Flux RSS

Le Projet autoroutier Castres-Toulouse RELIRE notre Réponse au questionnaire du Collectif RN 126

Publié le vendredi, 1 juin 2012 dans Elections, Non classé, Notre Projet, Point de vue, RN126, Services Publics

Depuis le résultat des Présidentielles et celui des Législatives, les déclarations se multiplient concernant le Projet de Liaison Autoroutière Castres-Toulouse (LACT); Les « pro-autoroutes » se démènent; l’un d’entre eux déclare même « qu’il n’est pas fana de l’autoroute ». . . Face à cette agitation mediatico -électoraliste, face également aux atternoiements et aux zig-zags d’autres qui lorgnent plus ou moins ouvertement vers une « 2 x 2 voies gratuite », nous vous proposons de relire notre réponse au questionnaire du Collectif RN 126 durant la campagne des législatives. Fortement inspirée par le Cahier d’acteurs écrit au moment du Débat public http://alternatifs81.fr/?p=1003 , elle reprend l’essentiel de notre positionnement.
Il n’a pas varié depuis 2007.
Il s’est sans doute renforcé et affermi au fil du temps et des divers moments de la lutte contre ce projet insensé autant qu’inutile.
Il représente pour nous, aujourd’hui comme hier, l’ axe majeur de notre opposition à tout projet autoroutier (ou de 2×2 voies), public ou concédé, gratuit ou payant. « 

 Le collectif RN 126 a envoyé à chaque candidat-e des 3ème circonscription du Tarn et 10ème de la Haute Garonne un questionnaire.

Les réponses seront publiées sur le site du collectif : http://collectifrn126.sitego.fr/

 Voici la notre  

QUESTION 1 : Votre analyse sur le projet autoroutier

L’avancement des études du projet autoroutier est de plus en plus contesté , et de plus promettrait maintenant, s’il était décidé dans 12-18 mois, une réalisation au mieux en 2018 (soit un retard de 5 ans sur l’annonce initiale faite en 2007) . En effet, le tracé n’est pas encore défini, ni les échangeurs, et les financeurs publics sont de plus en plus clairement opposés au projet.

 Pour désenclaver le sud Tarn, quelle est votre analyse sur l’intérêt du projet autoroutier Castres – Toulouse ?

« L’autoroute la plus écologique et la plus sociale, c’est celle qu’on ne construira pas ! « 

Notre opposition n’a pas varié depuis 2007. Elle s’est même confirmée et renforcée :

NON à ce projet Inepte, Inadapté, Indécent, Inutile.

NON à une Autoroute concédée, NON à une (2×2 voies) autoroute gratuite.

Au vu des derniers éléments du dossier, nous reprenons, plus que jamais, notre introduction  au Cahier d’acteurs des Alternatifs, rédigé à l’occasion du Débat Public fin 2009.

« Au moment où tout le monde évoque les changements climatiques, où l’avenir n’est plus au  « tout transport routier « , où les questions d’alimentation des populations vont se poser avec une grande acuité, est-il sage de détruire des terres agricoles pour créer une autoroute ? On le sait bien, elle n’apportera pas un emploi à Castres, ni à Mazamet ! Mais peut être servira-t-elle à transporter les machines encore présentes dans le Sud du Tarn, vers d’autres cieux ?

En revanche, lutter contre les délocalisations économiques nous parait une solution beaucoup plus pertinente pour le développement de l’emploi et l’éradication du chômage dans notre département. . .. « 

 Il est inquiétant de constater que la seule proposition faite par certains pour « désenclaver » le bassin CASTRES-MAZAMET et chercher des réponses à la question cruciale de  l’emploi et de la qualité de vie dans ce bassin, soit la solution autoroutière. Et, qui plus est, proposée par ceux-là même qui l’avaient refusée voici 30 ans.

Pour nous, Alternatifs et Gauche Alternative, le désenclavement de ce bassin passe par plusieurs types de solutions concomitantes: Nous les avons décrites dans ce même « Cahier d’Acteurs ».

Rappelons en quelques unes :

–         Encourager la mise en place et le développement de micro-économies locales à partir de la mise en valeur de richesses naturelles et de traditions de savoirs-faires locaux (Nous pensons à la pierre, à la filière bois, à l’agriculture et l’agro-alimentaire, au textile . . .)

–         Encourager la mise en place de circuits courts (type AMAP)

–         Aller vers un développement des transports en communs gatuits, en veillant au maillage du territoire et à un cadencement permettant une utilisation maximum. Encourager, en complément, des initiatives comme le co-voiturage.

Pour cela :

— Réaménager et sécuriser la RN 126 ; les propositions des associations citoyennes, qui travaillent depuis des années, la question nous paraissent être une bonne base. (tronçons Castres-Soual et Castres-Mazamet, « feux de Saix », ronds-points,  « tourne-à-droite », etc. . . )

  — Réaménager et sécuriser l’ensemble du réseau routier existant

  — Doubler la ligne ferroviaire Toulouse/ Saint Sulpice / Castres/ Mazamet et la prolonger vers Béziers. Développer le ferroutage, pour offrir une alternative au du transport routier.

Il est évident que, pour nous, ces propositions ne se limitent pas à la seule zone d’impact du projet de Liaison Autoroutière Castres-Toulouse, mais sont à décliner, en fonction des réalités locales et régionales, sur l’ensemble du territoire.

Elles sont une des réponses possibles aux crises que subit notre planète (crises économiques, financières, écologiques, démocratique, sociale. . . ),

Le financement ?

 Dans un premier temps, les sommes prévues, dans les divers plans pour l’aménagement de la RN 126, devraient permettre de  financer celui-ci dans le sens que nous préconisons.

Les autres propositions supposent un changement de cap radical de notre politique, donc une autre façon de concevoir partage des richesses et dépenses publiques, avec, parmi les multiples incidences, une politique claire de  transition énergétique.

C’est ce vers quoi il nous semble nécessaire d’aller, le plus rapidement possible.

Pour l’instant et plus que jamais, nous disons qu’il est plus que jamis nécessaire de  « Faire vivre nos utopies, maintenant « , et que : « L’autoroute la plus écologique et la plus sociale, c’est celle qu’on ne construira pas ! « 

QUESTION 2 : L’étude des solutions alternatives

Une fois élu(e) député(e), si vous comptez défendre l’étude de solutions alternatives au projet autoroutier, lesquelles proposerez-vous, et comment agirez-vous au plan local, régional ou national pour que soient engagées ces études ?

QUESTION 3 : Démocratie participative

Il nous paraît nécessaire d’agir pour que les choix de la puissance publique, l’Etat, se fassent pour l’intérêt collectif, uniquement à partir de critères objectifs et argumentés par le décideur, sans qu’aucune intervention politique ou lobbies locaux ne puissent interférer dans ces choix.

Une fois élu(e) député(e), quelles dispositions souhaitez-vous rechercher pour que l’intérêt collectif soit mieux identifié et garanti ?

Si notre candidat est élu député, cela pourrait être le signe que le changement radical de politique dont nous parlons en réponse à la 1ère question est sinon en marche du moins possible et fortement souhaité par nos concitoyens !

Pour nous, il ne s’agit pas seulement d’améliorer l’existant, de procéder à quelques replâtrages de forme.

Le projet de Liaison Autoroutière Castres-Toulouse est un des outils d’une politique que nous combattons, d’un modèle de société aux antipodes de celui que nous voudrions promouvoir, parce que délaissant la question de l’humain, la question des relations de l’humain à son environnement (« humain » comme  « naturel ») pour celle du profit maximum, au bénéfice d’une classe, au bénéfice d’une minorité de privilégiés .

Nous voulons privilégier les solutions collectives, rechercher et privilégier l’intérêt collectif.

Ce qui suppose analyse de la situation, élaboration collective (coopérative?) de propositions, prise de décisions en recherchant le consensus  « par « le haut », contrôle (et amélioration de ces décisions pendant et après leur mise en œuvre.

Ce qui suppose que ce ne sont ni les « techniciens » (type DREAL), ni les élus qui auraient, seuls, le pouvoir de décision.

Il nous faut travailler sur les modes d’association des populations concernées, des usager-e-s, à ce type de processus. Les « organisations intermédiaires » comme syndicats ou associations de citoyen-nes ont un rôle important à tenir, dans l’élaboration de l’information, – et dans le relais de celle-ci.

Les élu-e-s doivent être sous le contrôle de la population (posé dans le sens esquissé plus haut) pour élaborer et décider du cadre législatif et réglementaire (pour les députés) .

Ils doivent, ainsi, se montrer vigilants à ce que l’information des populations concernée soit la plus large possible, qu’elle permette de comprendre les enjeux et de décider en toute clarté, toujours dans la recherche de l’intérêt collectif (dans lequel un chaque individu trouve son compte, -et pas seulement quelques uns

Vers une  « démocratie active «  (plutôt que participative), en lieu et place d’une  « démocratie représentative « 

Quels sont les projets ayant un réel intérêt collectif à mettre en œuvre, à valoriser, à prioriser ? Quel budget pouvons-nous leur consacrer.

Il faut pour cela que les collectifs de citoyens dans les quartiers et villages puissent disposer de la maitrise d’un budget propre et que les élu-e-s jouent pleinement le rôle de relais de ces décisions. Dans notre Profession de Foi, au chapitre : Placer la démocratie au centre, nous écrivons : « création de lieux de débats et de décisions mis à la disposition du peuple, dans nos villages et nos quartiers »

Le texte élaboré et adopté voici quelques mois par le Conseil Général du Tarn nous semble être une bonne étape pour aller dans le sens de ce type de démocratie.

Ce que nous écrivons là, dans la « précipitation » d’une réponse à un questionnaire, parmi d’autres impératifs de campagne,  peut être utilement complété par la lecture de divers textes vers lesquels voici les liens :

Charte municipale des Alternatifs 2008  http://alternatifs81.fr/?p=2404#more-2404

Le Projet Autogestionnaire des Alternatifs http://alternatifs81.fr/?p=2361

Et,  pour celles et ceux qu’une telle lecture n’effraie pas

Autogestion, reprises, coopératives :          http://alternatifs81.fr/?p=3956 

Autogestion et transformation sociale :       http://alternatifs81.fr/?p=3002 

Démocratie Participative pour tous :        http://alternatifs81.fr/?p=2475

Relocaliser l’économie et faire revivre la Gauche : http://alternatifs81.fr/?p=2095

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

QUESTION 4 : Sondage internet : reflet des opinions ou manipulation ?

 

Le candidat Carayon a organisé lui-même, sur son site, un sondage « pour ou contre » le projet autoroutier, en vue de sa campagne électorale. Aucune garantie de sincérité et d’impartialité n’est donnée, alors même qu’il est l’un des plus fervents partisans du projet. De graves anomalies ont d’ailleurs été constatées* sans que le sondage ne soit retiré du site et abandonné.

Que pensez-vous de ce type de sondage, ou de l’utilisation des « résultats » de ces sondages qui pourrait être faite par un candidat, ou par des médias sans garantie d’impartialité et de sincérité ?

*  Des copies d’écran ont été rendues publiques, montrant des transferts de votes en nombre du NON vers le OUI.

 

Votre réponse :

Que souhaiter ? « 

« Qu’ils dégagent tous !  » dit un de nos « autocollants » qui fait florès lors de diverses manifestations.

Nous avons laissé clairement comprendre – à travers nos réponses aux 3 précédentes questions – combien la transparence, la précision du diagnostic étaient des éléments incontournables pour l’exercice d’une démocratie réelle (pour reprendre ici l’expression rendue célèbre au Printemps dernier par Les Indignés).

Celui qui est encore pour quelques jours député ne s’honore pas par cette pratique qui en dit long, – bien plus que des discours -, sur sa réelle conception de la démocratie. Est-ce surprenant ?

 L’Histoire tranchera.

Le débat autour de ce projet autoroutier va bien au-delà d’un simple « pour » ou « contre » l’autoroute, d’un simple « pour » ou « contre » « tel ou tel tracé, d’un simple « pour » ou « contre » le coût exorbitant du projet, d’un simple « pour » ou « contre » le coût exorbitant du trajet.

Il pose la question du modèle de société dans lequel nous vivons et de celui dans lequel nous aspirons à vivre.

Il pose la question de la place du citoyen dans un réel système démocratique.

Il pose la question de l’impôt et de la redistribution des richesses.

Il pose la question des Services Publics, gages d’équité pour chaque habitant quel que soit le point du territoire, créateurs et facilitateurs de lien social. .

Pour nous, Gauche Alternative et Alternatifs, l’accès pour tous à la Santé, à l’Education, à la Justice, à l’Energie, à la Justice, à l’Emploi, à la Culture, aux Loisirs, aux transports, ne passe pas par une autoroute

Par contre cela passe par la proximité, par la relocalisation de ces services-qui doivent nécessairement accompagner la relocalisation de l’Economie évoquée plus haut- . 

Ce n’est pas, à notre avis le réel projet du député sortant.

Porté par une démarche citoyenne de démocratie active, c’est le nôtre.

Nous le partageons peu ou prou avec d’autres forces avec qui il sera nécessaire de mettre en place les conditions indispensables pour avancer. . . ENSEMBLE !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Soyez le premier à poster un commentaire.

Laisser un commentaire

Vous devez être connecté pour écrire un commentaire.