La déclaration de politique générale d’Alexis Tsipras de ce soir – dimanche 8 février – a été suivie avec une attention particulière tant dans le pays que dans les chancelleries européennes; et sans doute aussi aux USA. Dans le pays, après le chantage de la BCE et les agressions continues des dirigeants européens, s’étend une atmosphère d’effervescence, de dignité retrouvée, de volonté à la fois de soutenir le gouvernement face au chantage et de faire pression pour empêcher tout recul.A l’extérieur, et plus particulièrement dans les milieux dirigeants, on soupesait chaque mot et surtout chaque mesure annoncée pour jauger de la détermination du premier ministre et de son gouvernement. La plupart s’attendaient à une inflexion significative, annonçant un retrait, qui faciliterait un «compromis» lors des sommets européens de cette semaine, en réalité une soumission de la Grèce aux diktats. Ceux-là ont certainement été déçus. Car Alexis Tsipras n’a en réalité fait aucune concession de fond. Certes, il a évité d’utiliser le terme «annulation de la dette». Mais il a fortement insisté sur son caractère non-viable, revendiqué sa «diminution» et sa «restructuration». Autre point: il n’a pas annoncé le rétablissement immédiat du SMIG (salaire minimum) à son niveau de 2009 (751 euros) mais il s’est engagé à le rétablir courant 2015.









