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Fév 19

Projet de loi contre le Code du Travail : un vrai travail de droite, par Jérôme Latta (Regards.fr)

Publié le vendredi, 19 février 2016 dans TRAVAIL

code2Le projet de loi sur (ou plutôt contre) le droit du travail prévoit bien plus que la disparition des 35 heures : l’abandon des salariés, la généralisation de leur précarisation et un extraordinaire reniement politique. Sans aucun effet à espérer pour l’emploi. 

 « Le projet de loi El Khomri va dans le bon sens. » On sent que Pierre Gattaz a de plus en plus de mal à cacher son bonheur, et qu’il doit même devenir frustrant, pour lui, de réfréner son enthousiasme. De fait, le Medef ne doit pas en croire ses yeux, à voir un gouvernement de « gauche » devancer ses vœux avec un tel zèle.

Ainsi se garde-t-il une marge : le chemin qui peut être parcouru « dans le bon sens » ne semble plus comporter de limites, et le patronat se ménage aussi la perspective d’une alternance à droite qui ne pourra que les repousser.

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Jan 31

Pour un droit du travail protecteur des salarié-es !

Publié le dimanche, 31 janvier 2016 dans Non classé, Social, TRAVAIL

http://cqfd-lesite.fr/

http://cqfd-lesite.fr/#sign

CKJH4G7WoAAlKPeLa construction du Code du travail en France est issue d’un siècle entier de grèves et de négociations. Les lois et les conventions internationales concernant les durées légales, le smic, les conditions de travail, les institutions représentatives du personnel, la santé, l’hygiène, la sécurité, et les droits attachés aux licenciements sont le fruit des combats passés. Il en est de même de la construction du statut de la fonction publique.

A peine les lois Macron et Rebsamen votées, le gouvernement compte engager, en suivant les préconisations du rapport Combrexelle, une réforme qui peut changer la nature du Code du Travail et transformer la fonction de la négociation collective. La volonté affichée de simplification dissimule un projet de déréglementation qui vise à affaiblir les droits des salarié-es en élargissant les possibilités pour la négociation d’entreprises de déroger au code du travail en défaveur des salarié-es.

Ne nous y trompons pas. L’ensemble des salarié-es est visé. Le Premier ministre préconise le même breuvage pour la fonction publique : « il faudrait un rapport Combrexelle pour la fonction publique ». D’ores et déjà un agent sur cinq est soumis au système du contrat. Et Macron affirme que le statut des fonctionnaires n’est plus ni « adéquat » ni « justifiable ».

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Jan 19

Séquestrations : les conséquences d’une « démocratie sociale » sans contenu, par Didier Gelot et Etienne Pennisat

Publié le mardi, 19 janvier 2016 dans Social, TRAVAIL

arton317-cdc0b (2)Sur fond d’augmentation du chômage, la condamnation de 9 salariés, dont 5 syndicalistes de la CGT, de l’usine Goodyear à 2 ans de prison dont 9 mois fermes pour séquestration de deux cadres de leur usine afin de défendre leur emploi, fait l’effet d’une véritable déflagration dans le monde syndical et politique. Elle confirme un processus de criminalisation de l’action syndicale, déjà largement dénoncé par l’Observatoire de la répression et de la discrimination syndicale (ODRS) dans son dernier rapport. 

Cette criminalisation se fait au nom du « dialogue social » tant vanté par le gouvernement. Ainsi, la ministre du Travail, tout en faisant mine de comprendre « la désespérance des salariés », justifie pleinement la sanction envers les syndicalistes en rappelant que « la séquestration et la violence sont inacceptables », qu’ « elles ne font pas partie des outils du dialogue social ». Or, c’est bien précisément parce que la démocratie en entreprise n’est que pure formalisme que la désespérance des salariés peut emprunter les voies de la séquestration comme arme ultime pour se faire entendre. 

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Nov 5

Code du travail : un nouveau cadeau au MEDEF, réactions de la CGT et de Solidaires

Publié le jeudi, 5 novembre 2015 dans Social, TRAVAIL

Droit-du-travail_optCode du travail : qu’on lui coupe la tête !, par Solidaires

Le premier ministre et la ministre du travail ont présenté le 4 novembre les pistes retenues par le gouvernement pour réformer le code du travail, le « révolutionner » même aux dires de Manuel VALLS. Ces orientations s’inscrivent en toute logique dans le plan de communication du gouvernement avec d’abord le petit livre opportun des duettistes BADINTER/LYON-CAEN, suivi du rapport COMBREXELLE. Il s’agit donc de simplifier, de libérer, de sécuriser… au seul profit des entreprises et des patrons..

Pour atteindre cet objectif, le gouvernement met en place une commission des sages présidée par le dit BADINTER plus connu pour ses compétences en droit pénal qu’en droit social et dont les derniers écrits n’augurent rien de bon sur les futures conclusions de cette commission à laquelle aucun-e syndicaliste n’est invité-e à participer. 

Cette commission devra définir d’ici le début de l’année 2016 les grands principes du nouveau Code du travail, articulé autour de trois piliers : ce qui relèvera des droits fondamentaux garantis à tous, des dispositions relevant des accords de branche ou d’entreprise et enfin des règles applicables sans accord. 

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Nov 2

Pour un droit de travail protecteur des salariés : non au rapport Combrexelle !

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Social, TRAVAIL

Droit-du-travail_optLa construction du Code du travail en France est issue d’un siècle entier de grèves et de négociations. Les lois et les conventions internationales concernant les durées légales, le Smic, les conditions de travail, les institutions représentatives du personnel, la santé, l’hygiène, la sécurité, et les droits attachés aux licenciements sont le fruit des combats passés. Il en est de même de la construction du statut de la fonction publique. 

À peine les lois Macron et Rebsamen votées, le gouvernement compte engager, en suivant les préconisations du rapport Combrexelle, une réforme qui peut changer la nature du Code du travail et transformer la fonction de la négociation collective.

La volonté affichée de simplification dissimule un projet de déréglementation qui vise à affaiblir les droits des salarié-e-s en élargissant les possibilités pour la négociation d’entreprises de déroger au Code du travail en défaveur des salarié-e-s. Ne nous y trompons pas. L’ensemble des salarié-e-s est visé.  

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Nov 2

Ne signez pas l’accord sur les retraites complémentaires !

Publié le lundi, 2 novembre 2015 dans Féminisme, TRAVAIL

Osez le féminisme !, le Planning familial, la Fondation Copernic, Attac et les Effronté-e-s, etc (1) interpellent les organisations syndicales qui se sont prononcées en faveur de la réforme des retraites complémentaires pour qu’elles ne signent pas cet accord. 

« Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes. »

Lettre ouverte à Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT; Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC; Philippe Louis, président confédéral de la CFTC 

FMINIS15Vos organisations défendent les intérêts des salarié-e-s, femmes et hommes, et se sont toujours déclarées attachées à faire de l’égalité professionnelle une réalité. Or vous vous apprêtez à signer un accord sur les retraites complémentaires Agirc et Arrco qui, s’il était mis en oeuvre, aboutirait à pénaliser encore plus fortement les femmes. 

Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes. 

Comme vous le savez, malgré 8 lois successives, les femmes en France gagnent toujours 27% de moins que les hommes, tout temps de travail confondu. Or qui dit inégalités salariales, dit faibles pensions de retraites : les femmes ont ainsi des pensions inférieures de 40% à celles des hommes. Elles ont encore aujourd’hui des carrières plus courtes que les hommes, elles partent en retraite en moyenne plus tard que les hommes (à 62,6 ans dans le régime de base contre 61,9 ans pour les hommes). 

Toute augmentation de la durée de cotisation exigée pour avoir une pension à taux plein les pénalise donc plus fortement. 

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Oct 12

Quand les chemises tombent, les masques aussi par Guillaume ETIEVANT (Fondation COPERNIC)

Publié le lundi, 12 octobre 2015 dans Non classé, Point de vue, TRAVAIL

airfranceLes salariés d’Air France qui ont arraché la chemise de deux cadres dirigeants ont dévoilé bien plus que leurs torses. Ils ont ce faisant contribué à mettre en lumière la tragédie des plans sociaux qui s’imposent aux salariés. Ils ont aussi divulgué la mascarade du « dialogue social » entre « partenaires sociaux ». Quelques semaines après le vote de la loi Rebsamen sur le dialogue social et les annonces du rapport Combrexelle qui va donner lieu à une nouvelle loi début 2016, le conflit à Air France tombe bien mal pour le gouvernement.

D’une chemise, l’autre

L’acharnement politique et médiatique contre les syndicalistes et les salariés d’Air France s’explique en partie par les millions de dépenses publicitaires, dont la compagnie arrose les grands médias du pays. Il est également dû à la gêne de l’État quant aux choix très contestables qu’il fait pour maximiser les remontées de dividendes et dont il n’a pas intérêt à tenir la population informée. De fait, la part minoritaire de l’État dans Air France (300 millions d’euros) ne pèse pas grand-chose face à son rôle d’actionnaire majoritaire d’ADP (Aéroport de Paris) dont il détient 5 milliards d’euros du capital. Pour augmenter les profits des aéroports et donc les remontées de dividendes, l’État favorise en effet activement les concurrents d’Air France, quelles que soient leurs pratiques et l’origine de leur financement. Il multiplie notamment les autorisations de décollage et d’atterrissage pour la compagnie Qatar Airways. Il y a quelques mois François Hollande a même été jusqu’à décorer la chemise du patron de Qatar Airways, Akbar al-Baker, de la médaille d’officier de la légion d’honneur. Et ce sont les salariés d’Air France qui payent le prix de ces choix. Quant aux 66 millions d’euros de CICE (Crédit impôt compétitivité emploi), que les contribuables français ont, bien malgré eux, versés à Air France en 2014, ils n’ont, force est de le constater, aucunement été utilisés pour l’emploi.

Vous avez dit « dialogue social » ?

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Oct 6

Air France : la violence des licenciements ça détruit beaucoup plus qu’une chemise !

Publié le mardi, 6 octobre 2015 dans TRAVAIL

« La violence sociale des restructurations, des licenciements massifs, ça détruit beaucoup plus qu’une chemise, même une chemise qui, je n’en doute pas, n’a pas été achetée chez H et M. »

Clémentine Autain 

Air France, la gestion de l’emploi par la politique du pire, par SUD Aérien

arton23-a11d5Air France a connu un très bon 1er semestre avec un Résultat d’Exploitation en hausse de 129M d’€, un coût au Siège Kilomètre Offert en baisse de 4,7% et une diminution de la dette de 857M d€.*
Les résultats de l’été s’annoncent excellents avec un trafic (PKT) en hausse de 2,2% et un Coefficient d’occupation supérieur à 90%.
Pour autant, malgré ces excellents résultats, la direction continue sa gestion par le stress et la peur. Après avoir massacré nos acquis sociaux, c’est maintenant à l’emploi qu’elle s’attaque, car c’est bien une véritable déclaration de guerre que lance la Direction d’Air France dans ses menaces aux salariés.
A écouter nos dirigeants, le progrès social est devenu ringard et c’est la misère des salariés qui doit devenir la règle.

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Sep 29

« Le pouvoir politique a intériorisé les demandes du Medef », entretien avec Philippe Legé

Publié le mardi, 29 septembre 2015 dans Non classé, Point de vue, TRAVAIL

arton291Après les lois Macron et Rebsamen, le rapport Combrexelle menace le Code du travail d’une réforme profonde qui donnerait plus de poids aux accords d’entreprise au détriment de la loi. Philippe Légé décrypte les attaques contre le droit du travail.

C’est un gouvernement de combat qui entame la dernière ligne droite du quinquennat. Le Code du travail est au centre de sa politique de réformes. Entre l’accord national interprofessionnel de 2013 (ANI), puis les lois Macron et Rebsamen, les trois premières années avaient donné le ton. En cette rentrée sociale et tout au long de l’année 2016, les nouveaux chantiers ne vont pas manquer. Ils mettront la majorité à l’épreuve de ses frondeurs, tant les orientations libérales assumées par Manuel Valls et Emmanuel Macron ont vocation à diviser la gauche.

La prochaine conférence sociale se tiendra les 19 et 20 octobre. Les syndicats s’attendent à un coup pour rien, tant la suite semble écrite à l’avance. Sous couvert de « simplification » du Code du travail, le rapport Combrexelle préconise sa refondation pure et simple. Objectif ? Le réduire à des règles essentielles, renvoyer le reste à la négociation dans les branches et dans les entreprises. Pour un droit du travail à la carte ? Certains évoquent un Smic de branche, voire une durée du travail qui ne serait plus légale, mais négociée.

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Sep 22

Appel intersyndical à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle le 8 octobre prochain

Publié le mardi, 22 septembre 2015 dans TRAVAIL

Rassemblement le jeudi 8 octobre à 17h00  Sous préfecture à CASTRES
Distribution massive de tracts à la population du grand albigeois.


Sans_titre-13CGT, FSU, Solidaires, UNEF et UNL appellent à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle le 8 octobre 2015 CGT, FSU, Solidaires, UNEF et UNL appellent à une nouvelle journée de mobilisation interprofessionnelle le 8 octobre 2015.

Durant toute cette année, les salarié-es, les chômeurs-euses, les étudiant-es, les lycéen-nes et les retraité-es se sont mobilisé-es pour leurs droits. A plusieurs reprises, dans les secteurs professionnels, les écoles, les établissements et au plan interprofessionnel ils ont exprimé leurs attentes, leur exaspération grandissante face à une situation économique et sociale qui ne cesse de se dégrader et pour exiger une autre répartition des richesses qu’ils produisent. 

Ces derniers mois, des mobilisations, souvent unitaires, ont été menées par les salarié-es, les jeunes et les retraité-es, exigeant leur juste dû, autour de luttes sur les salaires, les pensions, le financement du service public d’éducation assurant la réussite de tous et une protection sociale qui garantit un droit à l’autonomie pour tous les jeunes.

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