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mardi, 17 mars 2015 dans
Non classé, Point de vue
J’adore les recettes de cuisine. Outre le langage décalé qu’elles utilisent, elles représentent l’aboutissement de tels efforts et de tant de hasard qu’elles méritent un immense respect. Mais ce n’est pas de cette cuisine-là que je veux vous parler, mais de la tambouille que font les médias avec l’information pour former un écran déformant entre nous et la réalité. Pendant toute l’étude nous essayerons quand même de garder bien ouvertes nos papilles gustatives pour que le fumet du discours finisse par nous monter à la tête.
Pour cerner l’ampleur de la tâche qui nous attend, posons-nous quelques questions simplissimes : est-ce que les médias sont objectifs ? réponse : non jamais ; est-ce que les médias diffusent des mensonges ? réponse : non rarement, et encore : est-ce que les médias cherchent à donner une information au plus près de la réalité ? réponse : surtout pas, les médias ne cherchent qu’à utiliser les évènements pour faire passer leur propre message.
En fait le média crée l’info, car en soi, aucun événement ne crée la moindre info, il faut d’abord qu’on en parle.
Il faut bien comprendre cela : quand vous regardez un journal télévisé, vous avez le sentiment que vous allez être informé des événements qui sont survenus (depuis la veille !), et qu’on va vous donner les informations que tout citoyen est en droit de connaître, eh bien ça n’a aucun rapport avec ça. Quand vous le regardez, vous subissez les informations que sa rédaction a créées (inventé) pour ses spectateurs. Pour ceux qui auraient un doute, on a pu facilement mettre le doigt dessus récemment avec la création de l’info de la mort d’un chef d’entreprise. En effet, il n’était pas mort, mais il n’avait pas besoin de l’être réellement pour pouvoir faire une info. On a parlé d’erreurs dans la chaine de décision, de malencontreux concours de circonstance, eh bien non pas du tout, c’est simplement que pour une fois la distance entre la réalité et l’info délibérément inventée par les médias était trop grande et que ça n’est pas passé. La notion importante est celle de distance. Les médias font profession d’utiliser la réalité pour la mettre au service de leur ligne de pensée. Certes la distance n’est pas toujours aussi grande que dans l’exemple précédent, mais l’important est de se substituer à la réalité, d’une part parce que pour le média (i.e. son propriétaire), la population n’a pas à connaître la réalité et d’autre part parce que dans cette opération de transfert il est possible de glisser le message souhaité. Quand je dis que la population n’a pas à connaître la réalité, pensez par exemple aux différences de salaires entre employés, ou entre hommes et femmes, ou à la rémunération des patrons ou des actionnaires, pensez aussi aux prétendues statistiques sur le chômage, aux agressions, au niveau de vie, au pouvoir d’achat, aux vacances ou à notre action militaire au Mali. Oui tout cela est masqué, trafiqué, transformé dans le but principal de faire que les gens ne sachent pas vraiment ce qui se passe, mais seulement ce qu’on leur indique d’en penser.
Voilà, le plus important est dit : les médias déforment sciemment la réalité afin de faire en quelque sorte la propagande de leurs idées, ce qui d’ailleurs leur permet d’avoir un public. En effet, c’est avec cette ligne « éditoriale » que leur public s’y retrouve et reste fidèle au média.
Ouf, pour nous détendre un peu, je vous propose une première recette de cuisine, cuisine élémentaire certes, car, comme on l’a dit, il faut garder les papilles en alerte. C’est le rognon confit. Voila, vous prenez un rognon de veau et surtout vous le laissez exactement comme il est, sans rien enlever ni rajouter à part un peu de poivre si vous voulez. Ensuite vous l’enveloppez dans une feuille de papier d’alu comme pour une patate à mettre sous la braise. Puis vous prenez une cassolette dans laquelle vous mettez le rognon et un peu d’eau juste pour le couvrir. Ensuite vous faites bouillir l’eau pendant vingt minute, (tant qu’il y a de l’eau il n’y a aucun risque qu’il soit trop cuit). Ensuite vous le sortez de l’eau et vous ouvrez l’alu immédiatement (c’est le moment le plus important) et, sans trop vous brûler les doigts, vous mettez le rognon cuit dans une assiette que vous rangez aussitôt au frigo. Voila c’est fini ; le lendemain, ou quelques heures après, vous pouvez couper le rognon en rondelles pour le manger par exemple à l’apéritif ou à table. On reprend. Cependant, dans le flot ininterrompu de nouvelles que déversent les médias, ce qui nous intéresse c’est ce que j’appelle l’info, sachant que le résultat de la descente de Squaw valley n’est pas une info. Aujourd’hui l’info est sociétale c’est-à dire- concerne (et donc déforme) tout les aspects de notre vie publique et privée. On ne va pas entrer dans un débat sur la réalité pour savoir si, par exemple, une photo « est » la réalité (bien sur que non). Moi ce que je cherche c’est de pouvoir approcher le plus possible du fait, du déroulement, de la parole ou de l’acte qui a été ou va être fait. Attention, on n’est pas dans le contexte de la justice qui a exactement le même problème, mais doit désigner un coupable. Non, mon propos ne concerne que notre propre opinion, c’est à dire simplement y voir (clair) et donc pouvoir agir en conséquence. Mais, avec cette dérive sociétale, presque tous les sujets sont devenus propices à la propagande des médias. Chaque fait divers (un déraillement de train de même que la tuerie de Charlie sont des faits divers) est l’occasion pour les médias de donner leur éclairage. Exemple sur l’excellent site http://fr.sputniknews.com/, un matin je lis « Marine Le Pen virtuelle présidente de la France ». Bloum !, je me dis, tiens, j’ai du louper un épisode. Mais non, tout simplement ce site présentait sa propre lecture d’un sondage qui donnait Marine en tête au premier tour de la présidentielle. L’information n’était pas fausse, mais faisait tout simplement abstraction du second tour (qui n’a pas encore eu lieu, pas plus que le premier d’ailleurs). Encore un exemple : sur Le Monde papier, je lis « La Savoie interdit les camions les plus polluants ». Tiens c’est bien ça. Seulement, pas de bol, ce n’est pas une information (car on a aucune idée de comment ça va être mis en œuvre : quantité, durée, dispositif et donc de ce que ça veut dire réellement) c’est, donc, juste de la pure propagande.
Pour se préparer à ce qu’on va lire, voir ou entendre, une première approche consiste à caractériser chaque média (ceux que l’on fréquente le plus régulièrement en tous cas) en fonction du type de message qu’il a l’habitude de faire passer. Ainsi, le Figaro est plutôt dans une posture de défense du bastion européen : propriété, argent, religion, la « civilisation » en général, le Monde, lui est tout entier tourné vers la défense de l’argent et la promotion de l’Etat voyou d’Israël, Libé a plutôt pour objectif de faire rire les bobos en particulier par des jeux de mots (qui sont un peu lassants à force), et La Dépêche (du midi), est plutôt dans une position fascisante (c’est-à-dire éloge de la délation, oblitération des faits et promotion de l’insignifiant). Je viens de citer quelques grands médias, mais hélas la sauce est la même pour les journaux militants, syndicaux ou sociétaux. Vous ne trouverez pas plus « la » réalité dans l’Humanité, dans La Raison, ou dans Ecolomag. Dans ce contexte, se forger son propre jugement peut paraître une tache insurmontable. Mais dans la pratique ce n’est pas du tout le cas, car les gens ont généralement un jugement « a priori » et ne voient dans le média que l’occasion de conforter leur opinion et leurs sentiments. Et donc logiquement chacun ira vers le média qui est le plus proche de sa propre opinion. La boucle est bouclée, puisque les gens ne critiquent alors que les médias qui ne reflètent pas leur opinion, sans se rendre compte que du coup ils passent à coté de l’essentiel qui est de savoir ce qui s’est vraiment passé. Par une logique imparable les médias profitent totalement de cette tendance, d’une part en abondant dans le sens des lecteurs (ou spectateurs ou auditeurs) mais aussi en inondant le pauvre auditeur d’un flot de pseudo-informations qui lui donnent (au lecteur) le sentiment d’être informé.
Par exemple, l’assassinat de Nemtsov est immédiatement imputé par beaucoup de médias à Poutine alors même qu’aucune indication n’est disponible (pas de revendication, pas de munitions particulières, pas d’annonces antérieures…). Du coup la Russie se retrouve dans la position d’accusée et c’est à elle de se défendre. Heureusement, la Russie n’est pas très sensible aux accusations a priori qu’on lui fait tous les jours. Vous me direz qu’il s’agit là d’un événement sans importance et qu’on peut en penser ce que l’on veut. Certes, mais c’est pour dire que le mécanisme est assez général. Pour continuer, moi aussi, j’ai cette espèce de jugement à priori sur les évènements du monde. Et cet a priori consiste à me méfier, c’est à dire à remettre totalement en cause la transcription que rapportent les médias. Spontanément, à partir du moment où elles donnent un éclairage je ne les crois pas, voire je cherche à voir si ce n’est pas le contraire (sachant que le contraire n’est pas du tout la forme la plus pernicieuse). Exemple, il y a en ce moment une pluie d’information sur une évolution vers une plus grande transparence des banques (comptes anonymes, transferts invisibles, prête-noms….). Et tous les médias de donner le sentiment aux populations qu’un progrès est en cours dans ce domaine. Que croire ? Pour ce qui me concerne, mon opinion est que c’est sûrement vrai que Genève va donner plus d’information à Paris sur les détenteurs de comptes dans ses établissements, mais qu’il est tout aussi vrai que ceux qui avaient (ont) ces pratiques financières ne sont absolument pas gênés par cette évolution. Il est probable que soit d’autres méthodes sont pratiquées, soit certaines failles continuent à être utilisées par tous ces fraudeurs et autres blanchisseurs. En un mot, ceux auxquels on est censés s’attaquer ont déjà trouvé la parade ou d’autres manières de faire et c’est donc eux qui ont en quelque sorte autorisé les établissements bancaires à lancer cette campagne. Dans le cas que je viens d’exposer, il est donc clair qu’il n’y a aucun progrès et qu’on est même probablement en face d’une nouvelle dégradation de la situation.
A nouveau, beaucoup vont se dire que j’ai l’esprit mal tourné et que je vois du noir partout. A ceux- là je peux dire que la situation (des comptes bancaires) à laquelle sont censé s’attaquer les politiques, s’est construite sous leurs (nos) yeux, et donc avec la douce bénédiction des médias qui se font maintenant une vertu en dénonçant certaines pratiques qu’ils ont été les premiers à couvrir. Comment les gens peuvent-ils dire que maintenant la situation devient plus propre, alors qu’à aucune moment ils ne se sont inquiété de possibles déviances et qu’ils ont « cru » que tout se passait légalement. Ils « croient » donc maintenant, tout naturellement, que la situation s’est améliorée, puisqu’on le leur dit.
Allez, on a bien mérité une deuxième recette élémentaire. Cette fois c’est la salade d’hiver, salade mixte bien entendu. D’abord une endive, coupée en rondelles (plus les rondelles sont fines et plus il y a de salade et réciproquement), ensuite un pamplemousse coupé en petits cubes (sans la peau bien sur), ensuite un avocat coupé aussi en petits cubes, éventuellement on peut y rajouter quelques demi-rondelles de kiwis mais ça n’est pas indispensable. Ensuite, vinaigre balsamique, huile d’olive, et une petite cuillère de moutarde (surtout pas de savora ou autres ketchup… beurk). Mettez au frais et remuez avant de servir.
Maintenant un mot sur la télé. Sans trop se tromper, on peut dire qu’il y a Arte et les autres (je ne parle pas des milliers de chaînes que l’on peut capter avec tel ou tel satellite, mais seulement des 10 (+ou-) anciennes chaines hertziennes). Arte c’est ok, dans les autres il y a deux catégories, les chaines d’infos et les autres des autres. Paradoxalement les chaines d’info sont les moins dangereuses. Réglons leur sort tout de suite : la notion d’info en continu, y compris avec les bandeaux défilants, tue l’info. Certes il y a les images mais, une fois de plus, paradoxalement, elles sont assez maigres puisque leur proximité souhaitée avec l’événement fait qu’en moyenne il y a peu à montrer. Bien sûr leur nocivité est absolue comme les autres chaînes mais les commentaires sont moins travaillés. Par contre, pour les autres des autres, l’info, quand il y en a, est mieux préparée et le message souhaité a eu le temps d’être élaboré. Elles sont donc, encore plus, à éviter totalement car il n’y a aucune manière de se défendre. Ce que j’appelle se défendre c’est arriver à se mettre en situation de non absorption et donc de réagir, dans sa tête, en temps réel. Hélas c’est quasiment impossible car ça va beaucoup trop vite. 10 images, puis l’interview de la personne qui a plus ou moins vu quelque chose et qui a peur, puis le jugement du studio qui énumère la liste à laquelle cela s’ajoute, et qui dit que certains vont faire quelque chose. Ca y est, c’est trop tard, le mal est fait, et on reste comme deux paillassons sur lequel le commentateur vient de s’essuyer les pieds. Le temps d’enlever la boue et les déchets qu’il nous a laissés, il est parti et le foot a commencé. Vous allez croire que j’exagère, mais je vais vous donner un argument massue vous qui êtes des téléspectateurs avertis et qui ne regardez pas la pub (personne ne la regarde rassurez-vous). Eh bien, alors, dites-moi pourquoi il y a encore de la pub à la télé (sur internet et dans les journaux aussi). Vous n’osez pas le dire, hein, et pourtant vous le savez c’est parce que ça marche et même super bien. D’ailleurs personne ne la regarde et pourtant tout le monde l’a vue. Ah oui, la pub xxxxx avec cette photo, oui c’est assez marrant quand même mais tu sais je l’ai pas regardée, mais bien sûr ! Alors, ne me dites pas que les messages de l’info (tout le monde regarde les infos) ne passent pas, ils passent très très bien. Et c’est là que nous en sommes. Oui on en est maintenant presqu’au problème de l’œuf et de la poule (Alexandre Vialatte). Est-ce parce que j’avais (je parle de moi et de tous ceux qui n’ont pas la télé) déjà mon propre jugement que je ne regarde pas la télé, ou est-ce que je me suis fait, petit à petit, mon propre jugement, ce qui m’a conduit à ne pas (plus) regarder la télé. Vous avez dit l’œuf et la poule, et bien c’est simple comme bonjour, car s’il n’y avait pas de poules il n’y aurait pas d’œufs. Ceci nous aide, donc, à trancher le dilemme. A savoir que si vous n’avez pas de jugement propre ce n’est pas le fait de ne pas regarder la télé qui va vous en donner un (de jugement). Donc il faut d’abord essayer de comprendre comment va le monde (le monde commence exactement avec votre voisin) et ensuite vous vous passerez facilement de la télé.
Continuons à parler de la propagande des médias, et demandons nous s’ils jouent un rôle politique, comme par exemple vous faire apparaître telle position sociétale ou tel vote comme le plus proche de leurs idées (qui, hélas, pourraient ou devraient être aussi les vôtres). La réponse est cinglante et positive, à savoir que les médias sont la politique. En fait ils n’ont qu’un objectif c’est que vous traduisiez dans les urnes les messages qu’ils vous font passer. D’ailleurs tous les grands médias sont dans les mains des gens du système. Au bout de cette chaîne, il y a donc le vote, c’est à dire mettre dans l’urne le bulletin de « leur » choix.
Olé olé, bon on a droit à une troisième recette élémentaire. C’est l’omelette pochée. D’abord on prépare une omelette (une omelette c’est toujours trois œufs, j’y peux rien) avec la fourchette et seulement du poivre (beaucoup). On prend une feuille pas trop grande de batavia que l’on coupe en menus menus morceaux. On mélange la salade avec l’omelette. Ensuite dans une casserole un peu large on fait bouillir de l’eau. Quand l’eau bout à gros bouillons, on y laisse descendre l’omelette et on regarde ça, sans baisser le feu pendant au moins trois minutes. Avec une écumoire on retire ce qui flotte de la flotte et on le met dans une passoire pour égoutter. Cinq minutes après, on verse la passoire dans une assiette et on met sur la table, chaud ou froid comme petite entrée.
Bon c’est pas tout ça, mais je vous avais promis une méthode alors on en est où de la méthode. Le b a ba consiste à se protéger au maximum des images. Pour cela bien sûr, éviter toutes les images qui défilent, contre lesquelles on ne peut rien, et qui vous mettent dans une position d’absorbeur. Donc pas de télé, pas de film ou de vidéos dans les mails ou sur les sites. Les images, on se méfie de toutes, il n’y en a pas d’anodines. Pour les photos dans les journaux ou dans les pages web, c’est un peu moins dangereux mais il faut survoler. Enfin les textes, là on peut lire, ou commencer à lire à peu près n’importe quoi : on est en mesure de réagir et donc pas en situation d’absorption.
Donc pour atteindre quand même la réalité dans le flot de déformations qui nous entoure, voici quelques recommandations.
– règle 1 : ne faire aucune confiance à ce que l’on entend, voit ou apprend dans les médias. Remettre en cause radicalement leurs assertions et essayer de trouver quel est l’objectif du message (ça en général c’est assez facile). Si, par exemple, on vous annonce une possible baisse du chômage, dites-vous que le but est, probablement, de préparer la population à l’annonce d’une prochaine hausse. En gros, prenez le plus de recul possible sur l’information. Ca permet de commencer à cerner la distance qui a été créée entre la réalité et vous.
– règle 2 : là où l’on voudrait connaître un peu plus précisément la réalité, surtout ne pas regarder d’images mais multiplier la lecture de ce qui s’en dit sur journaux, sites, radios, y compris hors de France. Le principe, de cerner la réalité essentiellement par les commentaires (et donc en évitant le direct et bien sûr en appliquant la règle 1) permet une approche assez correcte. Comme cela demande un peu de travail et de temps, cette méthode ne peut s’appliquer qu’aux sujets auxquels on a choisi de s’intéresser.
– règle 3 : dans le cas d’un gros événement, c’est dans la première seconde ou les premières minutes que l’on peut capter les éléments les plus proches de la réalité. Ensuite, dans les heures qui suivent, les faits se brouillent car les médias ont eu le temps de travailler le message et de créer la distance souhaitée avec la réalité. Bon exemple que celui d’AZF, quand, une heure après l’explosion, le directeur du site déclarait qu’il avait les éléments pour affirmer que Total n’était absolument pas responsable de l’explosion que d’ailleurs il n’expliquait pas. A cet instant-là, vous pouviez avoir la conviction que Total était entièrement responsable de l’explosion.
– règle 4 : éviter totalement les images, la lecture ou l’écoute des menteurs professionnels. Les menteurs professionnels sont tous les politiques et leurs séides, tous les entrepreneurs, cadres compris, tous les membres des organisations gouvernementales ou non, en fait tous ceux qui font fonctionner « not’ bon maître ». C’est simple à comprendre, ils sont payés pour faire marcher une machine pas pour distiller la vérité ou nous faire toucher la réalité. Vous allez me dire que, du coup, on ne va plus pouvoir rien lire, mais si gros bêtas, il y a les journalistes (en appliquant les règles), certains sites, le marché, le café, le boulot, là vous pouvez ouvrir grands vos yeux et vos oreilles, il y a beaucoup à apprendre.
– règle 5 : attention à ne pas servir, bêtement, de relais aux médias c’est à dire à colporter les bruits qui courent, ou à transférer des mails racistes, ou à recommander des vidéos douteuses. Dans les manifs Charlie, les réseaux sociaux ont joué un rôle de tamtam, sans reposer sur le moindre partage entre les gens. Je veux bien croire qu’il y ait des cas où l’effet tamtam soit positif mais, hélas je n’en connais aucun. Par contre, il est toujours possible de mettre un frein à cette dérive en disant « ….mais vous êtes sûrs ?…. ».
Bon appétit.
Michel COSTADAU
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Seront probablement traités dans un (ou plusieurs) autre texte :
-Ukraine…….
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