Le droit de vote des étrangers aux élections locales dès 2014 : c’est important pour le « vivre ensemble » et la démocratie, c’est bon pour la République !
Le droit de vote et d’éligibilité des étrangers aux élections municipales ne figure pas dans les projets de loi constitutionnelle présentés au Conseil des ministres du 13 mars. Le collectif « Droit de vote 2014 » veut croire qu’il ne s’agit pas d’un abandon mais d’un simple délai de réflexion que se donnent le président de la République et le gouvernement.
Puisqu’il s’agit d’une modification constitutionnelle, la barre est haute à franchir. Avoir les trois cinquièmes des voix au Parlement réuni en congrès suppose que tous les efforts soient faits pour y parvenir. Le collectif « Droit de vote 2014 » considère que le temps du débat de conviction n’est pas révolu et qu’il convient de mettre les parlementaires devant leurs responsabilités : elles et ils ont le choix entre continuer à exclure de la citoyenneté une partie des résidents de nos communes, ou envoyer un message de reconnaissance et de dignité, message qui doit concrétiser cet enjeu de cohésion sociale et d’élargissement de la démocratie. (suite…)
Dépasser les divisions pour aller vers l’alternative (Jean-Jacques Boislaroussie et Bruno Della Sudda)
Les classes dirigeantes ont besoin, chaque fois que possible, du consentement ou de la résignation des dominé-e-s, et, chaque fois que nécessaire, d’user de la coercition contre elles/eux. L’éclatement du monde du travail, les discriminations, les contradictions qui traversent les couches populaires, sont également des conditions majeures de la pérennisation du système.
La convergence des luttes et propositions pour une alternative ne pourra s’opérer en considérant que les différences sont des obstacles à surmonter, mais en les assumant pour avancer ensemble contre l’adversaire commun. C’est le cas dans le monde du travail, avec l’enjeu de revendications unifiantes et prenant en compte la nécessité absolue de la lutte contre le chômage, la précarité et les temps partiels subis, notamment par les femmes.
C’est pourquoi le droit à l’emploi pour toutes et tous et la réduction du temps de travail sont des objectifs majeurs, au même titre qu’une (suite…)
Quelles mesures pour les femmes contre l’austérité ? par Christiane Marty (« Ce que ferait un gouvernement de gauche »)
L’égalité entre les femmes et les hommes est en panne, alors que les inégalités sont à un niveau inacceptable. La crise et les politiques d’austérité ne font qu’aggraver les choses, dans ce domaine comme dans les autres. Elles augmentent de manière préoccupante la précarité de l’emploi, en particulier des femmes. La pauvreté laborieuse se développe, résultant du bas niveau du SMIC, de la faiblesse des salaires notamment dans les secteurs « féminins » et du temps partiel.
Aujourd’hui, 75 % des salariés à bas salaires sont des femmes (les mères seules avec enfants y sont surreprésentées). Près d’un quart des femmes salariées (et 8 % des hommes) touchent ainsi un bas salaire. Il y a urgence à augmenter le SMIC : toute personne salariée doit pouvoir vivre de son travail. Les femmes étant deux fois plus souvent au SMIC que les hommes, la hausse du SMIC est une mesure féministe, qui réduit aussitôt les inégalités de salaires entre les sexes.
La question du SMIC est un marqueur idéologique d’une politique de gauche. Pourtant le gouvernement a renoncé au coup de pouce promis par (suite…)
Contre l’ANI, Gérard Filoche en meeting à Argelès
Les oligarques européens doivent payer à CHYPRE ! par ATTAC
Chypre connaît une crise bancaire à l’échelle irlandaise ou islandaise: un système bancaire en faillite, dont l’Union européenne exige le sauvetage par les contribuables. L’Irlande et l’Islande avaient pris des décisions radicalement opposées, l’une favorable aux banques, l’autre aux citoyens. Chypre prend une troisième voie qui sera riche d’enseignements.
L’Irlande avait obéi à l’UE et reporté la totalité des dettes de ses banques sur les citoyens pour éviter des pertes aux autres banques européennes. Elle a connu une explosion du chômage et les Irlandais ont recommencé à émigrer. L’Islande, elle, sous la pression des mouvements sociaux et manifestations citoyennes, a refusé d’endosser les pertes de ses banques. Bravant l’UE et le FMI, elle a laissé ses banques faire faillite en préservant les petits et moyens déposants. Ce sont les clients étrangers attirés par des taux d’intérêt élevés et les créanciers des banques qui ont (suite…)
Pour le droit de vivre, avec ou sans emploi (tribune libre LIBERATION)
Djamal Chaar, ce chômeur immolé devant son agence Pôle emploi à Nantes, n’est ni le premier[1], ni le dernier[2]. Djamal s’était vu réclamer un « trop-perçu », soit des allocations de chômage versées par erreur alors qu’il avait retravaillé quelque temps comme intérimaire, cumulant ainsi de maigres allocations et un bout d’emploi précaire. Or, il estimait que ses heures de travail lui ouvrant des droits au chômage n’avaient pas été toutes prises en compte, mais il ne parvenait pas à faire réétudier son dossier par les agents de Pôle emploi, eux-mêmes débordés et soumis à une pression croissante à la rentabilité.
Pôle emploi procède à plus de 500 000 radiations par an, dont 90 % sont (suite…)
Matière à Réflexion : SUR « L’IMPERIALISME URBAIN » Patrick MIGNARD
Après avoir été pendant des siècles une exception dans les sociétés, la ville a fini par « dominer le monde ». Aujourd’hui, plus de la moitié de la population mondiale est urbaine et le phénomène s’amplifie.
Cette situation ne va pas sans créer des situations conflictuelles entre, sinon « deux mondes », du moins deux milieux qui demeurent très différents.
Pour plagier d’une certaine manière Alphonse ALLAIS, le drame des campagnes c’est que l’on y a construit des villes,… et que ces nouvelles venues ont pris une importance qui a dépassé le milieu qui les recevait.