L’EXEMPLE EGYPTIEN. . .Tribune libre de Patrick MIGNARD
A bien écouter les manifestants égyptiens de la place Tahrir, opposés à leur Président Morsi, ils exigent son départ parce qu’il « n’a pas tenu ses promesses ».
On croit rêver : il y aurait donc sur cette planète, un peuple qui exigerait que les promesses de ses dirigeants soient tenues, au risque de les chasser comme des malpropres ? Mais où va-t-on ? Si l’on applique cette règle de manière générale, il n’y a plus un seul dirigeant sur la planète,… si on la généralise à l’ensemble de la classe politique, celle-ci disparaît.
Certes, la situation égyptienne est complexe, comme d’ailleurs toutes les situations politiques, mais elle a le mérite de poser une question fondamentale, transversale dans l’espace et le temps politique : quel sens peut-on donner à ce que l’on appelle la légitimité ?
Le président Morsi était, au sens formel du terme, parfaitement légitime. Il s’est d’ailleurs revendiqué – à juste titre – de cette qualité. Pourtant cette qualité ne l’a pas protégé de la destitution. D’où, l’autre question, (suite…)
VIVE LA REVOLUTION EGYPTIENNE !
1 – La mobilisation extraordinaire du 30 juin au 3 juillet dans toute l’Égypte, à laquelle ont participé plusieurs millions de personnes et qui a débouché sur la destitution par l’armée du président Morsi qui avait bien su se couler dans le mode néo-libéral autoritaire de Moubarak, est un événement historique d’une portée considérable pour l’Égypte, pour le processus révolutionnaire en cours dans le monde arabe, et à l’échelle du monde entier, vu la place géostratégique importante de ce pays.
Vers un autre BRESIL
Les soi-disant gouvernements « progressistes » appliquent des politiques néolibérales, légèrement modifiés par des mesures de protection sociale pour soutenir la consommation intérieure, et une forte intervention de l’Etat pour affirmer la domination capitaliste en général, avec en particulier un consensus apprécié – qui vient en grande partie de la peur d’un plus grand mal déjà connu.
Le gouvernement de Lula et celui de Dilma Rousseff n’ont pas fait de réforme agraire, mais au contraire ils ont renforcé l’agrobusiness, et transformé les terres où on cultivait les éléments de base de l’alimentation populaire par la production de canne à sucre qui est cultivée pour (suite…)
FRONT REPUBLICAIN : LE MIRAGE. (Tribune libre Patrick MIGNARD)
C’est une stratégie, ou plutôt une tactique entre ce qu’il est convenu d’appeler la Droite et la Gauche pour faire barrage, au moment d’une élection, au Front National.
Soyons clairs tout de suite : c’est une tactique purement défensive, une attitude « par défaut ». Le Front Républicain n’est porteur d’aucune stratégie, d’aucun programme…. C’est une « alliance » de circonstance, sans lendemain.
Or, au fur et à mesure de l’alternance au pouvoir et de l’incapacité des uns et des autres à résoudre les problèmes, la mondialisation marchande et la crise aggravant la situation, cette manœuvre devient de plus en plus nécessaire et a tendance à se généraliser. Ce Front Républicain qui était présenté comme une exception dans le processus électoral est en passe de devenir la règle. Pourquoi ? (suite…)
VANDONCOURT, un village autogéré depuis 1971
Le 28 septembre prochain, le Collectif MARINALEDA 81 organisera, à GRAULHET, sa 3ème journée autour d’une question centrale, « La Politique, c’est l’affaire de tout le monde : Gérons collectivement notre commune autrement ! ».
Pour préparer notre réflexion sur ce thème, il nous semble intéressant de proposer cet article, publié sur le blog de Richard NEUVILLE (Les Alternatifs Ardèche)
Vandoncourt, un village autogéré depuis 1971 : démocratie participative-délibérative & contrôle populaire
A quelques mois des élections municipales en France, nous publions deux articles sur l’expérience de Vandoncourt (Doubs), dont pourrait s’inspirer des équipes municipales et les listes qui tentent de promouvoir la démocratie active : articulation entre démocratie représentative et démocratie directe pour inventer des nouvelles formes de décision par les citoyen-ne-s. Le premier est de Joël Feydel et le second de Jean-Louis Bato.
Créons 1000 Vandoncourt !
Par Joël Feydel*
Banqueroutes frauduleuses, crise du climat, chômage, pollutions, exclusions… S’il est un sentiment largement partagé par la population dans son ensemble, c’est bien celui de l’impuissance généralisée du citoyen face aux grands problèmes de notre temps. La démocratie représentative a réussi ce tour de force de détourner le pouvoir de l’individu au profit d’assemblées et d’états sans pouvoirs et sans scrupules face aux diktats économiques de la pensée unique. Le comble du cynisme, ou du ridicule, est atteint, en plus, lorsqu’on le considère comme responsable de tous les maux, et qu’on lui enjoint de changer d’attitude pour sauver la planète : veillez à bien fermer le robinet d’eau quand vous vous lavez les dents ! Pour les retraites, désolé, mais il n’y a pas d’autre solution ! Que faire, sinon baisser les bras dans ce désert politique ? Et pourtant. . .
VANDONCOURT, LE VILLAGE QUI ÉLÈVE LA VOIX
Le Jura, c’est comme le nord de la chanson, c’est d’abord un gros cœur, depuis longtemps. Ce haut lieu d’expérimentation sociale, qui a vu naître le théoricien anarchiste Proudhon et les coopératives ouvrières, a gardé, au fond de son âme, le goût de l’initiative et de l’innovation sociale. Souvenons-nous de la lutte (suite…)
FOOTBALL : L’APARTHEID RÉCOMPENSÉ !
Malgré de nombreuses interventions auprès des instances européennes du football, la coupe d’Europe des nations des moins de 20 ans, se tient actuellement en Israël.
Comme le rappelait dernièrement Eric Cantona, consterné comme bien d’autres par le choix de ce lieu pour cette compétition, « …le racisme, les violations des droits de l’ Homme sont monnaie courante dans ce pays… » Ainsi, ce tournoi donne l’impression qu’Israël est un pays comme un autre alors qu’il pratique une politique d’occupation, de colonisation et d’apartheid envers la population palestinienne. Toutes ces violations du droit international se poursuivent sans relâche et affectent également le football palestinien en empêchant les joueurs de se déplacer pour honorer des tournois internationaux voire même pour participer à des rencontres locales. Pas plus que d’autres ressortissants palestiniens, ils (suite…)
RN 126: L’amélioration de l’existant constitue le coeur du rapport Mobilité 21
La lecture du rapport Mobilité 21 conforte notre analyse de la situation de la liaison routière Castres Toulouse. La démesure n’est plus d’actualité et le rapport qui entend « tenir un discours de vérité » ne donne pas un feu vert à l’autoroute concédée. Mieux, la commission précise : «une modernisation de l’existant permet souvent d’atteindre une performance quasi équivalente à celle d’une infrastructure nouvelle, pour un coût et une empreinte écologique bien inférieurs ». La commission considère qu’une 2×2 voies ne se justifie que pour des trafics particulièrement denses.
D’ailleurs, que ce soit le scénario 1 ou 2, la commission choisit de ne pas se prononcer sur les caractéristiques de l’aménagement, et quand la commission parle de « projet prioritaire », elle ne parle pas d’autoroute.
Ce rapport est donc un élément de plus pour dire : « assez perdu de temps ! » Revenons à l’essentiel en nous concentrant sur la partie Castres Soual.
Sur un projet efficace et raisonnable, nous pouvons mobiliser tous les financeurs, sans mettre en péril les finances des collectivités locales.
Nous pouvons aussi conserver une route gratuite pour tous, qui assure le service qu’on lui demande : efficacité et sécurité.
Jean FAUCHÉ pour les Alternatifs
Stéphane DELEFORGE pour Europe Ecologie Les Verts
Bernard COTTAZ – CORDIER pour le Parti de Gauche
Sylvain JEAN pour le Parti Communiste Français
Castres le 27 juin 2013
Le lien vers le rapport complet
http://www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_Mobilite_21.pdf
L’autoroute n’est pas un projet prioritaire sur l’horizon des 20 prochaines années.
Communiqué de Presse Collectif RN 126 27 juin 2013
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SYRIE : LE CLAIR /OBSCUR pae Patrick MIGNARD
Souvenez-vous : 1936-37-38… l’Espagne
La pièce est d’un grand classique : unité de temps, unité de lieu, unité d’action
Sur la scène, deux camps irréductibles, une lutte à mort, deux conceptions totalement incompatibles entre un fascisme avoué et des principes républicains, entre les défenseurs de l’oligarchie terrienne et ceux qui voulaient un changement social radical. Une lutte atroce où tous les coups étaient permis ;
Dans la salle, en spectateurs, les puissances européennes et quelques autres : les unes, les Etats fascistes prenant ouvertement et concrètement partie pour les fascistes (logique direz-vous !), les autres, les soutiens des républicains qui, soit par lâcheté, compromission ou stratégie politique, les soutiennent plus ou moins. Ceux-ci sont divisés, voire en conflits les uns avec les autres. Certains d’entre eux, soutenus par les soviétiques, sont un danger potentiel pour certains Etats favorables aux républicains, mais aussi pour des factions de la République.
Bref, le carnage se déroule aux yeux de tous, avec la détermination farouche des uns, les hésitations et les (suite…)
Communiqué des yourtes de Bussiere-Boffy : pourvoi en cassation
Les trois familles habitant en yourtes depuis 2007, à Bussière-Boffy, en Haute-Vienne, ont été condamnées par la Cour d’appel de Limoges du 14 juin 2013, à la démolition de leurs habitats d’ici trois mois, avec une astreinte de 75 € par jour et par yourte, et une amende totale de 4 340 €.
Face à l’indignation générale, les familles condamnées ont décidé de se pourvoir en cassation afin de faire reconnaitre leurs droits ainsi que la légitimité de cet habitat écologique et sa fonction sociale, notamment en zone rurale. Ce pourvoi suspend l’application des peines.
Pour nous permettre de continuer à nous défendre, si vous le pouvez, merci de nous aider en envoyant un (suite…)