Grèce, après la grève générale, par l’Unité Populaire
GOUVERNEMENT FANTOCHE DE COALITION POUR LE MEMORANDUM OU FUITE-WATERLOO VERS DES ELECTIONS ? CE QUE PROJETTE TSIPRAS.
L’iSSUE, C’EST UN FRONT POPULAIRE D’ACTION, AVEC UN PROGRAMME RADICALEMENT ANTI-MEMORANDUM, UNE MONNAIE NATIONALE ET UNE RUPTURE AVEC L’UE ALLEMANDE
La grève générale du 4 février n’a pas été simplement réussie. Elle a constitué un séisme politique et social de première grandeur, qui a secoué de fond en comble le gouvernement et plus généralement le monde politique du mémorandum.
UNE RÉUSSITE SANS PRECEDENT
Cette grève générale s’est caractérisée par deux événements impressionnants et vraisemblablement sans précédent.
D’abord, le mouvement réunissait les travailleurs salariés, les travailleurs indépendants des villes et la paysannerie petite et moyenne sur des objectifs communs, contre la destruction du système d’assurance sociale et le pillage fiscal. Jamais peut-être une telle action combattive, d’une majorité tellement importante, n’avait été aussi visible et évidente, entraînant d’importants prolongements politiques.
Le deuxième élément nouveau est la réussite impressionnante de la grève dans toutes les régions de Grèce, avec des rassemblements encore plus imposants et vraisemblablement sans précédent dans les villes de province, petites et grandes, où le monde des commerçants et des agriculteurs a marqué très fortement sa présence – à un point jamais vu.
« L’année 2016 va être marquée par le conflit agricole » , entretien avec Aurélie Trouvé dans REGARDS
La France est agitée par la mobilisation croissante des agriculteurs. Surproduction, dérégulation, concurrence intra-européenne, dumping social et fiscal : économiste et spécialiste de l’agriculture, Aurélie Trouvé explique les impasses du modèle actuel. Ingénieur agronome et co-présidente du conseil scientifique d’Attac France, Aurélie Trouvé est maître de conférence en économie, auteure de Le business est dans le pré (Fayard, 2015).
Regards. De quoi les manifestations des agriculteurs sont-elles le nom ?
Aurélie Trouvé. Ce sont les plus grandes exploitations, les plus endettées, qui sont les premières touchées par la crise. Il s’agit d’une crise de surproduction en élevage, notamment de porcs, de bovins, de lait, liée à la dérégulation du marché. En effet, les prix ont été progressivement dérégulés et les quotas laitiers ont été supprimés il y a quelques mois. La volatilité des prix est devenue très forte : sur une année, ils peuvent maintenant varier de quasiment une moitié.
L’incertitude pour les producteurs s’avère ingérable, dans un secteur où les exploitations sont souvent familiales et déjà très endettées. Le lait est en chute libre depuis deux ans et ne permet plus de couvrir les coûts de production. Aujourd’hui, un producteur de lait moyen produit à perte. Une grande partie des exploitations en porcs, lait et bovins sont au bord du dépôt de bilan. Ce sont des milliers d’exploitations qui risquent de cesser leur activité. Depuis vingt ans, on perd déjà 20.000 emplois agricoles chaque année. La crise va donc s’accélérer.
Quels facteurs ont précipité cette crise ?
Expulser les paysans historiques, c’est nous expulser de nos fermes ! Tracteurs vigilants ! Troupeaux solidaires !, par le COPAIN
Nous paysannes et paysans de Copain du 44 et de toute la France affirmons aujourd’hui, confortés par les mises à jour récentes du CéDpa, que l’utilité publique du transfert d’aéroport est clairement remise en cause.
Nous considérons que les déclarations répétées des grands élus des métropoles, départements et régions de Bretagne et Pays de Loire, ne servent qu’à tenter de masquer les mensonges éhontés de l’étude de la DGAC qui ont servi à justifier la DUP de 2008. Aucun d’eux n’ose aujourd’hui parler du fond du dossier. C’est pourquoi ils s’escriment piteusement à exploiter des faits divers vieux de plusieurs années, à fustiger notre ZAD, riche en explorations novatrices, à dilapider les fonds publics dans de vaines pétitions calomnieuses, ou à tenter de réduire l’étendue des promesses de M. Hollande.
Où est l’intérêt public lorsque l’on voit les actions de Vinci progresser de 2,3 points en quelques heures après le rendu du jugement d’expulsion des habitants et paysans historiques ?