LES JOURS HEUREUX de Gilles Perret Ciné-rencontre vendredi 27 février à 20h30 Labruguière
En partenariat avec l’AJET (Association Jaurès Espace Tarn)
Entre mai 1943 et mars 1944, sur le territoire français encore occupé, seize hommes appartenant à tous les partis politiques, tous les syndicats et tous les mouvements de résistance vont changer durablement le visage de la France. Ils vont rédiger le programme du Conseil National de la Résistance intitulé magnifiquement : « Les jours heureux ». Ce programme est encore au cœur du système social français puisqu’il a donné naissance à la sécurité sociale, aux retraites par répartition, aux comités d’entreprises, etc.
Le site du film : http://lesjoursheureux.net
Le site du Rond-Point : http://lerondpoint.labruguiere.fr
Tribune libre : Manolis GLEZOS : « Je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion »
Tribune libre : Nous avons besoin de temps et nous ne pouvons pas revenir en arrière. Par Dimitris Alexakis
La réponse de Dimitris Alexakis aux sévères critiques à l’encontre du gouvernement grec.
Avant de parler de «trahison», de «capitulation» et de «reniement», je crois qu’il faudrait d’abord revenir à l’événement majeur de ces dernières semaines qu’est l’événement même des élections. Pour la première fois, un parti de «gauche radicale» a remporté des élections en Europe. Ces élections sont l’événement qui a bouleversé le paysage et créé une situation nouvelle à l’échelle de l’Europe entière. Les critiques sévères formulées ces derniers jours par Stathis Kouvelakis, Kostas Lapavitsas, Tariq Ali et Manolis Glèzos à l’encontre du gouvernement grec («capitulation» face aux diktats de la BCE et du ministre des Finances allemand, «reniement» du programme de Thessalonique, voire «trahison» des dirigeants) font à mon sens l’impasse sur une question: Alexis Tsipras aurait-il été élu si son parti avait adopté avant les élections la stratégie de rupture avec l’Europe que plusieurs, au sein de Syriza, préconisaient? Le peuple grec aurait-il soutenu aussi fortement, avant et surtout après les élections, un programme ayant pour horizon immédiat la sortie de l’euro et/ou de l’UE?
Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une hypothèse d’école ; je crois au contraire qu’il faut prendre au sérieux le fait que les électeurs se sont prononcés en faveur d’un programme social fondé sur une renégociation (certes hypothétique) des accords liant la Grèce au service de la dette.
Tribune libre : En Grèce, après les négociations à Bruxelles, tout reste à faire. Par Amélie Poinssot – Mediapart.fr
L’accord trouvé avec l’Eurogroupe est un recul important sur les promesses de campagne de Syriza. Mais ce n’est pas une abdication : le gouvernement Tsipras a dû négocier ferme avec ses partenaires européens. Le résultat est un cocktail de réformes destinées à répondre aux demandes des Européens et de mesures pour faire face à la crise humanitaire qui touche le pays. Explications.
Il a fallu reculer. Après des semaines d’allers et retours entre Athènes et Bruxelles, de pression de certains pays de la zone euro, Allemagne en tête, le gouvernement Tsipras a toutefois sauvé les meubles. Si toutes les promesses de campagne de Syriza ne sont pas dans l’accord signé avec les partenaires de la zone euro, les plus importantes y figurent, en particulier les mesures de lutte contre la crise humanitaire.
Tribune libre : « Un Syriza à la française est-il possible ? », par Guillaume Liégard (Regards)
Lutter contre l’islamophobie et l’antisémitisme, deux impératifs urgents et indissociables. Déclaration du CA d’Attac
La grande marche républicaine du 11 janvier, même si elle ne reflétait pas la diversité de la société française, a porté un message fort de fraternité. Cet élan ne peut cependant masquer l’augmentation sensible des actes islamophobes et antisémites, ainsi que la stigmatisation insupportable de personnes voire d’enfants qui ne se sentent pas « Charlie ».
Face au chômage et aux inégalités aggravés par l’austérité, nous connaissons tous les dangers de la désignation de bouc-émissaires. L’antisémitisme, toujours vivace, fait l’objet d’une lutte résolue et indispensable de la part des pouvoir publics. Mais l’islamophobie – « la peur, ou une vision altérée par des préjugés, de l’islam, des musulmans et des questions en rapport » selon le Conseil de l’Europe – tend elle aussi à se répandre.
La laïcité refuse que des dogmes religieux déterminent la loi commune. La neutralité confessionnelle de l’État garantit à chacun la liberté de conscience et l’égalité des droits. La laïcité respecte donc les croyances et réfute la représentation néoconservatrice des antagonismes sociaux qui voit en l’Islam une menace contre la démocratie et prône le « choc des civilisations », désignant les jeunes musulmans de France comme autant d’agents djihadistes potentiels.
Benjamin Netanyahou n’a aucune légitimité à appeler les juifs à s’exiler en Israël Par Michel Tubiana, Président d’honneur de la Ligue des droits de l’Homme
Je suis juif. Aussi loin que ma mémoire remonte je n’ai jamais ignoré ce fait. En aurais-je été tenté d’ailleurs que la mémoire familiale qui n’a pas oublié la perte de la nationalité française et l’application du statut des juifs en Algérie m’en aurait dissuadé. Et mes premières années de lycée en France ont renforcé cette réalité : mes oreilles résonnent encore de quelques « sales juifs » ou de la rhétorique d’un individu que je retrouverai plus tard au service des étrangers de la préfecture de police de Paris (!) qui trouvait que les juifs étaient largement responsables de leur propre destruction.
Les assassinats de ces deux dernières années rappellent que le pire est toujours possible. Mais je suis un Français juif et, à ce titre, je n’ai pas d’autres fidélités que celles qui me lient à une certaine France, à une culture dans laquelle j’ai été éduqué. Et ces références, alliées aux valeurs familiales, ne sont pas pour rien dans ma prise de conscience politique et philosophique qui déterminera plus tard mon engagement dans plusieurs organisations telle la Ligue des droits de l’Homme.
Appel commun CGT, FO, Solidaires à une journée nationale de grève interprofessionnelle jeudi 9 avril prochain
Réunies le 17 février 2015, les organisations syndicales CGT, FO et Solidaires affirment leur détermination pour faire aboutir ces revendications et lutter contre l’austérité et ses impacts destructeurs tant socialement, économiquement que démocratiquement.
Le « pacte de responsabilité », la rigueur budgétaire, la réforme territoriale, nombre de dispositions du projet de loi libérale « Macron » ainsi que plusieurs décisions des pouvoirs publics et du patronat aggravent la situation des salarié(e)s, des retraité(e)s et des chômeurs(ses).
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Grèce : une séquence cruciale, par Stathis Kouvelakis
Il est certainement très difficile d’avoir une vision claire sur la situation actuelle des négociations , « négociations » étant un oxymore, étant donné la criante asymétrie dans le rapport de force et le fait qu’une des parties a une arme (la Banque Centrale Européenne) pointée sur sa tâte.
Ce qui est certain, quoi qu’il en soit, c’est que le gouvernement grec a reculé sur des points cruciaux, en particulier sur certains de ses engagements envers le peuple qui l’a placé aux affaires.
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La Grèce sur le fil du rasoir, par Pierre KHALFA
De ce point de vue, le texte du communiqué est ouvert et indique que le processus de réforme a pour but, notamment, de « permettre la justice sociale » (« enhancing social fairness »). L’affrontement n’est donc pas terminé.
Sur le reste, le gouvernement grec a été effectivement obligé de céder sur un certain nombre de points majeurs. Le plus important, de mon point vue, est le fait que soit maintenu, pour permettre le remboursement intégral de la dette que le gouvernement grec a accepté, l’objectif d’un excédent primaire de 4,5 % du PIB en 2016, même si l’objectif de 2015 (3 %) pourra être réévalué en fonction des circonstances économiques. Se fixer comme objectif un excédent primaire de cet ampleur ne peut qu’entraîner des politiques d’austérité drastique. On voit mal le gouvernement grec s’engager dans cette voie.
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