Grenelle de l’écologie ?
Castres, le 29 mai 2007
Oui, Grenelle, comme en mai 68 ! Et on parlera de tout, on se fixera des objectifs chiffrés, sur cinq ans, grâce au ministère du développement durable. Les neuf présidents d’associations écologiques (de Greenpeace à WWF en passant par les Amis de la Terre) semblent ravis de leur visite à l’Elysée …
Mais ne nous leurrons pas, Nicolas Sarkozy l’a très nettement dit : il veut bien tout remettre à plat, sauf… le nucléaire (pas question d’un moratoire sur l’EPR), les OGM (pas question d’arrêter les essais en plein champ), les autoroutes (pas question de restreindre leur développement). Pas question non plus de déranger l’agro-industrie qui a fait de la France un champion mondial des pesticides. Pas question, même si toutes les villes de plus de 100 000 habitants sont désormais trop souvent assujetties aux pics d’ozone et de gaz carbonique (24 jours par an en moyenne) et qu’une étude de l’Inserm vient de prouver que les gaz d’échappement rendent vraiment les enfants victimes d’asthme et d’eczéma, pas question de s’attaquer à l’automobile. Pas question non plus d’empêcher de tapisser la France d’antennes relais, d’incinérateurs (158 actuellement, record mondial)…
Avant les législatives, N. Sarkozy tente de montrer qu’à peine élu il a « changé »…Mais le «Grenelle de l’environnement», qui devait avoir lieu en septembre, est reporté en octobre. A qui fera-t-on croire que l’écologie va se trouver au centre des préoccupations de la droite française ?
Le volet social de Pascal Bugis !
Castres, le 15 mai 2007
Droit dans ses bottes, notre maire annonce, le premier en France, la création d’un conseil pour les droits et devoirs des familles, par le biais du conseil municipal de Castres, afin de faire appliquer la loi du 5 mars 2007 qui donne aux maires un pouvoir de justice à l’encontre des mineurs et de leurs parents. Dans la droite ligne de ce que M. Sarkozy propose ! Peut-on encore parler de démocratie dans un pays où les mots « répression » et « prévention » auraient le même sens, où la justice serait confisquée par le pouvoir politique ?
Il s’agit bien d’un choix, celui de privilégier un outil répressif à l’élaboration de mesures d’aide à des familles souvent démunies. (suite…)
Le combat continue
Castres, le 7 mai 2007
Nous partageons la tristesse des femmes et des hommes de gauche qui se sont mobilisés pour éviter à tout prix à notre pays les reculs sociaux, écologiques et démocratiques inscrits dans le programme du candidat Sarkozy. Nous partageons leur colère et celle de ceux qui savent que tout va devenir encore plus difficile pour les jeunes et pour les femmes et les hommes qui ont le plus de besoins : les chômeurs, les précaires, les petits retraités, les sans-papiers menacés d’expulsion, les handicapés, les intermittents, …
Le vote pour Sarkozy c’est d’abord celui des possédants, mais le candidat national-libéral a aussi su capter une partie de l’électorat populaire. Avec Sarkozy, la droite dure, ultra libérale et autoritaire, a nettement battu une gauche plus molle que jamais. Echec pour le PS qui a mené une campagne au centre, échec pour ceux qui, à sa gauche, n’ont pas su ou voulu créer une dynamique commune. (suite…)
Gauche ALTERNATIVE, la vraie candidature de gauche aux législatives !
Paru dans le numéro 66 de Confluences.
Evidemment, il faut battre l’extrême droite, absente sur le terrain, représentée par une Conseillère Régionale qui distribue dans les boîtes aux lettres son programme fabriqué à Paris ! Evidemment, il faut battre le député sortant dont on attend encore le bilan et dont les méthodes rappellent le clientélisme «rad-soc» de la 4ème République : payer le petit noir sur le zinc de quelques bistrots castrais ne constitue en rien une «nouvelle» façon de faire de la politique ! Evidemment, il faudra battre le maire de Castres, soutien de N. Sarkozy, s’il est à nouveau présent dans cette élection, dont on ne peut pas dire qu’il a mené dans sa ville une politique sociale ni en faveur des quartiers !
Mais pour cela, il faut autre chose qu’une gauche « traditionnelle ». (suite…)
On ne mendie pas un juste droit, on se bat pour lui
Paru dans le numero 66 de Confluences.
Et c’est ce qu’elles ont fait à des époques différentes pour obtenir le droit au divorce (1843 Flora Tristan). A notre époque femmes et hommes ont provoqué d’immenses manifestations pour obtenir « le droit de choisir », c’est-à-dire le droit à la contraception, à l’avortement, à la pilule, libres et gratuites (merci Simone Veil).
« Mais qu’est-ce qu’elles veulent ? » ENCORE !!!
Les femmes et les hommes ont profité de ces conquêtes, s’en sont contentés, semblant ignorer tout ce qui n’a guère avancé :
- la double journée de travail (80 % des tâches ménagères)
- l’inégalité des alaires, le travail précaire, le temps partiel contraint (80 % des travailleurs pauvres sont des femmes)
- le chômage : taux officiel 8,6 % pour les hommes et 10,6 % pour les femmes
- les barrages sexistes contre les femmes qui veulent occuper un poste en politique (la parité quelle blague !). A l’Assemblée Nationale il n’y a que 12,6 % de femmes. La misogynie prospère dans tous les milieux comme le décrit Geneviève Brisac dans le Monde du 21/03/07 : « On pouvait espérer la France plus civilisée. La candidature d’une femme à la Présidence de la République révèle plutôt un pays attardé et futile ».
- les moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes. (suite…)