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La Fédération en 81

Publié le mercredi, 1 juillet 2009 dans Articles, Confluences 81

Paru dans le numéro 79 de Confluences.

L’unité de la Gauche (la vraie, la seule, l’authentique, celle estampillée ″anti-libérale″ ou ″gauche du NON″), c’est un peu comme le serpent de mer ou la quadrature du cercle : tout le monde en parle, personne ne l’a jamais vue, ou alors ″c’est reporté à demain″ ! Ce qui est très utile pour commenter le résultat des élections et pour expliquer le chapelet des défilés répétitifs de protestation syndicale.

Depuis quelques mois, cependant, les lignes bougent.

Citons, en vrac, la naissance du NPA et du Parti de Gauche, l’Appel Politis, le processus qui a conduit à la mise en place d’une ″FEDERATION des citoyens et des forces″, sans oublier les rassemblements à caractère électoral (Fronts ″de Gauche″ ou ″Ecologiste″), qu’ils soient amenés ou non à se pérenniser.

La FEDERATION, rassemblement de citoyen-ne-s et forces pour une alternative sociale et écologique, est lancée depuis décembre 2008 au plan national et mars 2009 dans le Tarn.

Nous voulons faire exister une force politique nouvelle qui rassemble les tendances écologiques et sociales éparpillées, lier les résistances à cette société et la construction d’une alternative qui dépasse et remplace le capitalisme. Pour cela, il faut refuser la délégation de pouvoir, la dissociation entre le social et le politique, entre les droits et l’écologie.

L’urgence est de trouver les moyens d’allier radicalité et majorité dans la mobilisation actuelle pour obtenir des victoires tangibles. Cela suppose de rechercher une unité des forces syndicales, associatives et politiques, soit la convergence des luttes en cours ; la politique ne peut rester une affaire de spécialistes et doit devenir l’exercice plein pour chacun-e de sa citoyenneté.

Divers groupes (Alternatifs, Communistes Unitaires, Alters Ekolos, militantEs d’Ecologie Solidaire du MAI et d’Utopia), citoyens non-encartés, syndicalistes et associatifs apprennent à (re)travailler ensemble, à confronter leurs idées et leurs cultures, à faire rimer exigence de démocratie, souci d’efficacité et nécessité de visibilité.

Le chantier est vaste et le nombre des ″fils à tirer″ infini. Parmi ceux-ci, citons :

  • l’élaboration d’un projet qui ne soit pas un catalogue de ″propositions à prendre ou à laisser″, mais qui permette la co-élaboration avec les personnes concernées et avec l’ensemble des citoyens. Actuellement, dans le Tarn, nous travaillons sur ″de quels Services Publics avons-nous besoin ?″
  • un fonctionnement qui permette à un maximum de personnes de s’y impliquer, où les prises de responsabilité puissent tourner, à travers des processus de travail en équipe, d’échanges de savoirs et de contrôle collectif.
  • un enracinement local, au plus près des réalités quotidiennes de la population.

Le chantier sera long ? Aboutirons-nous rapidement à la création d’une force nouvelle, (type ″parti-mouvement″) ? Resterons-nous un espace de coordination et de propositions ? Nous élargirons-nous à d’autres forces pour constituer une perspective majoritaire, apte à pallier la défaillance et les trahisons des sociaux-libéraux du PS ? Question de volonté politique ! N’oublions pas : ″La FEDERATION sera ce qu’ENSEMBLE, nous en ferons !″

Alors, pourquoi attendre ?

Jean FAUCHE

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