changer la vie : RTT et égalité des sexes
Les 11 et 12 avril dernier s’est tenu, à Paris et à l’initiative d’Ensemble !, un séminaire sur la réduction du Temps de Travail (RTT). Les actes de ces deux journées seront publiés en juin prochain. Mais d’ores et déjà nous vous invitons à lire la contribution de notre camarade Aline. Nous partageons, depuis des années, avec Aline de nombreux combats. Celui-ci en est un, toujours partagé.
Sur le blog « Pour l’Alternative et l’Autogestion 44« : http://www.alternatifs44.com/
Les 11 et 12 avril dernier s’est tenu, à Paris et à l’initiative d’Ensemble !, un séminaire sur la réduction du Temps de Travail. Les actes de ces deux journées seront publiés en juin prochain. Mais d’ores et déjà nous vous invitons à lire la contribution de notre camarade Aline Chitelman.
» Mon entrée est celle d’une autre société dans une perspective sexuée
La réduction du temps de travail induit-elle à elle seule la réduction des inégalités femmes/hommes dans la société actuelle? Ou ne constitue- t’elle qu’un levier parmi d’autres ? Et dans ce cas, quelles pistes de solutions devons-nous envisager?
Retour sur la partie historique : les acquis successifs, la journée de 8h, la semaine de 40h puis de 35h, les congés payés, la retraite à 60 ans, aucun de ces acquis n’a remis en cause la division sexuée du travail, ni la prise en charge des enfants, des personnes handicapées et des personnes âgées par les femmes. Ils n’ont pas remis en cause les rôles sociaux. L’essentiel des tâches ménagères, l’essentiel du souci d’organisation de la vie familiale et du lien intergénérationnel repose sur elles.
Pourquoi en irait-il autrement avec une nouvelle phase de réduction du temps de travail ?
« Où finit la politique de l’absurde commence peut être l’homicide de masse » – Noyée, par Marie Cosnay
C’est vrai je suis allée avec Caroline dans les camps de rétention non loin d’Athènes c’est vrai j’ai marché dans la ville et c’est vrai j’ai vécu ailleurs jusqu’au bout telle expérience ou écrit au bureau telle petite montagne de texte, je suis souvent restée au soleil dans un temps qui était celui de tout le monde et n’avait plus de contours, je suis restée devant la mer qui mangeait les hommes et les femmes qui se confiaient à elle ou bien, comme Caroline le dira à demi-mots, découragée, la mer qui les recevait pour qu’ils ne voient pas ne sachent jamais quelle honte allait leur infliger le continent d’Europe, après ou pendant qu’il s’inflige, le continent, à lui-même la pire des hontes, après ou pendant qu’il a érigé l’absurde en raison.
C’est vrai et les villes et les côtes et les livres ou tout ce que l’on a touché, entrepris : il arrive un moment où tu n’as ni touché ni entrepris, en tout cas c’est comme si tu n’avais jamais touché ni entrepris. Chaque fois prendre en mains le réel, il en surgit quelque chose, parfois quelque chose de furtif et tu te demandes invariablement : qu’est ce qui est venu, là ? Qu’est ce qui est venu ? Tu ne saurais pas dire ; pourtant quelque chose est venu et a fui tout de suite, il reste la mer qui noie, il reste l’épuisement partagé entre nous deux, toi de ce côté des grilles et moi de l’autre, derrière les mêmes grilles, il reste des feuillets-mémoire, les noms y sont effacés, il reste une petite quantité d’énergie, tu as hésité à te battre ou à ne pas te battre c’est à dire à parler ou à ne pas parler, au dernier moment tu as dépensé la petite quantité d’énergie pensant aux enfants et aux enfants des enfants et, en comparaison, à tout ce que tu as cru, toi, enfant, avant.
Morts en Méditerranée : le déshonneur du Conseil européen
En ce mauvais jour du 23 avril 2015, le Conseil européen qui devait enfin « agir » sur une situation « dramatique » en Méditerranée, s’est contenté de tenter de mettre l’Union européenne et ses États membres à l’abri des migrants en renforçant la protection de ses frontières.
A ces milliers d’êtres humains, femmes, hommes et enfants qui risquent la mort, et souvent la trouvent, en tentant de rejoindre des lieux pour se reconstruire et vivre, les chefs de gouvernement européens, réunis à grand bruit, n’ont eu qu’un seul message à leur envoyer : « Sécurité ! ». Ils n’ont pas cherché à sortir d’une concurrence entre les Etats membres, essayant chacun de prendre le moins possible des migrants après avoir rejeté tous les autres. Quant au mot « accueil », il ne fait pas partie du vocabulaire des chefs de gouvernement.
Projet de loi relatif au droit des étrangers en France -Analyse collective ADDE – ANAFE – FASTI – GISTI – La Cimade – LDH – collectif MOM – SAF – Syndicat de la magistrature
INTRODUCTION
Annoncé dès le début du quinquennat, le projet de loi relatif au droit des étrangers en France présenté le 23 juillet 2014 au Conseil des ministres a été inscrit tardivement à l’agenda parlementaire et devrait être discuté à l’Assemblée nationale en mai 2015. Contrairement à la réforme de l’asile, adoptée en décembre 2014 par l’Assemblée nationale, ce projet n’est pas dicté par l’obligation de transposer des directives européennes. S’il n’y avait aucune urgence à légiférer, une fois de plus, en matière de droit des étrangers, on aurait pu s’attendre à ce que ce projet de loi traduise au moins la volonté du gouvernement de prendre en compte les orientations suggérées par le rapport Fekl[1] de 2013 pour « sécuriser les parcours » des personnes étrangères en France. Ce n’est pas le cas. Des trois priorités mises en avant dans ce rapport – renforcer le droit à séjourner des personnes migrantes ayant vocation à vivre en France, améliorer les conditions d’accueil en préfecture, rétablir des modalités équitables de contrôle par le juge de la procédure de rétention administrative – le projet de réforme n’en retient aucune.
Si le rapport Fekl, en recommandant la mise en place d’un titre de séjour pluriannuel, restait bien en deçà des préconisations de nos organisations visant à rétablir la généralisation de la délivrance de la carte de résident de dix ans[2] (seul dispositif susceptible de garantir aux personnes durablement établies en France le droit à y demeurer sans crainte de l’avenir), il indiquait cependant des pistes pour faire reculer la précarisation qui caractérise le statut des étrangères et des étrangers. Elles n’ont pas été suivies.
Salah Hamouri reçu au Quai d’Orsay, Communiqué de Taoufiq Tahani et Jean-Claude Lefort, jeudi 16 avril 201
A la demande de l’AFPS, Salah Hamouri a été reçu hier au Quai d’Orsay par M. Martin Briens, directeur-adjoint du cabinet du Ministre, et de M. Aurélien Chauvier, en charge de Jérusalem et des Territoires palestiniens. Il était accompagné de Taoufiq Tahani, président de l’association et de Jean-Claude Lefort, coordinateur du Comité de soutien.
Salah Hamouri a expliqué concrètement les éléments effarants devant lesquels il se trouve, à savoir une interdiction formelle de six mois, signifiée par un ordre militaire totalement arbitraire, d’entrer dans les Territoires au nom de la « sécurité d’Israël » ceci sans aucun élément à lui reprocher et alors que, résident de Jérusalem-Est annexée, il suit des cours de Droit dans une université située à Ramallah, cours qui doivent se terminer en juillet avec son examen pour devenir avocat. Cet « ordre » le prive de cette possibilité et, plus généralement de sa liberté de circulation. Tout ceci après avoir fait 7 ans de prison et alors qu’il reconstruit courageusement sa vie.
Sa situation a fait l’objet d’un large soutien dans notre pays pour que les autorités françaises n’acceptent pas cette situation et agissent pour que soit purement et simplement levé cet acte illégal et arbitraire inacceptable.