Juil 5
Grèce : des diktats qui dictent un NON, par le Mouvement Pour le Socialisme (Suisse)
Publié le dimanche, 5 juillet 2015 dans International
Juil 4
Discours d’ Alexis TSIPRAS à Athènes , hier vendredi 3 Juillet :
Publié le samedi, 4 juillet 2015 dans International
Citoyens d’Athènes, peuple grec,
Aujourd’hui nous ne protestons pas, nous ne manifestons pas ; aujourd’hui est un jour de fête. Ce jour est une fête de la démocratie.
La démocratie est une fête et une joie, la démocratie est une libération, la démocratie est une issue.
Et nous célébrons aujourd’hui la victoire de la démocratie. Nous sommes déjà victorieux, quelle que soit l’issue du scrutin de dimanche, car la Grèce a envoyé un message de dignité, un message de fierté.
Personne ne peut ignorer cette passion, cet anxieux désir de vie, cet anxieux désir d’espoir, cet anxieux désir d’optimisme.
Nous célébrons aujourd’hui l’audace et la détermination qui nous ont conduits à prendre notre destin en mains, à rendre la parole au peuple grec.
Aujourd’hui, nous faisons la fête et nous chantons. Nous faisons la fête et chantons pour supplanter le chantage et lapeur.
Juil 3
Le temps des grandes décisions, par Stathis Kouvelakis (en direct d’Athènes)
Publié le vendredi, 3 juillet 2015 dans A Gauche. . . toute !
Mon silence de ces derniers jours, inhabituel, comme certains l’ont décrit sur Facebook, est simplement dû au fait que, depuis mon arrivée à Athènes, dimanche, pour la campagne du Non, j’ai fort peu dormi et beaucoup travaillé. Aujourd’hui (mercredi 1er juillet), je suis intervenu dans deux rassemblements sur les lieux de travail (la gare centrale d’Athènes et le bâtiment central du métro). Une grande expérience.
Mon emploi du temps de demain comprend des interventions dans divers rassemblements dans la zone industrielle de Moschato et un meeting à Petroupoli, dans la banlieue Ouest d’Athènes.
Les travailleurs ressentent la pression de la situation créée par l’hystérie des médias et la fermeture des banques. Ils sont relativement critiques au sujet des concessions faites par le gouvernement pendant ces épuisantes négociations, mais, en général, ils ont confiance dans la victoire du Non. Ils en attendent un nouveau départ pour le gouvernement de Syriza et la mise en œuvre d’une plus grande part de son programme.
Je voudrais inciter tous ceux qui suivent la situation en Grèce avec ce mélange typique d’anxiété et d’espoir à garder la tête aussi froide que possible. Les media grecs sont dans un état d’hystérie, et les media occidentaux pas si différents. Un de leurs thèmes favoris, au sommet de l’atmosphère apocalyptique qu’ils propagent, est que le référendum n’aura pas lieu, que le gouvernement a , en réalité, accepté le plan Juncker, qu’il va annuler le référendum, etc.
Juil 3
Opinion 4-2 Tribune Libre Michel COSTADAU : JUNCKER
Publié le vendredi, 3 juillet 2015 dans POLEMIQUE-s
Vous n’avez rien compris Mr Juncker. Les gouvernements européens ne vous ont pas mis à la tête de la commission pour dire ce que les citoyens d’un pays doivent voter. En donnant votre avis au nom de l’Europe sur le référendum grec vous avez commis une faute qui ne vous permet pas de rester à la tête de la commission. Est ce que demain vous comptiez dire pour qui les français doivent voter à la présidentielle. Est ce que demain vous comptiez dire pourquoi les anglais doivent voter à leur référendum. Vous n’avez rien compris Mr Juncker.
C’est vrai qu’il y a en ce moment un combat sur la nature de l’Europe.
En prenant parti comme un vulgaire financier vous avez suicidé l’Europe. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrait, mais vous vous avez besoin de l’Europe. Seulement vous voulez une Europe des banques et des institutions, c’est à dire l’Europe de ceux qui vous payent, alors qu’il y a aussi des gens qu’on appelle les européens et qui aimeraient bien compter un peu plus.
Vous savez Mr Juncker on peut avoir raison et ne pas avoir le pouvoir.
Juin 30
Synthèse du rapport de la Commission pour la vérité sur la dette grecque Publié le 22 juin 2015 par Collectif pour un audit citoyen
Publié le mardi, 30 juin 2015 dans Notre Economie et la leur
Synthèse du rapport de la Commission pour la vérité sur la dette grecque
Publié le 22 juin 2015 par Collectif pour un audit citoyen
Note : Le rapport préliminaire de la Commission pour la vérité sur la dette publique grecque est disponible en version anglaise (cliquer ici).
En juin 2015, la Grèce se trouve à un carrefour. Elle doit choisir entre la poursuite des programmes d’ajustement macroéconomiques imposés par ses créanciers ou briser les chaînes de sa dette. Cinq ans après le début des programmes d’ajustement, le pays reste plongé dans une grave crise économique, sociale, démocratique et écologique. La boîte noire de la dette n’a pas été ouverte. À ce jour, aucune autorité, grecque ou internationale, n’a cherché à faire la lumière sur les causes et les modalités d’assujettissement de la Grèce au régime de laTroïka. La dette, au nom de laquelle rien n’a été épargné à la population, reste le dogme au nom duquel est imposé un programme d’ajustement néolibéral qui s’accompagne de la plus profonde et la plus longue récession jamais connue en Europe en temps de paix.
Prendre à bras-le-corps un ensemble de problèmes sociaux et économiques est une impérieuse nécessité autant qu’une responsabilité sociale. Prenant acte de cela, le Parlement Hellénique a mis en place en avril 2015 la Commission pour la Vérité sur la Dette publique grecque. Il lui a donné mandat pour mener des investigations sur l’origine et l’augmentation de la dette publique, la façon dont cette dette a été contractée et les raisons qui y ont amené, enfin sur ces l’impact qu’ont eu sur l’économie et la population les conditionnalités attachées à ces contrats. La Commission pour la Vérité a pour mission d’amener à une prise de conscience sur les questions relatives à la dette grecque, tant sur le plan interne qu’au niveau international, de formuler des arguments et de proposer des scénarios relatifs à l’annulation de la dette.
Juin 30
La Grèce a un plan B, la démocratie !, par Pierre Khalfa
Publié le mardi, 30 juin 2015 dans International
» En route vers le chaos » titrait le journal Les Echos lundi 29 juin, suite à l’annonce du référendum grec. Cette analyse doit être d’ailleurs partagée par les boursicoteurs puisque toutes les bourses mondiales ont fortement dévissé dans la foulée du discours d’Alexis Tsipras.
C’est que tout ce beau monde s’attendait à ce que le gouvernement grec cède à ses créanciers. Il avait déjà tellement cédé que l’on pouvait s’attendre à ce qu’il cède encore. Toutes les lignes rouges qu’il avait lui-même fixées s’effaçaient les unes après les autres dans la recherche désespérée d’un accord.
Tout d’abord, – point le plus fondamental – il avait admis la logique des dirigeants européens et du FMI, celle de dégager des surplus budgétaires primaires pour rembourser la dette et en avait accepté le chiffrage : 1 % en 2015 alors même que l’activité économique s’est contractée, 2 % en 2016, 3 % en 2017 et 3,5 % à partir de 2018. Or, c’est justement cette logique qui a été mise en œuvre depuis cinq ans et qui a abouti à une catastrophe sociale et économique… et à l’augmentation de la dette. Et c’est sur la base du refus de cette logique que Syriza a gagné les élections.
Juin 27
Français, avec les Grecs le 5 juillet ! Communiqué d’Alternatives et Autogestion
Publié le samedi, 27 juin 2015 dans Communiqués de Presse
Alors qu’en France PS et Droite confondus avaient bafoué la volonté populaire en contournant le NON au Traité Constitutionnel Européen de 2005, le Gouvernement Tsipras s’apprête à organiser un référendum afin que le peuple grec s’exprime face aux exigences du FMI, de la BCE et des gouvernements de l’Union Européenne, dont le gouvernement français.
L’oligarchie financière veut faire un exemple, étouffer toute contagion contestataire et alternative en Europe, contraindre la gauche grecque à trahir ou à quitter le pouvoir.
La solidarité avec le peuple grec et la mobilisation doivent s’amplifier, solidarité concrète avec les multiples initiatives de solidarité auto-organisées dans ce pays , solidarité politique pour la démocratie et contre un système qui est notre ennemi commun.
Français, avec les Grecs le 5 juillet,
face à Merkel, Hollande, Juncker, Draghi, Lagarde…
pour nous aussi c’est NON et BASTA !
Juin 25
Crise grecque : le poison français, par Philippe Marlière
Publié le jeudi, 25 juin 2015 dans Notre Economie et la leur
Procédant à un coup d’État de fait, la BCE, le FMI et la Commission veulent mettre au pas la Grèce. Mais il ne faut pas occulter la responsabilité des gouvernements européens, à commencer par la France, en désignant seulement celle de l’Allemagne…
L’offensive des institutions financières contre le gouvernement grec est politiquement motivée. La « stratégie du choc » mise en œuvre ces derniers jours par la Banque centrale européenne (BCE) outrepasse largement le cadre de son mandat. La BCE affaiblit délibérément le gouvernement Tsipras et tente de susciter un vent de panique en Grèce, au risque de déstabiliser la zone euro dans son ensemble. La BCE et la Commission aspirent à un gouvernement docile qui viendrait remplacer Syriza. Tant pis si cela renforce les nazis d’Aube dorée ou les amène au pouvoir.
Quatrième coup d’État
L’épisode grec peut être vu comme le moment irakien de l’intégration européenne. En 2003, George W. Bush et son compère Tony Blair avaient concocté des dossiers incriminants contre Saddam Hussein ; sexed up, c’est-à-dire inventés de toute pièce pour justifier une intervention armée contre l’Irak.
Juin 20
Grèce : intervention d’Éric Toussaint à la présentation du rapport préliminaire de la Commission de la vérité
Publié le samedi, 20 juin 2015 dans Gauche de combat
Juin 17
« Le gouvernement grec se prépare au défaut de paiement » par Athanase Contargyris
Publié le mercredi, 17 juin 2015 dans Notre Economie et la leur
Le gouvernement d’Alexis Tsipras se prépare au défaut de paiement sur sa dette publique, annonce l’économiste grec Athanase Contargyris. Pour lui, l’échec des négociations et les prochaines échéances ne laissent aucune autre hypothèse de sortie de crise.
Membre de la commission pour la vérité sur la dette publique mise en place par le Parlement grec, qui doit rendre son rapport préliminaire dans quelques jours, l’économiste Athanase Contargyris explique les raisons qui poussent le gouvernement d’Alexis Tsipras à envisager dans les prochaines semaines le défaut de paiement sur sa dette publique.
Les négociations sur les mesures d’économies exigées de la Grèce en contrepartie du versement d’une tranche de prêt de 7,2 milliards d’euros ont encore échoué. A-t-on envisagé le défaut de paiement en Grèce ?
Athanase Contargyris : Oui la Grèce va très probablement faire défaut sur sa dette publique le 30 juin : plus exactement elle ne paiera pas le Fonds monétaire international (FMI) le 30 juin et aura 30 jours pour rembourser le FMI avant d’être déclarée en défaut. En revanche, elle pourrait faire défaut le 20 juillet pour ce qui concerne les remboursements à la Banque centrale européenne (BCE), dans le cas d’un échec des négociations avant cette échéance.