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mardi, 10 janvier 2017 dans
Autogestion, Construire des alternatives
Marinaleda, village andalou en autogestion, est quasiment la seule expérience de ce type en Europe. Et ça marche !
Il aura fallu plus de 10 ans d’occupation de terres, de répression, de violences du pouvoir, de privations, pour que les « sans-terre » de Marinaleda arrachent 1 200 hectares au duc de l’Infantado, ami du roi père, et grand propriétaire dont les domaines s’étendent à l’infini.
Depuis, Marinaleda a créé un mode de fonctionnement non capitaliste : égalité des salaires, auto-construction (15€ par mois à la charge des familles), services à la population gratuits, pas de chômage, décisions prises en assemblées générales de la population (40 à 50 par an).
La communauté s’est dotée d’une usine coopérative : fabrication d’huile d’olive. L’expérience peut devenir contagieuse… Son maire, J. M. Gordillo, réélu depuis 30 ans, a été victime d’agressions, de tentatives d’assassinat. L’existence même de Marinaleda insupporte la droite et ici le Parti socialiste Espagnol (PSOE) qui dirige le gouvernement autonome andalou. La présidente de la Junta, Susana Díaz vise le leadership national du parti. Le PSOE souhaite en finir avec cet havre de « socialisme ».
La Junta a mis en demeure la communauté d’acheter les terres, qui avaient été conquises de haute lutte contre le duc. Pour le maire et les habitants de Marinaleda, pas question d’acheter la terre. Ils la travaillent en usufruit. En partagent les fruits. Et puis la terre n’est pas un bien marchand, m’a dit, il y a quelques minutes le charismatique maire. En fait, le gouvernement socialiste andalou, en attaquant Marinaleda, veut renflouer ses caisses, et surtout liquider cette « utopie concrète ».
Tous solidaires et vigilants !
Nous sommes tous Marinaleda.
Signez la pétition qui circule. Elle est incomplète, mais a le mérite d’alerter.
http://www.mesopinions.com/petition/politique/privatisation-marinaleda/27234
Jean Ortiz
Publié avec l’autorisation de l’auteur.
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