COMMUNIQUE DE LA JEUNESSE SYRIZA SUR L’ACCORD-MÉMORANDUM ET L’AVENIR DE SYRIZA
L’accord auquel ont abouti le 13 juillet les négociations, longues de plusieurs mois, menées par le gouvernement SYRIZA-ANEL, constitue sans aucun doute une défaite énorme des forces de la Gauche radicale en Grèce. Le coup d’état inédit mis en œuvre par les créanciers, n’était que le dernier épisode d’une série de chantages extrêmes ayant conduit le gouvernement à une impasse politique suffocante.
Il serait cependant bien elliptique d’interpréter le résultat des négociations comme uniquement déterminé par les choix des créanciers. Nous sommes obligés d’évaluer de manière négative la sous-estimation des rapports de force au sein de la zone euro, l’inébranlable conviction que des arguments rationnels pourraient persuader les « institutions » en la faveur d’un accord « mutuellement profitable », mais aussi que la menace d’un GREXIT pourrait jouer un rôle catalysant pour que notre proposition l’emporte. Tous ces points ont contribué de manière décisive à l’absence d’un plan alternatif de rupture qui aurait pu fonctionner aussi bien dans le cadre de la négociation, qu’en tant que choix pour le gouvernement ; tout cela a était facteur décisif pour notre séquestration politique.
Grèce : « La voie de la sagesse, c’est celle de la sortie de l’euro et du changement social », par Costas Lapavitsas
Ce texte est la transcription traduite de l’intervention de Costas Lapavitsas au colloque « Democracy Rising », tenu à Athènes le 17 juillet 2015. Les intertitres sont de notre responsabilité.
Costas Lapavitsas est député élu au Parlement grec, membre de la Plateforme de gauche de Syriza, et professeur d’économie à SOAS (School of Oriental and African Studies, Londres).
Une capitulation désastreuse
Le gouvernement Syriza vient de signer un nouvel accord de sauvetage. C’est un très mauvais accord, pour des raisons évidentes que je vais énumérer.
Tout d’abord, cet accord est récessif. Il va plonger l’économie grecque dans la récession. Parce que les seules augmentations d’impôts s’élèvent à 2% du PIB. Elles concernent surtout la TVA, impôt indirect prélevé sur des produits principalement consommés par les travailleurs. Mais elles concernent aussi les entreprises et vont d’abord frapper les petites et moyennes entreprises, qui demeurent la colonne vertébrale de l’économie grecque. L’agriculture est sans doute le secteur le plus durement touché par cette augmentation : l’impôt sur le revenu versé par les agriculteurs va doubler, et ils seront soumis à de nouvelles obligations. Ces mesures sont incontestablement récessives. Elles arrivent à un moment où l’économie grecque chancelle au bord du précipice. Il ne fait aucun doute qu’elles vont la faire basculer dans la récession.
Recours Loi sur l’eau et espèces protégées : les opposants font appel des décisions du Tribunal administratif
Communiqué de Presse A&A 81 / NPA : Soutien au peuple grec : Albi samedi 18 juillet 11h au Vigan
communiqué commun
Le NPA et Alternatives & Autogestion appellent au rassemblement
samedi 18 juillet à 11h au Vigan Albi
sur la base de nos trois mots d ordre:
* non à l’accord Tsipras-UE* soutien au peuple grec* annulation de la dette.
Aucune négociation n’est possible dans ce système sans une forte mobilisation populaire.
Tous ensemble avec le peuple Grec.
Discours de Zoé Konstantopoulou, présidente du parlement grec, sur le projet soumis par le gouvernement aux créanciers le 11/07/2015
Nous toutes et tous sommes et serons jugés au regard de notre attitude et de nos décisions, de nos oui et de nos non, de nos actes et de nos omissions, de notre cohérence, de nos résistances, de notre abnégation et de notre désintéressement.
Depuis cinq mois, le Gouvernement, qui a comme tronc la Gauche et comme noyau les forces anti-mémorandum, livre un combat inégal dans des conditions d’asphyxie et de chantage contre une Europe qui a trahi les objectifs inscrits dans ses statuts, à savoir le bien-être des peuples et des sociétés, une Europe qui utilise la monnaie commune, l’euro, non pas comme moyen d’atteindre le bien-être social, mais comme levier et instrument d’assujettissement et d’humiliation des peuples et des gouvernements rebelles, une Europe qui est en train de se transformer en une prison cauchemardesque pour ses peuples alors qu’elle a été construite pour être leur maison hospitalière commune.
Le peuple grec a confié à ce Gouvernement la grande cause de sa libération des chaînes du mémorandum, de l’étau de la mise sous tutelle et de la mise sous surveillance qui a été imposée à la société sous le prétexte de la dette, une dette illégale, illégitime, odieuse et insoutenable, dont la nature, comme l’ont démontré les conclusions préliminaires de la Commission pour la Vérité de la Dette Publique, était déjà connue par les créanciers depuis 2010
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En soutien au peuple grec, Rassemblement mercredi 15 juillet, 18h ALBI, place du VIGAN
Appel en soutien au peuple Grec.
Face à la brutalité de la Troïka et de l’Eurogroupe allant jusqu’à piétiner la souveraineté du peuple Grec, il n’y a pas d’autre solution que d’exprimer pleinement notre solidarité à la révolte du peuple Grec contre l’austérité.
rassemblement mercredi 15 juillet, 18 h ,
Place du Vigan ALBI.
premiers signataires :Alternatives & Autogestion 81, NPA 81, CGT chômeurs …
Une alternative est possible au plan négocié entre Alexis Tsipras et les créanciers à Bruxelles. Eric TOUSSAINT
Le 5 juillet 2015, à l’issue du référendum initié par le gouvernement d’Alexis Tsipras et le parlement hellène, le peuple grec a rejeté massivement la poursuite de l’austérité que voulaient lui imposer les institutions qui auparavant agissaient sous le nom de Troïka. C’est une splendide victoire de la démocratie.
Pourtant, s’il est mis en pratique, l’accord intervenu le lundi 13 juillet au matin, signifiera la poursuite de l’austérité dans le cadre d’un nouvel accord pluriannuel. Ce qui est en totale contradiction avec le résultat du référendum.
Cette proposition inclut l’abandon d’une série très importante d’engagements pris par Syriza lors de la campagne électorale qui lui ont permis d’obtenir une victoire d’une portée historique le 25 janvier 2015. Syriza a engagé sa responsabilité devant le peuple grec et il serait tragique qu’elle ne la respecte pas, d’autant que le peuple lui a apporté un appui très clair tant le 25 janvier que le 5 juillet 2015.
Les concessions faites aux créanciers par le gouvernement grec portent sur les retraites, avec une nouvelle diminution de leur montant (alors que Syriza s’était engagé à rétablir le 13e mois pour les retraites inférieures à 700 euros par mois) et un allongement de l’âge de départ, les salaires qui resteront comprimés, les relations de travail qui seront encore plus précarisées, l’augmentation des impôts indirects y compris ceux supportés par les bas revenus, la poursuite et l’accélération des privatisations, l’accumulation de nouvelles dettes illégitimes afin de rembourser les précédentes, le transfert des actifs grecs de valeur dans un fonds indépendant, la poursuite de l’abandon d’éléments importants du droit à l’autodétermination, la limitation du pouvoir législatif au profit de celui des créanciers…
TRAGÉDIE GRECQUE Tribune libre Patrick MIGNARD
Il y a quelque chose de tragique dans cet épisode qui oppose le peuple grec à une Communauté européenne intransigeante dans les politiques de rigueur qu’elle généralise à tous les peuples européens.
Les contraintes, les mesures de rigueur imposées à la Grèce sont inadmissibles, moralement et contraires aux droits de l’Homme. Aggravation des conditions de vie, destruction des régimes de retraites et des services de santé, liquidation, par privatisation, des services publics,… rien ne justifie aujourd’hui de telles mesures. Les difficultés des États européens en général, et de la Grèce en particulier ne viennent pas d’une catastrophe naturelle qui aurait anéanti le potentiel économique du continent. Elles viennent essentiellement de décisions politiques qui ont fabriqué une Europe fondée non pas sur les intérêts vitaux des peuples mais sur les intérêts des marchés financiers. En effet, depuis des années, pour se financer, les États sont dans l’obligation de recourir aux marchés financiers, ce qui les endette à des taux de plus en plus élevés. De plus, l’organisation économique de l’Europe ne s’est pas faite sur les intérêts locaux des peuples qui la composent, mais sur une répartition des activités en fonction des intérêts que le capital pouvait en tirer.
Le malaise général des peuples européens à l’égard de l’Europe actuelle vient de cette organisation qui nous conduit à la catastrophe. La Grèce est le premier maillon de cette chaîne conçue en dépit de l’intérêt général.
Adresse d’Alternatives et Autogestion au XIIème congrès d’Alternative Libertaire (23-25 mai 2015) . . .
Chèr-e-s Camarades,
Nous vous remercions fraternellement de votre invitation, nous saluons votre congrès et ses délégués-e-s et sommes désolés de ne pouvoir en être.
Beaucoup d’entre vous savent déjà que les Alternatifs, par un vote loin d’être « stalinien », ont décidé de se dissoudre dans « Ensemble » comme le fit la GA .
Nous avions, par prudence, anticipé ce choix et constitué une association à but politique « Alternatives et Autogestion » siglée « A&A ».
C’est pour nous une période de turbulence et de reconstruction. Nous devons recoller les morceaux et relancer un fonctionnement interne démocratique et cohérent.
Vous comprendrez donc qu’il nous est encore difficile, par honnêteté, d’exprimer une ligne politique comme un collectif parfaitement et démocratiquement constitué.
Néanmoins, si nous existons, c’est que:
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Une partie d’entre nous n’analyse pas que « Ensemble » soit LA proposition politique unitaire, fédératrice et transversale du paysage politique.
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C’est que nous observions déjà l’apparition d’un porte parolat par trop personnalisé qui n’est pas dans notre conception
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C’est que nous voulons maintenir une ligne et une culture « transversale » des idées et des luttes et ainsi rester ouverts aux formes de combat politique présentes et à venir.
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C’est que nous restons profondément autogestionnaires.
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C’est que nous analysons que nous avons perdu beaucoup de force dans les combats électoralistes.




