Contre les violences des « manifs anti-mariage »
Contre les violences des « manifs anti-mariage »
Communiqué de la commission LGBTI
Les Alternatifs condamnent les actes répétés de violence en lien avec le projet de loi autorisant le mariage pour tous, ainsi que les faux arguments qui en sont à l’origine.
Depuis le début des échanges entourant le projet de loi, on assiste à une escalade de la violence, verbale, stigmatisant les « lesb, gay, trans » et physique, s’en prenant aux manifestants contre les « anti- » mariage et plus récemment à un bar gay à Lille. Cette violence n’est pas nouvelle, mais à présent, alors qu’elle a fait son entrée à l’assemblée nationale, une partie de la population la revendique comme « légitime », au moment où l’UMP et le FN instrumentalisent le débat et la mobilisation des catholiques extrémistes pour attirer les faveurs d’une partie de l’électorat.
Les meneurs des « manifs anti-mariage » sont les premiers responsables, poussant leur sentiment d’impunité jusqu’à déclarer : « Hollande veut du sang, il en aura ! » Les manifestants qui les suivent donnent une ampleur répréhensible à leur logique guerrière. On n’ose imaginer le sort réservé à un enfant homosexuel né dans ces familles qui se pensent respectables ! François Hollande dénonce les actes « homophobes » et « violents » commis par des opposants au mariage homosexuel.
Les Alternatifs estiment que le mouvement d’opposition à l’égalité des droits en France est coupable et doit être stoppé !
20 avril 2013
Commission LGBTI
Pourquoi nous défendons le mariage entre personnes de même sexe et serons Dimanche dans la rue (même si le mariage ne nous fait pas rêver !)
Une déclaration du Planning Familial que nous reproduisons volontiers ci-dessous :
Pourquoi nous défendons le mariage entre personnes de même sexe et serons Dimanche dans la rue (même si le mariage ne nous fait pas rêver !)
Le déferlement de propos et arguments haineux, méprisants et autres procès à l’encontre des homosexuels-les ne cesse de nous surprendre tant il révèle des amalgames proprement révoltants. Ils témoignent, dans un contexte social où les enjeux de l’égalité entre femmes et hommes, entre homosexuels-les et hétérosexuels-les sont enfin sur le devant de la scène, de la difficulté à penser la société en termes d’égalité des droits et non de hiérarchisation de valeur des individus qui la composent.
En refusant aux personnes de même sexe ce droit au mariage, les opposants font ce pas de côté considérant, voir justifiant, cette inégalité d’accès aux droits comme une réponse à une sexualité différente vue comme un danger au regard de la norme hétérosexuelle.
Car en attribuant à l’hétérosexualité, le monopole de la sexualité légitime, on justifie par avance, une inégalité des sexes et des sexualités stigmatisant et renvoyant à la marge de la société toutes celles et ceux qui ne la respecteraient pas.
Mais au-delà du mariage – qui rappelons-le- n’est que civil dans notre République, se pose le deuxième volet de cette injonction : la légitimité et la capacité d’un couple homosexuel à être parent au nom du besoin (suite…)
Pas de compromis avec l’homophobie, l’égalité sans concession !
La proposition de loi sur l’ouverture du mariage pour tous a été l’occasion saisie par les réactionnaires pour occuper l’espace médiatique. Parades homophobes, agression de militantes et de journalistes, un déferlement obscurantiste s’est abattu sur le pays. L’égalité des droits pour toutes et tous Il n’est pas acceptable qu’en 2012, un groupe de la population soit exclu d’une citoyenneté pleine et entière du seul fait de sa sexualité.
Les revendications d’ouverture du mariage, d’accès à l’adoption, à la procréation médicalement assistée (PMA) et à la présomption de parenté, sont non seulement légitimes mais en réalité ne devraient pas faire débat. (suite…)