
A l’extérieur, et plus particulièrement dans les milieux dirigeants, on soupesait chaque mot et surtout chaque mesure annoncée pour jauger de la détermination du premier ministre et de son gouvernement. La plupart s’attendaient à une inflexion significative, annonçant un retrait, qui faciliterait un «compromis» lors des sommets européens de cette semaine, en réalité une soumission de la Grèce aux diktats. Ceux-là ont certainement été déçus. Car Alexis Tsipras n’a en réalité fait aucune concession de fond. Certes, il a évité d’utiliser le terme «annulation de la dette». Mais il a fortement insisté sur son caractère non-viable, revendiqué sa «diminution» et sa «restructuration». Autre point: il n’a pas annoncé le rétablissement immédiat du SMIG (salaire minimum) à son niveau de 2009 (751 euros) mais il s’est engagé à le rétablir courant 2015.