Maintenant, le changement c’est…

Tribune libre

Les Alternatifs, à l’instar d’autres formations de gauche, ont appelé à «sortir» le président sortant en utilisant la seule possibilité : le bulletin Hollande. Non comme une approbation de son programme, mais comme un outil pour virer celui qui comptait poursuivre son œuvre mortifère pour la société française.

Soit !

Le sortant étant « sorti », ce serait une grave erreur de penser que le nouvel entrant va nous changer la vie d’un coup de baguette magique : il va falloir lui donner un coup de main pour l’aider à réaliser ses promesses et surtout aller au-delà de ce minimum, même pas « syndical » !

Maintenant, le changement c’est :

– refuser de payer cette dette qui n’est pas celle de tous les français

– travailler moins et gagner plus,

– rétablir, en les rénovant, en les démocratisant, les services publics mis à mal par le « sorti »,

– abroger toutes les lois liberticides du précédent quinquennat (là, il y a du boulot !)

– sortir immédiatement du nucléaire militaire et civil (c’est possible, le Japon l’a fait en un an !) avant qu’il ne nous sorte les pieds devant !

– en finir avec cette notion obsolète de croissance,

– réaliser l’égalité femmes/hommes tant au niveau des salaires que dans la vie économique, sociale et politique,

– démocratiser les institutions, par la promotion de la proportionnelle intégrale à toutes élections, la reconnaissance du vote blanc, le non cumul des mandats, par la création de lieux de débats et de décisions mis à la disposition du peuple, bref en faisant en sorte que les élu-e-s soient réellement au service des citoyen-ne-s qu’ils/elles prétendent représenter et non l’inverse…

– rendre la terre à ceux qui la cultivent respectueusement,

Bientôt, le changement ce sera :

– les solidarités, piliers d’une société nouvelle,

– l’écologie, nécessité incontournable pour la survie de la planète,

– le féminisme, base impérative d’organisation sociale,

– l’autogestion, objectif économique, social et politique.

Avec le Président de la République nouvellement élu, l’erreur serait de penser que, touché par on ne sait quelle grâce inhérente à sa fonction, il pourrait mettre en œuvre tous ces changements sans notre « aide », sans que nous ayons à nous « bouger » !

Il faudra donc lui montrer notre « soutien » et surtout notre détermination, et ce, le plus rapidement possible. C’est sans doute trop tard pour le 7 mai, mais cette action résolue doit pouvoir se mettre en place avant – au plus tard ! – le 18 juin, le lendemain du second tour des élections législatives. Il faudra alors descendre sans hésiter dans la rue, sur les places publiques, occuper, entre autres, les entreprises et les banques et affirmer haut et fort que : « Oui, le changement, c’est maintenant ! »

Ce n’est qu’un début, les luttes continuent !

Yvette et Claude Rossignol