Déc 20
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dimanche, 20 décembre 2015 dans
Libertés
Le 18 décembre est la journée internationale des migrants. A cette occasion, le MRAP rend d’abord hommage aux milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui chaque année trouvent la mort au cours de cette périlleuse entreprise qu’est dans notre monde la tentative d’aller chercher dans un autre pays refuge ou vie meilleure. Ses militants apportent tout leur soutien et leur aide à ceux qui doivent surmonter les pires épreuves, physiques ou administratives, pour trouver la paix et un avenir dans notre pays.
Les 230 M de migrants dans le monde ne sont que 3% de la population, mais ils usent d’un droit naturel et éternel de l’homme à se déplacer sur la planète. Quelquefois volontaires, ces changements de pays sont le plus souvent dus à la nécessité de fuir des guerres, des oppressions ou une misère devenues insupportables. Les changements climatiques vont encore engendrer de nouvelles migrations.
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Nov 3
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mardi, 3 novembre 2015 dans
Langues Régionales et minoritaires
Après la triste farce cogérée par le PS et la Droite à propos de la Charte européenne, un ancien article de l’Huma, toujours actuel :
En juin 1794, on ne parle exclusivement le français que dans 15 départements, sur 83. Il a donc fallu une volonté politique implacable pour l’imposer dans toute la France. Mais en éradiquant quasiment l’usage des langues régionales, c’est une part du patrimoine culturel qui a été effacée.
Faire comme si deux langues ne pouvaient pas cohabiter a constitué le fondement de la politique linguistique en France depuis la Révolution. L’Ancien Régime refusant l’accès des classes subalternes à l’instruction au motif que cela créerait des déclassés et mettrait en péril l’ordre social, l’acquisition du français – celui des élites – devint une sorte de bastille à prendre, de sésame pour avoir droit à la parole.
La Révolution de 1789 est une révolution bourgeoise, et les républiques qui l’ont suivie le sont tout autant. Ainsi, c’est la multiplication, dans le Sud-Ouest, au printemps 1790, de révoltes paysannes dont les autorités locales affirment qu’elles n’ont pu les empêcher du fait que les émeutiers ne comprennent pas le français qui amène l’abbé Grégoire, prêtre rallié au tiers état et devenu député de la Convention, à préparer un « Rapport sur la nécessité et les moyens d’anéantir le “patois” et d’universaliser l’usage de la langue française ».
Supprimer le « patois », c’est ôter un écran entre les masses et la parole normative des nouveaux maîtres. Non sans naïveté, ceux-ci se disent : quand ils parleront comme nous, ils penseront comme nous et ne bougeront que dans les limites que nous leur fixerons.
Les langues autres que le français n’ont jamais été ressenties comme une menace pour l’unité territoriale de la France. Ce qui est en jeu est fondamentalement d’ordre social. Et ce n’est pas la peur mais un grand mépris qui accompagne l’illégitimation de toute pratique langagière non conforme à celle des dominants.
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Nov 2
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lundi, 2 novembre 2015 dans
Féminisme, TRAVAIL
Osez le féminisme !, le Planning familial, la Fondation Copernic, Attac et les Effronté-e-s, etc (1) interpellent les organisations syndicales qui se sont prononcées en faveur de la réforme des retraites complémentaires pour qu’elles ne signent pas cet accord.
« Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes. »
Lettre ouverte à Laurent Berger, secrétaire national de la CFDT; Carole Couvert, présidente de la CFE-CGC; Philippe Louis, président confédéral de la CFTC
Vos organisations défendent les intérêts des salarié-e-s, femmes et hommes, et se sont toujours déclarées attachées à faire de l’égalité professionnelle une réalité. Or vous vous apprêtez à signer un accord sur les retraites complémentaires Agirc et Arrco qui, s’il était mis en oeuvre, aboutirait à pénaliser encore plus fortement les femmes.
Le projet d’accord prévoit que sur les 6 milliards de financement nécessaires, l’essentiel (environ 90 %) sera supporté par les salarié-e-s et les retraité-e-s. Or, les sacrifices que vous leur imposez seront particulièrement discriminants pour les femmes.
Comme vous le savez, malgré 8 lois successives, les femmes en France gagnent toujours 27% de moins que les hommes, tout temps de travail confondu. Or qui dit inégalités salariales, dit faibles pensions de retraites : les femmes ont ainsi des pensions inférieures de 40% à celles des hommes. Elles ont encore aujourd’hui des carrières plus courtes que les hommes, elles partent en retraite en moyenne plus tard que les hommes (à 62,6 ans dans le régime de base contre 61,9 ans pour les hommes).
Toute augmentation de la durée de cotisation exigée pour avoir une pension à taux plein les pénalise donc plus fortement.
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Oct 15
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jeudi, 15 octobre 2015 dans
International, Point de vue
Le couteau de cuisine – l’arme du désespoir
« Troisième Intifada »? s’interrogent les éditorialistes. La question me semble sans grande importance: ce qui est certain par contre, c’est que nous sommes témoins de la fin d’une longue période de calme relatif en Cisjordanie occupée, en particulier a Jérusalem et dans sa grande banlieue. Un calme relatif lie a l’attente d’un éventuel débouché des initiatives diplomatiques menées par Mahmoud Abbas sous les conseils-pressions des Etats-Unis et des pays de l’Union Européenne.
Tout semble indiquer que le long sursis donne au Président palestinien par sa propre population touche a sa fin. Abou Mazen n’a rien obtenu, ne serait-ce que dans le domaine du symbolique. Au contraire, il s’est attrapé des gifles humiliantes de la part d’un gouvernement israélien qui se refuse même a faire semblant de jouer dans la pièce tragico-grotesque que l’on nomme « processus de paix ».
Les dernières provocations israéliennes se sont passées sur l’Esplanade des Mosquées, le site le plus sensible pour les Palestiniens (et pour un milliard et demi de musulmans a travers le monde) sous la forme de parades musclées de la part de plusieurs ministres et députés de la droite au pouvoir, et la profanation d’el Aqsa par les forces de police israéliennes.
Si l’on s’obstine a appeler les événements actuels « Intifada », il est vraisemblable qu’on la nommera l' »Intifada des couteaux », c’est-à-dire une longue série d’initiatives individuelles ou des hommes et des femmes, jeunes pour la plupart, s’en prennent a des soldats ou a des civils israéliens avec un couteau, un cutter ou même un tournevis. Ils savent qu’ils risquent leur vie, d’autant que Netanyahou et ses sbires ont appelé la population à s’armer et à tirer sur ceux qui attaquent des Juifs, « tirer pour tuer » ont-ils insisté. (suite…)