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Mai 4

L’audit de la dette grecque, une idée qui a fini par percer, par Amélie Poinssot (Médiapart)

Publié le lundi, 4 mai 2015 dans Notre Economie et la leur

L’idée a mis du temps à faire son chemin au sein de Syriza. Elle a finalement été portée par la présidente du parlement, Zoi Konstantopoulou : pour négocier une restructuration de la dette grecque avec les créanciers, il faut d’abord déterminer dans quelles proportions elle est légale, légitime, et soutenable. Début avril, une « commission pour la vérité sur la dette grecque » a été mise sur pied ; elle commence ses travaux en ce début mai.

Athènes, de notre envoyée spéciale.- Quand il rencontre pour la première fois les responsables économiques de Syriza, en 2010, pour leur parler audit de la dette, l’accueil est plutôt froid. Yorgos Mitralias, militant depuis toujours, membre grec du CADTM (« Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde ») se trouve alors à Berlin, pour la préparation du forum social européen. Cet ancien journaliste économique en est convaincu : la totalité de la dette grecque n’est pas légitime, et elle est insoutenable à long terme. Yannis Dragasakis – aujourd’hui n° 2 du gouvernement – et Gabriel Sakellaridis – porte-parole de l’exécutif – l’écoutent poliment. Sa proposition ne sera pas retenue par le parti, qui siège alors à Athènes sur les bancs de l’opposition. 

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Mai 2

Grèce : « Il est urgent de se préparer à une rupture envers les créanciers internationaux et nationaux… »

Publié le samedi, 2 mai 2015 dans Gauche de combat

Editorial du 29 avril 2015 du quinzomadaire La gauche ouvrière, organe de DEA, composante de Syriza.

L’attitude des créanciers – qui mettent à profit la « tradition » de la désastreuse coalition gouvernementale de Samaras-Venizelos (juin 2012-janvier 2015) et des erreurs grossières qui entachent l’accord du 20 février accepté par le gouvernement dirigé par Syriza – conduit le pays vers un piège mortel. Celui d’une « obligation de payer complètement et à temps » les intérêts découlant de la dette publique, mais aussi celle conduisant l’Etat à faire face à ses devoirs envers la société (salaires, retraites, etc.) en mobilisant strictement ses ressources « internes », alors que nous faisons face à des restrictions strictes de la part du système bancaire pour ce qui a trait aux emprunts intérieurs.

Or, ce système bancaire a été « recapitalisé » grâce à des milliards d’euros par l’Etat, qui les a donc pris en charge par la dette publique et, par conséquent, a participé de manière fort importante à mettre en place la machine qui menace de nous garrotter aujourd’hui.
La récente loi adoptée par le Parlement [1] visant à rassembler les dernières ressources financières de l’ensemble du secteur public (municipalités, régions, hôpitaux…) et à les faire passer sous contrôle de la Banque nationale de Grèce – qui est toujours administrée, depuis juin 2014, par Yannis Stournaras, ancien ministre des Finances du gouvernement Samaras – prouve que le temps approche où le piège va se refermer [2].

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Avr 26

Un New Deal pour la Grèce, par Yanis VAROUFAKIS (Ministre des Finances du gouvernement grec) , 24 avril 2015

Publié le dimanche, 26 avril 2015 dans International

ATHENES – Trois mois de négociations entre le gouvernement grec et nos partenaires européens et internationaux ont permis une grande convergence concernant les étapes nécessaires pour surmonter des années de crise économique et permettre une reprise durable en Grèce. Mais cela n’a pas encore abouti à un accord. Pourquoi ? Que faut-il de plus pour aboutir à un consensus sur un programme de réformes viable ? 

Nous et nos partenaires sommes déjà d’accord sur bien des points. Il faut remanier le régime fiscal grec et affranchir les autorités responsables des recettes de toute influence des politiques et des entreprises. Le système de retraite est malade. Les circuits de crédit de l’économie sont brisés. Le marché du travail est dévasté par la crise et profondément segmenté, avec une croissance de la productivité au point mort. L’administration publique a un besoin urgent de modernisation et il faut utiliser plus efficacement les ressources publiques. D’énormes obstacles bloquent la création de nouvelles entreprises. La compétitivité des marchés productifs est beaucoup trop limitée. Les inégalités ont atteint des niveaux scandaleux, et empêchent la société de se rassembler derrière des réformes essentielles. 

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Avr 18

SYRIZA « Nous sommes présents: Nous participons, nous contrôlons, nous soutenons, nous revendiquons »

Publié le samedi, 18 avril 2015 dans Construire des alternatives

http://syriza-fr.org/2015/04/16/syriza-nous-sommes-presents-nous-participons-nous-controlons-nous-soutenons-nous-revendiquons/

La nouvelle campagne politique de SYRIZA

SyrizaSon objectif c’est la participation de tous les citoyens à la gouvernance démocratique du pays. Dans ce texte – appel on indique que: « Le chemin pour le désirable changement de l’histoire en Grèce et à l’Union européenne, reste long et difficile. Cependant, en qualité de société, nous ne pouvons pas et nous n’avons pas l’intention de rester spectateurs totalement impuissants  » .

 Le 25 janvier, la société grecque a remporté la peur en lançant la voie vers l’espoir. Le peuple grec avec son vote a donné un mandat clair et fort pour récupérer sa dignité, pour stopper la crise sociale et économique, pour établir la justice sociale et pour restaurer la démocratie dans un pays indépendant et fier.

Mais tout ce que l’espoir représente pour les peuples, il consiste la plus grande menace pour l’establishment intérieur et européen. C’est pourquoi ils veulent étouffer, dès sa naissance, le changement à venir en Grèce et en Europe et renverser  le nouveau gouvernement de salut social. Tout d’abord, le gouvernement précédent, formé par la coalition Samaras – Venizelos, a miné le domaine de l’Etat avec des calendriers stricts et des engagements mémorandaires par le fameux e-mail du précédent ministre des finances M.Hardouvelis vers la troïka. Puis il a saboté la mise en œuvre du programme gouvernemental de SYRIZA en organisant un plan d’étranglement du crédit du pays.

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Avr 18

Noam Chomsky : l’interview qui dénonce l’Occident. Entretien avec Isabelle Kumar, Euronews :

Publié le samedi, 18 avril 2015 dans International, Point de vue

Nous reproduisons ici cet entretien de Noam CHOMSKY avec Isabelle KUMAR, d’Euronews

http://fr.euronews.com/2015/04/17/noam-chomsky-l-interview-qui-denonce-l-occident/

            « L’Europe est la servante des États-Unis »

Il est l’un des plus grands intellectuels du monde, auteur prolifique et anarchiste autoproclamé. A 86 ans l‘âge ne semble pas le ralentir.
Il combat toute une série d’injustices, avec l’Occident en général dans sa ligne de mire.

Noam Chomsky : une vie de militant

  • Noam Chomsky est né le 7 Décembre 1928 à Philadelphie, Etats-Unis
  • Il a commencé à travailler à l’Institut de Technologie du Massachusetts en 1955
  • Il est un éminent linguiste, philosophe et militant politique
  • Son travail dans les années 50 a révolutionné le domaine de la linguistique
  • Il se fait connaître pour son activisme contre la guerre du Vietnam
  • Il s’oppose aux élites dirigeantes et est devenu une critique acerbe de la politique étrangère américaine et occidentale
  • Il a écrit des centaines de livres

Noam Chomsky nous a reçus dans son bureau à l’Institut de Technologie du Massachusetts.

204ff29e-255x300Isabelle Kumar, euronews :
Noam Chomsky merci d‘être avec nous. Le monde en 2015 semble très instable, mais d’une façon générale, êtes-vous plutôt optimiste ou pessimiste ?

Noam Chomsky :
Au niveau mondial, nous courons vers un précipice : nous ne pouvons que chuter dans l’abîme, ce qui réduit fortement nos chances d’une survie décente.

Isabelle Kumar, euronews :
De quel précipice s’agit-il?

Noam Chomsky :

Il y en a deux en fait : le premier est environnemental. Une catastrophe écologique est imminente, et nous n’avons que très peu de temps pour en la limiter. Nous n’allons pas dans le bon sens. L’autre date de 70 ans, c’est la menace d’une guerre nucléaire, qui est en fait toujours croissante. Si vous regardez bien ce dossier, c’est un miracle que nous ayons survécu.

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Avr 17

Faire cause commune avec la Grèce, par Cédric Durand, Razmig Keucheyan, Stathis Kouvélakis

Publié le vendredi, 17 avril 2015 dans Gauche de combat

 sur le blog « Pour l’Alternative et l’Autogestion 44 »   http://www.alternatifs44.com/ 

Avec l’arrivée au pouvoir, fin janvier, de Syriza en Grèce, une hypothèse aura été définitivement invalidée : il serait possible de mettre en œuvre des politiques alternatives au néolibéralisme dans le cadre de l’Union européenne (UE). 

L’ADN des traités européens est néolibéral. Depuis l’Acte unique européen (AUE) de 1986 au moins, cet ADN n’a cessé de se confirmer, et même de se renforcer. Jusqu’à présent, l’hégémonie sans partage du néolibéralisme pouvait éventuellement être mise sur le dos de tel ou tel gouvernement nouvellement élu. 

Si les politiques d’austérité règnent en Europe, c’est parce que François Hollande, Matteo Renzi ou tel autre social-libéral manque de courage, ou parce qu’il a trahi l’engagement électoral de réorienter les politiques européennes. 

Cet argument tombe avec Syriza. Car chacun voit avec quel acharnement Aléxis Tsípras et Yánis Varoufákis œuvrent en faveur du changement à l’échelle continentale. En vain. 

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Avr 11

Les difficultés de la situation en Grèce et l’importance crucial du rôle de Syriza en tant que parti, par Antonis Ntavanello

Publié le samedi, 11 avril 2015 dans A Gauche. . . toute !


Les fortins « de l’opposition dure » du pouvoir réel – avec ses représentants emblématiques que sont les dirigeants de l’appareil bureaucratique économique et judiciaire, mais aussi avec le premier avertissement donné par le corps d’élite (OYK) lors du défilé national du 25 mars [dans sa façon de défiler et son nationalisme proclamé] – rappellent à tout le monde, mais avant tout à la direction de SYRIZA, l’importance de la décision de la conférence-constitution de l’actuelle SYRIZA qui a défini le gouvernement de la gauche non pas comme une « station finale » (où la tâche de « sauver la patrie » est engagée), mais comme une « étape transitoire » dans la perspective d’un engagement pour une émancipation socialiste.


La position pas si forte (du moins c’est ce que beaucoup de gens pensent) du gouvernement dont SYRIZA est la colonne vertébrale apparaît encore plus faible dans le cadre des rapports de force internationaux. Le chantage éhonté des créanciers à travers les « institutions » européennes et le FMI cherche à entraîner le gouvernement dans un dilemme : la subordination directe ou l’effondrement rapide. 

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Avr 11

Grèce. Les échéances s’approchent. Le programme et l’action, par Charles-André Udry

Publié le samedi, 11 avril 2015 dans A Gauche. . . toute !

L’entretien que nous publions ci-dessous du ministre de la Reconstruction productive, de l’environnement et de l’énergie, Panagiotis Lafazanis, une figure du Courant de gauche de Syriza – un courant peu structuré et hétérogène –, traduit la distance entre des convictions effectives de Lafazanis et les orientations d’un gouvernement qui représente une addition de «points de vue» plus qu’une structure ayant un agenda clair et précis. Et il ne cesse de plier, pas à pas, face à l’Union européenne (UE). Certes avec des hésitations et des sursauts de divers ministres et même d’Alexis Tsipras, du moins dans ses déclarations au sein des instances de Syriza.

De fait, le gouvernement de Tsipras – en fait un gouvernement de coalition – met les vastes secteurs de la population qui le soutiennent encore dans une position de complète passivité politique: tous les deux jours, ils attendent les «résultats» d’une réunion à Berlin, à Moscou, à Pékin, à Bruxelles…
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Avr 7

Grèce, l’heure des choix, par Alexis Cukier et Pierre Khalfa

Publié le mardi, 7 avril 2015 dans Notre Economie et la leur, Point de vue

43bb07bff44fb9697ccbb535141ad060Alexis Tsipras « doit faire atterrir ses troupes et que Syriza redescende sur terre ». Ainsi s’exprime le ministre des Finances et des Comptes publics Michel Sapin . Cette phrase est un condensé politique. Elle combine le mépris à l’égard de la Grèce et de Syriza. Mépris, quand le peuple grec est comparé à des militaires aux ordres d’un chef. Incapable donc de réfléchir par lui-même, il faut le faire « atterrir ». Renoncement à tout projet de transformation sociale avec l’injonction faite à Syriza de « redescendre sur terre ». Pour ceux qui avaient l’illusion que le gouvernement français pouvait avoir une attitude bienveillante envers le gouvernement grec, cette déclaration, après l’attitude hypocrite de la France lors des réunions de l’Eurogroupe, sonne la fin des illusions. La Grèce est dramatiquement seule.

Le programme de Syriza et le premier accord avec l’Eurogroupe

La position du gouvernement grec dans les négociations en cours ne peut être comprise sans rappeler trois facteurs politiques déterminants : les dégâts économiques et sociaux causés par la « cure d’austérité » imposée par la Troïka, le programme de Syriza et le nouvel équilibre des forces politiques en Grèce après les élections du 25 janvier 2015.

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Avr 6

Grèce : comment TSIPRAS a renversé la situation

Publié le lundi, 6 avril 2015 dans Notre Economie et la leur

En agissant avec prudence et détermination, Alexis TSIPRAS a su contourner la stratégie du « noeud coulant » des Européens. Désormais, la pression est de nouveau sur Angela Merkel.

tsipras_syrizaEt si, désormais, la pression dans l’affaire grecque s’exerçait surtout sur les… Européens ? A mesure que l’on se rapproche de la date cruciale du 9 avril, où l’État grec devra débourser 458 millions d’euros au FMI, on assiste en effet à un remarquable retournement. Progressivement, le gouvernement grec, en ayant su ne pas céder sous la pression de ses créanciers, retrouve une position de force qui est celle, naturelle dans les négociations de ce type, du débiteur face à son créancier et où ce dernier doit accepter les conditions du premier ou risquer de tout perdre.

La stratégie européenne

Pourtant, voici encore dix jours, lorsqu’Alexis Tsipras se rend à Berlin pour rencontrer la chancelière, la situation d’Athènes semble désespérée. Et chacun pense que le nouveau premier ministre va céder. Les Européens continuent alors à appliquer leur stratégie du « nœud coulant ». L’idée est simple : le temps joue alors, croit-on à Bruxelles, pour les créanciers. Les dépôts des banques grecques se vident, la situation économique se dégrade, la BCE peut, à tout moment, faire imploser le système bancaire grec en coupant l’accès à la liquidité d’urgence.

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