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Juin 10

Brésil : solidarité avec la démocratie et les mouvements sociaux. Nao ao golpe, fora Temer !*

Publié le vendredi, 10 juin 2016 dans International, Non classé

BresilLes mouvements sociaux brésiliens sont aujourd’hui directement attaqués. Ils sont visés par une offensive politique de grande ampleur qui entraîne le Brésil dans une période de grande régression démocratique. 

Depuis début mai, Dilma Rousseff, présidente élue avec 54 millions de voix a été mise à l’écart du pouvoir par les deux chambres. Des parlementaires – députés et sénateurs – massivement compromis dans des affaires de corruption ont institué une procédure de destitution contre la présidente, l’accusant d’irrégularités comptables pour minorer les déficits dans les comptes publics. 

Cette pratique routinière de tous les gouvernements brésiliens ne constitue aucun des crimes de responsabilité prévus par la constitution brésilienne. C’est pourquoi les mouvements sociaux, les syndicats et toutes les forces progressistes du pays caractérisent la destitution de Dilma Rousseff de coup d’État institutionnel. 

L’opération « Lava Jato », le scandale de corruption lié à la Petrobras – la compagnie nationale de pétrole – impliquant la classe politique brésilienne et les entreprises de BTP dans le financement des campagnes politiques, a scandalisé le peuple brésilien à juste titre. Tous les partis ont été concernés et les députés de droite qui ont mené la campagne contre la Présidente sont parmi les plus empêtrés dans le scandale de la Petrobras. 

En s’appuyant sur les mobilisations populaires, la droite a estimé que le moment était venu de déclencher une grande offensive pour éliminer le Parti des Travailleurs dont ils n’ont jamais accepté les victoires électorales. 

La procédure de destitution contre Dilma Rousseff a compté sur l’appui des puissantes Églises évangéliques, dont l’influence est importante sur le Parti du mouvement démocratique brésilien (PMDB) et plusieurs autres petits partis de droite qui ont la majorité dans les deux chambres (Parlement et Sénat). 

La pratique du coup d’État légal semble être la nouvelle stratégie des oligarchies latino-américaines. Après le Honduras et le Paraguay, c’est le tour du Brésil. Ces nouvelles formes de coup d’État sans l’utilisation des armes s’appuient sur une classe politique très conservatrice et néolibérale. 

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Juil 2

Vers un autre BRESIL

Publié le mardi, 2 juillet 2013 dans A Gauche. . . toute !, Gauche de combat, International, Point de vue

La Jornada – Le 30 juin 2013 – Guillermo Almeyra
(Traduction Jean-Paul Damaggio)
 

Les soi-disant gouvernements « progressistes » appliquent des politiques néolibérales, légèrement modifiés par des mesures de protection sociale pour soutenir la consommation intérieure, et une forte intervention de l’Etat pour affirmer la domination capitaliste en général, avec en particulier un consensus apprécié – qui vient en grande partie de la peur d’un plus grand mal déjà connu.

Le gouvernement de Lula et celui de Dilma Rousseff n’ont pas fait de réforme agraire, mais au contraire ils ont renforcé l’agrobusiness, et transformé les terres où on cultivait les éléments de base de l’alimentation populaire par la production de canne à sucre qui est cultivée pour (suite…)