Discours de la présidente du Parlement grec, Zoe KONSTANTOPOULOU, à la session inaugurale de la Commission de vérité de la dette publique
Tout faire pour que la Grèce de 2015 ne soit pas laissée seule comme l’a été la République Espagnole en 1936 !, par Yorgos Mitralias
En effet, de jour en jour se multiplient les indices, sinon les preuves, d’un plan en cours de réalisation qui vise à rendre le nouveau gouvernement grec inopérant. Comment ? En le condamnant d’avance à l’échec.
D’un cote, les « partenaires européens » font tout pour étrangler financièrement le gouvernement Tsipras mais aussi la Grèce toute entière. Comme le répète à satiété Mr. Schäuble (qui fait penser de plus en plus à un Dr. Folamour de nos jours), « pas un euro ne sera débloqué à la Grèce » tant que son gouvernement persiste à ne pas appliquer scrupuleusement les mesures imposées par le Mémorandum précédent !
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CADTIM GRECE : Lancement de la commission d’audit de la dette
La présidente du Parlement grec, Zoé Konstantopoulou, a annoncé ce mardi 17 mars 2015 lors d’une conférence de presse la constitution d’une commission d’audit de la dette publique grecque. Cette commission sera coordonnée sur le plan scientifique par Éric Toussaint, porte parole du CADTM International et ex membre de la commission d’audit de la dette équatorienne en 2007-2008.
« L’objectif est de déterminer l’éventuel caractère odieux, illégal ou illégitime des dettes publiques contractées par le gouvernement grec », le peuple « a le droit de demander que la partie de la dette qui est illégale – si cela est avéré à l’issue de la commission – soit effacée », a déclaré la présidente du parlement grec. Sofia Sakorafa, députée européenne Syriza, qui a pris la parole à la conférence de presse aux côtés de Zoé Konstantopoulou et d’Eric Toussaint, a accepté de faire le lien avec le Parlement européen. (suite…)
Le Portugal, la trahison du faux bon élève. . . Par Les invités de Mediapart (Cristina Semblano)
« Mauvaise foi », c’est en ces termes que Cristina Semblano, économiste, et professeur d’économie portugaise à l’Université de Paris IV – Sorbonne, juge les déclarations d’Angela Merkel et Walter Schaüble qui citent le Portugal sur la pertinence de mener des politiques d’austérité.
L’exhibition du Portugal comme un animal de cirque par la chancelière allemande, Angela Merkel et son ministre des Finances, Wolfgang Schaüble, afin de démontrer le bien-fondé des politiques d’austérité de la Troïka, face à la Grèce, relève de la mauvaise foi.
A l’appui de cette assertion on peut signaler, tout d’abord, en nous référant au premier volet du Mémorandum (restaurer l’équilibre des finances publiques), la non atteinte des objectifs en matière de déficit budgétaire et la croissance vertigineuse de la dette passée de 100% du PIB lors de l’arrivée de la Troïka mi-2011, à 128.7% fin 2014, soit six mois après la sortie officielle de la Troïka du pays.
On peut aussi constater, en nous référant, au deuxième volet du Mémorandum, l’absence de stabilité du système financier dont l’effondrement récent (2014) du troisième groupe financier portugais et deuxième groupe privé du pays – groupe Espírito Santo (GES) – en constitue la preuve irréfutable, quoique non exclusive.
Solidarité internationale avec les travailleurs de VIOME
Cela fait deux ans qu’ils produisent et commercialisent des produits de nettoyage écologique dans l’usine occupée, ce qui leur garanti un revenu modeste pour leur famille. Ils ont travaillé dans des conditions d’égalité les uns par rapport aux autres, prenant les décisions collectivement en assemblée. Ce faisant, ils ont reçu une grande vague de solidarité en la Grèce mais aussi de l’étranger, convertissant leur lutte en une lutte emblématique pour la dignité humaine en Grèce en temps de crise.
Les anciens propriétaires de l’usine – la famille Fillipou – n’ont eu de cesse d’obstruer le processus, en utilisant des obstacles légaux à chacune des étapes de leur parcours. Cela fait quatre ans qu’ils ont abandonné l’usine, s’appropriant tous les bénéfices et laissant derrière eux une dette de cent millions d’euros qui s’abat maintenant sur les travailleurs, en maintenant leur familles dans la pauvreté et la misère. Aujourd’hui ils refont surface, conspirant avec les syndics et le système judiciaire afin de liquider l’entreprise.
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Avec les Grecs, contre l’austérité, pour la démocratie !- Appel unitaire en soutien au peuple grec
Les engagements et premières mesures du gouvernement grec contre la pauvreté, la fraude fiscale et la corruption, pour la justice sociale et la défense de l’environnement, le droit des travailleurs et des migrants, ont suscité un soutien massif du peuple grec, et rejoignent et renforcent les combats de la gauche et de tous les peuples européens.
Aujourd’hui, le gouvernement grec est confronté à des pressions des institutions européennes qui contraignent la mise en œuvre de son programme pour lequel il a été démocratiquement élu.
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OPINIONS 3 Michel COSTADAU (tribune libre)
Savez-vous où se trouve le cœur de l’Europe ? C’est pas vraiment une blague, c’est juste pour dire que l’Europe, ce n’est pas un pays. Mais alors qu’est-ce que c’est ? qu’est-ce que c’est ?
Ce texte assez simpliste (oui on fait aussi de l’économie) a, comme d’habitude, pour but d’aider à comprendre le monde dans lequel nous vivons.
Alors on va parler de l’UE et de tout ce qui va avec et surtout de la Grèce.
A l’issue de la démonstration, on verra que l’UE est devenu une énorme machine antidémocratique vouée à la protection de l’argent et non des citoyens. On verra aussi que la Grèce est en première ligne de la résistance à cette machine. On verra enfin que l’Europe, en mal d’agrandissement, cherche à se confronter à la Russie et que l’Ukraine est son terrain de jeu. On découvrira aussi que ce qui ne va pas n’a aucun rapport avec des dettes ou des déficits, mais seulement avec la démission honteuse et létale de notre classe politique. On en conclura donc que notre avenir n’est plus entre nos mains (sauf si …………..).
« L’autogestion est le verrou de la situation actuelle », entretien avec Pierre ZARKA
Pierre ZARKA : L’autogestion n’est ni un mot creux, ni un mot vague, ni un mot vide. C’est un mot avec deux sens, deux significations intimement liées. Chacun ne peut prendre sa part dans une lutte pour un projet de société que s’il participe et maîtrise l’élaboration du projet qui le concerne. Que si sa conception qu’il a de son propre rôle est une part de ce projet et du désir collectif. Pour reprendre la question « projet de société ou stratégie de lutte » l’autogestion c’est les deux à la fois. Car on ne change pas le cours d’un processus une fois qu’il est lancé. Ou on part du bon pied, ou on ne part pas du tout. Si on ne se voit pas soi-même comme une part décisive de ce désir collectif, on n’y adhère pas. On n’adhère pas (ou plus) à un projet pensé en dehors de soi.
Si l’autogestion peut être le fait d’un atelier, d’une usine, d’un bureau, d’une entreprise, d’un groupe de citoyens, dans quelles situations cette idée peut-elle naître et se développer ?
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La Grèce résiste au rouleau-compresseur de l’Union européenne, par Gérard Filoche
La réunion de l’Eurogroupe (les 19 ministres des Finances des pays de la zone euro), le 20 février, s’est terminée par un accord qui fixait les modalités pour que puisse se poursuivre l’aide de l’Union européenne à la Grèce.
Cette aide était conditionnée à l’acceptation d’une liste de « réformes » que le gouvernement grec devait s’engager à mettre en œuvre. Cette liste devait, dans un premier temps, recevoir l’aval (par téléconférence) de l’Eurogroupe. Elle devait, ensuite, être acceptée par les différents parlements des États de la zone euro qui seront consultés, notamment le Bundestag. Elle devait, enfin, être acceptée, fin avril, par les différentes institutions européennes concernées : Commission, BCE, Conseil des chefs d’États et de gouvernements.
Grèce : réponse aux sophistes, par Stathis Kouvélakis
Premier sophisme: Syriza n’avait « pas de mandat de sortir de l’euro« .S’il était sur cette position, il n’aurait pas gagné les élections. Dit sous cette forme le raisonnement est absurde. Certes, mais il n’avait pas de « mandat de sortir de l’euro« . Mais il n’avait certainement pas de mandat d’abandonner l’essentiel de son programme pour rester dans l’euro! Et il n’y a aucun doute que s’il s’était présenté aux électeurs en disant « voilà mon programme, mais si on voit que son application n’est pas compatible avec le maintien dans l’euro alors oubliοns-le » il n’aurait obtenu le moindre succès électoral. Et pour cause: le maintient dans l’euro A TOUT PRIX est exactement l’argument de base des partis pro-Mémorandum qui ont gouverné la Grèce pendant toutes ces années. Et Syriza, s’il n’avait jamais clarifié sa position sur l’euro avait toujours refusé la logique de « l’euro à tout prix ».
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