Avr 18
Noam Chomsky : l’interview qui dénonce l’Occident. Entretien avec Isabelle Kumar, Euronews :
Publié le samedi, 18 avril 2015 dans International, Point de vue
Nous reproduisons ici cet entretien de Noam CHOMSKY avec Isabelle KUMAR, d’Euronews
http://fr.euronews.com/2015/04/17/noam-chomsky-l-interview-qui-denonce-l-occident/
« L’Europe est la servante des États-Unis »
Il est l’un des plus grands intellectuels du monde, auteur prolifique et anarchiste autoproclamé. A 86 ans l‘âge ne semble pas le ralentir.
Il combat toute une série d’injustices, avec l’Occident en général dans sa ligne de mire.
Noam Chomsky : une vie de militant
- Noam Chomsky est né le 7 Décembre 1928 à Philadelphie, Etats-Unis
- Il a commencé à travailler à l’Institut de Technologie du Massachusetts en 1955
- Il est un éminent linguiste, philosophe et militant politique
- Son travail dans les années 50 a révolutionné le domaine de la linguistique
- Il se fait connaître pour son activisme contre la guerre du Vietnam
- Il s’oppose aux élites dirigeantes et est devenu une critique acerbe de la politique étrangère américaine et occidentale
- Il a écrit des centaines de livres
Noam Chomsky nous a reçus dans son bureau à l’Institut de Technologie du Massachusetts.
Isabelle Kumar, euronews :
Noam Chomsky merci d‘être avec nous. Le monde en 2015 semble très instable, mais d’une façon générale, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste ?
Noam Chomsky :
Au niveau mondial, nous courons vers un précipice : nous ne pouvons que chuter dans l’abîme, ce qui réduit fortement nos chances d’une survie décente.
Isabelle Kumar, euronews :
De quel précipice s’agit-il?
Noam Chomsky :
Il y en a deux en fait : le premier est environnemental. Une catastrophe écologique est imminente, et nous n’avons que très peu de temps pour en la limiter. Nous n’allons pas dans le bon sens. L’autre date de 70 ans, c’est la menace d’une guerre nucléaire, qui est en fait toujours croissante. Si vous regardez bien ce dossier, c’est un miracle que nous ayons survécu.
Avr 7
Grèce, l’heure des choix, par Alexis Cukier et Pierre Khalfa
Publié le mardi, 7 avril 2015 dans Notre Economie et la leur, Point de vue
Alexis Tsipras « doit faire atterrir ses troupes et que Syriza redescende sur terre ». Ainsi s’exprime le ministre des Finances et des Comptes publics Michel Sapin . Cette phrase est un condensé politique. Elle combine le mépris à l’égard de la Grèce et de Syriza. Mépris, quand le peuple grec est comparé à des militaires aux ordres d’un chef. Incapable donc de réfléchir par lui-même, il faut le faire « atterrir ». Renoncement à tout projet de transformation sociale avec l’injonction faite à Syriza de « redescendre sur terre ». Pour ceux qui avaient l’illusion que le gouvernement français pouvait avoir une attitude bienveillante envers le gouvernement grec, cette déclaration, après l’attitude hypocrite de la France lors des réunions de l’Eurogroupe, sonne la fin des illusions. La Grèce est dramatiquement seule.
Le programme de Syriza et le premier accord avec l’Eurogroupe
La position du gouvernement grec dans les négociations en cours ne peut être comprise sans rappeler trois facteurs politiques déterminants : les dégâts économiques et sociaux causés par la « cure d’austérité » imposée par la Troïka, le programme de Syriza et le nouvel équilibre des forces politiques en Grèce après les élections du 25 janvier 2015.
Avr 2
OPINIONS 5 : UKRAINE . . . texte libre de Michel COSTADAU
Publié le jeudi, 2 avril 2015 dans Point de vue
Aïe, aïe, aïe, cette fois ça y est on s’y colle, on va « attaquer » l’Ukraine. Il semble que pour beaucoup d’entre vous le sujet soit compliqué et chaud à la fois, et donc on me demande ce que j’en pense. Tout en essayant de coller à la réalité nous allons donc porter notre réflexion sur trois points : la situation de la Crimée, la problématique de l’Europe et ce que cherche la Russie. Nous établirons ainsi que le rattachement de la Crimée est, d’abord, un retour à la normale, que l’Europe a perdu l’Ukraine, et que la Russie défend correctement ses intérêts. On comprendra aussi, à demi-mot, que paradoxalement, la Russie et UE/US ont un souci commun d’éviter que l’Ukraine ne se désagrège dans les conflits de ses seigneurs de la guerre.
Commençons par le plus simple i.e. la Crimée. Disons d’emblée que la Crimée c’est l’Alsace-Lorraine de la Russie. C’est-à-dire qu’elle est russe depuis plus de 200 ans. Mais au début du XXe siècle, et surtout dans le cadre de l’URSS, l’Ukraine a émergé comme pays et, dans les années 50, on lui a donné la Crimée en pensant (ce qui est n’est pas forcement une erreur) que l’osmose entre Ukraine et Russie serait éternelle. Ensuite, la Crimée c’est Sébastopol (base Russe en mer Noire), c’est aussi Yalta, et les liens avec la Russie ne sont donc pas qu’historiques mais aussi militaires, enfin quand il est devenu évident que l’occident voulait en découdre avec la Russie en Ukraine, la Russie a récupéré la Crimée peut-être à titre conservatoire (c’est-à-dire, comme monnaie d’échange en attendant la suite), ce qui n’empêche pas la population de Crimée, de se sentir russe, et de ne plus vouloir retourner avec l’Ukraine (sondage
Mar 19
FORMIDABLE MOBILISATION POPULAIRE ! Mathieu COLLOGHAN
Publié le jeudi, 19 mars 2015 dans Point de vue
Qu’est-ce qu’elles sont émouvantes ces images qui vont faire le tour du monde…
À Paris, à Marseille, dans toutes les grandes villes, ces cortèges d’hommes et de femmes de tout âge, de toutes couleurs, l’air grave, réunis dans une même émotion. Ces pancartes levées par millions « Je Suis Zyed, je suis Bouna ».
Ce premier ministre, au bord des larmes, qui s’interroge à haute voix : « quel est donc ce pays où la police tue nos enfants, les enfants de la République ? ». Sur les plateaux télé, des éditorialistes de droite se demandent ce qui cloche dans notre « vivre ensemble » pour que des jeunes, à la vue de policiers, partent en courant.
Mar 17
OPINIONS 4 : sur les medias . Tribune libre Michel COSTADAU
Publié le mardi, 17 mars 2015 dans Non classé, Point de vue
J’adore les recettes de cuisine. Outre le langage décalé qu’elles utilisent, elles représentent l’aboutissement de tels efforts et de tant de hasard qu’elles méritent un immense respect. Mais ce n’est pas de cette cuisine-là que je veux vous parler, mais de la tambouille que font les médias avec l’information pour former un écran déformant entre nous et la réalité. Pendant toute l’étude nous essayerons quand même de garder bien ouvertes nos papilles gustatives pour que le fumet du discours finisse par nous monter à la tête.
Pour cerner l’ampleur de la tâche qui nous attend, posons-nous quelques questions simplissimes : est-ce que les médias sont objectifs ? réponse : non jamais ; est-ce que les médias diffusent des mensonges ? réponse : non rarement, et encore : est-ce que les médias cherchent à donner une information au plus près de la réalité ? réponse : surtout pas, les médias ne cherchent qu’à utiliser les évènements pour faire passer leur propre message.
En fait le média crée l’info, car en soi, aucun événement ne crée la moindre info, il faut d’abord qu’on en parle.
Mar 17
TTIP, ôtez vos pattes de notre nourriture !, par Esther VIVAS
Publié le mardi, 17 mars 2015 dans Point de vue
Un nouveau tour de vis vient d’être donné aux politiques agroalimentaires en Europe. Il s’agit du Traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne (UE), plus connu sous le nom de TTIP (son sigle en anglais pour Transatlantic Trade and Investment Partnership), l’ombre grandissante de l’agroalimentaire qui s’étend des champs à l’assiette.
Comme des vampires assoiffés de sang, les multinationales du secteur attendent pour se sucrer, et ce beaucoup, grâce à ces nouvelles mesures de libéralisation commerciale.
Mais en quoi consiste le TTIP ?
Il s’agit d’un traité négocié en secret durant des mois, divulgué au public, attendant l’approbation du Parlement européen, bénéficiant d’une campagne marketing en cours et qui a pour objectif final d’harmoniser à la baisse les législations des deux côtés de l’Atlantique, au seul profit des grandes entreprises. Ses conséquences : plus de chômage, plus de privatisations, moins de droits sociaux et environnementaux. En définitif, il apporte sur un plateau nos droits au capital.