Circuit automobile d’Albi
Paru dans le numéro 80 de Confluences.
Circuit d’Albi : l’écologie ne se limite pas à une couche de peinture verte
La direction du circuit annonce que « Le circuit d’Albi est en train de «virer au vert» avec la candidature pour un « Eveer’Hy’pôle »,
Ces propos pourraient répondre aux aspirations du Collectif pour une reconversion économique et écologique du site, mais ils ont pour contexte une décision contradictoire, celle de dépenser 2 millions d’euros pour refaire la piste dans son tracé actuel.
Le battage médiatique sur ce qui n’est encore qu’une « candidature », au moment où ces travaux sont votés servirait-elle à légitimer, habiller de vert, un équipement qui reste une calamité écologique ? (suite…)
Une autoroute, vite !
Paru dans le numéro 79 de Confluences.
Que de vagues ! Justifiées bien sûr.
Comment peut-on proposer à 9 futurs licenciés d’une entreprise textile Castraise bien connue un « reclassement à Bangalore avec un salaire de 69€ par mois » ?
Comment un salarié faisant partie de la charrette peut-il s’étonner que personne ne le défende… s’il n’a pas participé à la création d’un syndicat dans son entreprise ?
Comment un PDG qui s’en prend aux 35 h, à la suppression des quotas, à l’aide apportée par le gouvernement à l’industrie automobile (et non à l’industrie textile) peut-il à la fois pleurer la mort de l’entreprise et financer un « voyage d’affaires » à Bora-Bora pour 50 commerciaux et dirigeants de son entreprise ?
Comment ce même PDG n’a-t-il pas eu l’idée de tenter sa propre délocalisation à Bangalore pour 69 € par mois ?
Nos élus de droite comme de gauche s’indignent du procédé. Ils ont raison. Et je ne doute pas qu’ils proposent rapidement la solution miracle pour sauver le textile dans le sud Tarnais : il faut tout mettre en œuvre pour accélérer la réalisation de l’autoroute1 !
Candida ROUET
1 à ce sujet, un dossier complet peut être téléchargé sur http://www.sitego.fr/collectifrn126/constats.html
Question de vocabulaire
Paru dans le numéro 79 de Confluences.
AVOIR VOCATION…
Nul n’en voudra à un individu qui affirme avoir la vocation pour… Après tout le mot vocation implique qu’on se sent appelé par une force irrésistible tournée le plus souvent vers le bien. On pourra seulement conseiller de ne pas tomber dans le fanatisme et de savoir raison garder. Mais le sens de l’expression reste largement positif.
Mais l’évolution du sens des mots peut réserver de grandes surprises, quelquefois désagréables ; un ministre a récemment déclaré que « les sans-papiers avaient vocation à être renvoyés chez eux ». Le mot vocation a perdu sa valeur religieuse pour devenir bassement utilitaire. L’expression du ministre signifie que les « sans-papiers » n’ont pas d’autre choix que de « dégager » ; mais tout cela est présenté avec beaucoup d’hypocrisie : les « vrais Français » ont vocation à être débarrassés des « étrangers ». Et les autorités gouvernementales se chargeront de cette mission quasi religieuse. Avec de tels garants quiconque est en désaccord n’a plus qu’à se taire ! II n’a plus aucune légitimité.
Jean-Pierre SHIEP
N.D.L.R. : quelqu’un pourrait-il rappeler le chiffre défini officiellement des sans papiers qui ont vocation à quitter la France ?
La Fédération en 81
Paru dans le numéro 79 de Confluences.
L’unité de la Gauche (la vraie, la seule, l’authentique, celle estampillée ″anti-libérale″ ou ″gauche du NON″), c’est un peu comme le serpent de mer ou la quadrature du cercle : tout le monde en parle, personne ne l’a jamais vue, ou alors ″c’est reporté à demain″ ! Ce qui est très utile pour commenter le résultat des élections et pour expliquer le chapelet des défilés répétitifs de protestation syndicale.
Depuis quelques mois, cependant, les lignes bougent.
Citons, en vrac, la naissance du NPA et du Parti de Gauche, l’Appel Politis, le processus qui a conduit à la mise en place d’une ″FEDERATION des citoyens et des forces″, sans oublier les rassemblements à caractère électoral (Fronts ″de Gauche″ ou ″Ecologiste″), qu’ils soient amenés ou non à se pérenniser. (suite…)
Combien de divisions ?
Paru dans le numéro 79 de Confluences.
Je m’intéresse à l’état de la gauche locale. Une rencontre (11/06) de «la gauche castraise» sur la question des panneaux de «libre expression» supprimés par le maire a été initiée par les Alternatifs. Y étaient présents : Verts, P.G., Castres à G. Vraiment et les Alternatifs. Castres Cité Solidaire, le PC, le PS, le PRG et le NPA avaient pris la peine de s’excuser tout en se déclarant favorables à une action collective. La proposition, non exclusive, était de faire une affiche commune. Nos partenaires ont estimé qu’il était trop tard, qu’il y avait d’autres affaires en cours pour lesquelles nous pouvions agir ensemble. Donc il a été proposé de créer un collectif de riposte (encore un). Mais si j’ai bien compris, la toile d’araignée qui devrait enserrer la droite a des faiblesses ! (suite…)
Un long tunnel
Paru dans le numéro 78 de Confluences
Je sors d’un long tunnel : presque trois mois d’hospitalisation ! Je ne vais pas ici vous conter mes misères, chacun ayant les siennes ! Mais j’ai souvent fréquenté cliniques et hôpitaux , et j’ai, cette fois, particulièrement remarqué des changements dans le fonctionnement de ces établissements.
Pendant ce laps de temps, à l’exception des trois premiers jours à l’hôpital Purpan, j’étais hospitalisée en secteur privé, maison de convalescence d’une part, centre de rééducation fonctionnelle d’autre part, tous deux appartenant au groupe bancaire Capio. Mon séjour fut assez long dans l’un et l’autre cas, pour que je puisse faire des remarques fiables. (suite…)
A Lisle sur Tarn…
Paru dans le numéro 78 de Confluences.
.. Journée «OGM en question»
Sous un soleil annonçant le printemps, une centaine de personnes est venue s’informer, se divertir, discuter à Lisle/Tarn autour d’un thème principal : les OGM. (suite…)
POUR UNE ALTERNATIVE AU CAPITALISME ET AU LIBERALISME : UNITÉ AUX LES ÉLECTIONS EUROPÉENNES DE JUIN 2009 !
Paru dans le numero 78 de Confluences.
Pour les élections européennes de 2009, les soussignés souhaitent vivement que se constituent des listes de large union rassemblant les partisans d’une Europe sociale, démocratique et écologique, en rupture avec la domination des marchés financiers et avec la mondialisation libérale. Cette domination sans partage de l’argent-roi, aboutit à une crise profonde détruisant les emplois, les services publics, les ressources naturelles, remettant en cause le pouvoir d’achat et les droits sociaux de la population.
Avec plus de force que jamais, nous demandons fermement à toutes les organisations de gauche et aux citoyen-ne-s qui ont dit NON au TCE en 2005 et qui ont refusé la ratification anti-démocratique du Traité de Lisbonne en 2008, d’engager sans attendre des discussions sur cette perspective. Nous appelons toutes les militant-e-s du mouvement syndical et associatif, les citoyen-ne-s à s’engager dans notre démarche. (suite…)
Agenda 21 à Gaillac
Paru dans le numéro 77 de Confluences.
Très intéressée par notre rencontre avec M. le Maire du Séquestre (cf Confluences 81 de novembre 2008), j’ai voulu en savoir plus sur Agenda 21 à Gaillac. J’ai donc téléphoné à la mairie de cette ville qui m’a renvoyée sur leur site où en effet AGENDA occupe une quarantaine de pages, dont je vais donner quelques extraits.
A Gaillac comme au Séquestre, les maîtres-mots sont : « Vivre bien ensemble, aujourd’hui et demain ». 3 axes : le socio-économique, la défense et l’amélioration de l’environnement, la démocratie locale. (suite…)
3 questions à Rémy Cazals
Paru dans le numéro 77 de Confluences.
1. Pourquoi cette grève chez les ouvriers mazamétains en 1909 ?
R. La revendication principale des ouvriers délaineurs du bassin de Mazamet en 1909 était une augmentation de salaire pour les peleurs et les marragos. Le refus patronal provoqua la grève.
2. Durée, évolution, issue ?
R. La grève dura quatre mois, du 10 janvier au 7 mai. Pendant les premières semaines, régna le plus grand calme, tandis que les commissions patronale et ouvrière avaient commencé à discuter. La première manifestation dans la rue n’eut lieu que le 19 février, provoquée par l’intransigeance patronale. Manquant de ressources pour tenir, les grévistes organisèrent les « soupes communistes » le 21 février et « l’exode des enfants » le 13 mars. Par « soupes communistes », il faut entendre « repas pris en commun par les grévistes à la Bourse du Travail ». Une cuisine collective permettait de faire des économies et cela contribuait aussi à renforcer la solidarité. L’envoi des enfants de grévistes dans des villes voisines où ils étaient pris en charge par des familles sympathisantes avait les mêmes objectifs. La solidarité, dans ce cas, était régionale. (suite…)