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Fév 26

Tribune libre : Manolis GLEZOS : « Je demande au Peuple Grec de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion »

Publié le jeudi, 26 février 2015 dans A Gauche. . . toute !



Depuis Bruxelles, Manolis Glezos foudroie le gouvernement à propos des manœuvres durant les négociations avec les créanciers et du changement de discours de SYRIZA. Il rappelle qu’ »entre l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule solution c’est la liberté ».

Par un article qu’il signe depuis Bruxelles où il se trouve, le député européen SYRIZA, Manolis Glezos, critique de manière particulièrement acerbe les manœuvres gouvernementales.

glezos« Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure« , écrit le cadre historique de la Gauche qui apparaît déçu des derniers développements entre la Grèce et ses créanciers.

« Plus d’un mois est passé et la promesse n’est toujours pas transformée en acte. Dommage et encore dommage. Pour ma part, je demande au Peuple Grec de me pardonner pour avoir contribué à cette illusion« , écrit-il en invitant les amis de SYRIZA à participer dans les plus brefs délais à un dialogue sur le parcours du parti et les manœuvres en cause.

L’article de Manolis Glezos a été publié aujourd’hui sur le site du Mouvement ‘Citoyens Actifs’  :

Changer le nom de la troïka en « institutions », celui du mémorandum en « accord » et celui des créanciers en « partenaires », ne change en rien la situation antérieure.

L’on ne change pas non plus, bien entendu, le vote du peuple Grec aux élections du 25 janvier 2015.

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Fév 26

Tribune libre : Nous avons besoin de temps et nous ne pouvons pas revenir en arrière. Par Dimitris Alexakis

Publié le jeudi, 26 février 2015 dans Gauche de combat


La réponse de Dimitris Alexakis aux sévères critiques à l’encontre du gouvernement grec.

Dimitris Alexakis (source : page Facebook)

Avant de parler de «trahison», de «capitulation» et de «reniement», je crois qu’il faudrait d’abord revenir à l’événement majeur de ces dernières semaines qu’est l’événement même des élections. Pour la première fois, un parti de «gauche radicale» a remporté des élections en Europe. Ces élections sont l’événement qui a bouleversé le paysage et créé une situation nouvelle à l’échelle de l’Europe entière. Les critiques sévères formulées ces derniers jours par Stathis Kouvelakis, Kostas Lapavitsas, Tariq Ali et Manolis Glèzos à l’encontre du gouvernement grec («capitulation» face aux diktats de la BCE et du ministre des Finances allemand, «reniement» du programme de Thessalonique, voire «trahison» des dirigeants) font à mon sens l’impasse sur une question: Alexis Tsipras aurait-il été élu si son parti avait adopté avant les élections la stratégie de rupture avec l’Europe que plusieurs, au sein de Syriza, préconisaient? Le peuple grec aurait-il soutenu aussi fortement, avant et surtout après les élections, un programme ayant pour horizon immédiat la sortie de l’euro et/ou de l’UE?

Je ne pense pas qu’il s’agisse d’une hypothèse d’école ; je crois au contraire qu’il faut prendre au sérieux le fait que les électeurs se sont prononcés en faveur d’un programme social fondé sur une renégociation (certes hypothétique) des accords liant la Grèce au service de la dette.

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Fév 26

Tribune libre : Des arguments en défense de l’accord conclu par Syriza. Par Ludovic Lamant – Mediapart.fr

Publié le jeudi, 26 février 2015 dans Notre Economie et la leur

43bb07bff44fb9697ccbb535141ad060Des intellectuels montent au créneau pour défendre l’accord décroché par Syriza à Bruxelles, qui a le mérite d’« acheter du temps ». Mais ce fragile compromis renforce aussi la voix d’adversaires de l’euro, qui plaident pour une rupture plus musclée avec les institutions.

Dans un entretien publié sur Mediapart trois semaines avant le triomphe électoral de Syriza en Grèce, l’universitaire Gerassimos Moschonas pronostiquait : « Syriza va tester la flexibilité, ou l’inflexibilité, de l’Europe. » Les premiers compromis intervenus à Bruxelles, un mois après l’élection d’Alexis Tsipras, ne permettent pas encore de trancher l’alternative. Mais ils confirment à quel point le pari de Syriza d’infléchir la machine bruxelloise sera difficile, surtout si la coalition de gauche reste à ce point isolée.

Les ministres des finances de la zone euro ont prolongé de quatre mois le programme d’aide qui avait été négocié par le précédent gouvernement d’Antonis Samaras, en novembre 2012, pour éviter la banqueroute du pays. Mardi, Athènes a transmis à ses créanciers (BCE, FMI, commission européenne) la liste de réformes qu’il souhaite mettre en place d’ici juin, dans le cadre de ce programme, en s’engageant à ce qu’elles n’aient pas d’effet négatif sur les comptes publics (lire l’article d’Amélie Poinssot).

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Fév 26

Tribune libre : En Grèce, après les négociations à Bruxelles, tout reste à faire. Par Amélie Poinssot – Mediapart.fr

Publié le jeudi, 26 février 2015 dans A Gauche. . . toute !

grece_0L’accord trouvé avec l’Eurogroupe est un recul important sur les promesses de campagne de Syriza. Mais ce n’est pas une abdication : le gouvernement Tsipras a dû négocier ferme avec ses partenaires européens. Le résultat est un cocktail de réformes destinées à répondre aux demandes des Européens et de mesures pour faire face à la crise humanitaire qui touche le pays. Explications.

Il a fallu reculer. Après des semaines d’allers et retours entre Athènes et Bruxelles, de pression de certains pays de la zone euro, Allemagne en tête, le gouvernement Tsipras a toutefois sauvé les meubles. Si toutes les promesses de campagne de Syriza ne sont pas dans l’accord signé avec les partenaires de la zone euro, les plus importantes y figurent, en particulier les mesures de lutte contre la crise humanitaire.

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Fév 25

Tribune libre : « Un Syriza à la française est-il possible ? », par Guillaume Liégard (Regards)

Publié le mercredi, 25 février 2015 dans A Gauche. . . toute !

La « révolution » politique qu’incarne Syriza depuis sa prise de pouvoir suscite un espoir qui se confronte, en France, au constat de tout ce qui nous sépare d’un tel scénario. Que faudrait-il pour qu’il advienne ici, fût-ce sous une forme différente ? 

 La victoire de Syriza, les premiers pas du gouvernement Tsipras ont soulevé un immense espoir qui dépasse largement les frontières grecques. Pour la première fois, un parti authentiquement de gauche a remporté les élections dans un pays de la zone euro et entend, dans un contexte ô combien difficile, appliquer son programme.

Des marges de manœuvres, il y en a ! 

Élu depuis près d’un mois, le gouvernement grec a d’abord fait sensation sur la scène européenne en entendant (incroyable !) respecter la volonté populaire. Les premières mesures, sur le terrain de l’immigration, le montant du salaire minimum ou le rétablissement de la législation du travail, ont démontré une rupture avec tous les gouvernements précédents. 

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Fév 23

Grèce : une séquence cruciale, par Stathis Kouvelakis

Publié le lundi, 23 février 2015 dans A Gauche. . . toute !, International

Pour reprendre un cliché usé jusqu’à la corde, « nous vivons un moment critique ». Un peu plus en réalité, nous sommes au bord d’une séquence cruciale. Toute la démarche de Syriza sera jugée à l’aune de sa réaction à ce chantage sans précédent et aux ultimatums qu’il reçoit des si mal nommés « partenaires » européens. Et les nouvelles du front ne sont pas agréables. 

Il est certainement très difficile d’avoir une vision claire sur la situation actuelle des négociations , « négociations » étant un oxymore, étant donné la criante asymétrie dans le rapport de force et le fait qu’une des parties a une arme (la Banque Centrale Européenne) pointée sur sa tâte. 

Ce qui est certain, quoi qu’il en soit, c’est que le gouvernement grec a reculé sur des points cruciaux, en particulier sur certains de ses engagements envers le peuple qui l’a placé aux affaires. 
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Fév 23

La Grèce sur le fil du rasoir, par Pierre KHALFA

Publié le lundi, 23 février 2015 dans International

Il me paraît trop tôt pour porter un jugement définitif sur l’accord conclu vendredi entre la Grèce et l’Union européenne puisque c’est lundi que le gouvernement grec fera connaître la liste des réformes qu’il propose. C’est à ce moment là que le texte signé prendra toute sa signification et c’est à ce moment que nous verrons si la politique d’austérité continue ou pas. 

De ce point de vue, le texte du communiqué est ouvert et indique que le processus de réforme a pour but, notamment, de « permettre la justice sociale » (« enhancing social fairness »). L’affrontement n’est donc pas terminé. 

Sur le reste, le gouvernement grec a été effectivement obligé de céder sur un certain nombre de points majeurs. Le plus important, de mon point vue, est le fait que soit maintenu, pour permettre le remboursement intégral de la dette que le gouvernement grec a accepté, l’objectif d’un excédent primaire de 4,5 % du PIB en 2016, même si l’objectif de 2015 (3 %) pourra être réévalué en fonction des circonstances économiques. Se fixer comme objectif un excédent primaire de cet ampleur ne peut qu’entraîner des politiques d’austérité drastique. On voit mal le gouvernement grec s’engager dans cette voie. 
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Fév 16

V pour VAROUFAKIS : parce qu’une autre spéculation est possible. Par Michel FEHER

Publié le lundi, 16 février 2015 dans Notre Economie et la leur

 unknownQuelle que soit l’issue de la confrontation entre le gouvernement grec et les institutions européennes, elle aura au moins permis de dessiner le profil d’une gauche adéquate aux enjeux du capitalisme financiarisé. En la personne de Yanis Varoufakis, le ministre des finances du gouvernement d’Alexis Tsipras, ce profil a même trouvé son premier nom propre. Car jusqu’ici, l’électorat de gauche n’a eu le choix qu’entre deux options : des partis socialistes qui, pour paraître modernes, épousent, plus ou moins hardiment, tous les mots d’ordres néolibéraux, et des formations demeurées fidèles à leurs idéaux d’antan, mais qui, pour leur redonner vie, attendent, plus ou moins patiemment, l’improbable retour du monde fordiste.

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Fév 12

Grèce : vers un choc frontal

Publié le jeudi, 12 février 2015 dans A Gauche. . . toute !

 tsipras_syriza La déclaration de politique générale d’Alexis Tsipras de ce soir – dimanche 8 février – a été suivie avec une attention particulière tant dans le pays que dans les chancelleries européennes; et sans doute aussi aux USA. Dans le pays, après le chantage de la BCE et les agressions continues des dirigeants européens, s’étend une atmosphère d’effervescence, de dignité retrouvée, de volonté à la fois de soutenir le gouvernement face au chantage et de faire pression pour empêcher tout recul.

 A l’extérieur, et plus particulièrement dans les milieux dirigeants, on soupesait chaque mot et surtout chaque mesure annoncée pour jauger de la détermination du premier ministre et de son gouvernement. La plupart s’attendaient à une inflexion significative, annonçant un retrait, qui faciliterait un «compromis» lors des sommets européens de cette semaine, en réalité une soumission de la Grèce aux diktats. Ceux-là ont certainement été déçus. Car Alexis Tsipras n’a en réalité fait aucune concession de fond. Certes, il a évité d’utiliser le terme «annulation de la dette». Mais il a fortement insisté sur son caractère non-viable, revendiqué sa «diminution» et sa «restructuration». Autre point: il n’a pas annoncé le rétablissement immédiat du SMIG (salaire minimum) à son niveau de 2009 (751 euros) mais il s’est engagé à le rétablir courant 2015.

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Fév 12

Lettre ouverte à François Hollande : « Non au coup de force de la BCE contre la démocratie » (Collectif)

Publié le jeudi, 12 février 2015 dans Notre Economie et la leur

varoufakistsipras.jpgLes ministres des Finances de la zone euro se réunissent ce mercredi 11 février pour décider du sort de la Grèce. En coupant son refinancement aux banques grecques, la BCE a mis le couteau sous la gorge du gouvernement Tsipras. Des responsables associatifs, syndicaux et politiques et des intellectuels s’adressent à François Hollande pour qu’il ne laisse pas la Troïka (BCE-Commission-FMI) tenter de mettre la Grèce à genoux.

Monsieur le Président,

En coupant abruptement l’accès des banques grecques à son refinancement, la Banque Centrale Européenne a pris une décision politique d’une extrême gravité. Au risque de déclencher une panique bancaire en Grèce et une vague spéculative contre ce pays, la BCE déclare ainsi au nouveau gouvernement grec : si vous mettez fin à l’austérité, nous vous expulsons de la zone euro. C’est le droit du peuple grec à décider de son destin qui est ainsi nié, c’est la démocratie en Europe qui est ainsi bafouée, ce sont les peuples d’Europe que l’on méprise. Déjà M. Juncker avait prévenu : « Il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens »  (Le Figaro, 29/01).

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